L entreprise à l ère de la défiance
376 pages
Français

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L'entreprise à l'ère de la défiance , livre ebook

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Description

Les décisions concernant des "biens communs" ne peuvent plus se prendre sans consultation des premiers concernés : usagers, riverains, public, générations futurs. Loin d'être conjoncturel, il s'agit bien d'un phénomène global et structurel. Le dialogue sociétal s'inscrit dans ce mouvement qui remet l'entreprise au coeur des territoires, au coeur de la société. Il est au coeur des dynamiques de développement durable.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2012
Nombre de lectures 28
EAN13 9782296493964
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’entreprise à l’ère de la défiance
Entreprises et Management Collection dirigée par Ludovic François La collectionEntreprises et Managementest destinée à accueillir des travaux traitant des questions liées aux sciences de gestion et à l’entreprise. Les ouvrages publiés ont pour la plupart une vocation pratique. Certains d’entre eux sont issus de thèses professionnelles soutenues à HEC. Dernières parutions Michaela TOURNAY-TIBI, Aurélie DANO, Élodie ARANDA-HAPPE, Yves PÉLIGRY,Le défi énergétique de la Chine. Comment la Chine prépare-t-elle son avenir énergétique ?, ʹͲͳʹ. Andrés DÁVILA, Simon COUDERC,Les défis de la petite entreprise internationale,ʹͲͳʹ. Kamilia BAHIA,Le Processus de réalisation d’un mémoire ou d’une thèse en marketing, ʹͲͳͳ.Françoise DUPUICH ȋsous le dir. deȌ,La Gestion des ressources humaines en devenir, ʹͲͳͳ. Jean-Baptiste POULLE,Réflexion sur le droit souple et le gouvernement d’entreprise, ʹͲͳͳ. Jawad MEJJAD,Le rire dans l'entreprise. Une analyse compréhensive du rire dans la société, ʹͲͳͲ. Jean-Charles MATHE,Analyse et management stratégiques, ʹͲͳͲ. Frédéric ISELIN,Entrepreneurs, managers, vendez-vous assez cher ?, ʹͲͳͲ. Audrey BECUWE,Gestion des ressources humaines dans les municipalités françaises. De l’expérimentation à l’institutionnalisation, ʹͲͳͲ. Gabriel GUERY,Droit du travail à l’intention des managers, ʹͲͳͲ.
Anne Chanon-Jérôme Auriac L’entreprise à l’ère de la défianceDe l’intérêt du dialogue sociétal L’HARMATTAN
© L'HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattanͳ@wanadoo.fr ISBN : ͻ͹ͺ-ʹ-ʹͻ͸-ͻ͸ʹͶ͵-ͻ EAN : ͻ͹ͺʹʹͻ͸ͻ͸ʹͶ͵ͻ
SOMMAIRE
AVANTPROPOS..................................................................................... 9
INTRODUCTION................................................................................... 11
PARTIE 1 : POURQUOI LE DIALOGUE SOCIETAL ?....................... 15
CHAPITRE1TRAJECTOIRE:TENDANCE LOURDE OU EFFET DE MODE? . 171. FINANCE:LES INTERROGATIONS LIÉES À LA CRISE  ...................................18 2.E :....27 COLOGIE LA PRISE DE CONSCIENCE DES DÉPENDANCES MUTUELLES 3. SOCIOLOGIE:UNE SOCIÉTÉ PLUS VIGILANTE  ............................................32 4.T :..........................................36 ECHNOLOGIE LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE CHAPITRE2NOUVELLE DONNE:POURQUOI RIEN NEST PLUS PAREIL?. 45A CONFIANCE EN QUESTION 1.L.....................................................................46 ERS UNE CONCEPTION NOUVELLE DE L ENTREPRISE 2.V ’................15............... 3. DE NOUVEAUX SUJETS SIMPOSENT À LENTREPRISE  ................................58 4. DE NOUVEAUX INTERLOCUTEURS SINVITENT DANS LE DÉBAT  ................60 CHAPITRE OTIVATIONS POURQUOI ENTRER EN DIALOGUE 3  M : ?......... 71E BONNES RAISONS D HÉSITER 1.D ’................................................................72 2. D’EXCELLENTES RAISONS DE TENTER LEXPÉRIENCE  ...............................85
PARTI E 2 : OU EN ESTON AUJOURD’HUI ?...................................109
CHAPITRE1NORMALISATION:LES NOUVEAUX RÉFÉRENTIELS ...........1111. LES TEXTES POSANT DES PRINCIPES GÉNÉRAUX  ......................................112 ES TEXTES PROPOSANT DES REGLES OPÉRATIONNELLES 2.L................11.8...... CHAPITRE2UN CHAMP FORTEMENT RÉINVESTI NIVERSITAIRES  U :......1251.U25....1...... NE REVITALISATION RÉCENTE DU MANAGEMENT STRATÉGIQUE ES PRINCIPALES ARTICULATIONS THÉORIQUES 2.L.....................................128 CHAPITRE3ENTREPRISES:UN ENGAGEMENT ENCORE INÉGAL ...........1351. UNE TIMIDITÉ GÉNÉRALE  .........................................................................135 N MOUVEMENT POURTANT BIEN ENGAGÉ 2.U.............................................141
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PARTIE 3 : COMMENT S’Y PRENDRE ? ............................................147
CHAPITRE1CADRAGE:FAIRE DU SUR-MESURE ....................................1491. APPRÉCIER LOPPORTUNITÉ DENGAGER LE DIALOGUE  ..........................149 2. LE DISPOSITIF DOIT ÊTRE AJUSTÉ À LA SITUATION DE LENTREPRISE  ......153 CHAPITRE2-BOÎTE À OUTILS:BONNES PRATIQUES ................................1731. LES MOYENS HUMAINS REFLÈTENT LA MATURITÉ DE LAPPROCHE  ........175 2. LE CHOIX DES INTERLOCUTEURS PERTINENTS EST DÉLICAT  ...................185 3. LES DÉTAILS ORGANISATIONNELSQUI NE SONT PAS DES DÉTAILS  ......199 4. LE RECOURS AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES  ........................................211 5. L’ÉVALUATION ET LA COMMUNICATION SE PENSENT AVEC SOIN  ...........219 CHAPITRE3-CHALLENGES:POUR UN DIALOGUE DURABLEET UTILE 2291. L’«EMPOWERMENT»DES PARTIES PRENANTES  .....................................231 2. L’ARTICULATION AUX AUTRES NIVEAUX DE RÉALITÉ  .............................237 3. L’ÉTAT DESPRIT DU DIALOGUE SOCIÉTAL  ..............................................243
PARTIE 4 : TEMOIGNAGES ................................................................253
CHAPITRE1REPRÉSENTANTS DENTREPRISES ......................................2551. ALAINCASTINEL,TOTAL  .........................................................................255 2.JACQUESKHELIFF,RHODIA  .....................................................................266 3.ANTONELLADESNEUX,SFR  .....................................................................278 4.VÉRONIQUEDISCOURSBUHOT,CARREFOUR  ..........................................281 CHAPITRE2REPRÉSENTANTS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ...........................3011. BRUNOGENTY,FNE  .................................................................................301 2. THIERRYDEDIEU,CFDT  ...........................................................................312 CHAPITRE3EXPERTS ............................................................................3231. DANIELLEBEGUE,ORSE  ..........................................................................324 2. AURÉLIENSAUTIERE,DÉCIDERENSEMBLE  .............................................333 3. DANIELKAPLAN,FING  .............................................................................340 4. GHISLAINGOMART,MEDDEM,CABINET DUMINISTRE D’ETAT  .............351 5. BERTRANDPANCHER,PARLEMENT  .........................................................360
CONCLUSION ........................................................................................371
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................373
AVANTPROPOSAnneCatherine HussonTraore Directrice Générale de Novethic, filiale de la Caisse des Dépôts, Centre de recherche sur l’Investissement Socialement Responsable (ISR) et la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), et média expert sur le développement durable.
Crises financières, écologiques et sociales… La période est propice à la remise en cause des modèles existants. Les entreprises et leurs actionnaires n’échappent pas au mouvement. Les modèles de valorisation financière ont montré leurs limites. Les cours boursiers ont pris depuis quelques mois l’allure de yoyos pas vraiment corrélés à la valeur réelle des entreprises, qu’ils sont pourtant censés refléter.
Dans ce contexte, l’analyse dite extrafinancière (celle qui évalue et mesure l’impact environnemental et social des entreprises, calcule les risques qui leur sont associés et soupèse les opportunités qu’il représente pour elles) prend tout son sens.
Elle s’est considérablement développée ces dernières années venant bousculer la hiérarchie que procurent de bons résultats financiers.
Pour être bien notée sur des enjeux de développement durable, une entreprise doit d’abord faire un reporting de qualité, pertinent et fiable sur des indicateurs environnementaux et sociaux clefs pour ses métiers. Les émissions de CO2pas la même importance d’un secteur à n’ont l’autre, les impacts en termes de biodiversité non plus, pas plus que l’exposition au respect des droits humains dans des pays à faible gouvernance ou la réparation de dommages environnementaux.
Cette grille d’analyse, en pleine construction, doit beaucoup aux insatiables lanceurs d’alerte que sont les ONG. Leurs campagnes de sensibilisation de l’opinion publique, tout comme leurs rapports d’évaluation du coût des impacts, intéressent beaucoup certains investisseurs qui intègrent ces informations et les utilisent pour demander des comptes aux entreprises. Dans cet esprit,Amnesty a publié, en novembre 2011, une étude qui évalue à 1 milliard de dollars le
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coût pour Shell du nettoyage du delta du Niger pollué par des déversements d’hydrocarbures et souhaite que ses actionnaires en tiennent compte. Quelques mois auparavant,Greenpeacemobilisé les a investisseurs français à travers un projet de résolution qu’elle a tenté de déposer à l’assemblée générale de Total sur le coût global de l’exploitation des sables bitumineux au Canada.
Ces actions, comme la campagnePubliez ce que vous payez qui concerne le secteur extractif, ou celles duCollectif de l’éthique sur l’étiquettea mobilisé en son temps  qui les sponsors des Jeux Olympiques sur les conditions de travail chez les soustraitants des sponsors, ont un impact économique mesurable. Les entreprises les plus avancées en termes de Responsabilité sociale d’Entreprise (RSE) l’ont compris et c’est pourquoi elles tentent de nouer un véritable dialogue avec leurs parties prenantes.
L’objectif est d’avoir une communication publique dans ce domaine opposable aux ONG qui dénoncent leurs pratiques tout comme aux investisseurs soucieux de tester la robustesse de leurs modèles économiques.
On en est encore aux balbutiements d’une coopération entre entreprises et ONG, pourtant indispensable à l’émergence de modèles plus adaptés aux temps que nous traversons. Pour cela, il faut jeter des ponts entre ces deux types d’organisations et c’est ce que propose de faire le livre d’Anne Chanon et de Jérôme Auriac. Il constitue donc un ouvrage précieux à l’heure où la priorité devrait être la reconstruction d’un autre modèle économique, plus sûr et plus durable.
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