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Description
Sujets
Informations
Publié par | Iggybook |
Date de parution | 19 décembre 2018 |
Nombre de lectures | 4 |
EAN13 | 9782363158246 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Laugh to lead
Quand le Rire débloque, soigne, rassemble et motive les entreprises
Serge Grudzinski
© HCG 2019
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières
Pourquoi faire rire quand on pourrait rester sérieux : Le Rire a ses raisons que la raison ne connaît pas.
Premiers rires dans l’Entreprise : Où je découvre que l’Entreprise ne demande qu’à rire.
Humour Consulting Group : La « multinationale » du Rire corporate.
Une étrange puissance : Quand le Rire a des effets prodigieux.
Le Grand Rire Unanime : L’émotion positive maximale qui fait sauter des verrous dans la tête et dans le cœur.
La Carte des Tensions
Comment je crée le Grand Rire : Où l’on découvre que le Grand Rire est bien sérieux.
Introduction
Surtout ne pas craquer ! : Comment le Grand Rire Unanime débloque une impasse de démotivation.
n + 1, n -1, pourquoi tant de haine ? : Comment le Grand Rire Unanime réconcilie des métiers et des managers en conflit.
Mao dans la MOE ! Et moa ? : Comment le Grand Rire Unanime démêle un imbroglio de dysfonctionnements et de sentiments puis facilite l’introduction d’une nouvelle organisation.
Du rififi dans les grands projets : Comment le Grand Rire Unanime remet ensemble des ennemis déclarés.
Li-bé-rez-no-tre-entreprise ! : Comment le Grand Rire Unanime remet l’église au milieu du village.
Le défi essentiel
Les 6 clés de la Communication Motivante
Les 7 Commandements du Motivateur
Les 4 étapes de l’Émotivation
À Victoire,
à l’équipe d’Humour Consulting Group,
aux Leaders qui ont osé
et à tous ceux avec qui j’ai tant ri.
Avant-propos
To laugh = rire. To lead = conduire, mission du leader, lequel se distingue par sa forte capacité à : - communiquer efficacement, - faire adhérer l’équipe à un but commun, - motiver les membres de l’équipe à atteindre ses objectifs.
Pourquoi associer ces deux verbes dans un apparent oxymore ? Que vient faire le Rire, réaction souvent considérée comme futile voire déplacée, dans la vie du Leader, occupé à faire survivre ou exceller ses équipes pour que sa société prospère ?
Il se trouve que mon parcours professionnel au service de l’Entreprise et mon aventure artistique à la quête du Rire puissant se sont mêlés, grâce à des dirigeants et des managers dont l’ouverture à l’innovation et l’audace tenaient clairement du « Leader ». En échange, l’approche que j’ai découverte, en faisant vivre à leurs collaborateurs des moments exceptionnels de communication, de cohésion et d’enthousiasme par le Rire, a renforcé leur leadership.
Et ce mode d’expression très particulier, mais aussi très naturel, m’a réservé une surprise merveilleuse : plus j’ai fait rire les équipes, plus j’ai découvert la puissance bénéfique insoupçonnée que le Rire peut avoir sur les êtres humains, et plus j’ai aidé l’Entreprise à progresser. De cette aventure à la fois personnelle et collective, je veux vous conter les étapes les plus marquantes [1] .
Footnotes ^ Il ne s’agit pas d’histoires drôles. Le lecteur qui souhaite découvrir des exemples du Rire dont ce livre est l’objet trouvera des extraits-vidéo sur les sites www.humour-consulting.fr en français et www.manager-max.com en anglais.
Première partie
La découverte
d’un Rire bouleversant
Pourquoi faire rire quand on pourrait rester sérieux
Le Rire a ses raisons que la raison ne connaît pas.
Il y a vingt et quelques années, j’étais Consultant en Stratégie dans de prestigieux cabinets issus du Boston Consulting Group. Avec mes camarades, nous jouions avec les multinationales comme des jongleurs avec des quilles. J’attaquais tel marché, je restructurais telle filiale, je fusionnais telles sociétés. Plutôt, je conseillais, c’était quand même le client qui décidait en dernier ressort. J’étais un bon consultant, doué pour le Monopoly en chambre, puis un manager dynamique qui sillonnait l’Europe d’autant plus facilement que je parlais plusieurs langues. Une belle carrière s’ouvrait à moi dans le Conseil ou bien sur le terrain si je préférais reprendre une entreprise. Mon avenir était tout tracé. Vu de l’extérieur. À l’intérieur, les choses étaient différentes. Je bouillais, je bouillonnais, je ne tenais plus. Je me sentais dévier inexorablement d’un rêve encore enfoui, mais qui perçait de plus en plus la surface de ma vie : faire rire. Que venait faire le Rire dans la vie d’un « jeune Polytechnicien promis à un brillant avenir » ? Malgré des études sérieuses, malgré un parcours de gendre idéal, j’étais passionné plus que tout par le Rire : faire rire, partager le rire. Je ne le formulais pas comme cela, bien sûr, mais c’est ainsi que je le vivais.
Cette délectation pour les déformations zygomatiques bruyantes m’habitait depuis mes plus jeunes années. Pourquoi ? En réaction à un environnement familial contraignant ? Je ne saurais dire, c’est un secret qu’il me reste à découvrir. J’avais toujours choisi mes amis parmi les garçons les plus drôles, j’avais toujours passé le plus clair de mon temps libre à « me marrer », ce qui ne m’avait pas empêché de faire des choses sérieuses : études, sports, service militaire comme officier parachutiste. Mais, pour moi, l’essentiel des rapports humains devait être emprunt du bonheur que procure le rire partagé. C’était comme une gangue indispensable, une enveloppe qui embellit la vie. J’observais avec perplexité la plupart de mes congénères passer le plus clair de leur temps à s’occuper de tant de choses tellement sérieuses, tellement compliquées, dont certaines me paraissaient assez vaines, sans se donner le bonheur tellement simple et tellement fort que procure le Rire.
Des étoiles plein les yeux.
Le Rire était donc essentiel dans ma vie. J’étais fasciné par son étrange capacité à transformer l’être humain jusqu’à lui mettre « des étoiles plein les yeux ».
La première fois que j’ai eu la révélation de ce phénomène, c’était lors d’un spectacle de Coluche auquel j’avais assisté lorsque j’étais en prépa. Coluche pliait de rire une majorité de Français. Ses spectacles, c’était plus de deux heures de sketches irrésistibles : pertinence du sujet qui plonge au cœur de la société, intelligence du texte dont chaque mot est juste et chaque phrase fait mouche, jeu comique « total » par le festival ininterrompu de postures, de gestes, de mimiques, de voix, de « tronches », de regards, dans un naturel éblouissant. On n’était pas au spectacle, on vivait la vie au sommet de la drôlerie. En sortant de ces deux heures où ils s’étaient littéralement tordus dans les fauteuils rouges, où ils avaient mal à la mâchoire d’avoir tant ri, les spectateurs redescendaient brutalement de cette émotion violente. Dans la rue, les visages étaient fendus d’énormes sourires, les regards étincelaient. Il émanait de cette foule une beauté rare, unanime que je n’ai jamais vue qu’à la sortie de ces grands moments de rire. J’ai appelé ce phénomène de transfiguration « des étoiles plein les yeux ».
Mais je ne me contentais pas d’apprécier les grands humoristes, de rire avec mes amis comme je l’avais toujours fait depuis l’enfance : sketches devant la classe en attendant un professeur, spectacles de scouts, délires lors de fêtes… Être sur scène m’était aussi naturel que, pour d’autres, lire un livre dans un fauteuil et je m’étais rendu compte à diverses occasions que j’étais « un Comique » : quelqu’un qui fait rire des audiences parfois nombreuses pendant des laps de temps qui dépassent la simple blague. La première fois que j’avais occupé la scène comique devant un public important, c’était à Polytechnique lors d’une soirée de promotion de candidats à la Kès, le bureau des élèves. J’avais fait un pastiche de strip-tease sur une musique de Lou Reed devant trois cents camarades, juste avant le spectacle de strip-teaseuses professionnelles venues de Pigalle. Le public avait beaucoup ri ; je me souviens encore de la jubilation que j’éprouvais à arpenter la grande scène. Puis ce fut une improvisation lors du mariage d’un ami où je récoltai un succès qui me surprit. J’avais recommencé pour un autre ami, travaillant un peu plus le discours. Et ainsi de suite avec mes meilleurs amis, le dernier discours étant un véritable one man show devant quatre cents personnes riant sans arrêt pendant quarante minutes. Chaque fois, ces discours-spectacles me bouleversaient. J’étais comme dans un rêve,