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Crises, petites et grandes, périlleuses ou sans lendemain, l’adrénaline est au rendez-vous dans le quotidien des managers. Elle l’est aussi dans ce recueil d’incidents du genre de ceux qui ponctuent la vie en organisation et en illustrent des aspects peu célébrés dans la presse d’affaires.
Nous avons compté sur ces non-dits, ces histoires parfois inavouables, ces discours quelquefois indécents (du point de vue des services de relations publiques) afin d’arriver à transposer, dans nos salles de formation, une partie de la réalité de la vie de manager.
Utilisés autant dans les programmes réguliers d’établissements universitaires que dans le cadre de sessions de formation sur mesure pour des managers en exercice, ces incidents et les quelques cas qui les accompagnent ont fait leurs preuves. Et ce, sur tous les continents...
Nous vous proposons donc ces « outils de travail » en partage. Ils ont laissé des traces indélébiles chez nos « étudiants », qui nous en parlent encore plusieurs années après !
Le management en archipel
Vincent CALVEZ
Le logo qui figure sur la couverture de ce livre mérite une explication. Son objet est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine du droit, d’économie et de gestion, le développement massif du photocopillage.
Le Code de la propriété intellectuelle du 1 er juillet 1992 interdit expressément la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette pratique s’est généralisée dans les établissements d’enseignement supérieur, provoquant une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée.
© Éditions EMS, 2007
Nous rappelons donc qu’il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement sur quelque support que ce soit le présent ouvrage sans autorisation de l’auteur, de son éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC) 3, rue Hautefeuille, 75006 Paris (Code de la propriété intellectuelle, articles L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2).
9782847690729
Sommaire
Page de titre Page de Copyright REMERCIEMENTS AVANT-PROPOS INTRODUCTION : - L’APPROCHE DE L’INCIDENT CRITIQUE EN TANT QUE MODE D’ENSEIGNEMENT EN CLASSE : PLAIDOYER POUR SA REVITALISATION LA CORDE AU COU LA POIRE EN DEUX DES PAPILLONS ET DES HOMMES L’ÉTRANGE LA CAROTTE OU LE BÂTON L’ASCENSION DE L’ORDRE DE L’ IMPERATRICE MARIA TERESA LÀ OÙ IL Y A DU SUCRE, IL Y A DES FOURMIS NOTE DE SERVICE SUR L’UTILISATION DU PARKING QUALITY COOP MALAISE DANS LA COMMUNICATION SOUVENT LES ORGANISATIONS FREINENT L’APPRENTISSAGE MINE DE RIEN PROBLÈMES À L’ATELIER D’USINAGE TERRAIN D’ ENTENTE QUEL EST DONC LE SECRET DE LA COMPTABILITÉ ? LA NÉCESSITÉ D’UNE DOUBLE COMPTABILITÉ QUE FAIRE DE CALVETTI ? PERDU DANS L’ESPACE VIRTUALORG FAUTE GRAVE « ET SURTOUT, J’TE SOUTIENS MORALEMENT... ! » UNE GRENADE À LA MAIN ÉMEUTE EN AFRIQUE NOIRE DANS UN « MOULIN » À PAPIER LA SOCIÉTÉ MULTI-PRODUCTS INC TEK AIMER GÉRER PAR L’ÉCOUTE ET LE RESPECT : L’EXEMPLE D’ALCATEL CANADA BIBLIOGRAPHIE INDEX ONT PARTICIPÉ À CET OUVRAGE
Il ne faut pas chercher si une idée est juste ou vraie. Il faudrait chercher une tout autre idée, ailleurs, dans un autre domaine, telle qu’entre les deux quelque chose passe, qui n’est ni dans l’une ni dans l’autre. Or cette autre idée, on ne la trouve pas tout seul généralement, il faut un hasard, ou quel- qu’un vous la donne. Il ne faut pas être savant, savoir ou connaître tel domaine, mais apprendre ceci ou cela dans des domaines très différents.
Deleuze G. et Parnet C. (1996) Dialogues, Paris, Flammarion, p. 16.
De ce point de vue, les concepts ont des vitesses et des lenteurs, des mou- vements, des dynamiques qui s’étendent ou se contractent à travers le texte : ils ne renvoient plus à des personnages, mais sont eux-mêmes personnages, personnages rythmiques. Ils se complètent ou se séparent, s’affrontent, s’étreignent comme des lutteurs ou comme des amoureux.
Deleuze G. (2003) « Ce que la voix apporte au texte... », Deux régimes de fous, Paris, Minuit, p. 303.
REMERCIEMENTS
Nous souhaitons remercier avant tout l’Amitié, cette vertu estimable entre toutes, qui fut un ingrédient essentiel pour mener à bien ce projet malgré la distance nous séparant tous trois entre Angers, Montréal et Rouyn-Noranda !
Les directeurs qui se sont succédé à la tête du service de l’enseignement du management de HEC Montréal ont soutenu ce projet tout au long des dernières années. Merci donc à Raymond Chaussé, Francine Séguin, Richard Déry, Réal Jacob et Jean-Pierre Dupuis pour un appui qui n’a jamais fléchi.
Un chaleureux merci à Michel Poté, directeur général de l’ESSCA ainsi qu’à Catherine Leblanc, directrice-générale adjointe dans la même institution, qui permirent tous deux aux auteurs québécois une halte sabbatique bienvenue, un accueil enthousiaste pour ce projet et mirent ainsi leur confiance dans ce projet au long cours.
C’est auprès d’un public de professeurs et de chargés de cours à HEC Montréal que furent d’abord testés nos incidents critiques, puis à l’ESSCA et à l’Université du Québec à Rouyn-Noranda. Qu’ils soient remerciés ici de tout cœur pour leur enthousiasme et leur plaisir d’enseigner, qui nous montrèrent qu’il valait la peine d’approfondir et de poursuivre la réflexion sur ce sujet.
Les étudiants des différentes écoles ont quelque part également participé à l’élaboration de l’ouvrage en nous permettant d’affiner notre réflexion théorique sur le rôle de l’incident critique, par leurs émotions, leurs commentaires, leur soif d’en savoir davantage...
Plusieurs personnes ont œuvré dans l’ombre afin de rendre possible l’aboutissement de cette longue aventure. Merci mille fois à Igor Volkov pour son infinie patience, infinie comme les steppes de son pays d’origine. Une gratitude spéciale est également due à Lucie Pagé dont la complicité amusée nous a fait depuis longtemps oublier qu’elle prenait en charge les fonctions de secrétariat du projet. N’oublions pas également Lionel Garreau et Soline Roulleau pour leur mise en forme d’une première version du document.
Plusieurs collègues ont également, sans toujours le savoir, apporté leur aide, Hans Klein, Président de la WACRA, Laurent Lapierre et Gilles Amado défenseurs éclairés de la méthode des cas respectivement à HEC-Montréal et HEC-Paris. Plusieurs dirigeants, cadres et employés nous ont confié une matière riche que nous avons tenté de restituer dans cet ouvrage. Qu’ils soient ici tous remerciés !
AVANT-PROPOS
Chers collègues, chers amis,
Nous sommes très heureux de vous présenter cet ouvrage, fruit d’un travail constant depuis de nombreuses années. Cela fait en effet près d’une quinzaine d’années que nous développons et utilisons des incidents critiques dans nos salles de cours d’Amérique comme d’Europe ou d’Afrique et il nous était important de partager cette expérience afin de contribuer à la réflexion sur ces questions centrales : qu’est-ce qu’apprendre en sciences de gestion ? Comment maintenir l’intérêt des étudiants d’aujourd’hui, ces enfants de la vidéosphère, « surfeurs, clickeurs, zappeurs », pris parfois par une lassitude du consommateur et montrant une certaine apathie face au savoir ?
Comme l’étudiant contemporain semble s’être métamorphosé en télé spectateur, c’est-à-dire en acteur à la cognition marquée par l’impatience, les temps courts et le défilement de la réalité en image, nous croyons que la méthode des incidents critiques est adaptée à cette nouvelle donnée pédagogique, celle-là même qui s’inscrit dans une société fondée sur l’accélération et la vitesse des événements, un phénomène social décisif.
N’oublions pas aussi que sur un simple « clic », un étudiant pourra parfois avoir accès aux meilleurs cours des meilleurs établissements, tout cela en accès libre. Face à ces ressources multiples disponibles, que reste-t-il au professeur pour faire correctement son métier, faire aimer ce qu’il enseigne et provoquer la réflexion ? Une des pistes nous semble être la nécessité de redonner toute son importance à la relation pédagogique et donc à l’échange intersubjectif.
Parmi les différents cours ou programmes dans lesquels ils ont été utilisés, un dénominateur commun de l’usage des incidents critiques est le plaisir. Le plaisir d’enseigner pour les professeurs mais aussi le plaisir des étudiants, les deux s’épaulant. Combien d’échanges avons-nous pu avoir avec des collègues sortant d’un cours et voulant nous faire partager la dernière « perle » d’un étudiant par rapport à un cas, le dernier éclat de rire, le point de vue inattendu surgissant soudain au fil d’une discussion, tout cela permis par le climat d’échange ainsi instauré : un savoir estudiantin en train de se construire, l’amorce d’une réflexion se faisant dans la vision du monde propre à chacun.
Les étudiants ont, quant à eux, depuis longtemps plébiscité cette méthode. Les évaluations des enseignements dans lesquels des incidents critiques ont leur place présentent très souvent une hausse notable. Ce qui n’est pas sans intérêt pour le professeur.
Pour autant, ce type de pédagogie est très impliquant. Il est vrai qu’enseigner avec des cas et des incidents critiques est une forme de challenge qu’il faut accepter. Parfois, une question surgira, inattendue. Aussi, un cas amènera parfois des passions non prévues et des altercations entre