Les Pme a l'ere de la mondialisation

Josée St-Pierre, Marie-Christine Monnoyer, Martine Boutary

Description

À l’ère de la mondialisation, la recherche de facteurs de production plus efficaces est souvent cruciale et passe parfois par une extension ou par un changement des lieux d’implantation, et ce, même chez les PME. Cette réflexion concerne les PME existantes, mais aussi celles dites « nées mondiales », qui vont à la conquête de marchés étrangers rapidement après leur création et multilocalisent plus facilement leurs activités.
L’objectif des auteures est de comprendre ici l’ampleur des possibilités et des contraintes que gère aujourd’hui un dirigeant de PME vis-à-vis du processus de construction des choix de localisation de son entreprise. L’ouvrage présente cinq études de cas de PME qui ont été confrontées à la question de la délocalisation : pourquoi les entreprises ont-elles délocalisé ? À quel moment l’ont-elles fait ? Dans quelles conditions ? Comment les choses ont-elles été réfléchies puis décidées ? Au-delà des considérations de réduction des coûts qui sont souvent à l’origine de la délocalisation, d’autres questions émergent : comment garder les avantages concurrentiels des structures existantes ? Comment profiter d’approvisionnements intéressants, de savoirs et de compétences localisés ? Comment gérer le niveau de risques et les questions éthiques ?
Les auteures soulignent l’intérêt et les dangers que représente une telle stratégie, et insistent sur la nécessité de mieux en préciser les enjeux et les modalités de mise en œuvre. Les dirigeants de PME doivent être accompagnés de façon très personnalisée dans ces stratégies de développement pour réussir ce qui peut conduire au développement national et international, dans le respect d’une éthique de proximité.

Sujets

• Entrepreneuriat
• entrepreneur
• Emprendedor
• PME
• Business
• Economics
• management
• gestion
• Employabilité, métiers et formations
• Small Business

Informations

• Publié par: Presses de l'Université du Québec
• Date de parution: 21 septembre 2016
• Nombre de lectures: 10
• EAN13: 9782760545762
• Langue: Français

Extrait

LES PME L RE DE LA MONDIALISATION
Directeurs de collection Pierre-Andr Julien Jos e St-Pierre
Les tudes sur l entrepreneuriat et sur les petites et moyennes entreprises se sont multipli es au cours des vingt derni res ann es, favorisant ainsi l mergence de nouveaux concepts et de th ories sur les PME. Chercheurs et praticiens peuvent d s lors s appuyer sur des savoirs qui leur sont propres. Par son contenu la fine pointe, son langage accessible et ses approches multiples, Entrepreneuriat et PME pr sente des d couvertes r centes pouvant tre utiles pour faire progresser les PME et l entrepreneuriat et contribuer ainsi au dynamisme conomique de leur territoire. Pour assurer la diffusion de ces connaissances, Entrepreneuriat et PME fournit aux universitaires, aux intervenants dans les PME, aux sp cialistes du d veloppement r gional et local et aux chefs d entreprise eux-m mes les r sultats des plus r centes recherches permettant de mieux comprendre les d fis de l entrepreneur, la r alit complexe des PME et les enjeux de leur cr ation, de leur d veloppement et de leur p rennit .

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LES PME L RE DE LA MONDIALISATION
D mystifier la d localisation et la multilocalisation
Martine Boutary, Marie-Christine Monnoyer et Jos e St-Pierre
Pr face de Jean-Paul Lemaire Avec la collaboration de Bertrand Sergot
Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada
Boutary, Martine
Les PME l re de la mondialisation: d mystifier la d localisation et la multilocalisation
(Entrepreneuriat et PME) Comprend des r f rences bibliographiques.
ISBN 978-2-7605-4574-8
ISBN Epub 978-2-7605-4576-2
1. D localisation ( conomie). 2. Petites et moyennes entreprises - Gestion. I. Monnoyer, Marie-Christine. II. St-Pierre, Jos e, 1959-. III. Titre. IV. Collection: Entrepreneuriat PME.
HD58.P53 2016 338.6 042 C2016-941085-4



R vision Julie Pelletier
Correction d preuves Sandra Guimont
Conception graphique Vincent Hanrion et Richard Hodgson
Mise en pages Info 1000 mots
Image de couverture iStock
D p t l gal: 3 e trimestre 2016
Biblioth que et Archives nationales du Qu bec Biblioth que et Archives Canada
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Pr face
Le processus d ouverture internationale, de "mondialisation , entam , stimul et encadr , la fin de la Seconde Guerre mondiale par les accords du GATT, s est trouv renouvel et intensifi , cinquante ans plus tard, par la cr ation de l OMC 1 , alors que les flux d changes et d investissements s taient, entre-temps, multipli s, et que l int gration continentale, initi e par les Unions r gionales, comme la CEE, devenue l Union europ enne, ne cessait - souvent tant bien que mal 2 - de progresser.
L largissement de leur cadre g ographique, en termes de menaces comme d opportunit s, concerne donc d sormais un ventail tr s large d entit s ne se limitant pas aux grandes organisations, mais comprenant tout autant les PME, comme les territoires et les ONG, devenus aussi sujets part enti re de ce processus. Les uns et les autres ont pris progressivement conscience des pressions externes - notamment politico-r glementaires, mais aussi conomiques et sociales, comme technologiques 3 -, s exer ant sur leurs activit s du fait de l ouverture accrue des fronti res de leur pays d origine, les confrontant progressivement de nouveaux d fis relever: l adaptation de leur offre, leur red ploiement g ographique et sectoriel, comme l intensification de leur concurrence 4 . Ceux-ci les conduisent reconsid rer leurs situations acquises, leurs objectifs de d veloppement, les modalit s de mobilisation de leurs moyens, leur organisation et, particuli rement, leur d ploiement g ographique dans les espaces conomiques proches et distants.
Mais les d fis de l ouverture internationale n ont pas la m me port e pour toutes ces entit s, compte tenu de la diversit des variables qui les caract risent: leur nature juridique (publique ou priv e), leurs objectifs conomiques ou sociaux (leur orientation ou non vers la recherche du profit), leur secteur d activit ("globalis ou plus "g o-centr 5 ), leur gouvernance (contr le individuel/familial ou plus large, d pendant des march s financiers et, pour les entit s territoriales, du suffrage populaire), la structuration de leur cha ne de valeur (int gr e ou clat e), leur culture d entreprise et leur leadership (r actifs ou proactifs) ainsi que, tout particuli rement, leur taille (grandes organisations ou structures de taille plus modeste), leur origine nationale (que diff rencient, notamment, le climat d affaires et le r le de l tat - interventionniste/protectionniste ou, au contraire, lib ral/ouvert la concurrence). Ces variables ont toutes un impact sur les orientations et les d cisions qui structurent le "mod le d affaires de chacune de ces entit s, au fur et mesure qu il se d ploie au-del des fronti res de son pays d origine.
C est dans un tel contexte que se pose - pour chacune d entre elles, particuli rement - la question de la d localisation ou de la multilocalisation de ses activit s, lorsqu elle est soulev e, impliquant non seulement ses d cideurs et ses collaborateurs mais aussi ses clients et ses fournisseurs, les autorit s nationales et r gionales de son pays d origine, comme de ses pays d accueil, tant pour ses ventes que pour sa production.
ce titre, les PME m ritent une attention particuli re, dans la mesure o la r flexion strat gique et les travaux acad miques se sont davantage attach s aux grandes entreprises et leur multinationalisation, sans toujours prendre en consid ration la diversit des d terminants sp cifiques de la d localisation ou de la multilocalisation de ces petites organisations et la mani re dont elles l ont prise en compte, comme le r v le la r alit du terrain.
1. Les TPE/PME n glig es par les th oriciens de d veloppement international de l entreprise?
Assez t t, avant m me l instauration de ces cadres multilat raux, gouvernements nationaux et grandes entreprises ont pris la mesure du ph nom ne d ouverture internationale dans ses diff rentes dimensions pour les activit s cl s qu ils souhaitaient conserver, renforcer et tendre. Cette d marche les a conduits rationaliser leurs conditions de d veloppement partir de leur pays d origine comme leurs strat gies de d veloppement hors fronti res, proximit et, progressivement, bien au-del 6 .
En revanche, les plus petites entit s priv es dont il s agit ici (comme d ailleurs, les petites entit s publiques - autorit s locales, un niveau, surtout, infrar gional, comme celui des municipalit s -, ou encore, les ONG) n ont pris que plus tardivement et surtout, de mani re plus empirique - parfois m me, incidente -, conscience de ces nouveaux d fis et de l effet - n gatif, mais aussi, positif - qu ils pouvaient pr senter sur leurs propres activit s, comme le montrent un certain nombre de travaux acad miques s appuyant surtout sur des cas 7 .
Les th ories de l change international 8 et celles, plus r centes, du management international 9 , n ont pas d embl e - comme, a contrario , le montre l int r t que celles-ci ont plut t apport aux firmes multinationales 10 - accord une attention prioritaire aux plus petites entit s, notamment aux PME. Certes, leur enracinement local - national ou, m me, r gional - les conduisait limiter naturellement un p rim tre g ographique de proximit leur processus de distribution et, plus rarement, de production de leurs produits et de leurs services. Une exception notable les en faisaient parfois sortir: l effet d entra nement de l internationalisation des grandes entreprises, qui engageaient leurs sous-traitants nationaux, le plus souvent de plus petite taille, les suivre, pourvu qu ils taient en mesure de mieux les servir que tout quivalent dans les pays trangers o ils se d veloppaient 11 .
C est le m rite d auteurs scandinaves, relay s par certains auteurs nord-am ricains 12 , observant des acteurs conomiques issus de leur sol, limit s dans leur expansion par l troitesse de leur march national ou r gional, d avoir analys parmi les premiers, d s les ann es 1970, le processus de d ploiement progressif de leurs activit s hors fronti res, pour y trouver le plus souvent des relais de croissance aupr s de nouvelles client les, aux caract ristiques proches de leur client le d origine, mais aussi des fournisseurs de mati res premi res ou