Souffrances hiérarchiques au travail : l exemple du secteur public
241 pages
Français

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Souffrances hiérarchiques au travail : l'exemple du secteur public , livre ebook

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Description

La souffrance au travail n'a pas qu'une origine matérielle, elle a aussi pour origine l'action humaine. Ces contributions envisagent les différentes manières dont s'exerce la pression hiérarchique et leurs conséquences sur la santé physique et morale dans le champ de la fonction publique. Au-delà d'une explication par le seul "harcèlement" ou "l'organisation du travail", voici décrit avec précision comment la pression hiérarchique s'exerce et comment elle évolue sous l'effet des "nouvelles théories du management".Š

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2014
Nombre de lectures 15
EAN13 9782336351476
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-70158-5
Logiques sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot
En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection « Logiques Sociales » entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.

Dernières parutions

Sous la direction de Sandrine GAYMARD et Angel EGIDO, Mobilités et transports durables : des enjeux sécuritaires et de santé, 2014.
Simon TABET, Le projet sociologique de Zygmunt Bauman. Vers une approche critique de la postmodernité, 2014.
Pascale MARCOTTE et Olivier THEVENIN (dir.), Sociabilités et transmissions dans les expériences de loisir , 2014.
Guillaume BRIE, Des pédophiles derrière les barreaux. Comment traiter un crime absolu ?, 2014.
Maryvonne CHARMILLOT, Marie-Noëlle SCHURMANS, Caroline DAYER (dir.), La restitution des savoirs, Un impensé des sciences sociales ? , 2014
Les « Nouveaux » clowns, Approche sociologique de l’identité, de la profession et de l’art du clown aujourd’hui , 2014.
Delphine CEZARD, Les « Nouveaux » clowns, Approche sociologique de l’identité, de la profession et de l’art du clown aujourd’hui , 2014.
Christian BERGERON, L’épreuve de la séparation et du divorce au Québec. Analyse selon la perspective du parcours de vie , 2014.
Jérôme DUBOIS et Dalie GIROUX (dir.), Les arts performatifs et spectaculaires des Premières Nations de l’est du Canada , 2014.
Frédéric COMPIN, Traité sociologique de criminalité financière, 2014.
Yolande RIOU, Etre un maire en milieu rural aujourd’hui : témoignages d’élus du Berry, 2014.
Christian BERGERON, L’épreuve de la séparation et du divorce au Québec. Analyse selon la perspective du parcours de vie , 2014.
Jean-Pierre DARRE, Parcours d’un sociologue, Objectivité et parti-pris , 2014.
Dan FERRAND-BECHMANN et Yves RAIBAUD (dir.), L’engagement associatif dans le domaine de la santé , 2014.
Régis MACHART et Fred DERVIN (dir.), Les nouveaux enjeux des mobilités et migrations académiques , 2014.
Laurence FOND-HARMANT (dir.), Prévention et promotion de la santé mentale. Une alliance transfrontalière innovante , 2014.
Abdessamad DIALMY, Sociologie de la sexualité arabo-musulmane , 2014.
Titre
Sous la direction de Jean Ferrette




Souffrances hiérarchiques au travail

L’exemple du secteur public

Suivi d’un entretien avec Christophe Dejours

Postface de Marc Loriol

Deuxième édition






L’Harmattan
Préambule

Ce livre est issu du colloque « La place des rapports hiérarchiques dans la souffrance au travail. L’exemple du secteur public », organisé par le syndicat SUD éducation les jeudi 25 et vendredi 26 octobre 2012.

Le comité scientifique était composé de : Sophie Bernard, Lise Demailly, Jean Ferrette, Sabine Fortino, Lionel Jacquot, Stéphane Le Lay, Marc Loriol, Arnaud Mias, Roland Pfefferkorn, Françoise Piotet, Hervé Polesi.

Colloque organisé par
Sommaire Couverture 4e de couverture Copyright Logiques sociales Titre Préambule Sommaire Introduction générale Première partie – La qualité du travail, un objet de conflit ? Chapitre 1 – Enseignant-e-s, du malaise au mal-être. Enquête sur les conditions de travail en Finistère Chapitre 2 – Quand la qualité du travail perçu sur le terrain se distingue de celle établie par les dirigeants : méthodes et formes de management génératrices de tensions. Chapitre 3 – L’expérience du désarroi professionnel au cœur des rapports hiérarchiques. Les transformations de l’ex-Ministère de l’Équipement Chapitre 4 – Pratiques professionnelles et pratiques gestionnaires : des dynamiques qui s’entrechoquent au sein du réseau de la santé québécois Chapitre 5 – Les contradictions de la modernisation de Gaz de Bordeaux et l’enjeu du « travail bien fait » Deuxième partie – Les dispositifs d’évaluation : (més)usages d’une technologie managériale de contrôle Chapitre 6 – L’encadrement de proximité face à la souffrance psychique des salariés : victime ou coupable ? Une controverse à la fois politique et scientifique Chapitre 7 – La réduction des coûts générés par les malades ou les accidentés comme levier pour accroître la compétitivité de l’entreprise. Le cas de la gestion de la santé à La Poste suisse Troisième partie – (Il)légitimité des rapports de subordination et (nouvelles) formes d’adhésion au travail Chapitre 8 – Violence hiérarchique et relations professionnelles dans l’Education Nationale Chapitre 9 – La place des rapports hiérarchiques dans la souffrance au travail des stagiaires de l’Education nationale Chapitre 10 – Du contrôle à l’adhésion. Les tensions de rôle conseillers/hiérarchie face à la modernisation postale Chapitre 11 – Distance à la hiérarchie et fragilisation des agents des trois versants de la fonction publique Quatrième partie – Quelles alternatives ? Chapitre 12 – La mise en débat de la notion de « travail bien fait », un préalable à toute modification organisationnelle Chapitre 13 – Réorganisation des rapports de pouvoir au sein de l’Éducation Nationale. La constitution d’un collectif d’Assistants d’Education dans un lycée pour l’amélioration des conditions de travail et d’emploi Entretien avec Christophe Dejours Souffrance au travail et syndicalisme : la fin d’un rendez-vous manqué ? Postface À la recherche de la « bonne » hiérarchie perdue ? Adresse
Introduction générale
Jean Ferrette

Ce livre regroupe, après discussions et ré-écritures, la presque totalité des communications du colloque organisé en octobre 2012 par Sud éducation sur la souffrance d’origine hiérarchique. Que ce soit un syndicat, qui plus est de la fonction publique (et plus particulièrement de l’éducation nationale), qui en pris l’initiative ne doit pas étonner. Tout d’abord, parce qu’il s’agit ici d’un acte de résistance face à une souffrance réelle mais dont l’origine est trop souvent déniée, à laquelle sont exposés tous les personnels. Révéler cette souffrance, la mettre à jour, la faire reconnaître comme une plainte légitime, était notre premier objectif. Trop souvent cette plainte est discréditée. Trois explications sont alors avancées :
– L’insuffisance professionnelle : le fonctionnaire « dysfonctionne », il a sûrement quelque chose à se reprocher. Il n’y a pas de fumée sans feu ! Il est coupable, mais pas nécessairement responsable.
– L’obstacle communicationnel : le fonctionnaire mis en cause ne sait pas communiquer avec sa hiérarchie (l’inverse est rarement avancé). Il est responsable, mais pas forcément coupable (puisqu’il est suffisant professionnellement).
– Le problème organisationnel : subordonné et N+1 sont mis dans la même impossibilité d’agir mieux, le second ne faisant « qu’exécuter les ordres ». Il n’y a ni coupable ni responsable, culpabilités et responsabilités se situant à des niveaux beaucoup plus élevés.

Or nous pensions que ces explications faisaient l’impasse sur un fait qui, de Étienne de la Boétie à Christophe Dejours, en passant par Hanna Arendt, a été maintes fois souligné : la responsabilité personnelle du hiérarchique dans cette souffrance, qu’il l’exerce de sa propre initiative ou non. Comme le disait Arendt, un adulte « n’obéit » pas, (ce sont les enfants qui obéissent), il consent, donc il adhère et soutient. Dès lors, tous les discours qui visent à disculper la hiérarchie, que ce soit par proximité, affinité ou électoralisme (les cadres votent aussi) apparaissent comme déconnectés de la réalité. Avant de dire q

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