Horizon 2030 : Choisir un Québec climato-économique
58 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Horizon 2030 : Choisir un Québec climato-économique , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
58 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Nous laisserons-nous endormir par les sirènes d’un scepticisme paresseux et dangereux? Allons-nous attendre docilement que nos capitaines échouent le navire, sans même songer à donner le coup de barre qui donnerait au Québec la direction qui lui est tout indiquée? La vague est en mouvement et, déjà, partout sur la planète, des nations déterminées lancent la charge vers la décarbonisation mondiale.
Pourquoi nous entêter à croire que le Québec hydroélectrique a sa place dans un Canada bitumineux?
Le plan d’attaque d’Horizon 2030 vise rien de moins qu’une 2e Révolution tranquille – et verte –, en se donnant trois objectifs clairs : l’électrification des transports et un investissement massif en transport en commun, le découplage de l’industrie et des énergies fossiles, et le verdissement du parc immobilier.
Avec 35 000 emplois anticipés par année, sur une période de 10 ans, la seule condition à l’accomplissement de ce plan est d’y mettre la volonté politique. Il ne tient qu’à nous de saisir le gouvernail.
Le domaine de l’agriculture en est un pour lequel le Québec pourrait innover. Pensons-y : nos cultures et nos élevages sont responsables de 8,3% de nos émissions de GES. Il faudrait tabler sur une meilleure gestion des sols agricoles et des fumiers. La voix de l’avenir, c’est donc aussi de se nourrir intelligemment.
Selon le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, les viandes dont la production émet le plus de GES sont le bœuf (produire un kilogramme de viande de bœuf émet 27 kg de gaz à effet de serre) et l’agneau (un kg de viande pour 39 kg de GES). En comparaison, les productions de porc (12,1 kg), de dinde (10,9 kg) et de poulet (6,9 kg) sont beaucoup moins émettrices de GES.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 novembre 2019
Nombre de lectures 21
EAN13 9782764439258
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De la même auteure
Mieux d’État , en collaboration avec Ianik Marcil, Éditions Somme toute, 2015.




Projet dirigé par Éric St-Pierre, éditeur

Conception graphique : Nathalie Caron
Mise en pages : Marylène Plante-Germain
Révision linguistique : Sabrina Raymond
En couverture : Ondrej Prosicky / shutterstock.com
Conversion en ePub : Fedoua El Koudri

Québec Amérique
7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) Canada H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.


Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Titre : Horizon 2030 : choisir un Québec climato-économique / Martine Ouellet.
Autres titres : Climat Québec deux mille trente
Noms : Ouellet, Martine, auteur.
Description : Édition originale : Montréal : Somme toute, 2016.
Identifiants : Canadiana 20190029943 | ISBN 9782764439296
Vedettes-matière : RVM : Développement durable—Québec (Province). | RVM : Électricité dans le transport—Québec (Province). | RVM : Gaz à effet de serre—Réduction—Québec (Province). | RVM : Québec (Province)—Politique économique.
Classification : LCC HC117.Q4 O94 2019 | CDD 338.9714/07—dc23
ISBN 978-2-7644-3924-1 (PDF)
ISBN 978-2-7644-3925-8 (ePub)

Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2019
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2019

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2019.
quebec-amerique.com




PRÉFACE
Le succès est enfant de l’audace…
Je me souviens de l’élan formidable en termes de développement social, économique et écologique que le Québec a connu grâce à la Révolution tranquille dans les années 1960 et 1970.
Devenir « maîtres chez nous ! » scandait en 1963 l’équipe du tonnerre composée entre autres de Jean Lesage et René Lévesque. Tous deux avaient une foi inébranlable dans la capacité du Québec de faire partie des grands de ce monde, d’innover dans tous les domaines et, surtout, ils avaient convenu de ne plus attendre la permission de l’ establishment canadien pour décider de nos choix d’avenir.
La nationalisation de l’électricité et surtout le développement de notre énergie propre, l’hydroélectricité – démonisée par le Canada anglais –, devinrent les tremplins qui propulsèrent le Québec vers des sommets de réussite inégalés encore aujourd’hui en Amérique.
Le Québec possède maintenant les énergies parmi les plus propres et les plus soutenables au monde, l’hydroélectricité couplée à l’éolien : énergies propres, vertes et renouvelables qui font l’envie de tous. Ceci nous a amené le meilleur bilan climatique et environnemental en matière d’énergie au Canada, a fondé notre autonomie énergétique en plus de nous assurer une prospérité soutenable. Ce choix est encore garant de succès prodigieux dans l’avenir.
Le plan Horizon 2030 présenté par Martine Ouellet est audacieux et tout à fait à propos. En plus de proposer une responsabilisation des plus cohérentes face à la pire menace environnementale jamais vue, la mise en œuvre d’ Horizon 2030 constituera une nouvelle Révolution tranquille, version verte.
Tous les secteurs de notre société peuvent contribuer aux progrès environnemental, technologique, social ainsi qu’à la création d’emplois écoresponsables, nous assurant de surcroît une plus grande indépendance énergétique alimentaire et financière.
Nous ne pouvons ignorer la menace qui affecte le monde : la CRISE CLIMATIQUE impose un effort sans précédent, nous devons faire partie de solutions planétaires. Le Québec peut et doit donner l’exemple. Il en retirera fierté et prospérité…
André Bélisle, président et cofondateur de l’AQLPA


AVANT-PROPOS
Déjà presque 2020 et le virage politique et économique se fait encore attendre. La nature, elle n’en peut plus d’attendre. La crise climatique est déjà commencée. Inondations, chaleur tropicale l’été, écarts de température extrêmes l’hiver, allant jusqu’à des variations de 20 °C et produisant verglas, gels et pluies se font de plus en plus sentir au Québec. Ailleurs sur la planète, disparition des glaciers, hausse du niveau des océans, désertification, typhons, tornades, ouragans, pluies diluviennes, sécheresse : l’ensemble de la population humaine est à un tournant de son histoire.
Nous pouvons rester les bras croisés et même tous les doigts croisés, cela n’empêchera pas le triste spectacle de la multiplication de toutes ces catastrophes climatiques qui génèrent destruction, misère et mort. Ou nous pouvons choisir d’agir pour ralentir le réchauffement de la planète. Ce choix implique un changement radical de notre façon de voir le développement économique. Il faut passer d’une économie fossile à une économie respectueuse du climat, c’est-à-dire opter pour un développement « climato-économique ».
Le Québec possède un exceptionnel potentiel pour agir pour la planète. Toutefois, ses élans sont constamment bloqués par le Canada, pays aveuglé par ses propres intérêts pétroliers. Choisir d’agir implique pour le Québec de sortir du Canada, afin d’avoir toute la marge de manœuvre nécessaire pour déployer, ici comme à l’international, son savoir-faire et sa volonté.
Ma formation d’ingénieure et mon implication en environnement m’ont amenée à travailler tant comme gestionnaire chez Hydro-Québec en efficacité énergétique que comme députée et ministre des Ressources naturelles, à différents niveaux et sur plusieurs enjeux touchant directement les changements climatiques. J’ai toujours trouvé qu’il manquait une vision globale. C’est pourquoi, en 2016, je me suis mise à la tâche en préparant le projet Climat-Québec 2030. Cette initiative visait à inscrire notre action dans une planification plus globale, avec un premier grand coup de barre d’ici 2030, car nous faisons face à une urgence que j’oserais qualifier d’ urgente et devons déjà, par ailleurs, songer à notre vision de ce que sera 2050.
Avec Horizon 2030 – Choisir un Québec climato-économique , je reprends le projet Climat-Québec qui est encore plus, et c’est dommage, d’actualité. Cette fois-ci, toutefois, je suis allée au-delà des actions à mettre en œuvre. J’ai posé un regard lucide sur les obstacles et les lobbys depuis longtemps en action pour maintenir le statu quo (et donc leurs privilèges) et, de l’autre côté, sur les forces du pouvoir citoyen et politique qui peuvent, en s’unissant, choisir d’agir au bénéfice de l’humanité.
Vous pourrez aussi lire des textes de collaborateurs qui permettent de pousser plus loin la réflexion. Robert Laplante nous présente une démonstration magistrale d’économie pour tenir tête au Canada pétrolier. Gilbert Paquette nous invite à réfléchir sur les limites des pouvoirs d’une province. Finalement, Benoît Lavoie nous rappelle les enseignements des Premiers Peuples d’Amérique.
Bonne lecture, Martine Ouellet


PLUS QU’UN CLICHÉ, UNE RÉALITÉ !
L’ours polaire est devenu le symbole des changements climatiques, particulièrement suite à la mise en ligne d’une vidéo : La lente agonie d’un ours polaire . Cette vidéo, du photographe de National Geographic Paul Nicklen, est devenue virale. Elle montre en quelques secondes l’agonie d’un ours qui se meurt de faim. En effet, un des impacts importants du réchauffement climatique est la fonte des glaciers. Qui dit fonte des banquises dit impact dévastateur sur les ours polaires, qui n’ont plus accès à leur principale source d’alimentation : les phoques. Il n’y a pas que l’ours polaire. Plusieurs autres espèces sont m

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents