L Économie québécoise
511 pages
Français

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L'Économie québécoise , livre ebook

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Description

Cet ouvrage vise à accroître et à présenter les connaissances fondamentales sur l’économie québécoise, à partir d’études regroupées autour des grands thèmes que sont l’histoire économique, l’intégration économique, la participation à la vie économique et le développement régional.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 1976
Nombre de lectures 2
EAN13 9782760520165
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'ÉCONOMIE QUÉBÉCOISE
LISTE DES COLLABORATEURS François-Albert ANGERS Guildo BÉLANGER Jean-Charles BONENFANT Bernard BONIN Joseph H. CHUNG Richard DESROSIERS Alfred DUBUC Mario DUMAIS Lysiane GAGNON Pierre HARVEY Jacques HENRIPIN Jacques HENRY Robert LACROIX Pierre LAMONDE Robert LÉVESQUE Jean-Luc MIGUÉ Ministère de l'Industrie et du Commerce du Québec Office de planification et de développement du Québec Roland PARENTEAU Michael PERCY André RYBA Yves SAINT-GERMAIN Lise SALVAS-BRONSARD Maurice SÉGUIN Rodrigue TREMBLAY François VAILLANCOURT Noël VALLERAND
L'ÉCONOMIE QUÉBÉCOISE
sous la direction de Rodrigue Tremblay
1979 LES PRESSES DE L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC C.P. 250, Sillery, Québec G1T 2R1
ISBN 0-7770-0150-0 Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation réservé © 1976Les Presses de l'Université du Québec
er Dépôt légal1 trimestre 1976 Bibliothèque nationale du Québec
PRÉFACE
Les questions économiques, si elles n'ont pas toujours reçu l'attention qu'elles méritaient, n'en sont pas moins fermement inscrites dans la réalité quotidienne et historique que les Canadiens français et les Québécois, en particulier, ont eu à vivre individuellement et collectivement dans le contexte économique de l'Amérique du Nord et dans le contexte politico-économique de la Confédération canadienne. Depuis l'époque où des navires, chargés de bois ou de fourrures, quittaient le Québec pour l'Europe et revenaient chargés d'immigrants anglais, jusqu'à cette dernière partie du e XX siècle où de grandes entreprises internationales utilisent une technologie avancée pour exploiter les ressources et investir les marchés des économies régionales, les problèmes reliés aux échanges internationaux et interrégionaux, à l'action des ' entreprises et des gouvernements étrangers, à l exploitation des ressources naturelles, à ' l industrialisation, aux investissements, à la génération et à l'orientation des épargnes, à la syndicalisation des groupes de travailleurs, au surpeuplement rural, au chômage et à l'émigration, ainsi que les problèmes reliés à l'organisation économique en général, qu'ils aient été subis ou surmontés, ont joué un rôle central et déterminant dans l'évolution de notre société. Il est possible que devant l'ampleur et la complexité de ces problèmes, certaines élites aient préféré ne point les affronter directement et aient plutôt privilégié les aspects culturels, sociaux, religieux, ou étroitement politiques de la situation. Mais, c'est en définitive l'évolution économique du Québec qui explique le mieux le présent et qui le plus fortement conditionne encore aujourd'hui les esprits.
Malgré l'existence de problèmes économiques, ce ne sont pas les études économiques systématiques, il s'en faut de beaucoup, ni le lancement de projets ' d'envergure, ni l élaboration de politiques économiques adaptées à la situation particulière du Québec, aux besoins et aux aspirations de sa population qui ont abondé. Du point de vue technique, cette lacune s'explique en partie par l'absence jusqu'à il y a quelques années, de données précises sur les grandes coordonnées de l'économie
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québécoise que sont le produit national brut, les investissements, les prix, la balance commerciale, l'emploi et le chômage, la monnaie et l'épargne. Encore aujourd'hui, les transferts monétaires, les mouvements de capitaux et la balance des paiements de l'économie québécoise ne sont que partiellement connus. De façon plus fondamentale, l'absence d'étude systématique de l'organisation économique a relevé longtemps de l'attitude de retranchement que lasociété québécoise toute entière dut adopter sous la pression des événements ou sous la dictée d'une mentalité d'ancien régime. Jusqu'au e tout début du XX siècle, les Québécois ont vécu en marge des grands courants écono-miques; et quand l'industrialisation est apparue dans un premier temps avec le textile, e la chaussure et le vêtement à la fin du XIXsiècle, dans un deuxième temps avec l'industrialisme américain attiré par les ressources hydro-électriques, minières et forestières du Québec des années 1900-1925, c'est sous l'action de forces extérieures que nous sommes entrés dans le monde industriel.
Une troisième raison au désintéressement relatif vis-à-vis de la dimension économique des problèmes tenait à la situation particulière du Québec, dont l'économie se situe dans un capitalisme nord-américain caractérisé par une forte concurrence et une forte cartellisation, et où la responsabilité de la gestion économique du territoire, dans les aspects les plus vitaux de la monnaie, du change, des tarifs et de la fiscalité, n'incombait point au gouvernement du Québec mais à un gouvernement fédéral. Or, il faut bien admettre que ce dernier fut préoccupé essentiellement par l'expansion économique de l'ensemble canadien et accidentellement par le cas d'une société québécoise forcée de se muer d'une économie agricole en une économie industrielle et urbanisée.
Il a bien fallu suivre les événements et «jouer de la musique », mais il n'y avait point de chef d'orchestre, pour superviser et orienter les mutations! Il n'est pas surprenant que l'apparition des entreprises et des capitaux américains dans le premier e tiers du XX siècle ait été accueillie avec enthousiasme par les gouvernements québécois, car ces apports extérieurs donnaient une marge de manoeuvre pour orienter l'industrialisation dont l'absence de leviers économiques à Québec et la mobilisation des politiques fédérales dans uneNational Policyaxée sur l'Ontario et l'Ouest Canadien nous avaient dépourvus.
La situation du Québec sous ce rapport n'est pas tellement différente aujourd'hui de ce qu'elle était. Cependant, cette situation est beaucoup mieux comprise et l'analyse de ses conséquences, beaucoup mieux étayée. La liste des ouvrages récents qui ont éclairé la réalité économique québécoise est impressionnante. Les travaux des économistes québécois, depuis au-delà d'une décennie, ont transformé
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en profondeur la perception que l'on se fait des problèmes et de l'orientation du Québec en Amérique du Nord. Les notions de marché commun canadien, de fédéralisme économique et de fédéralisme politique, de protection effective, de développement économique régional, de chômage structurel, de parallélisme économique et d'intégration, de productivité et de niveau de vie ont contribué à préciser la nature des problèmes économiques québécois et à mieux situer la position du Québec en Amérique ' du Nord et dans l ensemble canadien. Il ne s'en suit pas nécessairement que les problèmes reçoivent des solutions plus facilement parce qu'ils sont mieux diagnostiqués. La connaissance est néanmoins un aspect important de la liberté. Et lorsqu'à une perception claire de la réalité dans l'ensemble de la société s'allient des objectifs bien définis et une volonté commune d'action, les difficultés ne deviennent plus que des accidents de parcours.
Destiné à un large public, cet ouvrage vise à accroître et à présenter les connaissances fondamentales sur l'économie québécoise, à partir d'études groupées autour des grands thèmes que sont l'histoire économique, l'intégration économique, la structure économique, la participation à la vie économique et le développement économique régional. Ces études fondamentales, qui étaient dispersées et difficiles d'accès, acquièrent en étant rassemblées, non seulement une plus grande diffusion mais aussi une complémentarité qui favorise une meilleure vue d'ensemble des différentes facettes de la réalité économique québécoise.
Les deux premières parties font line place importante aux travaux chronologiques ' d historiens-économistes qui ont admirablement retracé le cheminement économique du Québec. Plusieurs de ces études avaient été regroupées dans une première version d'Économiequébécoise,en 1969; leur importance et leur contribution à la compréhension de l'histoire économique québécoise sont toujours d'une grande actualité. La troisième partie situe l'économie québécoise dans le contexte du marché commun canadien et du fédéralisme politique canadien. Depuis au-delà d'un siècle, les règles du jeu de l'économie québécoise ont été façonnées par l'appartenance à la Confédération; non pas seulement que cette appartenance ait inséré l'économie québécoise dans un marché commun et une union monétaire pancanadiens, mais surtout les grandes politiques économiques impliquant le Québec ont émergé du gouvernement fédéral et non pas du gouvernement du Québec. Ce sont les conséquences de ces deux phénomènes que s'appliquent à cerner les auteurs.
Les deux parties suivantes portent principalement sur les grandes coordonnées de l'économie québécoise moderne. La structure de l'économie, ses caractéristiques, ses faiblesses et l'importance qu'y occupent les entreprises et les capitaux étrangers sont décrites et analysées.
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L'ÉCONOMIE QUÉBÉCOISE
L'intégration et la participation de la population québécoise au fonctionnement de son économie est le thème dominant de la sixième partie. Longtemps, les Québécois ont eu la tentation de se replier dans une économie artisanale, en marge de la grande industrie et du grand commerce. Appuyée par l'action des entreprises publiques et mixtes et par l'expérience des entreprises coopératives, la pensée économique moderne au Québec manifeste une volonté de recourir aux moyens nécessaires pour assurer l'intégration au milieu québécois de toutes les entreprises oeuvrant sur notre territoire, de manière que l'ensemble de la population puisse participer à toutes les étapes de la vie économique. La septième partie soulève la question de l'équilibre économique québécois en analysant les relations entre les principales régions économiques du Québec. L'importance économique de la région de Montréal est montrée avec l'apport au développement des régions économiques québécoises, des industries agricoles, forestières, minières et métallurgiques. Les auteurs de l'ouvrage souhaitent que le lecteur dégage de ce tour d'horizon une image plus factuelle et plus complète de la situation économique au Québec, dans ' ses principales composantes. C est dans cette optique que le volume incorpore un appendice qui regroupe les principales données statistiques sur l'économie québécoise. RODRIGUE TREMBLAY, Directeur, Département des Sciences économiques, Université de Montréal.
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