Mangez en paix !
132 pages
Français

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Description

Pour être en bonne santé physique et mentale, pour faire le juste poids, il convient de laisser ses peurs alimentaires au vestiaire et de manger en paix. C’est en sachant s’écouter qu’on parvient à répondre tour à tour de façon adéquate à ses besoins énergétiques en nutriments, en vitamines et minéraux, et aussi à ses besoins émotionnels, à sa faim d’amour et d’affection. Gérard Apfeldorfer vous guide tout au long d’un parcours : vous y apprendrez à mieux choisir vos aliments, à les consommer avec toute l’attention qu’ils méritent, à faire la paix avec vous-même et avec les autres. Il vous donne aussi de judicieux conseils pour parfaire l’éducation alimentaire de vos enfants. Manger cessera d’être une bataille incessante, un problème à résoudre, pour se transformer en outil d’épanouissement personnel. Gérard Apfeldorfer, psychiatre et psychothérapeute, est spécialisé depuis trente ans dans le traitement des troubles du comportement alimentaire et des problèmes pondéraux. Il a cofondé en 1998 le Groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids (GROS).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 février 2008
Nombre de lectures 7
EAN13 9782738193599
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DU MÊME AUTEUR
Apprendre à changer, Paris, Robert Laffont, 1980.
Vivre mince, Paris, Robert Laffont, 1983.
Pas de Panique ! Manuel à l’usage des phobiques, des angoissés et des peureux, Paris, Hachette, 1986.
Kilos de plume, kilos de plomb, en collaboration avec Jean-Louis Yaich, Paris, Seuil, 1988.
Je mange, donc je suis. Surpoids et troubles du comportement alimentaire, Paris, Payot, 1991.
Traité de l’alimentation et du corps (sous la direction de G. Apfeldorfer), Paris, Flammarion, 1994.
Anorexie, boulimie, obésité, Paris, Flammarion, 1995.
Maigrir, c’est dans la tête, Paris, Odile Jacob, 1997.
Maigrir, c’est fou ! Paris, Odile Jacob, 2000.
Les Relations durables, Paris, Odile Jacob, 2004.
Dictature des régimes, attention ! (en collaboration avec Jean-Philippe Zermati), Paris, Odile Jacob, 2006.
© ODILE JACOB, FÉVRIER 2008
15, RUE SOUFFLOT, 75005 PARIS
www.odilejacob.fr
EAN 978-2-7381-9359-9
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
Introduction

J’ai écrit ce livre afin de vous aider à arrêter la guerre des assiettes, à abandonner vos peurs au vestiaire.
Je vous propose de faire la paix. Avec vous, tout d’abord. Faire la paix, cela signifie être à l’écoute de ses besoins, être gentil et doux avec soi-même.
Et patient aussi, parce qu’écouter les messages que nous adresse notre corps prend du temps et demande de l’attention.
Et tolérant, parce que, bien des fois, ce qui nous fait manger, ce sont des besoins émotionnels . Pour éviter que ceux-ci prennent le dessus, qu’on se mette à manger à tort et à travers, il ne faut pas combattre ces émotions-là, mais les respecter, leur donner ce qu’elles demandent, peut-être sous une autre forme.
Il faut aussi faire la paix avec vos aliments. Ils sont bons. Ou, en tout cas, ils ne sont pas si mauvais que ça. Vous pouvez les aimer sans crainte, les aimer d’amour : ils ne vont pas vous tuer, ni sur un mode foudroyant ni même à petit feu. Nous avons la chance, nous autres Occidentaux, d’avoir plus à manger qu’il ne nous en faut, bien plus. C’est merveilleux. Nous vivons de plus en plus vieux et c’est en partie parce que nos nourritures sont bonnes. C’est formidable !
Pourquoi avoir peur ? De mal manger, d’être empoisonné par ce qu’on mange  ? Pourquoi accuser ses aliments de faire grossir  ? Ceux qui sont minces mangent le plus souvent les mêmes…
La peur et la culpabilité sont mauvaises conseillères. Elles débouchent sur une recherche effrénée d’aliments parfaitement bons, ce qui est un excellent moyen de se gâcher la vie.
Elles débouchent sur des efforts de contrôle en vue de maigrir ou de ne pas grossir, qui aboutissent à une perte d’écoute de soi. On cesse de manger en personne civilisée, on perd ses savoir-faire alimentaires, on ne mange plus quand on a faim, on ne s’arrête plus quand on est rassasié et content, on ne cherche plus à savoir ce dont on a envie à un moment donné.
Tous ces efforts pour vous discipliner ne font qu’aggraver vos problèmes. Ils dérèglent vos automatismes alimentaires : plus on se contrôle, moins on sait manger. Et plus on doit se contrôler… En définitive, on grossit alors qu’on cherche à maigrir, on mange mal alors qu’on cherche à manger à la perfection.
 
Pour vous sortir de là, je vous propose donc un cheminement. Il y aura des explications, car il en faut pour se rassurer. Et il y aura aussi des exercices pratiques, car vos conduites alimentaires ne se modifieront pas toutes seules.
Nous verrons tout d’abord ce que manger normalement veut dire. L’acte alimentaire est un acte riche, qui répond à de multiples besoins, physiques, psychiques, émotionnels. On ne peut pas se permettre de négliger certains besoins fondamentaux au profit d’autres. Mais aussi, l’équilibre entre ces besoins s’établit spontanément, sans lutte, dès lors qu’on est en paix et qu’on s’écoute.
Nous examinerons ensuite la qualité de nos aliments. Sont-ils dignes de confiance ? Sont-ils adaptés à nos besoins ? Nous font-ils grossir malgré nous ? Nous empoisonnent-ils  ?
Je vous rassure tout de suite : les aliments qui sont à notre disposition, sans être parfaits, loin de là, sont suffisamment bons. Mais, là encore, vous n’êtes pas obligé de me croire sur parole, et nous entrerons dans le détail de ces peurs.
Nous en arriverons aux situations concrètes, à la façon dont on peut appliquer ce qui a été vu précédemment à la vie quotidienne. Comment faire ses courses, comment cuisiner, comment se comporter à table ou en dehors de la table, avec ou sans les autres.
Et puis, peut-on manger en dehors des repas, et quoi ? Comment faire face à une cantine qui ne propose que des produits médiocres, ou à un buffet garni de tant de bonnes choses ?
Certains ont des problèmes alimentaires coriaces. Ils sont en souffrance avec leur poids et leur comportement alimentaire. J’espère bien que, grâce au début de ce livre, ils auront pu redonner son lustre à l’acte alimentaire, faire à nouveau confiance à leurs aliments. Mais ce ne sera sans doute pas suffisant pour les tirer d’affaire, et il leur faudra poursuivre la démarche, apprivoiser leurs aliments un par un, apaiser les conflits avec leur apparence corporelle, avec eux-mêmes, et aussi avec ceux qui les ont blessés, afin que cessent les troubles du comportement alimentaire et que le poids se stabilise au poids d’équilibre.
Enfin, je donnerai quelques conseils à tous ceux qui sont parents et qui se demandent comment faire l’éducation alimentaire de leurs enfants, afin qu’ils deviennent des personnes civilisées, qu’ils soient en bonne santé et qu’ils ne succombent pas à l’épidémie d’obésité dont on les menace. Doit-on les laisser manger ce qu’ils aiment, ou bien doivent-ils aimer ce qu’on dit être bon pour eux ?
 
Voilà un long périple. Mais le problème est d’importance, n’est-ce pas ? Si la guerre est simple à déclarer, la paix est longue et difficile à obtenir. Cependant, cette dernière n’en vaut-elle pas la peine ? Je parle d’alimentation, bien sûr. Dans ce domaine, la paix s’obtient par une écoute attentive de ses différents besoins, par une alimentation civilisée. Le poids revient alors à son poids d’équilibre, la santé va aussi bien que possible, la vie est devant soi.
Chapitre premier
Mangez harmonieusement

« Lorsque nous disons que le plaisir est le souverain bien, nous ne pensons pas aux plaisirs des débauchés ni à ceux qui consistent dans les jouissances physiques. […]
Le plaisir dont nous parlons consiste dans l’absence de souffrance physique et de trouble de l’âme. »
É PICURE

Nous allons donc commencer par décrire une alimentation « normale ».
Manger normalement consiste à être attentif à ses besoins et à y répondre au fur et à mesure qu’ils se manifestent. Ces besoins sont vastes : ils sont tout à la fois corporels, psychologiques et émotionnels.
Nous allons voir que c’est en s’écoutant, et non en se disciplinant, qu’on parvient à y répondre. On mange alors harmonieusement.
L’harmonie alimentaire consiste en un équilibre sans cesse remis en question. Ou plutôt, il s’agit d’un déséquilibre permanent qui, quand on a une vue d’ensemble, sur une période de plusieurs semaines, s’avère dessiner un équilibre.
Voilà qui paraît compliqué. D’une certaine façon, ça l’est. Mais en pratique, cette complexité, nous n’avons pas à la connaître. Elle nous est cachée car elle est prise en charge par des mécanismes de régulation entièrement automatisés, qui se déroulent en dehors de notre conscience.
Tout ce que nous avons à connaître, pour notre bonheur, ce sont les signaux que ces mécanismes automatiques adressent à la partie de nous qui est consciente. Ces signaux sont simples, de nature intuitive : on a faim, et pas forcément de n’importe quoi, puis est rassasié et contenté. Jusqu’à la prochaine fois.
Voilà qui n’est donc pas bien sorcier. Et pourtant, quand on pense que j’écris tout un livre là-dessus…

Comment ça marche quand ça marche bien ?
On mange donc plusieurs fois par jour dès sa naissance et quand tout va bien de ce côté-là, cette merveilleuse harmonie alimentaire passe inaperçue.
Elle correspond à une bonne santé, une absence de problème. Elle n’occupe pas l’esprit. Manger n’est alors qu’un aspect de la vie parmi tant d’autres. Il y a tant de choses à faire, si passionnantes ! Manger n’est en rien une préoccupation.
Ce n’est que lorsque l’harmonie fait défaut qu’on s’aperçoit à quel point elle est importante.
Et, de fait, nombre d’entre nous l’ont égarée, cette harmonie. Enivrés par nos richesses alimentaires, nous avons banalisé le fait de manger. De plus en plus inquiets et culpabilisés par des discours à la fois péremptoires et contradictoires, nous avons perdu notre sérénité alimentaire. Nous nous inquiétons de notre santé, menacée, de notre poids, bien trop haut. Quel dommage ! Quelle pitié !
Quand on en est là, à ne plus savoir s’il faut d’abord avancer le pied droit ou le pied gauche, on a sans doute besoin de revenir aux principes de base.
Commençons donc au tout début : manger, finalement, ça sert à quoi ?
Nous allons voir que cela sert tout d’abord à apporter de l’énergie à notre corps. Une énergie vitale : quand on cesse de manger, une fois les réserves épuisées, on cesse de vivre. Et personne n’ignore que, pour ne pas s’affaiblir et péricliter, le corps n’a pas seulement besoin d’énergie, mais aussi d

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