Au périple de ma vie
89 pages
Français

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Au périple de ma vie , livre ebook

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Description


Combat contre l'invisible




Aujourd’hui est un jour important. Des retrouvailles sont au rendez-vous mais une rencontre inattendue avec l’invisible, un virus mieux connu sous le nom de Covid-19, va faire basculer cette joie en un véritable cauchemar. La mort frappe à la porte. Cependant, un revirement inattendu se produit : celui du miracle de la vie mais avec des conséquences importantes. Comment peut-on trouver la force d’avancer devant de multiples réactions du corps ? De rencontre en rencontre et de découverte en découverte, ce récit de vie est fait de rebondissements emplis d’émotions.


Ce livre est le témoignage complet d’un Covid long... Si comme Line, vous souffrez aujourd’hui d’une forme longue de cette maladie, ce livre pourra peut-être vous apporter de précieux conseils.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 mars 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381539720
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Au périple de ma vie Mon odyssée face au Covid long
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
 
 
Line Aris Au périple de ma vie Mon odyssée face au Covid long


 
Cette histoire comporte uniquement des noms d’emprunt afin de respecter l’anonymat de chacun.
 
Elle est aussi le témoignage de ma reconnaissance sincère envers tous ceux qui y sont mentionnés. Même si certains m’ont blessée, toutes et tous, sans exception, m’ont permis d’avancer et de sortir de cette épreuve de la vie particulièrement grandie.
 
Elle a donc contribué à ma thérapie.
 
Espérons qu’elle puisse aussi vous apporter des pistes d’aide et d’espoir.
 
« Nous ne sommes plus seuls » !!!
 
Bonne lecture…
 
 
 
Il est six heures du matin lorsque le réveil retentit pour la première fois. Voilà déjà deux mois que cela n’était plus arrivé si tôt. J’ai entrouvert les yeux et un sentiment de joie m’a soudainement envahi. Aujourd’hui, la journée allait être signe de retrouvailles. En effet, je pouvais reprendre la route du travail, retrouver les équipes et les jeunes dont je m’occupais en tant que logopède 1 . Sans hésiter, j’ai quitté le lit bien chaud dans lequel j’étais blottie pour rejoindre la salle de bain. Je sentais le froid du carrelage sous mes pieds et je dus rapidement enfiler mes pantoufles. Une fois revêtue d’un jean et d’un léger pull blanc sur lequel quelques broderies de fleurs apparaissaient, les cheveux mi-longs lissés et les lunettes sur le bout du nez, il ne me restait plus qu’à atteindre la cuisine pour m’y préparer un petit déjeuner. Très vite, l’odeur du café chaud et des tartines grillées envahissaient toutes les pièces du rez-de-chaussée. Assise à table, mes pensées étaient déjà au loin. Deux mois d’absence suite à un problème de mâchoire avaient laissé des traces physiques et psychologiques. Les séances de rééducation pour retrouver une bonne articulation et une mastication correcte avaient été particulièrement éprouvantes. Je n’osais donc même pas m’imaginer un seul instant ce que cela avait pu occasionner sur le lieu de travail. Les enfants dont je m’occupe fréquentent une institution médicopédagogique. Tous y sont parce qu’ils rencontrent des besoins spécifiques. Certains sont touchés par le handicap (autisme, déficience mentale,…), d’autres présentent des troubles du comportement ou des traumatismes divers. Tous avec leur histoire souvent touchante mais chacun avec un besoin de reconnaissance, d’amour, d’attention et d’accompagnement individualisé. Je fus soudainement sortie de mes pensées par l’appel de ma fille me rappelant l’heure. En effet, en jetant un coup d’œil à l’horloge, je pus y lire 7 h 30. Il était temps de clôturer nos sacs et de nous diriger vers la voiture. Ma fille s’est installée sur le siège du passager et nous sommes parties. La radio fonctionnait et les rires des présentateurs qui en sortaient nous faisaient sourire. La bonne humeur régnait dans tout l’habitacle. Les paysages défilaient tous aussi plus beaux les uns que les autres par des couleurs rappelant l’hiver. Notre attention fut soudainement attirée par un groupement d’étudiants assez bruyants. Nous arrivions aux abords des écoles. J’ai stationné mon véhicule et ma fille en est descendue pour rejoindre ses amies. Je l’ai observée partir.
 
Léa a 13 ans et est devenue une adolescente soucieuse de son image. Elle est grande et mince avec de longs cheveux châtains qui lui arrivent jusqu’au bas du dos. Elle apprécie les vêtements de mode qu’elle accorde toujours avec quelques accessoires faisant leur effet. Ne percevant plus que légèrement sa silhouette au loin, je pris la direction de l’institution qui attendait mon retour.
 
Lorsque je suis arrivée à destination, j’ai rejoint le parking situé juste en face du bâtiment principal. De nombreuses places étaient déjà occupées par des voitures de collègues : un cortège de couleurs et de marques différentes. Certaines places sont particulièrement appréciées de par leur proximité avec la porte d’entrée. Personnellement, marcher ne me pose aucun problème et les places du fond bordées d’un peu de verdure sont mes préférées, surtout l’été car elles sont légèrement ombragées. J’eus à cet instant un moment d’hésitation et une multitude de questions m’effleuraient les pensées. Comment allait se dérouler cette première journée ? Je n’eus pas trop le temps d’y réfléchir car je fus prise d’un sursaut. Quelqu’un frappait à la vitre de mon véhicule : un collègue, content de me revoir. J’ouvris la portière, attrapai mon sac et fit une partie de chemin en sa compagnie. Alors que nous discutions côte à côte en entrant dans le bâtiment, la porte d’entrée se referma très vite derrière nous et chacun dut prendre la direction de son bureau. Pour arriver jusqu’au mien, je dois emprunter un escalier tournant muni de deux paliers afin de rejoindre le premier étage. Je parcourus alors le long couloir fait de carrelages en pierres bleues et je franchis les portes de sécurité. Tout était calme dans cet espace. Les jeunes étaient déjà partis à l’école et les travailleurs étaient affairés à leurs tâches quotidiennes. Me voilà arrivée devant cette porte blanche sur laquelle on pouvait lire « BIENVENUE EN LOGOPÉDIE AVEC LINE ». La main tremblante d’excitation, j’introduisis la clé dans la serrure. Toujours ce même mouvement, ce même nombre de tours et ce même bruit. La porte s’ouvrit. Rien n’avait bougé mais mon absence avait quand même laissé des traces. Les décorations aux murs fixées par de la Patafix s’étaient laissées tomber au sol et des traces de colle se laissaient entrevoir un peu partout. J’eus alors l’envie de les refixer avant d’accueillir mes petits patients mais je n’eus pas le temps de tout ramasser qu’on frappait déjà à la porte. C’était Emma, une stagiaire en logopédie que je supervisais depuis le début de son stage. Nous ne nous étions plus vues en raison de mes soucis de santé et je me devais de prendre plus de temps avec elle pour répondre à ses questions et compléter la partie administrative de son journalier. Emma n’avait pas changé. Toujours aussi souriante, agréablement polie et soucieuse de bien faire. Je l’ai invitée à prendre place à mon bureau et nous avons échangé pendant plus d’une heure sans nous imaginer un seul instant que l’invisible rodait. Cet invisible destructeur que personne ne peut percevoir : un virus.
 
Déjà atteinte sans le savoir, à chaque fois qu’Emma ouvrait la bouche pour dialoguer, un peu de cet invisible se répandait dans la pièce. Il se déposait sur nos documents, sur tout ce qu’elle touchait et il pénétrait ainsi sans aucune gêne dans mes voies respiratoires. Ce jour-là, j’étais devenue la cible du coronavirus, dont on ne parlait encore que très peu dans notre pays 2  : ce terrible virus venu de Chine et faisant de nombreuses victimes. Lorsque notre entretien s’est terminé, je me suis permise de remettre un peu d’ordre dans le bureau, allumer l’ordinateur, prendre connaissance des mails, rejoindre une de mes équipes en réunion et poursuivre ma journée selon l’horaire des prises en charge. Une journée très chargée qui s’est terminée plus tard que d’habitude.
 
En quittant le bâtiment, j’ai croisé le directeur du service pour lequel je travaille. Il était content de me revoir après ces longs mois d’absence. Nous avons échangé quelques mots avant de nous quitter. Matthieu est sportif et son vélo est bien plus qu’un moyen de transport, c’est aussi son moment d’évasion, de contact avec la nature. Tout apprêté de sa tenue mauve de cycliste, il a enfourché sa bicyclette, donné seulement quelques coups de pédales avant de disparaître au loin.
 
Les jours qui ont suivi étaient sans grande importance. Une routine quotidienne jusqu’à ce que je perçoive les vibrations de mon téléphone portable et que s’affiche à l’écran un SMS particulièrement perturbant. Emma me signalait qu’elle était souffrante… peut-être ce virus venu de Chine ? Au même instant, j’apprenais que quelques collègues manquaient aussi à l’appel. Était-ce pour les mêmes raisons ? Étaient-ils atteints du coronavirus ? Fallait-il s’inquiéter ? Jusque-là, je me sentais encore en pleine forme.
 
Mon devoir était de prévenir mon lieu de travail de l’état de santé préoccupant d’Emma afin que des mesures puissent être prises auprès des enfants et des équipes qu’elle avait côtoyés tout au long de sa journée de stage. C’est par un appel téléphonique que cela s’est réalisé car nous étions le week-end. Seules les personnes présentant des symptômes étaient tenues de rester chez elle. Je ne pouvais donc pas arrêter de travailler puisque tout allait bien. C’était assez questionnant, voire déroutant, car aucune mesure gouvernementale ou interne n’était mise en place à cet instant.
 
La semaine suivante, j’ai travaillé les deux premiers jours tout à fait normalement. J’ai rencontré des enfants, des collègues en tentant de maintenir plus de distance qu’à l’habitude. La peur d’avoir été contaminée et de transmettre à mon tour me pourchassait sans cesse.
 
Ce soir-là, en rentrant chez moi, au volant de ma voiture, je fus stupéfaite d’entendre à la radio que le virus gagnait du terrain, touchait de plus en plus de personnes et particulièrement les plus vulnérables. Les hôpitaux commençaient à saturer. Le Gouvernement se devait de confiner au plus vite. À cet instant, j’ai pensé que c’était vraiment sérieux. En effet, arrivée à la maison, ma fille se précipita s

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