Courir au temps du cancer
118 pages
Français

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Courir au temps du cancer , livre ebook

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Description

L’oncologue parle depuis plusieurs minutes. Ses explications abondent, mais je n’en retiens que des bribes : dose-densité, stade, adjuvant, ganglions, carcinome, infiltrant… Puis il veut savoir si j’ai des questions. J’en ai une : La pratique de la course à pied est-elle contre-indiquée pendant les traitements de chimiothérapie? Pris de court, l’oncologue reste silencieux quelques secondes. Il finit par me confirmer qu’il n’y a aucun inconvénient à courir pendant les traitements. Je peux courir tant que je veux. Cependant, il me prévient : J’en serai incapable, car je n’aurai pas assez de souffle pour courir. De sa réponse, je ne retiens que l’absence de contre-indications à courir pendant la chimio. Dès lors, ma décision est prise : Je vais courir au temps du cancer. Pour ce qui est du souffle, je découvrirai que l’oncologue avait raison. Même si j’ai couru au-delà de 300 kilomètres pendant mes traitements, il m’a fallu beaucoup d’efforts et de persévérance pour y parvenir. C’était comme de monter continuellement des côtes face au vent. Ainsi nous parle l’auteure dans ce livre débordant de courage et d’espoir, alors qu’elle était traitée pour un cancer du sein. Sa détermination à pratiquer la course à pied a fait toute la différence au moment de ses traitements. Aujourd’hui, la course à pied constitue pour elle un mode de vie qui frôle parfois la folie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 février 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782924941744
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

info@performance-edition.com www.performance-edition.com
Distribution pour le Canada : Prologue Inc.
Pour l’Europe : DG Diffusion
Pour l’Europe en ligne seulement : www.libreentreprise.com
© 2021 Performance Édition
ISBN 978-2-924941-72-0
EPDF 978-2-924941-73-7
EPUB 978-2-924941-74-4
Photos des couvertures avant et arrière : Exposeimage
Dépôt légal 1 er trimestre 2021
Dépôt légal Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada
Tous droits de traduction et d’adaptation, en totalité ou en partie, réservés pour tous les pays. La reproduction du tout ou d’un extrait de ce document, par quelque procédé que ce soit, tant électronique que mécanique, et en particulier par photocopie ou par microfilm, est interdite sans l'autorisation écrite de Performance Édition.
Nous remercions la Société de développement des entreprises actuelles du Québec pour son appui à notre programme de publication.
Nous remercions le gouvernement du Canada pour son aide financière par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Limite de responsabilité :
L’auteure et l’éditeur ne revendiquent ni ne garantissent l’exactitude, le caractère applicable et approprié ou l’exhaustivité du contenu de ce programme. Ils déclinent toute responsabilité, expresse ou implicite, quelle qu’elle soit.
Imprimé au Canada

« Courez, courez, il en résultera toujours quelque chose. »
– Moi, qui n’en savais rien avant l’apparition du cancer
Remerciements
Préface de Daniel Lequin
CHAPITRE 1 - En guise d’échauffement
CHAPITRE 2 - En mode course à pied La coureuse confirmée
CHAPITRE 3 - En état d’alerte La coureuse cancéreuse
CHAPITRE 4 - À mes marques La coureuse philosophe
CHAPITRE 5 - À l’assaut de la chimio La coureuse testeuse
CHAPITRE 6 - En passant par la radio La coureuse persévérante
CHAPITRE 7 - Au tour de l’hormonothérapie La coureuse contrariée
CHAPITRE 8 - L a preuve par l’existence La coureuse convaincue
CHAPITRE 9 - Au fil d’arrivée L’inespérée marathonienne
CHAPITRE 10 - En avant toute La coureuse en mission
CHAPITRE 11 - Un dernier tour de piste La coureuse nuancée
CHAPITRE 12 - Entre vous et moi La coach du dimanche
ANNEXE 1 - Cours, Danièle, cours La coureuse qui court par plaisir
ANNEXE 2 - En chair et en photos La coureuse en action
Pour joindre l'auteure
À ma soeur Micheline, décédée d’un cancer du sein le 12 janvier 2000
Pour son courage, sa détermination, sa joie de vivre et tout l’amour qu’elle a laissé dans mon coeur.
À ma soeur Andrée
Pour m’avoir initiée à la course à pied et pour sa profonde amitié depuis notre enfance.
À mon conjoint François
Pour ses services d’accompagnateur lors de mes courses et pour tout le reste.
À mes deux fils
Pour toutes les fois qu’ils m’ont fait rire avant, pendant et après le cancer. Ils ont continué à rire avec moi, quand ce n’était pas de moi. Comme d’habitude, quoi !
À ma famille et à ma belle-famille
Pour leur incroyable soutien, leur délicatesse et les petites gâteries.
À mes collègues de travail de la Fondation Sainte-Croix/Heriot
Pour leur compréhension et leur affection, et pour m’avoir fait sentir que je faisais toujours partie de l’équipe pendant les neuf mois de mon congé de maladie.
À mon ami coureur Daniel Lequin
Pour sa belle générosité, sa grande gentillesse et ses encouragements tout au long de mon premier marathon.
À mon chirurgien, le D r Yves Lévesque
Pour avoir soutenu mon désir de poursuivre la course à pied au temps du cancer.
À mon oncologue, le D r Martin Rouillard
Pour m’avoir mise au défi, à sa manière.
À mes deux Dominique
Pour leur sincère amitié et pour tout ce qu’elles m’apportent depuis plus de vingt ans.
À toutes les personnes qui ont lu mes billets de blogue
Pour leur soutien, leur empathie et leur assiduité à me lire. Elles sont le commencement de ce livre.
À mon éditrice Marie-Josée Blanchard et à son équipe
Pour votre professionnalisme, votre dévouement et votre aide à faire de nos livres de petits bijoux littéraires.
Les êtres humains sentent souvent le besoin d’être inspirés. À cette fin, ils iront vers des sources qui les guideront vers la réalisation de projets, d’exploits, de réussites.
Lors de ma rencontre initiale avec Danièle Caron, j’ai pris conscience, au fur et à mesure de mon entrevue avec elle en vue de la rédaction d’un billet de blogue pour la chaîne RDS, que je me trouvais justement devant ce genre de personne qui pouvait exercer une influence positive sur ma vie.
Tout bonnement et pratiquement par automatisme, je lui avais lancé comme ça qu’elle pouvait compter sur moi pour l’accompagner à son premier marathon, si jamais son projet voyait le jour, ce dont je doutais quelque peu compte tenu des circonstances dans lesquelles j’ai formulé cette offre.
Or, le temps a passé, plusieurs mois se sont écoulés et j’ai oublié. Tôt au début de l’année 2018, alors que plusieurs marathons étaient déjà officialisés sur mon calendrier, Danièle a surgi à l’improviste pour me rappeler la proposition que je lui avais faite.
Gonflée à bloc, elle m’apprenait qu’elle venait de s’inscrire au marathon du P’tit Train du Nord, prévu en octobre 2018. Il devenait logique que je me joigne à elle. Toutefois, j’étais déjà inscrit au marathon de Québec, qui se tiendrait le dimanche précédent et, considérant la difficulté du parcours de la vieille capitale et le fait que je devrais courir deux marathons dans une même semaine, ce que je n’avais jamais expérimenté jusque-là, j’ai voulu réfléchir avant de lui répondre.
Après mûre réflexion, j’ai accepté car, sincèrement, le contraire m’était impensable. À mes yeux, il s’agissait de vivre un passage unique. Je voulais profiter de ces quelques heures pour emmagasiner de l’inspiration, comme si je devinais qu’un jour, j’allais pouvoir m’en servir.
Devant son courage, je me devais de la conseiller judicieusement sans trop insister mais aussi, sans oublier les règles fondamentales sachant que, dans son état euphorique, elle risquait d’oublier les bases d’un marathon.
Solide, droite comme un chêne, ça ne m’a pas empêché de percevoir sa nervosité, un inconfort compréhensible. Pour Danièle, ce marathon représentait l’accomplissement d’une vie, une réalisation inconcevable durant la période où elle devait subir ses différents traitements.
Je ne voulais pas qu’elle se fie trop à moi. Il devenait indispensable qu’elle se fasse confiance car elle était parvenue après tout à traverser la période d’entraînement avant de relever ce genre de défi.
Malgré les embûches, la fatigue, un moral qui vacillait lors de la dernière portion du trajet, j’ai été ravi de voir son sourire éclatant qui, pour la première fois de la journée, se faisait valoir et venait fracasser l’état crispé de sa personne.
Je savais que j’allais en tirer une leçon.
Aujourd’hui, voilà qu’à mon tour je dois combattre un cancer car, à peine quelques mois plus tard, j’apprenais que je souffrais d’un cancer de la prostate.
La solidité et l’attitude positive de Danièle vont m’aider dans ma lutte contre ce terrible ennemi.
Nous ignorons ce que nous réserve l’avenir. Il faut essayer de prévenir dans la limite du possible et se préparer à toute éventualité. Mon partage avec Danièle m’a été remis au centuple et grâce à elle, me voilà équipé pour rivaliser.
Merci à toi, chère Danièle. Je me sens particulièrement privilégié de participer à l’ouvrage d’une femme que j’admire.
Daniel Lequin
Marathonien, blogueur et ami de Danièle
Au cours de l’année 2016, j’ai continué à pratiquer la course à pied alors que j’étais traitée pour un cancer du sein. Je partage ici mon parcours de coureuse pendant mes traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Mon propos n’a strictement rien de scientifique et n’apporte que l’éclairage de ma propre expérience. Cela dit, tout ce qu’on y trouve a été humainement prouvé par le cobaye que je suis devenue. Le récit de cette expérience sera peut-être utile à d’autres passionnés de course à pied qui croient devoir cesser cette activité quand le cancer se manifeste. Cette expérience pourrait également s’appliquer à d’autres types d’activité physique, l’idée étant que la pratique d’une activité physique apporte des bienfaits aux personnes traitées pour un cancer. Dans mon cas, il s’agit de la course à pied.
Mon expérience démontre qu’il est possible de courir au temps du cancer, même si l’on n’a pas les attributs d’un athlète, ce qui est mon cas. Je suis une femme d’un « certain âge » qui fait de la course à pied en moyenne quatre fois par semaine. Si je peux me considérer comme une coureuse confirmée, – je cours régulièrement depuis quelques années – mes résultats en compétition témoignent hautement de mes limites. La seule fois où je suis parvenue à courir 5 km en-deçà de 29 minutes, c’est lors de la course de la Descente royale, en juin 2015. Comme son nom l’indique, le parcours va en descendant du début à la fin. Tous les coureurs y battent leur record.
Avant d’entreprendre l’expérience de la course à pied pendant les traitements, j’ai d’abord obtenu l’avis des médecins qui me traitaient, un conseil que je prodigue à toute personne qui souhaite courir pendant des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. C’est donc en m’appuyant sur l’opinion de mes médecins traitants que je me suis donné comme objectif d’essayer de courir pendant mes traitements, car au début de l’expérience, il s’agissait simplement de tenter de courir. J’ignorais si j’y parviendrais et, si c’était le cas, je ne savais pas combien de temps j’arriverais à le faire.
Dès le départ, je me suis fixé certaines règles, comme celle de cesser la course si elle me faisait plus de tort que de bien. Même si je pressentais qu’elle m’apporterait beaucoup sur les plans physique et psychologique, il n’était pas question de mettre ma santé en péril en voulant à tout prix relever ce défi. Autre règle : Je devais courir par plaisir et non

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