À nos forts intérieurs , livre ebook

Nombre7 Editions - Sandrine Bureau

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45 pages

Français

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Extrait

Description

Ce livre s’adresse à toutes les personnes en recherche spirituelle se questionnant, mais aussi aux thérapeutes, coachs, qui eux-mêmes s’interrogent sur leurs pratiques et surtout sur la justesse de leurs accompagnements. Il amène une nouvelle vision de la « spiritualité » tout en mettant en lumière les dérives et les extrêmes.

Sandrine a baigné quelques années dans le mouvement spirituel « New Age » et a progressivement compris la désillusion de ces discours prônant à foison l’amour, la joie, l’unité, etc.

Après une dizaine d’années de cheminement, elle apporte aujourd’hui son expérience, pour aider les personnes à voir plus clair et ne pas tomber dans certains pièges, induits par une société décadente, en perte de sens. Elle remet en cause une pensée formatée, souvent légion dans les cercles spirituels, où penser et oser critiquer n’ont que très peu de place.

Sujets

Informations

Publié par	Nombre7 Editions
Date de parution	12 mai 2020
Nombre de lectures	3
EAN13	9782381530796
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À nos forts intérieurs

La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Sandrine Bureau
À nos forts intérieurs
Observation et compréhension
des dérives en milieux "spirituels"
Développement personnel

À nos forts intérieurs, ceux qui se construisent au gré de nos sentiments non vécus ou non exprimés, eux-mêmes matériaux d’élaboration de murs invisibles dirigeant nos vies.
À nos forts intérieurs qui croient nous protéger des dangers, mais qui nous obscurcissent la vue et la voie.
À nos forts intérieurs qui, lorsqu’ils sont réellement éclairés par la recherche des « pourquoi » et des « comment », redeviennent des enfants à qui l’on redonne la parole.
À nos forts intérieurs qui ont cru nous protéger, mais qui ne sont finalement que du vent lorsqu’on les laisse s’envoler et aller de leurs propres ailes.
À nos forts intérieurs, forteresses insensées qui osent se dévoiler devant notre Conscience.
À nos intérieurs forts qui font tinter le sacré en nous, invincible, indestructible.
À nos forces intérieures, à la Vie.
En mon for intérieur, je crois à l’Éternité.
À nos forts intérieurs.

Préface
La prolifération des ouvrages censés nous guider vers un bien-être intérieur nous laisse parfois perplexes. À force de chercher comment se trouver, comment devenir « le meilleur ami de soi-même », nous nous égarons sur des chemins prometteurs, des itinéraires trompeurs, proposés par de pseudo guides spirituels ou par de savants penseurs qui nous plongent dans des situations plus inconfortables que celles dans lesquelles nous évoluons tant bien que mal.
Dans cet ouvrage, l’auteure démonte les mécanismes, les rouages qui nous induisent en erreur et nous rendent encore plus fragiles et démunis.
Accessible et sincère, il a le mérite de nous déculpabiliser et de nous mettre en garde contre les marchands d’illusions et les manipulateurs. La lucidité de Sandrine Bureau découle d’un long travail sur elle-même et d’une observation de comportements animaux. Elle nous en offre les fruits et, avec un regard bienveillant mais aiguisé, elle nous propose des pistes rassurantes.
Aller vers soi, sans renier ses souffrances, sans ignorer ses carences, sans se laisser berner : tel est le but qu’elle s’est fixé et qu’elle vise pour nous. Son expérience, son analyse, ses conseils sont à notre portée : il nous incombe d’en tirer profit pour éviter les pièges et les écueils tout en évoluant vers une meilleure connaissance de soi, un état de clairvoyance, une conscience raisonnée de sa propre humanité.
Liliane Fauriac

Cet ouvrage a vu le jour grâce à une magnifique rencontre. Avant de me lancer dans l’écriture, l’envie de libérer ma parole et la parole en général autour de ce tabou qui est l’abus de confiance dans le milieu spirituel se faisait de plus en plus présente.
Une après-midi, alors que j’étais chez mon amie et auteure Liliane Fauriac, au fil de notre conversation, elle commence à me parler d’un livre qu’elle avait fini d’écrire mais qu’elle n’osait pas encore publier. Elle m’explique que c’est un écrit qui parle de manipulation, de coach, d’abus de confiance, etc.
Nous n’avions encore jamais vraiment parlé de ce sujet ensemble.
Emballée par ce qu’elle me confiait, je lui propose de m’envoyer ses textes et de là je me mets à lui partager moi aussi mes envies d’écriture sur ce thème en lui racontant mon expérience.
À partir de là, un déclic s’opéra en moi. C’est elle qui m’a donné les idées et qui fut le déclencheur de la mise en forme de mon livre. En simultané, elle se décidait également à publier le sien.
Liliane a été très présente tout au long de mon travail d’écriture, en me relisant avec patience, je l’ai surnommée « ma sage-femme ».
Pour l’anecdote, qui trouve tout son sens ici, Liliane est enseignante à la retraite. Magnifique clin d’œil de la vie qui m’amène subtilement à une guérison avec le monde enseignant dont il est tellement question dans cet ouvrage. Comme une page qui se tourne et une réconciliation bien plus vaste que je ne l’aurais imaginé...
Une sage-femme enseignante, que rêver de mieux pour un tel livre !
Cet essai offre la particularité de pouvoir être lu sous différents angles. Un angle qui raconte une histoire et des histoires dans l’histoire d’une vie. Une vie banale.
Une autre lecture où les mots résonnent avec un chemin spirituel.
Ceci n’est donc pas qu’une simple histoire.

Les différents chapitres qui suivent permettent d’éclairer des schémas de comportement qui tissent une vie, jusqu’à ce que... Lorsque la cible est atteinte, lorsque le cœur sacré est touché dans son intégrité, mutilé, alors il y a soit la mort comme issue, soit renaître de ses cendres.
Celle-là est la véritable histoire de Cendrine.
La première partie raconte des événements clés de sa vie pointant les causes et les fondements principaux de sa personnalité.
La deuxième partie permet de comprendre la suite logique du pourquoi on peut être attiré par certains mouvements spirituels.
La troisième partie met en lumière les déviances après les avoir décortiquées et être passée au travers des mailles de certains pièges spirituels.
Cette partie ouvre le récit, regarde les pourquoi, pose un regard plus humain et simple sur de grandes notions de vie.
Elle amène des pistes de compréhension ainsi qu’un point de vue expliquant les abus, les extrêmes et les pièges existant sur un chemin spirituel et de « développement personnel » comme il est appelé dans le monde occidental.

Partie 1
Elle était grande, très impressionnante avec son chignon haut placé qui couronnait son air autoritaire. Il y avait pourtant en elle une certaine douceur que Cendrine avait entraperçue depuis ses yeux qui n’avaient que six années d’ouverture sur ce monde. Mais, en ce jour de rentrée, ce n’était pas de douceur dont il s’agissait. Cendrine était sagement assise au premier rang, son cahier ouvert devant elle, stylo à la main, prête à s’appliquer, sous les ordres de la maîtresse. Il n’y avait plus qu’à se lancer. Trois lignes au-dessus, deux lignes en dessous, les lettres se formaient, elles se devaient elles aussi d’être sages, studieuses, ne pas dépasser du cadre.
Pourtant, à l’heure de la correction, l’erreur fut déclarée. Cendrine s’était trompée, elle avait inversé le haut avec le bas. Et tout le monde fut au courant : ses camarades et surtout sa maman qu’elle aimait plus que tout. L’écho du chemin qui fit suite au son de cloche indiquant la sortie du soir résonne encore. Elle comprenait que sa fille avait pu se tromper mais elle essayait quand même de savoir ce qu’il s’était passé. La maîtresse n’était pas contente et cela s’était su.
Une bonne partie de la vie de Cendrine allait se construire sur des bribes de cette expérience et ses émotions associées. Les émotions, conséquences du fait d’avoir pu décevoir ceux qu’elle aimait, et d’avoir pu être aussi nulle.
Évidemment que c’est elle qui était nulle, ça ne pouvait être ni maman ni maîtresse voyons ! Une faille béante, géante qu’il allait falloir colmater. Cette faille avait un goût, comme un relent qui allait rejaillir dans sa vie devant certaines personnes, certaines situations. Il suffisait d’un peu d’attachement, d’émotionnel, pour qu’il revienne en bouche, ce goût. Jusqu’à en vomir.
C’est ce qui arriva à Cendrine à l’approche des Noëls. La faille de Cendrine se rouvrait lorsqu’elle pensait être responsable de la tristesse de ses parents, de leurs problèmes.
Elle n’était pas à la hauteur, c’était certain.
Souvent elle surprenait des conversations, le soir, lorsqu’elle avait quitté la table et que ses parents restaient tous les deux. Ils avaient la délicatesse de parler doucement, mais Cendrine entendait. Elle entendait bien avant les mots, elle captait leur état d’être, telle une éponge au pouvoir ultra absorbant. Cela parlait de travail, de problèmes, d’argent, d’insécurité. Papa devait travailler beaucoup pour pouvoir aider maman et cela la peinait. Il rentrait souvent tard, et maman s’inquiétait ; elle regardait par la porte-fenêtre qui donnait sur la rue. Cendrine préférait l’autre côté. Depuis la fenêtre de sa chambre, elle pouvait voir la cour et les arbres où souvent elle emmenait son chat se promener.
Ce soir-là, il était question de Noël. Cendrine tendait l’oreille et allait ensuite en parler à Félix, son amour de chat. Elle lui disait qu’elle détestait le père Noël. Comment avait-il pu mentir ainsi à ses parents !!! Faire croire qu’il existait alors qu’en réalité il n’était personne. Une illusion qui vendait du rêve, une illusion menteuse. Si ce fameux père Noël avait existé, ses parents n’auraient pas eu besoin de se sacrifier pour elle. Son innocence était bafouée, une deuxième faille s’ouvrait, béante. Une mutilation se mettait en place.
Cendrine comprit que ses parents étaient merveilleux et elle ne pouvait les décevoir.
***
C’était un jouet qu’on pourrait qualifier de banal. Mais Cendrine l’avait fortement désiré et elle l’avait enfin entre ses mains ! Enfin à elle, rien que pour elle. ...