Marre de me laisser faire !
80 pages
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Marre de me laisser faire ! , livre ebook

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Description

Comment repérer l’agressivité et les jeux psychologiques dont vous êtes « spect-acteur » ?
De quelle manière vous protéger et apaiser l’échange dans les interactions tendues ?
Que répondre pour sortir d’un jeu de pouvoir et ne plus vous laisser faire ?

Pour sortir des tensions dont vous vous plaignez de manière ponctuelle ou répétée, Marre de me laisser faire ! vous donne l’opportunité d’identifier ce qui vous fait typiquement plonger dans un jeu de pouvoir.

Marre de me laisser faire ! offre de nombreux conseils et ripostes illustrés par des exemples concrets pour : clarifier un message, aller dans le même sens que l’autre ou le comprendre, contre-attaquer avec force, faire diversion, stimuler l’empathie chez l’interlocuteur, stopper le jeu de pouvoir et mettre vos limites.



Les exercices pratiques proposés vous boosteront à prendre de nouvelles habitudes de réactions face à l’agressivité et la manipulation de votre entourage privé ou professionnel.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 13
EAN13 9782960257175
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

*
Christelle Lacour
Illustrations de Nicolas Van de Walle
Marre de me laisser faire !
STOP à l’agressivité et aux jeux de pouvoir



Comment je me laisse faire ?
Depuis l’enfance, les jeux de pouvoir m’intriguent. Très jeune déjà, j’observais les autres se chamailler, se tirer dans les pattes et je me demandais pourquoi c’était si compliqué de bien s’entendre.
À l’adolescence, je me suis retrouvée malgré moi à traîner dans la cour de récréation avec une élève que je n’appréciais pas (appelons-la Manon), mais qui était seule comme moi. Un jour Manon s’est rapprochée d’un groupe de jeunes et je l’ai suivie. Je suis devenue plus proche d’eux, mais je sentais une forme de jalousie chez Manon, une sorte de rivalité entre nous.
Ce que j’ignorais et que j’ai appris plus tard, c’est que Manon avait demandé à nos « nouveaux potes » de m’éjecter du groupe. Sentant intuitivement qu’elle tentait de me mettre à l’écart, j’ai commencé à avertir le groupe de ses man œ uvres. J’ai dénoncé son chantage affectif, son hypocrisie, ses tentatives de m’écarter des sorties entre copains…
Il a fallu quelques mois avant que le groupe en ait marre et décide de se distancier d’elle. Manon l’a mal vécu et a pointé du doigt une amie et moi comme responsables de sa souffrance. Un peu plus tard elle a fait une tentative de suicide dont elle nous a attribué le mérite…
Dans la suite de ma vie, la dénonciation des jeux de pouvoir est devenue u ne mission pour moi. Mais aussi malheureusement une idée fixe. Je voyais de la manipulation partout et je supportais mal les « victimes sur pattes » que je croisais sur mon chemin.
Vers l’âge de 30   ans, j’ai réalisé que mon obsession des jeux de pouvoir me faisait plonger dedans et m’empêchait d’en sortir. J’ai compris que contre-manipuler me permettait de manipuler en toute légitimité, puisque l’autre me manipulait. Je jouais au jeu que je condamnais. Par ailleurs, tout le temps que je passais à me plaindre des « victimes sur pattes », je me mettais moi-même dans le rôle de « victime des victimes ».
Si elle m’a tourmentée un certain temps, cette conscience nouvelle des jeux psychologiques auxquels je m’adonnais a été une véritable libération ! J’ai repéré avec davantage d’honnêteté les situations où je me mettais en posture victimaire, agressive ou manipulatrice. Ce qui m’a permis d’accueillir plus facilement la manipulation et l’agressivité chez mes pairs.
Je vivais les jeux de pouvoir de manière moins tragique, ce qui me rendait capable de les éviter, d’en sortir ou de les assumer. Ce faisant, j’ai r écupéré un temps considérable que je ne consacrais plus à traquer la manipulation aux alentours.
Dans certaines situations stressantes, cela reste une tentation pour moi d’analyser en profondeur les intentions, les pensées, les ressentis des autres et de leur tirer les vers du nez pour qu’ils avouent qu’ils manipulent. Et à la fois, je reste vigilante à admettre qu’il s’agit parfois d’une défense chez moi et que je pratique le jeu du « manipul é manipulateur » dans les cas où je ne parviens pas à dédramatiser la manipulation.
Contrairement à d’autres auteurs spécialisés dans la gestion des émotions et des conflits, je ne pense pas que la non-violence soit la panacée. Mon expérience de femme et de formatrice m’a amenée à la conclusion que ce n’est qu’en conjuguant violence et non-violence que l’on peut être authentique. Autrement dit, en (ré)conciliant la part de soi qui a besoin de douceur et de sincérité dans la relation avec celle qui met l’autre à distance avec agressivité ou en entrant dans un jeu de pouvoir.
Ma croyance profonde est que nous ne sommes non-violents que par contraste avec les moments où nous faisons preuve de violence. Violence et non-violence sont les deux faces d’une même pièce. Accepter notre violence nous rend notre humanité. Accueillir notre violence au lieu de la nier ou de la rejeter permet de la percevoir davantage, de la dédramatiser , de l’agir en conscience ou de choisir une voie pacifique .
C’est pourquoi en formation, je propose des façons de communiquer qui sont non-violentes et d’autres qui pourraient être taxées de « violentes » par les spécialistes de la non-violence. À chacun de choisir en conscience ce qui est adapté à son tempérament et à l’interlocuteur, en assumant les effets de sa communication.
***
Cet ouvrage se lit donc comme une ouverture à toute une série de stratégies variées dans leur forme et dans leur intention . Ainsi, vous trouverez des propositions de postures, de gestes, de répliques verbales  : authentiques, implicites, indirectes, manipulatrices, agressives, empathiques, décalées, fuyantes, confrontantes, bienveillantes, trash… Certaines permettent de réguler un conflit non géré entre votre interlocuteur et vous. D’autres risquent de l’envenimer. D’autres encore sont des tentatives pour renouer le lien. D’autres enfin n’ont pour objectif que de faire cesser les propos blessants dans l’instant.
L’agressivité est une pulsion de vie nécessaire pour imposer ses limites. Pour ce faire, ne proposer que des techniques de protection et de répartie non-violentes me semble illusoire. Premièrement, parce que vous utilisez aussi des mots agressifs pour réguler vos tensions interpersonnelles. Mais également parce que dans une série de situations, l’agression verbale est efficace pour mettre fin à des messages inacceptables dans leur forme ou sur le fond. Faire fi de la dimension agressive de la communication reviendrait à nier son utilisation et son utilité .
Au fond, l’intention est ici de vous permettre de varier vos réactions face à l’agressivité et aux jeux de pouvoir , en expérimentant différentes manières de répondre lorsque l’on vous attaque ou dérange, et en conscientisant les conséquences ...

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