Quand le deuil survient 80 questions et réponses

Line Saint-Pierre, Roger Régnier

Description

Un livre qui vous apporte du réconfort pour affronter cette épreuve !
Le deuil qui suit la perte d'un être cher soulève bien des réactions et suscite de nombreux questionnements.
Dans cet ouvrage, les auteurs répondent franchement et simplement aux questions qui leur sont posées le plus souvent, espérant procurer aux personnes en deuil l'information, le soutien et le réconfort dont elles ont tant besoin.
Les questions et les réponses abordées traitent du phénomène du deuil et de ses effets, de la résolution de la crise, de l'aide aux endeuillés et du deuil des enfants.
Ce livre s'adresse en premier lieu à ceux et celles qui ont perdu un être cher, mais aussi à toute personne préoccupée par le deuil.

Sujets

• Santé et bien-être
• Santé mentale & traumatisme
• Santé mentale
• Santé mentale
• Self-help

Informations

• Publié par: Béliveau Éditeur
• Date de parution: 10 février 2017
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782890927964
• Langue: Français

Extrait

Conception de la couverture: Jean-Fran ois Szakacs Illustration de la couverture: iStockphoto
Tous droits r serv s
2017, B liveau diteur
D p t l gal: 1 er trimestre 2017
Biblioth que et Archives nationales du Qu bec
Biblioth que et Archives Canada
ISBN 978-2-89092-795-7
ISBN Epub 978-2-89092-796-4

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I MPRIM AU CANADA
S OMMAIRE
A VANT-PROPOS
1. Le ph nom ne du deuil
2. Les principales r actions provoqu es par le deuil
3. Le d roulement du deuil
4. Divers questionnements sur le deuil et ses r percussions
5. Le deuil et les enfants
6. L aide aux endeuill s
G LOSSAIRE
A VANT-PROPOS
Un deuil soul ve souvent une multitude d interrogations et d inqui tudes qui rendent encore plus lourds la peine et les troubles caus s par la perte.
En g n ral, les personnes en deuil d sirent tre inform es, puis rassur es sur certains de ses aspects. Plusieurs s interrogent sur la normalit de leurs r actions et sur celles de leurs proches, ou s inqui tent de la teneur des explications donner aux enfants, par exemple. D autres cherchent d coder les id es transmises par leur entourage ou par la soci t en g n ral; elles veulent comprendre afin de donner un sens leur exp rience. Les interrogations sont multiples et manifestent le besoin fondamental qu prouvent les endeuill s de ma triser le triste v nement qui a boulevers leur vie.
Nous avons donc rassembl dans ce livre les questions qui nous sont le plus souvent pos es par des endeuill s. Nous nous sommes efforc s d apporter des r ponses claires, franches et concises. Dans les cas de questions tr s personnelles ou sujettes diff rentes interpr tations, nous ne faisons que proposer des pistes de r flexion qui, nous le souhaitons, vous aideront formuler vos propres r ponses.
Notre but est que cet ouvrage constitue pour vous une source de renseignements utiles et vous apporte un peu de r confort.
Toutefois, le deuil tant un ph nom ne complexe, nous ne pr tendons pas r pondre toutes les questions qu il soul ve. Nous nous sommes d lib r ment limit s l essentiel.
Les questions et les r ponses sont regroup es en six parties (voir sommaire).
Les ast risques renvoient un glossaire, la fin du livre, qui donne une d finition simple des mots peu courants.
Veuillez noter que les expressions d funt, disparu et personne d c d e sont synonymes; survivant, endeuill et personne en deuil le sont aussi. Toutes d signent aussi bien un homme qu une femme.
P ARTIE 1
Le ph nom ne du deuil

- 1 -
Qu est-ce que le deuil?
Il n est pas facile de donner une d finition simple et compl te du deuil. En effet, le d c s d un tre cher, la perte d un membre, d une fonction physique ou intellectuelle, l abandon de biens mat riels, le renoncement un id al ou un projet provoquent divers tats de deuil qui ne sont pas de m me nature.
On s entend g n ralement pour dire que le deuil est, d une part, l ensemble des r actions provoqu es par une perte affective importante et, d autre part, le processus psychologique* par lequel l endeuill se d tache progressivement de l objet d attachement* d finitivement perdu.
Le deuil est donc une crise constitu e la fois d un tat de chagrin et d un travail d adaptation aux changements occasionn s par la perte et au nouveau mode de vie qui s impose.
Il faut retenir que le deuil a un d but - l v nement d clencheur: le d c s - et une terminaison - le r tablissement: la r solution* progressive de la crise.

- 2 -
Les pertes importantes provoquent-elles toujours un vrai deuil?
Les sp cialistes ne font pas l unanimit ce sujet. Certains pensent que le deuil v ritable est exclusivement li la mort d une personne, la perte d un membre, d une fonction physique ou intellectuelle, et que les autres types de pertes (des biens mat riels, un statut, un emploi, un id al, un prestige, par exemple) n entra nent pas un vrai deuil. D autres encore pensent que la perte de tout objet d attachement* provoque un deuil v ritable.
Cependant, une chose est certaine: toutes les pertes subies au cours de l existence ne provoquent pas toujours ni forc ment un tat de deuil, bien qu elles puissent engendrer des r actions de tristesse, de r volte et de frustration. Aussi croyons-nous que l expression "faire son deuil est souvent utilis e abusivement.
Selon plusieurs auteurs, les principales caract ristiques du deuil v ritable sont les suivantes:
la perte est constitu e par la rupture d finitive d une relation affective*;
la perte est subie et non choisie;
il n y a aucune possibilit de remplacer l objet d attachement perdu;
la perte entra ne une blessure profonde de l tre et suscitera une remise en question fondamentale;
la perte provoque d importantes perturbations aux plans physique, psychologique, motif et spirituel.
Toutefois, aucun de ces crit res, pris isol ment, ne peut tre consid r de mani re absolue.

- 3 -
Qu entend-on exactement par "phases ou " tapes du deuil?
Ce sont les stades successifs du processus de deuil. Il y a bien des fa ons de les nommer, mais on en distingue quatre principaux.
Une phase de choc : ce sont les premiers moments qui suivent la s paration physique d avec le d funt, c est- -dire la confrontation au "jamais plus . Le mot choc est utilis pour d crire l effet de surprise et l impression d irr alit souvent provoqu s par le d c s.
Une p riode de d stabilisation : l endeuill prend conscience des changements et subit les cons quences occasionn es par la perte dans toutes les sph res de son existence.
Une phase d adaptation : il s agit de la p riode d ajustement et de transition n cessaire pour assimiler* la perte et s adapter progressivement la nouvelle r alit . C est au cours de cette phase que la personne en deuil proc de peu peu au d tachement, qu elle red finit son identit , transforme son mode de vie et recouvre graduellement son quilibre int rieur.
La terminaison ou le r tablissement : ce stade, le deuil est en grande partie r solu, sinon totalement. L expression "phase de r investissement* est galement utilis e pour signifier qu cette tape, l endeuill est pr t r investir* son nergie dans de nouvelles sources d attachement (relations affectives, activit s, projets, etc. ) en d pit de la perte qu il a subie.
Ces phases ou ces tapes marquent les temps forts du parcours du deuil et servent surtout de points de rep re. Il faut comprendre qu elles ne sont pas franchement d limit es dans le temps ni ind pendantes les unes des autres.
Chaque personne en deuil les vit sa fa on.

- 4 -
Est-il vrai qu on accorde, de nos jours, plus d importance au deuil qu autrefois?
Curieusement, bien des gens pensent, au contraire, qu on ne lui accorde pas toujours l importance ou l attention qu il m rite.
L impression qu on accordait autrefois moins d importance au deuil provient en bonne partie du fait qu il se vivait diff remment et sur un mode collectif. Un rituel fun raire communautaire beaucoup plus long - en moyenne trois ou quatre jours incluant d embl e l exposition du cadavre -, la cessation temporaire des activit s habituelles et le soutien des membres de la communaut permettaient d int grer* plus rapidement la r alit de la perte. Cela dit, le deuil a toujours t un v nement crucial et l on ne saurait affirmer qu il tait v cu autrefois plus facilement ou plus sereinement qu aujourd hui.
Une chose est certaine, nagu re la mort et le deuil n taient pas des sujets aussi tabous qu ils le sont devenus. La mort tait alors per ue comme faisant partie de la vie au m me titre que les autres grands v nements qui s inscrivent dans le cours normal de l existence. Sans forc ment tre mieux accept e, la mort tait moins ni e ou occult e qu elle peut l tre de nos jours.
Les grands changements sociaux de notre poque ont modifi en profondeur nos fa ons de vivre, de sorte que le deuil a maintenant un caract re beaucoup plus intime et individuel.
Par ailleurs, l apport des sciences humaines, notamment de la psychologie et de la sociologie, a contribu largir notre compr hension de l tre humain. On reconna t davantage l importance de l impact du deuil, non seulement sur l individu directement affect , mais aussi sur la famille et sur la soci t .
Les besoins des endeuill s ont toujours exist , mais ils ont volu en m me temps que la soci t . L attention que l on porte actuellement au deuil n est sans doute pas plus importante qu autrefois, mais elle est diff rente en ce sens qu on offre aux endeuill s des ressources adapt es leurs besoins particuliers.

- 5 -
N a-t-on pas maintenant tendance dramatiser le deuil?
certains gards, cette tendance existe. Dans le langage courant, on emploie le mot deuil souvent tort et on utilise sans nuance l expression "faire son deuil propos de n importe quel type de perte ou de renoncement peu apparent au deuil v ritable.
Cette mani re de s exprimer d nature le sens des mots, car elle a pour effet d accentuer le caract re dramatique de situations difficiles, certes, mais non comparables une perte cruciale. Si on a tendance aujourd hui dramatiser le deuil, c est qu il existe un faible degr de tol rance l gard de la souffrance, sentiment souvent doubl d indignation lorsque surviennent des changements impr vus ou simplement d rangeants. Aussi, ces changements sont-ils souvent per us par ceux qui les vivent comme des preuves d terminantes, alors que, en r alit , ils font partie des renoncements n cessaires et des c