Réfléchissez bien !

Caroline Desreumaux

Description

Des pistes et conseils pour réussir votre divorce !

Un jour, vous sentez que votre couple bat de l’aile. Il y a des hauts, il y a des bas, puis davantage de bas que de hauts. Les années passent et le divorce devient inéluctable. Même s’il est devenu très courant dans nos sociétés occidentales, il reste une déchirure, une période où l’on se sent démuni. Dans cet agenda sur deux années d’une divorcée, vous trouverez une liste de ce qui vous attend, ainsi que des pistes pour mieux l’appréhender.

De nombreux rendez-vous vous aurez ; de nombreuses maisons vous visiterez ; un déménagement vous organiserez ; des reports d’audience vous apprendrez ; des insomnies vous aurez ; la colère de vos enfants vous affronterez ; des réponses des avocats vous attendrez ; des anxiolytiques vous prendrez... un vrai combat vous mènerez !

Mais au-delà de la tristesse de ce qui se termine, c’est avant tout l’espoir d’un renouveau qui est exprimé dans ce livre, dans un langage parlé, avec humour et décalage !

Sujets

• Santé et bien-être
• Confiance en soi et estime de soi
• Bien-être émotionnel
• Bien-être émotionnel
• Développement personnel
• Bien-être
• Bien-être
• Bien-être
• Confiance en soi
• Confiance
• Indépendance
• Bien-être
• Déménagement
• Renouveau
• Bonheur
• Succès (homonymie)
• Divorcee
• Nouveau (graphics)
• Succes
• développement personnel

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 12 novembre 2021
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9782381537979
• Langue: Français

Extrait

ISBN : 9782381537979
 
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Réfléchissez bien !
 
 
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Caroline Desreumaux
Réfléchissez bien !

 
 
Mes pensées vont à mes deux filles chéries…
Je suis tellement fière de vous !
Même si le divorce est devenu très courant dans nos sociétés occidentales, il est, dans chaque famille, une déchirure, la fin de quelque chose.
Je réalise qu’au cours de votre belle enfance, et dans votre vie de jeune femme, les vraies douleurs que vous avez eues sont dues à vos propres parents, qui voulaient faire le maximum pour vous ! C’est dur ce constat !
Dieu merci, nous avons d’innombrables bons souvenirs ! Et nous avons pu garder une complicité forte.
Votre réussite, votre vivacité d’esprit, votre humour incroyable sont un réconfort énorme pour moi !
Thank you girls !
 
 
Prolégomènes !
Un jour, vous vous mariez.
Vous avez des étoiles dans les yeux, des rêves plein la tête.
« On va acheter une maison. On va faire des travaux. On va la remettre à notre goût, et on s’y sentira bien ! »
On est jeunes, remplis d’énergie ! C’est vrai qu’on s’y sent bien dans cette maison ! On a même prévu la chambre pour notre futur bébé.
On est entré dans la vie active depuis peu. On s’y croit ! On joue à l’adulte !
Le week-end on fait plein de sorties, on voit nos amis, nos familles. On organise des vacances.
 
Un jour, vous décidez de faire un bébé…
Il est là ! C’est extraordinaire !
Incroyable, magique !
Un petit être vivant, tout beau, qui vous regarde !
Vous êtes tout pour lui ! Il est tout pour vous !
C’est moi qui l’ai fabriqué ! C’est incroyable ! Quelle chance !
Puis un deuxième enfant ! Même fascination pour ce deuxième petit être !
Une belle vie de famille !
L’école. Les anniversaires. Les vacances en famille. Le collège…
 
Un jour, vous sentez que les choses vont moins bien avec votre conjoint.
Mais qu’est-ce qui se passe ?
Je n’ai pas la réponse.
Il y a des hauts ; il y a des bas.
Puis… il y a davantage de bas que de hauts.
Qu’est-ce que je fais ? Je reste ? Je m’en vais ?
Les mois passent…
Les années passent…
 
Un jour, c’est décidé !
Je me sépare de mon conjoint. Je divorce.
Décision difficile, fruit de nombreux changements d’avis.
Un petit conseil, les gars…
Vous voulez vous marier ? Réfléchissez bien !
Vous voulez divorcer ? Réfléchissez bien !
 
Nombre d’entre vous allez quand même faire comme nombre d’entre nous : vous marier, vivre de belles années, divorcer.
On pense que la séparation ou le divorce, ça va être… la libération du carcan conjugal… la liberté retrouvée au bout de quelques mois de démarches administratives…
« Allô Fred ? Dans quatre mois m’a dit mon avocate, je suis libre ! Libre comme l’air ! On va pouvoir se refaire des soirées bière-pong, des strip-pokers, comme à la fac, tu te rappelles ? »
Et bien NON, naïf quinquagénaire ! C’est un peu plus fastidieux que ce que tu t’imaginais !
Tu vas en baver. Ooooh oui !
De nombreux rendez-vous tu auras ; de nombreuses maisons tu visiteras ; un déménagement tu organiseras ; plusieurs amis tu perdras ; des reports d’audience tu apprendras ; des insomnies tu auras ; la colère de tes enfants tu affronteras ; des réponses des avocats tu attendras ; des rendez-vous nombreux à la banque tu demanderas ; des anxiolytiques tu prendras ; un psychologue tu verras.
De la tristesse de ce qui se termine tu ressentiras ; de l’espoir d’un renouveau tu auras ; le soutien de ta famille et de tes amis tu apprécieras… un vrai combat tu mèneras !
Alors, toujours envie de divorcer ? Ça fait envie tout ça, hein ?
 
Bon… je sens que tu es un peu borné, et que tu veux quand même le faire.
Soit !
Voilà ce qu’il te faut savoir :
Tu crois que dans six mois, tu pourras refaire ta vie ?
Pas du tout !
Dans le cas d’un divorce à l’amiable (c’est-à-dire, si tout va à peu près bien avec ton conjoint), tu es parti pour 6 mois à deux ans de procédure ! Ça, on ne se l’imagine pas au début… !
Si, en revanche, tu es en conflit avec ton conjoint, prévois plutôt entre trois ans et dix ans de procédure ! En effet, quand le divorce s'étale dans le temps, on finit souvent devant le Juge des Enfants ou en Correctionnelle.
Voilà, c’est dit !
Comme ça, tu peux te préparer psychologiquement.
On dit merci qui… ?
 
On blague, on prend du recul, parce qu’il y a bien pire comme situation… mais n’oublions pas l’aspect psychologique et l’aspect émotionnel de la décision de divorcer. Il me semble que personne n’a traversé cette étape de sa vie avec légèreté.
Le fait de devoir l’annoncer aux enfants, de les obliger à traverser cette épreuve, mais aussi ce changement de vie radical n’est pas du tout facile. On ressent une vraie culpabilité par rapport à eux. On sait qu’ils en souffrent, et en souffriront pendant encore quelque temps.
Je me suis également posé cette question de l’intensité, ou plutôt de la légitimité entre cette tristesse ou cette douleur que l’on ressent réellement lors d’un divorce, et la souffrance, toute autre, que vivent des gens moins bien lotis que nous, dans d’autres pays en guerre, ou luttant pour chercher de quoi se nourrir… Leur situation est bien pire, voire met leur vie en péril, et pourtant nous, nous souffrons vraiment quand notre famille vole en éclats. Y a-t-il des souffrances terribles, et des souffrances moins terribles ? Sans doute…
Quand nous souffrons d’une séparation, la douleur est vraiment là ! Pour autant, nos jours ne sont pas en danger.
Comment gérer cela ?
Peut-être, comme me le disait un de mes proches qui a eu, lui aussi, de très nombreuses démarches à effectuer, en se disant que, dans quelques mois, ou dans un an, toutes ces démarches effectuées seront oubliées.
 
Saviez-vous que le divorce était déjà évoqué il y a 230 ans ?
On doit à Olympe de Gouges, femme de lettres devenue femme politique et polémiste, le fait de se battre, pendant la Révolution française, pour la parité et contre l’esclavagisme du mariage et le mariage forcé. Elle revendiquait également des droits pour les Noirs.
Elle rédige en 1791 la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». Elle milite pour le droit de vote des femmes, pour le développement des maternités. Elle est contre la peine de mort. Son discours est, pour l’époque, plus que révolutionnaire !
Le 20 septembre 1792 est votée une loi sur le divorce. Elle sera ensuite abrogée par le Code civil, puis reviendra en 1884.
Les courageuses prises de position d’Olympe de Gouges, la mèneront, comme beaucoup de ses concitoyens, à la guillotine en 1793, place de la Concorde à Paris.
 
Voici l’agenda, non exhaustif, sur deux ans, d’une personne qui a divorcé… moi.
Je précise, à titre d’anecdote, qu’outre ces petits rendez-vous divers et variés, cette personne travaille à temps complet ! Sinon c’est trop facile ! – smiley qui cligne d’un œil !
Cet agenda est agrémenté de paragraphes d’autres divorcés, pour mettre d’autres saveurs dans cette recette du « divorce réussi » !
 
ANNÉE N-1
Ça y est, c’est décidé, je demande le divorce.
Je choisis une avocate.
Je la vois pour la première fois en septembre pour de premiers renseignements.
Sensation bizarre… mélange de honte, de tristesse, mais volonté d’y aller cette fois, après des années d’hésitation.
Je ne voulais pas rejoindre la grande communauté des divorcés.
Je ne le sais pas encore, mais dans quelques mois, je me sentirai… normale !
Eh oui, en France, en province, deux mariages sur trois se soldent par un divorce ; un mariage sur deux à Paris.
Je suis dans la norme.
Lors de ce premier rendez-vous, l’avocate m’expose les différents motifs de divorce :

-  Le divorce demandé par l’un et accepté par l’autre
-  Le divorce par consentement mutuel
-  Le divorce pour altération du lien conjugal
-  Le divorce pour faute
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L’avocate me demande beaucoup d’informations personnelles. Elle note.
Elle me demande de nombreux justificatifs : tableau d’amortissement, avis d’imposition, actes de naissance de toute la famille, acte de mariage, frais de scolarité.
Je saute dans le grand bassin.
En donnant ces documents qui concernent notre vie de famille, ça devient de suite très concret.
« Vous avez des enfants mineurs ? Ils peuvent être entendus s’ils le souhaitent… »
Les enfants…
Mon Dieu, c’est si triste de les embarquer là-dedans…
En décembre, je fais évaluer notre maison.
J’apprends qu’il y a peu de temps encore, si nous partions sur un divorce amiable, un seul avocat pouvait tout régler pour les deux parties. S’il s’agissait d’un divorce contentieux en revanche, chacun devait choisir son propre avocat.
Désormais, chacun doit prendre son avocat.
En réalité, si nous divorçons, même par consentement amiable, c’est que nous ne sommes plus d’accord… Nous prenons donc chacun une avocate.
En me renseignant, j’apprends aussi qu’actuellement un divorce sur deux est à l’amiable, car on estime que c’est mieux de ne pas aller devant le juge. Aujourd’hui, on peut donc divorcer sans audience, sans juge et sans tribunal.
Je vois ma notaire également. De la même façon, elle me demande : l’estimation des agences immobilières, le tableau d’amortisseme