Renaître après un traumatisme

Saverio Tomasella

Description

Des horreurs de la guerre et des attentats, du viol, de la mort tragique d'un proche, de la catastrophe naturelle à celle de l'abandon, de l'agression physique ou de la maltraitance affective, il n'y a ni petit ni grand traumatisme lorsqu'il est considéré du point de vue du sujet. Il s'agit de la même traversée : survivre au désastre, se reconstruire sur les ruines laissées par la tempête, renaître de ses cendres.

Constitué de nombreux exemples, ce livre explore les vécus traumatiques, les vies entravées dans leur élan des êtres qui s'acharnent à trouver une issue. L'enjeu est de reconquérir ses capacités créatives et amoureuses, vivre le présent sans craindre le retour d'une catastrophe. L'auteur accompagne les survivants de tragédies intimes sur le chemin des retrouvailles avec soi.

• 
  Dans l'oeil du cyclone


• 
  Après la tourmente


• 
  Un champ de ruines


• 
  L'effraction de l'être


• 
  Un héritage bien caché


• 
  Identifier les stigmates


• 
  Plonger en eaux profondes

Sujets

• Santé et bien-être
• Bien-être émotionnel
• Bien-être émotionnel
• Bien-être
• Stress Management
• Self-Management
• bien être
• soin
• développement
• Self-help
• Santé
• Bien-être
• Bien-être
• Bien-être

Informations

• Publié par: Editions Eyrolles
• Date de parution: 15 janvier 2015
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9782212270808
• Langue: Français

Extrait

Retrouver le mouvement de la vie
Des horreurs de la guerre et des attentats, du viol, de la mort tragique d’un proche, de la catastrophe naturelle à celle de l’abandon, de l’agression physique ou de la maltraitance affective, il n’y a ni petit ni grand traumatisme lorsqu’il est considéré du point de vue du sujet. Il s’agit de la même traversée : survivre au désastre, se reconstruire sur les ruines laissées par la tempête, renaître de ses cendres.
Constitué de nombreux exemples, ce livre explore les vécus traumatiques, les vies entravées dans leur élan des êtres qui s’acharnent à trouver une issue. L’enjeu est de reconquérir ses capacités créatives et amoureuses, vivre le présent sans craindre le retour d’une catastrophe. L’auteur accompagne les survivants de tragédies intimes sur le chemin des retrouvailles avec soi.
Saverio Tomasella est psychanalyste, docteur en sciences humaines et chercheur en psychologie clinique. Cet ouvrage a été récompensé par le Prix Nicolas Abraham et Maria Torok en 2012.
Saverio Tomasella
Renaître après un traumatisme
La traversée des tempêtes
Deuxième édition
Groupe Eyrolles 61, bd Saint-Germain 75240 Paris cedex 05
www.editions-eyrolles.com
Avec la collaboration de Cécile Potel
Citation sur la première de couverture : © Anne-Laure Gannac pour Psychologies Magazine ( www.psychologies.com )
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.
© Groupe Eyrolles, 2011, 2015 ISBN : 978-2-212-56060-2
Également dans la collection « Comprendre et agir » :
Juliette Allais,
– Décrypter ses rêves
– La Psychogénéalogie
– Au cœur des secrets de famille
– Amour et sens de nos rencontres
Juliette Allais, Didier Goutman, Trouver sa place au travail
Dr Martin M. Antony, Dr Richard P. Swinson,
Timide ? Ne laissez plus la peur des autres vous gâcher la vie
Lisbeth von Benedek,
– La Crise du milieu de vie
– Frères et sœurs pour la vie
Valérie Bergère, Moi ? Susceptible ? Jamais !
Marcel Bernier, Marie-Hélène Simard, La Rupture amoureuse
Gérard Bonnet, La Tyrannie du paraître
Jean-Charles Bouchoux, Les Pervers narcissiques
Sophie Cadalen, Aimer sans mode d’emploi
Christophe Carré, La Manipulation au quotidien
Marie-Joseph Chalvin, L’Estime de soi
Cécile Chavel, Le pouvoir d’être soi
Claire-Lucie Cziffra, Les Relations perverses
Michèle Declerck, Le Malade malgré lui
Flore Delapalme, Le Sentiment de vide intérieur
Ann Demarais, Valérie White, C’est la première impression qui compte
Brigitte Allain Dupré, Guérir de sa mère
Sandrine Dury, Filles de nos mères, mères de nos filles…
Jean-Michel Fourcade, Les Personnalités limites
Laurie Hawkes,
– La Peur de l’Autre
– La Force des introvertis
Steven C. Hayes, Spencer Smith, Penser moins pour être heureux
Jacques Hillion, Ifan Elix, Passer à l’action
Mary C. Lamia, Marilyn J. Krieger, Le Syndrome du sauveur
Lubomir Lamy,
– L’amour ne doit rien au hasard
– Pourquoi les hommes ne comprennent rien aux femmes…
Virginie Megglé,
– Couper le cordon
– Face à l’anorexie
– Entre mère et fils
Bénédicte Nadaud, Karine Zagaroli, Surmonter ses complexes
Ron et Pat Potter-Efron, Que dit votre colère ?
Patrick-Ange Raoult, Guérir de ses blessures adolescentes
Daniel Ravon, Apprivoiser ses émotions
Thierry Rousseau, Communiquer avec un proche Alzheimer
Alain Samson,
– La chance tu provoqueras
– Développer sa résilience
Dans la collection « Les chemins de l’inconscient », dirigée par Saverio Tomasella :
Véronique Berger, Les Dépendances affectives
Martine Mingant, Vivre pleinement l’instant
Christine Hardy, Laurence Schifrine, Saverio Tomasella, Habiter son corps
Barbara Ann Hubert, Saverio Tomasella, L’Emprise affective
Gilles Pho, Saverio Tomasella, Vivre en relation
Catherine Podguszer, Saverio Tomasella, Personne n’est parfait !
Saverio Tomasella,
– Oser s’aimer
– Le Sentiment d’abandon
– Les Amours impossibles
– Hypersensibles
Dans la collection « Communication consciente », dirigée par Christophe Carré :
Christophe Carré,
– Obtenir sans punir
– L’Automanipulation
– Manuel de manipulation à l’usage des gentils
– Agir pour ne plus subir
Florent Fusier, L’Art de maîtriser sa vie
Hervé Magnin, Face aux gens de mauvaise foi
Emmanuel Portanéry, Nathalie Dedebant, Jean-Louis Muller, Catherine Tournier, Transformez votre colère en énergie positive !
Pierre Raynaud, Arrêter de se faire des films
Dans la collection « Histoires de divan » :
Karine Danan, Je ne sais pas dire non
Laurie Hawkes, Une danse borderline
Dans la collection « Les chemins spirituels » :
Alain Héril, Le Sourire intérieur
Lorne Ladner, Pratique du bouddhisme tibétain

Pour Brigitte et Alain Boullet.
À la mémoire de Denis Rossi.
Remerciements
Je remercie très sincèrement Claude Nachin qui m’a patiemment accompagné tout au long de mes recherches et de la rédaction de cet ouvrage, me prodiguant de précieux conseils.
« Je peux encore entendre leurs voix et leurs rires, cet après-midi-là, sur la pente d’herbages immenses, avec le ciel qui nous entourait. Les nuages roulaient, dessinaient des volutes éblouissantes sur le bleu du ciel, et j’entendais les rires et les éclats de voix de mon père et de ma mère, à côté de moi, dans les herbes. C’est là, à ce moment-là, que j’ai compris que mon père allait mourir… Tout d’un coup, je me suis jetée sur le sol et je mordais ma main pour ne pas crier, pour ne pas pleurer, et malgré cela je sentais les larmes qui glissaient hors de moi, le vide qui se creusait dans mon ventre, qui s’ouvrait au-dehors, un vide, un froid, et je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il allait mourir 1 . »

1. J.M.G. Le Clézio, Étoile errante , Gallimard, 1992.
Préface
Saverio Tomasella invite à une nouvelle naissance après un Trauma. Son introduction ouvre sur le Trauma majeur que constitue la mort ou la menace de mort, tout en indiquant que des événements moins importants vus de l’extérieur peuvent prendre une valeur traumatique psychique – que nous désignons en affectant le mot de la majuscule ou en parlant de trauma plutôt que de traumatisme.
Tout le livre est balisé par de remarquables citations d’écrivains et par de belles observations cliniques. L’expérience du Trauma confronte à ce que Freud a indiqué à la fin de sa vie en parlant de « déchirure du Moi » dans son ultime note sur le « clivage du Moi ». La honte est l’affect principal du Trauma, mais le traumatisé pourrait encore négocier avec sa honte personnelle ; c’est la conduite honteuse d’un objet privilégié, parent, aîné, professeur, officier, ministre, qui vient briser l’Idéal du Moi du sujet et le livre sans appui à l’horreur.
L’exemple de la Saint-Barthélemy montre que le bourreau peut parfois être détruit, comme sa victime, par ce qu’il a accompli ou laissé faire.
À côté de son expérience thérapeutique, Saverio Tomasella cite les meilleurs auteurs. Pour survivre au Trauma, le Moi du sujet se clive : tout un morceau de la réalité externe et ce qui en a été perçu et ressenti se trouve enfoui dans la zone clivée du Moi. Le déni consiste dans le fait que la part disponible du Moi s’active comme si cela n’avait pas existé. Pourtant, tout est présent dans la zone clivée, mais c’est indicible et ne transparaîtra que lorsque le clivage est ébranlé par quelque circonstance ou lors de cauchemars.
Les traumas de mort des guerriers constituent une catégorie majeure. Les traumas sexuels de l’enfance ont une portée et une évolution diverse selon l’âge, les circonstances et l’attitude psychique du séducteur. Ce qu’il y a de terrible et d’incompréhensible pour la personne violée, dans certains cas de viol, c’est sa propre excitation sexuelle, voire le plaisir qui s’est mêlé à l’horreur et qui rend si problématique sa vie sexuelle ultérieure. Une étape difficile et décisive de la thérapie est de pouvoir retrouver ce point et reconnaître la légitimité de ces sensations. Cela seul permettra d’échapper à la frigidité ou, inversement, à une sexualité qui rechercherait toujours des situations extrêmes.
Les deux derniers chapitres, Identifier les stigmates et Plonger en eaux profondes 1 , entrent en résonance avec ce que je viens d’évoquer des traumas sexuels et de la difficile tâche du patient et de son thérapeute. Nous avons tous subi des traumas. Le plus courant est celui de l’enfant dont le chagrin et la colère à la suite d’une mésaventure ne sont pas accueillis par son entourage, qui dénie la situation et refuse les affects de l’enfant. Le plus dramatique est celui de nos amis au retour des camps de concentration : après une élaboration de quarante ans et une vie bien remplie, beaucoup restaient enclins à des moments de dépression, d’excitation et à des colères subites. Ces situations qui faisaient désespérer presque de l’humanité entière ne pouvaient « guérir » sans cicatrices. Entre ces deux extrêmes, beaucoup de patients, dont Saverio a pris soin, ont vécu des situations de gravité intermédiaire.
L’identification à l’agresseur est une notion complexe qui connaît d’une part deux significations différentes chez Sándor Ferenczi et chez Anna Freud et, d’autre part, mérite d’être affinée comme Saverio le fait à travers ses exemples. À la suite de Nicolas Abraham et de Maria Torok et de mon propre travail sur « l’identification/désidentification », il privilégie le processus d’introjection. Surtout, l’accueil du patient traumatisé est pratiqué comme Ferenczi l’a préconisé le premier, suivi par Balint, en créant une atmosphère dans le cadre de laquelle le patient puisse accorder progressivement confiance à son psychanalyste et oser aborder peu à peu les fragments disponibles du drame qu’il a vécu. Les rêves et les images permettent de cheminer entre les mots et les choses, animés par les sensatio