Les Palmes académiques , livre ebook
57
pages
Français
Ebooks
2016
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Les Palmes académiques récompensent les mérites de celles et ceux qui oeuvrent dans le domaine de l’instruction, de l’éducation, de la culture et pour le rayonnement de la langue française.
L’ouvrage raconte l’histoire de cette distinction depuis sa création, en 1808, par Napoléon Ier, jusqu’à nos jours. Il explique le fonctionnement de l’ordre des Palmes académiques et expose les activités de l’Association des membres de l’ordre des Palmes académiques (AMOPA), présente dans le monde entier. Parmi les actions de l’AMOPA, on peut citer : les concours « Défense et illustration de la langue française », et « Nous, l’Europe », les prix et les bourses pour l’enseignement professionnel et technique, le « Don du livre », la bourse Berthier pour de jeunes musiciens, le Prix d’histoire et le Prix de géographie. L’AMOPA participe au combat contre l’illettrisme...
Les Palmes académiques jouissent d’un réel prestige auquel l’AMOPA contribue par son rayonnement et son engagement.
Les collections du citoyen Patrimoine
Les Palmes Académiques
Ouvrage collectif Texte : Françoise Serodes
16, rue de Marignan – 75008 Paris Téléphone 01 53 83 95 78 – Fax 01 53 75 36 80 contact@nane-editions.fr www.nane-editions.fr
Sommaire
Un peu d’histoire…
L'ordre des Palmes académiques
Les bénéficiaires
L'AMOPA
La jeunesse et les concours nationaux
La musique et l'AMOPA
Les Palmes à l'étranger
Postface
Lexique
Collection
Adresses utiles
L’Académie de Paris , 1888, par Benjamin Constant (1845-1902).
Questions à Louis Forestier, professeur émérite à la Sorbonne, vice-président d’honneur de l’Association des membres de l’ordre des Palmes académiques
Quelle définition donneriez-vous des Palmes académiques ?
C’est d’abord, selon les textes réglementaires, un petit ruban de moire violette de trente-deux millimètres de largeur. C’est peu ; mais c’est un concentré de mérite.
Pourquoi la couleur violette ?
On en débat encore, mais on s’accorde, pour y voir le symbole de plusieurs qualités : la sagesse – fruit de l’effort et du succès –, la connaissance et la modestie. D’autres reconnaissent, moins poétiquement, le ton de cette encre fort tenace, utilisée autrefois dans les écoles et qui prenait un malin plaisir à tacher le bout des doigts, voire les cahiers.
À quelle date la décoration a-t-elle été créée ?
En 1808. Les Palmes étaient alors la marque d’appartenance à l’Université impériale. Ce n’est que plus tard (1866) qu’elles servirent à récompenser les membres de l’enseignement et les personnes extérieures qui, par leur talent et leurs réalisations, ont fait avancer nos connaissances. C’est alors qu’on créa l’insigne actuel : un ruban auquel est attachée une médaille représentant une branche de laurier et une palme entrecroisées, puis, plus tard, seulement deux palmes. Peut-être le laurier semblait-il trop militaire.
Quelles valeurs représentent les Palmes académiques ? Quels services récompensent-elles ?
Si j’ai fait ce détour par l’examen de la décoration elle-même, c’est pour dégager quelques-unes des valeurs qu’elle représente et des services qu’elle récompense. Il s’agit en premier lieu de la transmission du savoir élémentaire – lire, écrire, compter – mais aussi de connaissances plus vastes qui favorisent une liberté et un enrichissement personnels.
L’apprentissage et la maîtrise de la langue tiennent une place capitale dans le projet de ceux qui, dès le Second Empire, ont jeté les premières bases de l’école publique. Ils ont pourvu à cette nécessité en prescrivant « l’étude sérieuse de la grammaire ». Le français et, plus généralement, la francophonie sont essentiels, non comme un instrument d’hégémonie, mais comme la possibilité d’une meilleure compréhension entre peuples et nations.
Une autre tâche est dévolue à l’enseignant : former des hommes. On lira, à cet égard, la lettre que Jules Ferry adressait aux instituteurs (quel beau mot !) le 17 novembre 1883, quelques mois après les grandes réformes scolaires que l’on sait. Il y réaffirme « la volonté de fonder chez nous une éducation nationale et de la fonder sur les notions du Devoir et du Droit », et il ajoute : « il a paru tout naturel que l’instituteur, en même temps qu’il apprend aux enfants à lire et à écrire, leur enseigne aussi ces règles élémentaires de la vie morale, qui ne sont pas moins universellement acceptées que celles du langage et du calcul ».
L’enfant se trouve ainsi placé au centre d’un système éducatif qui vise à éduquer autant qu’à instruire. Cette double finalité fait la grandeur de la profession d’enseignant ; c’est elle que résume la devise de l’association des membres de l’ordre des Palmes académiques : « servir et partager ». Les palmes récompensent ces lignées d’instituteurs et de professeurs que nous avons connus et connaissons encore, ceux dont ont parlé Alain Fournier ou Charles Péguy.
Quelle place donner aux Palmes académiques dans notre monde en pleine mutation technologique, économique, sociétale ?
Servir, ce n’est pas seulement transmettre des connaissances à travers une expérience quotidienne et enrichissante auprès de la jeunesse. C’est aussi regarder vers l’avenir. Les Palmes académiques ont pour vocation de distinguer tous ceux qui, par leurs talents, fournissent au monde de l’éducation les moyens d’entrer avec plus de confiance dans notre univers moderne, souvent complexe et angoissant. Le ruban violet distingue donc, à juste titre, des représentants du monde de l’art, des techniques et de la recherche, et, en général, tous ceux qui nous invitent à aller vers le neuf et l’inconnu, à saluer tous les matins du monde et, en somme, à s’élever et devenir soi-même.
Échapper à l’enfermement et à la solitude dont nous menacent certaines techniques actuelles ; se dépasser, savoir écouter, être solidaire, et attentif à l’autre : les trente-deux millimètres de violet invitent à cela ; très simplement, mais avec force. Et, finalement, ce n’est pas peu.
Un peu d’ histoire …
L’Université impériale est divisée en cinq facultés : théologie, droit, médecine, sciences et lettres.
Napoléon Bonaparte
L ...