La lecture à portée de main
198
pages
Français
Ebooks
2014
Écrit par
Marcel Nabeth
Publié par
Les Éditions du Net
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2014
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Publié par
Date de parution
30 octobre 2014
Nombre de lectures
7
EAN13
9782312028620
Langue
Français
Publié par
Date de parution
30 octobre 2014
Nombre de lectures
7
EAN13
9782312028620
Langue
Français
Rêve Prémonitoire en Israël
Marcel Nabeth
Rêve Prémonitoire en Israël
LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
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revepremonitoireenisrael@yahoo. fr
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle
© Les Éditions du Net, 2014
ISBN : 978-2-312-02862-0
à ma femme, mes enfants
et petits-enfants,
Si vous pensez qu’être français est un problème pour être juif,
vous donnez raison à ceux qui pensent qu’être juif
est un problème pour être français
Christophe Barbier
Directeur de l’Express
Préface
Pour notre plus grand bonheur, l’auteur s’est mis, dans un style très attachant, dans la peau d’un véritable metteur en scène, assurant également le scénario, le script et les dialogues, pour faire parler des personnages plus vrais que nature et pour nous faire réfléchir sur des sujets universels et intemporels. On est ainsi transportés, à partir d’une intrigue qui demeure volontairement le sujet secondaire, dans l’univers du fameux Kikar de Netanya, si apprécié des francophones.
Nombre de sujets sont abordés avec verve et talent par certains personnages, avec mesure et sérénité par d’autres. Les domaines touchant à la religion se disputent à ceux relatifs à la politique, tantôt avec humour, tantôt avec sérieux et réflexion.
Ce roman ne laisse pas insensible. Bien au contraire. Il interpelle sans cesse le lecteur à se questionner, à mener sa propre analyse puis, à se positionner sur tel ou tel sujet relevant souvent de la foi ou de la raison. La progressivité du questionnement depuis la phase d’interrogation jusqu’à celle de la phase miroir ne manque pas d’intérêt.
Chacun ne manquera pas de jeter son dévolu sur le chapitre de son choix, à partir de son vécu personnel. ou au gré de son humeur. En ce qui me concerne, la centralité de ce roman se partage indéniablement et à égalité entre les deux chapitres, la « La foi et la raison » et « l’Introspection ». Voilà deux sujets de réflexion qui m’ont enchanté et qui ne manqueront pas d’attirer l’attention du lecteur, tant les idées émises sont particulièrement intéressantes.
Quant à la fin du roman, elle est d’un tel enchantement, que je préfère la mettre sous le boisseau, pour laisser le lecteur la découvrir et l’apprécier en toute liberté.
Apprécier un roman, c’est regretter qu’il se termine aussi rapidement. Apprécier un roman, c’est être tombé sous son charme, et avoir le réflexe, sitôt terminé, de le feuilleter à nouveau, l’air pensif sur nombre de sujets abordés avec la ferme promesse de le relire très bientôt.
Ce sont exactement les sentiments que j’ai éprouvés à la fin de ma lecture de « Rêve prémonitoire en Israël ».
Michel Souissa
Réalisateur
Avant-Propos
Netanya. La ville balnéaire israélienne sur laquelle les francophones ont jeté leur dévolu depuis plus d’une génération, fête cette année ses noces de rubis. Trente cinq années de mariage entre elle et ses fidèles francophones !
Ces francophones s’y sont installés en famille, y ont créé une grande Famille, voire un microcosme, le rendant souvent imperméable aux vicissitudes du monde.
Sa douceur de vivre serait sa seule particularité si ses habitants ne présentaient pas ce caractère si bigarré et si ses contradictions religieuses ne s’étalaient pas au grand jour.
Les francophones côtoient les Polonais, les Russes, les Yéménites et les Perses dans une mosaïque teintée d’un degré de religiosité souvent prononcé, excepté pour les Russes si longtemps interdits de religion dans leur pays d’origine ou chrétiens pour beaucoup d’entre eux.
A la fois béotien et néophyte pour n’avoir jamais vécu à Sarcelles ou Belleville, ce nouveau monde parfois intolérant, codé par ses rites et coutumes, rythmé par les shabbat {1} et les fêtes, et coloré par ses tenues vestimentaires souvent d’un autre temps, se découvre au ole hadash {2} que je suis, dans un étonnement de tous les instants la première année, dans une forme de respect par la suite.
Car s’ajoutent alors à ce cadre ésotérique, l’humilité et le dévouement, l’empathie et l’affabilité, la générosité et la chaleur, rencontrés chez la majorité de ces francophones pour qui la nostalgie n’est plus ce qu’elle était, regrettant malgré tout, par certains aspects et malgré leurs dénégations insistantes, cette France perdue à jamais.
Leurs interrogations sur le monde ou la religion s’étalent souvent dans des discussions univoques sans fin, devenues une véritable institution, à l’ombre de terrasses d’un Kikar {3} désuet dans une convivialité de tous les instants. Le charme de cette ville est pourtant là, à portée de main, aidé en cela par une luminosité éclatante.
La présente peinture de mœurs sans concession heurtera peut-être la sensibilité de certains par quelques clichés volontairement choisis, mais tous authentiques. Quelques anecdotes non moins authentiques distillées avec parcimonie enchanteront peut-être d’autres.
Mille excuses pour les premiers, mille ravissements pour les seconds.
Les phases se succèderont au gré de mon évolution. Le jugement et la critique prendront place après la phase d’interrogation, puis viendront celle du questionnement et celle de l’introspection, pour finir sur la phase miroir.
L’honnêteté n’aura néanmoins eu de cesse de me suivre dans ma démarche, dans le regard dans ce miroir, même si on peut y déceler une sorte de thérapie à bon compte en quelque sorte. Parce que la critique sans nuance de cette bigoterie installée eût été trop facile comme celle d’ailleurs de cette laïcité ostentatoire ou larvée selon les cas.
Ce roman est une pure fiction. Si certains se reconnaissaient ici ou là, il ne s’agirait que d’un pur hasard ou d’une simple illusion, celle probablement programmée par l’Illusionniste, le Magicien, l’Horloger comme disait Voltaire, le Hasardeux comme disait Cocteau, le Vieux comme disait Einstein… le Divin quoi !
1 - Le Kikar
Le Kikar tentait laborieusement de retrouver ses marques au lendemain de Kippour {4} . L’empreinte de la fête se faisait toujours ressentir en ce début d’après-midi.
Ce Kikar , malgré les critiques et réprobations en tout genre, continuait d’offrir sous son charme suranné cette particularité si singulière, qui renvoyait dos à dos ses adeptes et ses détracteurs, au terme de débats sans fin.
Je lui accordais, pour ma part, après être passé du côté de ses partisans, un rôle social indéniable et ce n’était pas la moindre de ses qualités. Les rendez-vous se donnaient généralement là, les amitiés se nouaient et se dénouaient sur ces pavés irréguliers et crasseux, si souvent décriés, dans cette douceur et cette convivialité, que l’on ne retrouvait nulle part ailleurs. Cette huitième merveille du monde était autant visitée que le Kotel {5} ou Yad Vashem {6} . Ce Kikar , avait-il peut-être besoin d’un coup de toilettage, histoire de le rendre plus attrayant.
Probablement. Assurément. Au risque de perdre son âme.
En fait, ce Kikar n’était qu’une grande place piétonne que jouxtaient d’un côté, un jardin aux rares fleurs, bordé d’immenses arbres à l’ombre desquels de nombreuses personnes âgées et moins âgées venaient passer leurs journées sur les multiples bancs installés à cet effet et au centre de laquelle, tentait tant bien que mal d’attirer leur attention, un immense jet d’eau à l’allure et à l’eau décrépies, et de l’autre, une large rue également piétonne bordée de terrasses de café et de boutiques, qui débouchait sur la fameuse rue Herzl.
Le vent de la mer proche, à quelques encablures, passait son temps à se jeter sur le parc par bourrasques régulières à la grande satisfaction de ces retraités, tout au moins en plein été.
Je me prélassais ce jour là, à la terrasse d’