Yoga-thérapie : Soigner l’attaque de panique et l’anxiété

Corinne Miéville, Lionel Coudron

Description

Quand l’anxiété prend trop de place, quand la panique empêche de vivre normalement, il est temps d’agir. L’action du yoga sur l’anxiété est particulièrement bénéfique, reconnue depuis des siècles et validée par des études scientifiques. Le yoga offre à chacun des outils simples, efficaces, qui permettent de contrôler les manifestations physiques de l’anxiété et de la peur, et de reprendre le dessus sur les pensées anxieuses. Dans ce guide, Lionel Coudron, médecin et professeur de yoga, propose : • des exercices pour apprendre à respirer ; • des postures pour dénouer les tensions ; • des méditations pour apaiser le mental ; • une démarche de yoga-thérapie pour faire face à l’attaque de panique. Plus d’efficacité et de sérénité : le pouvoir du yoga pour retrouver confiance et sécurité intérieure. Lionel Coudron est médecin et professeur de yoga depuis plus de trente ans. Il dirige l’Institut de yoga-thérapie. Il a écrit deux grands succès : Le Yoga. Bien vivre ses émotions, La Yoga-thérapie, et une collection de livres pratiques illustrés pour soigner les maux du quotidien par la yoga-thérapie. Corinne Miéville est professeur de yoga. Elle assure la formation à l’Institut de yoga-thérapie avec Lionel Coudron et dirige à Lausanne le Jardin du Yoga. 

Sujets

• Santé et bien-être
• Bien-être émotionnel
• Bien-être émotionnel
• Sport
• Sports fitness
• Fitness
• Health
• Yoga

Informations

• Publié par: Odile Jacob
• Date de parution: 24 août 2016
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782738159977
• Langue: Français

Extrait

Photographies : Roland Ménegon Dessin : Carole Fumat
© Odile Jacob, août 2016 15, rue Soufflot, 75005 Paris
ISBN 978-2-7381-5997-7
www.odilejacob.fr
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Sommaire
Titre
Copyright
Avant-propos
1 - Le yoga : comprendre et agir
Quand la panique est là
Profil d’une crise de panique
La peur de ne pas réussir
De l’anxiété normale à l’anxiété maladie
Déculpabilisez !
L’anxiété et l’attaque de panique : un continuum
Le yoga est efficace
Le prana, une manifestation des émotions
Mal dans son corps, mal dans sa peau, mal dans sa tête
Évaluer son mal-être corporel : premier pas pour s’en libérer
Évaluer son mal-être corporel
Agir au niveau du corps
Étirements pour dénouer les crispations musculaires et s’entraîner au lâcher-prise
Posture de lâcher-prise, yoga mudra
Le yoga agit sur la respiration
Exercices centrés sur la respiration
Contrôler sa respiration pour se libérer des tensions
Attention au perfectionnisme
L’anxiété pas à pas
L’anxiété de performance
Attaque de panique et anxiété de performance
Anxiété de performance et dépression
Anxiété de performance et mauvaise estime de soi
Apprendre le lâcher-prise
Le lâcher-prise au cœur du yoga et des Yoga sutras
Méditation pour se libérer des pensées irrationnelles
La respiration dans l’anxiété de performance
L’attaque de panique
Postures respiratoires
Postures pour favoriser le lâcher-prise
Débloquer le diaphragme pour mieux respirer
Respiration carrée
Kapalabathi
La démarche d’acceptation
Les troubles associés à l’attaque de panique
2 - Le yoga : un art de vivre
Vers la paix et l’équilibre intérieurs
Un état d’esprit
La nourriture spirituelle, livres et autres nourritures…
Saucha : se nourrir de positif
Les visualisations
Le refuge
Visualisation. Qu’est-ce que je deviendrais si je n’étais plus anxieux ?
Ishwara pranidhana, le lâcher-prise
Les sankalpas
Les pensées de compassion et de gratitude
L’hygiène des rythmes de vie
Développer la compassion
Développer la gratitude
L’hygiène alimentaire
Conclusion plus simple qu’il n’y paraît
Mode d’emploi pour se libérer des angoisses en 4 temps
1. Tout d’abord, s’entraîner à la maison
2. S’entraîner en imagination, hors de chez soi, dans la situation stressante
3. Sentraîner en dehors de chez soi dans la vie courante
Pratique en imagination
4. S’entraîner dans la vie courante, en étant en situation anxiogène
5. Continuer l’entraînement régulier
La consultation en yoga-thérapie
L’histoire de votre anxiété
S’entraîner ici et maintenant à être bien avec le yoga
Gérer la crise
Revoir son hygiène des rythmes
Les conseils nutritionnels et micronutritionnels
La phytothérapie
Travailler votre motivation
Ma séance de yoga
Du même auteur chez Odile Jacob
Avant-propos

Le yoga s’est avéré bénéfique pour la santé depuis des siècles. La yoga-thérapie en est une application spécifique aux problèmes de santé.
Si la yoga-thérapie est du yoga à 100 %, dans son esprit et dans sa modalité, elle est évolutive et s’est enrichie de toutes les avancées et découvertes de la science et de la psychologie les plus récentes. Si bien que vous trouverez dans nos ouvrages de yoga-thérapie, de nombreux protocoles reposant sur notre expérience et inspirés des différentes méthodes de psychothérapies, adaptés au yoga pour vous aider à réaliser des séances individuelles.
La yoga-thérapie considère que le yoga ne peut pas être dissocié d’une éthique et d’une hygiène de vie, c’est pourquoi de nombreux conseils nutritionnels ou de gestion des rythmes sont donnés dans la dernière partie de l’ouvrage.
Tous les protocoles sont expliqués pour que vous puissiez les utiliser par vous-même. Cependant, certains demandent une relative maîtrise et nous ne pouvons que vous conseiller de vous adresser à un spécialiste appliquant la méthode qui pourra vous guider au mieux.
1
Le yoga : comprendre et agir
Quand la panique est là



Profil d’une crise de panique
Une amie vient de m’appeler. Sa fille, étudiante, vient de faire une crise d’angoisse. « Elle ne sort plus, elle se replie sur elle-même, je ne la reconnais pas, elle qui était toujours souriante et enjouée ne sort plus, elle craint pour ses concours qui approchent… Nous sommes au mois de janvier, elle prépare ses examens d’arrache-pied depuis plusieurs mois. Elle a l’air à bout. » Depuis une semaine, elle ne sort plus de l’appartement de ses parents dans lequel elle est revenue vivre depuis quelques jours, car elle ne peut plus rester seule dans son studio.

Oppressions
Armelle n’a pas 20 ans. Elle est en première année de droit, c’est une jeune femme très angoissée qui me parle maintenant de ce qui lui est arrivé. Ses traits sont tirés, sa respiration courte, son visage exprime même de la terreur. « Brutalement, alors que je ne m’y attendais pas, j’ai été réveillée en pleine nuit par des oppressions à la poitrine, je ne pouvais plus respirer, j’étouffais littéralement, j’ai vraiment eu l’impression que j’allais devenir folle ou mourir. » C’est avec peine qu’elle appelle le Samu. Un électrocardiogramme pratiqué par le médecin éloigne vite le spectre de toute atteinte organique. Un anxiolytique a raison du problème en quelques minutes. Armelle retrouve son calme. Le diagnostic est clair : « Vous venez d’avoir une attaque de panique due à trop de stress, trop de travail, trop d’insomnies. Vous devez rapidement aller voir votre médecin traitant… »
Le lendemain, c’est avec un visage grave que celui-ci lui annonce que ce problème peut être invalidant et qu’il doit être traité par antidépresseurs. Armelle s’est sentie encore plus mal et est entrée aussitôt dans un véritable état de panique qui allait se transformer en un « trouble panique ». Elle voulait guérir mais sans « ces médicaments » et s’inquiétait d’être seule, car elle craignait d’avoir des crises d’angoisse – appelées « attaques de panique » – à répétition. Désespérée, elle n’osait plus rester seule ni même sortir.

Apprendre à respirer
Je lui expliquai que cette forme d’anxiété était liée à sa volonté de tout bien faire, ce que nous appelons une anxiété de performance. Voulant réussir ses examens, elle s’était donnée corps et âme depuis plusieurs mois jusqu’à l’épuisement. Ses attaques de panique étaient dues à une accélération de la respiration à l’origine d’un cercle vicieux des crises, et la meilleure façon d’y remédier était de maîtriser à nouveau sa respiration, ce que la pratique du yoga permet. Avec un peu d’entraînement tout rentrerait dans l’ordre. Je lui montrai comment respirer calmement et lui prescrivis quelques exercices à faire, elle reprenait déjà confiance. Les attaques de panique sont assez faciles à guérir si on utilise correctement les bons outils.

La peur de ne pas réussir
Arnault, la petite quarantaine, se présente avec élégance dans un magnifique costume assorti d’une belle prestance. Mais son regard est plutôt inquiet et contraste avec son assurance générale. Il m’explique que, certes, il a toujours été un inquiet et qu’il ne supporte pas l’à-peu-près, mais que, depuis peu, il ressent des angoisses qui le perturbent vraiment. Il est de plus en plus inquiet avant les rendez-vous de chantier qu’il organise avec ses fournisseurs. C’est avec les mains moites ou avec des douleurs abdominales qui le tenaillent des jours à l’avance qu’il doit les recevoir. « Mais, me dit-il, ce n’est que depuis peu que je le réalise, que je me rends compte que “ça” ne va pas. Avant, je pensais que c’étaient les autres. C’est à force de ruptures amoureuses que je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond en moi. Ce n’est pas normal de souffrir de la sorte avant mes rendez-vous de chantier ! Je me suis même récemment réveillé en pleine nuit avec l’impression d’étouffer. J’ai bien cru faire un infarctus, mais le médecin qui est venu m’a rassuré après l’électrocardiogramme pratiqué sur-le-champ et, effectivement, après un anxiolytique, tout est revenu à la normale. Cependant, depuis, j’ai peur que cela recommence. J’ai vraiment été très mal. Je ne suis plus tranquille, lâche-t-il dans un soupir de désespoir. Ça ne va pas ! »

Toujours plus
Très vite, Arnault me dit qu’il fallait toujours qu’il soit le meilleur et d’aussi loin qu’il se souvienne on disait de lui qu’il était perfectionniste. Mais, alors que jusqu’à présent il s’en accommodait, depuis quelque temps, il s’est rendu compte que cela perturbait ses relations avec ses proches et en particulier avec les femmes. Arnault présente une anxiété de performance , accompagnée d’ attaques de panique . Il a toujours été brillant et, jusqu’au moment de ses études préparatoires aux grandes écoles, il était toujours le premier. Dans son enfance, Arnault avait déjà du mal à s’endormir les veilles d’examen. Il travaillait des heures le week-end, bien au-delà de ce qu’on lui demandait. Il voulait toujours approfondir les sujets. Heureusement, la pratique des sports l’avait sauvé jusqu’au bac, en rééquilibrant sa vie en le faisant sortir de sa chambre, même si, souvent, il en faisait toujours un peu trop ! Il me dit également qu’il avait déjà eu des oppressions que l’on avait appelées à l’époque de la spasmophilie pour laquelle on lui avait pre