L onanisme
88 pages
Français

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L'onanisme , livre ebook

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Description

L'onanisme
Essai sur les maladies produites par la masturbation
Dr Tissot
Photo de couverture : Egon Schiele
Cet ouvrage comporte 17 illustrations couleurs en fin d'ouvrages sur les méfaits de la masturbation
Samuel Auguste André David Tissot, né le 20 mars 1728 est un médecin suisse. Il connut de son vivant une notoriété extraordinaire et fut le médecin attitré de nombreuses personnalités européennes de haut rang, notamment du roi de Pologne et du prince-électeur de Hanovre. On a dit de lui qu'il fut « le médecin des princes et le prince des médecins ».
Il dut cette célébrité à ses nombreux travaux, notamment ceux consacrés à l'onanisme, son ouvrage sur le sujet publié en 1761, lui firent acquérir une réputation européenne.
Sa lutte acharnée contre la masturbation s'explique avant tout par la conviction qu'il faut maintenir le corps dans un certain équilibre. Dans cette optique, la masturbation conduit à une mort rapide et inévitable en instaurant un déséquilibre entre les pertes séminales et les apports énergétiques.
Les outrances de Tissot nous étonnent maintenant, mais il ne faut pas oublier l'influence extraordinaire qu'il eut sur ses contemporains et sur l'ensemble du XIXe siècle.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782363078148
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'onanisme
 
essai sur les maladies produites par la masturbation
 
 
Samuel Auguste André David Tissot
 
1728-1797
 
 
 
 
Note de l’éditeur actuel : pour rendre la lecture plus facile, nous avons supprimé les trop nombreux renvois à de doctes ouvrages en latin dont les noms donnés en abrégé, (ex. « De sedib, et caus. morbor., epist. 44, § 16. ») n’apportent rien au lecteur qui ne souhaitent pas faire une thèse sur ce sujet.
 
 
 
Partout, on apprend que la masturbation est un crime, qu’elle comporte de grands dangers, qu’on peut néanmoins se procurer des traitements en écrivant à telle adresse pour se prémunir contre ses effets toxiques, mais que, même si on n’est pas malade, cela n’en reste pas moins une chose horrible.
L’affaire prend toutefois une autre ampleur à partir du moment où Tissot s’en empare. Tissot est sans doute le plus célèbre médecin du XVIII e siècle. Il reprend la question à son compte et lui consacre un livre majeur.
Thomas Laqueur
Historien contemporain du « sexe ».
 
 
 
Préface
 
Je sentis les défauts de l'original latin de ce petit ouvrage en le composant ; j'en fis mes excuses, et j'indiquai mes raisons de justification dans la préface. Ces défauts me frappèrent encore plus vivement après l'impression ; et je les ai trouvés intolérables, en examinant une traduction française qu'on désirait que je revisse.
Outre beaucoup d'observations nouvelles à ajouter il fallait remédier à des fautes d'ordre considérables, et donner une juste étendue à des articles qui n'étaient que des premiers linéaments, presque incapables de faire saisir ce que voulu dire. Tant de corrections rendaient l'ouvrage à peu-près neuf, et beaucoup plus long. La difficulté d'exécuter cette entreprise en langue vivante, et tous les désagréments qu'elle entraînait, ne m'échappèrent pas. il n'y avait qu'un motif aussi puissant que celui de l’utilité, dont cette entreprise, bien exécutée (c'est sans douté dire mieux que je ne l'ai fait), pouvait être à l'humanité, qui pût me décider ; et c'est en effet le seul qui m'ait décidé, Il est triste de s'occuper des crimes de ses semblables ; leur considération afflige et humilie ; il est doux d'espérer qu'on contribuera à diminuer leur fréquence, et à adoucir les misères qui en sont les suites.
Ce qui a rendu ce travail beaucoup plus pénible qu'il ne l'eût été si j'eusse écrit en latin, c'est l’embarras d'exprimer des images dont les termes et les expressions sont déclarés indécents par l'usage. Il m'en aurait infiniment coûté s'il eût fallu me dispenser de cette attention et cette disposition, dont j'ose me glorifier, m'a rendu le travail moins coûteux qu'il ne l'aurait été, si malheureusement elle m'eût manqué cependant je l'ai encore trouvé hérissé de difficultés, J'ose assurer que je n'ai négligé aucune précaution pour donner à cet ouvrage toute la bienséance dans les termes dont il était susceptible. Il y a des écueils inséparables de la matière ; comment les éviter ? Fallait-il se taire sur des objets aussi importants ? Non sans doute. Les auteurs sacrés, les Pères de l'Église, qui presque tous écrivaient en langues vivantes, les auteurs ecclésiastiques, n'ont pas cru devoir garder le silence su ries crimes obscènes, parce qu'on ne pouvait pas les désigner sans mots. J'ai cru devoir suivre leur exemple ; et j'oserai dire avec saint Augustin Si ce que j’ai écrit scandalise quelque personne impudique, qu'elle accuse plutôt sa turpitude, que les paroles dont j'ai été obligé de me servir pour expliquer ma pensée sur la génération des hommes. J’espère que le lecteur pudique et sage me pardonnera aisément les expressions que j'ai été obligé d'employer. J'ajouterai ce que dit ce saint homme, que j'espère mériter la, reconnaissance et l'approbation des gens vertueux et éclairés, qui connaissent la turpitude de l'univers, et qui loueront, sinon mes succès, au moins mon entreprise. Je n'ai pas touché, non plus que dans la première édition, la partie morale ; et cela par la raison. d'Horace.
— Quod Medicorum est
Promittunt Medici.
[ Les médecins promettent ce qui est de la compétence des médecins ]
Je me suis proposé d'écrire des maladies produites par la masturbation, et non point du crime de la masturbation ; n'est-ce pas d'ailleurs assez en prouver le crime, que de démontrer qu'elle est un acte de suicide ? Quand on connaît les hommes, on se persuade aisément qu'il est plus aisé de les détourner du vice par la crainte d'un mal présent, que par des raisonnements fondés sur des principes dont on n'a pas assez de soin de leur inculquer toute la vérité, Je me suis appliqué ce qu'un homme, dont le XVIlI e siècle se glorifiera chez la postérité la plus reculée, fait dire à un religieux On nous fait entreprendre de prouver l’utilité de la prière à un homme qui ne croit pas en Dieu ; la nécessité du jeûne à un autre qui a nié toute sa vie l'immortalité de l’âme. L'entreprise est laborieuse, et les rieurs ne sont pas pour nous [ Lettres Persanes, 49 ,]. Marphurius doutait de tout, Sganarelle lui donna des coups de bâton, et il crut. Ces zoïles de la société et de la littérature, qui ne font rien et qui blâment tout ce qu'on fait, oseront dire que cet ouvrage est plus propre à répandre le vice qu'à l'arrêter, et qu'il le fera connaître à ceux qui l'ignorent. Je ne leur répondrai point ; on s'avilit en leur répondant. Mais il est des âmes faibles, quoique vertueuses, sur lesquelles ces discours pourraient faire impression ; je leur dois cette réflexion générale, c'est que mon livre est, à cet égard-là, dans le cas de tous les livres de morale : il faut les interdire tous, si c'est multiplier un vice que d'en montrer les dangers. Les Livres saints, ceux des Pères, ceux des Casuistes, doivent tous être prohibés avant le mien. Quelle est d'ailleurs la jeune personne qui s'avisera de lire un ouvrage sur une matière de médecine dont elle ignore le nom ? Il est à souhaiter qu'il devienne familier aux personnes appelées à diriger l'éducation il leur servira à démêler de bonne heure cette détestable habitude, et les mettra à même de prendre les précautions qu'elles jugeront nécessaires pour en prévenir les suites.
Ceux qui n'entendent pas le latin trouveront peut-être qu'il y a trop de vers en cette langue ; je leur répondrai qu'il n'y en a point qui ne soit lié à, la matière, puisqu'il n'y en a aucun qui ne m'ait été rappelé par la chaîne des idées. J'ai cependant fait en sorte partout qu'on pût les sauter sans interrompre le fil du discours. Ceux qui les entendent m'en sauront gré le voyageur au milieu des bruyères est réjoui par la beauté d'une verdure. Enfin, si c'est un tort, il est léger ; et dans un ouvrage aussi ingrat, on peut permettre ce délassement à l'auteur. S'il n'y en a pas de français, ce qui aurait été plus naturel, c'est peut-être la faute des poètes plutôt que la mienne.
Cet ouvrage, au reste, n'a rien de commun avec l’ Onania , anglais, que le sujet ; et, à deux, pages et demie près que j'en ai tirées, cette rapsodie ne m'a fourni aucun secours. Ceux qui liront les deux ouvrages sentiront, j'espère, la différence totale qu'il y a de l'un à l'autre ceux qui ne liront que celui-ci auraient pu être trompés par le rapport des titres, et portés à supposer quelque ressemblance entre les deux livres ; heureusement il n'y en a aucune.
Les additions augmentent celle nouvelle édition presque d'un tiers, et je souhaite qu'elles soient accueillies favorablement par les personnes qui sont en état d'en juger. L'on me fera peut-être deux objections l'une, que j'ai ajouté un grand nombre d'observations et d'autorités qui ne sont presque que des répétitions de celles qui se trouvaient déjà dans la première ; l'autre, que dans quelques endroits je suis trop sorti de mon titre, et que j'ai envisagé le danger des plaisirs de l'amour sous un point de vue général. Je r&#

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