Comment l Education Nationale m a dégoutée..!
54 pages
Français

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Comment l'Education Nationale m'a dégoutée..! , livre ebook

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Description

Fraichement sortie de la fac, Julie, 24 ans, postule à l’Education Nationale pour devenir professeure contractuelle.


Rapidement embauchée, elle est envoyée dans le lycée de la ville d’à côté.


Elle va y vivre une expérience à la fois enrichissante et extrêmement inouïe...


Informations

Publié par
Date de parution 09 septembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782956227465
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jessica De Raco

Autofiction
Autofiction
 
 
 
 
Comment l’Éducation Nationale m’a dégoutée..!
 
de
Jessica DE RACO
 
 
 
 
 
 
 
Du même auteur :
Une amitié déchirée
Drive through love – Tome 1
Drive through love – Tome 2
Drive through love – Tome 3
I’m yours
Les Cumhachdach
 
 
 
 
Jessica De Raco
713, bd Christian Lafon
83700 Saint-Raphaël
 
Imprimé par Amazon® en Pologne en 2019
 
Prix : 5,95 TTC
 
ISBN : 9781079939217
 
Dépôt légal : août 2019
 
©Jessica De Raco

 
 
 
 
 
 
 
A mes élèves, où que vous soyez, quoique vous fassiez, vous aurez toujours cette place spéciale dans mon cœur.
 
 
 
Avant–propos
 
J’ai écrit ce livre sous forme de roman, dans le but d’une lecture plus agréable. Ça n’en reste pas moins un témoignage de mon expérience personnelle à l’Éducation Nationale. Mise à part un changement de nom pour tous les personnages, rien n’est fictif dans ce livre. Je vous laisse donc découvrir les coulisses de cette institution et toutes ses imperfections.
 
Chapitre 1
 
Je m’appelle Julie Droom et j’ai 24 ans. Fraichement diplômée en droit, j’ai recherché pendant plusieurs mois du travail, sans y arriver.
 
Mon ancien collège m’a embauchée un mois, pour remplacer une professeure. Je me suis donc retrouvée dans la peau d’une enseignante en français. Le collège étant une institution semi–privée, ils n’ont pas eu besoin de l’accord du rectorat. Cela dit, quand celui–ci a vu que mes diplômes ne relataient aucune mention de littérature, ils ont informé le collège qu’ils ne me paieraient pas. Le collège m’a alors payée avec sa caisse d’urgence. Ils n’ont pas pu me garder, malgré le bon travail que je fournissais. C’est avec regret que le principal m’a remerciée. Il était satisfait des cours que je donnais mais hélas, il ne pouvait pas se permettre de dépenser les fonds d’urgence de manière aussi nonchalante. Le rectorat leur a donc envoyé une personne « compétente ». Cette dame ne connaissait pas le programme, elle ne savait enseigner que le B–A–BA de la langue française. En effet, elle était professeure de français langue étrangère. En d’autres termes, elle apprenait aux étrangers à parler français, ce qui équivaut à un niveau CP pour un français, finalement.
Toujours est–il que cette expérience a été profitable et j’ai souhaité aller plus loin dans le métier d’enseignante.
 
J’ai alors décidé de postuler à l’Éducation Nationale, en tant que professeure contractuelle. Cette fois–ci, bien sûr, dans ma branche : l’économie–droit–gestion. Mon diplôme rentre dans la case « enseignement en STMG ».
J’ai envoyé ma candidature courant août, ne sachant pas vraiment si j’allais être appelée.
 
Le 15 septembre de cette année–là a été le début de mon aventure dans l’enseignement. Et quelle aventure !
 
Je m’appelle Julie et ce roman raconte mon histoire…
 
Chapitre 2
 
Nous sommes le 11 septembre 2015 quand le rectorat m’appelle pour me demander si j’accepte une mission dans un lycée à 40 minutes de chez moi. Évidemment, je réponds « oui » tout de suite, en plus il est question d’une mission de 6 mois. La proviseure m’appelle donc dans l’après–midi pour convenir d’un rendez–vous, lundi prochain, le 14.
 
Aujourd’hui, c’est le grand jour : entretien avec la proviseure du lycée : Cécile Billamone. J’arrive 10 minutes en avance, je tourne un peu dans la rue, avant de finalement trouver une place pour me garer. Je suis un peu nerveuse, ça va être la première fois que je vais enseigner à des élèves aussi grands. Ceux que j’avais en classe de français, c’étaient des petits choux, ils avaient entre 11 et 12 ans. Là, je vais avoir affaire à des premières et terminales, donc 16–20 ans. Je ne pense pas que ce soit la même donne.
J’arrive au lycée, je me présente à l’accueil en expliquant que j’ai rendez–vous avec la proviseure. On m’y accompagne.
 
Madame Billamone me reçoit, tout sourire. Elle a l’air très gentille. Ce qui me rassure un peu, je dois bien l’avouer.
 

—  Madame Droom, bonjour, entrez, asseyez–vous.
 
Elle me serre la main avant de m’indiquer une chaise devant son bureau. Je m’installe et attend, ne sachant pas ce qu’elle va me dire. Je pense que c’est un genre d’entretien d’embauche, cela dit, le rectorat m’a envoyé pour la mission, elle n’a pas dit que la proviseure devait « valider » ma candidature. Du coup, je ne sais pas trop quoi penser.
 

—  Madame Droom, a priori le rectorat vous a pressenti pour ce poste.
—  Oui, tout à fait.
—  Vous vous en sentez capable ? Vous avez déjà enseigné ?
—  Oui, j’ai enseigné au collège un petit mois, ce qui m’a donné envie de réitérer l’expérience plus longuement. Je m’en sens capable, oui, je souhaite relever ce défi.
—  Bien… Mais vous savez que là vous n’êtes plus au collège ? Les élèves sont plus grands, plus turbulents, moins obéissants… Surtout, ils ont le bac et vous ne pouvez pas vous permettre de les mener à l’échec.
 
Bon je retire ce que j’ai dit. Elle n’est pas si sympa. Sur le fond, elle a totalement raison mais elle me parle comme si j’étais une de ses élèves, or, moi je suis une prof ! En plus, je ne suis pas stupide merci, je sais qu’ils ont le bac à la fin de l’année, je ne vais pas le leur faire rater, évidemment !
 

—  Bien sûr, j’en suis parfaitement consciente, ne vous inquiétez pas.
—  Bien, la dame que vous remplacez, Madame Iskan ne prendra ses fonctions qu’à la rentrée des vacances de février. En effet, elle est en poste dans les îles actuellement, donc le temps qu’elle termine l’année scolaire et les vacances d’été de là–bas, nous serons en février. D’ici à ce qu’elle arrive, l’année sera bien entamée, il faut que la moitié du programme voire un peu plus ait été fait.
—  Pas de problème.
 
Encore une fois, je ne suis pas stupide, je sais compter merci.
 

—  Bien. Dernière chose, vous serez le professeur principal de la classe de première STMG 3, aussi vous devrez vous assurer que tout le travail incombant à ce poste soit fait également. La secrétaire vous dira ce qu’il vous faut faire.
—  Ça me semble parfait.
—  D’ailleurs venez, je vais lui demander de vous donner tout ce dont vous avez besoin pour commencer. Le premier cours est demain à 8h.
 
En sortant, elle demande à la secrétaire de me remettre mon contrat à signer, je lui donne les pièces nécessaires pour le dossier à savoir ma carte d’identité et ma carte vitale. Je signe le contrat. Elle me remet alors mon emploi du temps, la liste des élèves et m’envoie au bureau d’à côté pour récupérer les clés des salles. Ensuite, elle me fait visiter le lycée et m’indique la salle des profs, en m’expliquant qu’au deuxième étage, il y en a une deuxième, réservée aux professeurs d’STMG. Nous y montons donc afin que j’y rencontre mes nouveaux collègues puis elle nous laisse faire connaissance.
 
Etienne Charbonneau et Lionel Smith se présentent.
 

—  Salut, je m’appelle Lionel, et lui c’est Etienne. Tu vas enseigner quoi ?
—  Je n’ai pas encore étudié mon emploi du temps, mais de l’éco–droit et de la gestion.
—  Tu as déjà enseigné ces matières avant ?
—  Non, c’est la première fois, je suis légèrement larguée . Je ne sais pas trop ce que je dois faire.
—  Alors déjà, tu vas aller au CDI récupérer les manuels que les élèves ont. Ensuite, tu as une clé USB ?
—  Oui pourquoi ?
—  Je vais te mettre toutes les corrections des exercices du manuel ainsi que les synthèses des cours. Nous on leur distribue ces synthèses. Ça évite qu’ils se perdent dans leurs notes et/ou qu’ils notent mal. Comme ça ils se concentrent bien sur le cours et les exercices. Puis, ils n’ont plus qu’à apprendre la synthèse.
—  Ah beh merci, c’est super gentil.
—  De rien, il faut bien s’entraider. En plus, tu es jetée comme ça, dans la fosse aux lions, sans savoir quoi faire.
 
Ils me donnent alors tout ce dont j’ai besoin. Je les remercie, avant de partir au CDI récupérer ces fameux manuels. Sur le chemin jusqu’à la voiture, j’étudie mon emploi du temps.


Chapitre 3
 
Le lendemain matin, j’arrive au lycée vers 8h moins 10. Prête à commencer. La veille, en rentrant chez moi, j’ai étudié le manuel, le programme bien sûr, j’ai regardé les synthèses, qui sont complètes et courtes. Ce qui est un plus pour les élèves. J’ai préparé les réponses des manuels sur ma clé USB, que je mettrai sur l’ordinateur de la classe. J’ai récupéré mes accès pour me connecter à « Pro Notes », le logiciel dans lequel on entre les notes, on fait l’appel, on a accès aux dossiers de nos élèves, on remplit le bulletin, on met les cours et devoirs…
 
En tant que prof principale, il faut aussi que j’y télécharge une photo de chacun des élèves...

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