De la Beauce à l Amazonie
241 pages
Français

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De la Beauce à l'Amazonie , livre ebook

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Description

Après avoir connu le Service du travail obligatoire en Allemagne, Roger Chauveau s'engage dans la gendarmerie nationale. Ces missions le mèneront en Indochine, en Guyane, à Tahiti, au Gabon, au Cameroun. Son récit méticuleux de ses missions en Guyane révèle les particularités du service de l'arme dans ce mystérieux territoire d'outre-mer. Son observation des Indiens oyampi et sa narration de l'expédition menée pour rechercher l'explorateur Maufrais sont particulièrement émouvantes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2009
Nombre de lectures 254
EAN13 9782336280554
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De la Beauce à l'Amazonie
Chemin de vie

Roger Chauveau
© L’HARMATTAN, 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296080539
EAN : 9782296080539
REMERCIEMENTS
Je remercie de tout cœur tous ceux qui m’ont conseillé ou aidé au cours de ma vie et qui m’ont permis d’avancer et de réussir quelques fois dans des moments difficiles
Je remercie également le capitaine Benoît Haberbusch du département Gendarmerie Service historique de la Défense pour l’aide apportée dans la publication de cet ouvrage.
Sommaire
Page de titre Page de Copyright REMERCIEMENTS Dedicace Avant-propos Chapitre I - Paysan en Beauce avant la guerre Chapitre II - La guerre - l’Occupation - le S.T.O. - l’arrivée des Russes à Berlin Chapitre III - L’envie de partir Chapitre IV - Le choix de la gendarmerie, l’Indochine Chapitre V - La Guyane-Cayenne-Camopi Chapitre VI - La tentative manquée de liaison Oyapock—Maroni par le Haut-Tampoc Chapitre VII - Liaison Maroni-Oyapock par le Tampoc Chapitre VIII - Saül et Dégrad-Samson (Haute-Mana) Chapitre IX - Recherches de Raymond Maufrais au Rio Kouc (Brésil) du 23 décembre 1954 au 1 er février 1955 Epilogue
A Félicie, mon épouse regrettée, née en Guyane, qui, pendant un demi-siècle, a partagé ma vie, m’a donné deux enfants et m’a rendu heureux.
A mes enfants Christian et Jean-Claude nés en Polynésie et à mes petits enfants
A mes amis qui m’ont fait confiance et soutenu.
Pour qu’ils sachent.
Cher Ami Roger

Après avoir lu ton manuscrit, on est en admiration devant le parcours et la rareté de tes récits successifs, dans la première partie, en Allemagne, puis en Indochine et pour finir, en Guyane.

La précision des événements est quelque chose de magnifique et les qualités de description font toucher du doigt cette vie trépidante mais risquée dans toute cette épopée.

Tu fais vibrer les souvenirs avec tellement de détails précis, d’anecdotes vécues avec toute ton émotion qu’il est presque osé de vivre avec toi une émotion permanente, réelle et d’une intensité absolument vive et ressentie dans une vérité criante de sensibilité et de force exacerbée au point de ressentir une gène devant un si grand « sacrifice » et le don de soi dans une aventure dure et sans merci devant toutes les épreuves.
Je t’admire et te tire mon chapeau avec humilité.
Roger D....Y classe 1942
Avant-propos
Je n’ai rien d’un écrivain ou d’un quelconque intellectuel. Je suis simplement un ancien paysan de Beauce, mon pays natal, qui a quitté l’école à treize ans avec un simple certificat d’études, élevé à la campagne au contact de la terre par des parents modestes dont la droiture était la règle.
Dès ma première jeunesse, au moment de mon adolescence, ma vie a été perturbée par la guerre, l’occupation de notre pays par les Allemands et le travail forcé en Allemagne à l’est de Berlin pendant deux ans. Mais ensuite, elle a été façonnée par la gendarmerie dans laquelle je suis entré en 1946 et que j’ai quittée après trente années de services dont seulement quatre en France et vingt-six effectuées dans nos ex-colonies : Indochine, Gabon, Cameroun et dans les territoires et départements d’outre-mer : Polynésie, Calédonie et Guyane. Vingt-six années entrecoupées, bien sûr, de congés passés en France à l’issue de chaque séjour outre-mer.
La gendarmerie, vieille institution au service du droit, plusieurs fois centenaire pour laquelle j’ai toujours eu beaucoup de respect et à laquelle j’ai été fier d’appartenir a été pour moi une école de formation permanente où j’ai assuré des fonctions et exécuté des missions aussi nombreuses que variées qui, souvent outre-mer, n’avaient rien à voir avec le service habituel de la gendarmerie en France métropolitaine.
J’y ai vécu au contact de populations indigènes toutes aussi différentes les unes que les autres et ce, sans problèmes particuliers, ayant peut-être une certaine capacité d’adaptation et dû aussi, peut-être, à mes sentiments de respect de l’« autre », que ces populations aient été asiatiques, polynésiennes, mélanésiennes, africaines, créoles ou amérindiennes de Guyane.
En dehors de missions qui m’ont été confiées personnellement et pour lesquelles j’ai rédigé des rapports destinés à mes chefs hiérarchiques, j’ai aussi conservé de nombreux documents divers, films et photos d’autres missions auxquelles j’ai participé. C’est avec plaisir que je les consulte et ils me permettent de revivre, souvent avec passion et beaucoup d’émotion, certains moments de mon existence vécus intensément et inoubliables.
A la réflexion, il me semble que je dois raconter certains de ces faits que j’ai quelquefois vécus avec difficulté, en particulier en Allemagne et en Indochine, mais aussi avec intérêt par exemple dans le Pacifique, en Afrique et surtout en Guyane dans une nature encore sauvage, dure, mais combien belle et qui ne ment jamais.
Je voudrais écrire ces lignes surtout en pensant aux miens, d’abord à mes parents disparus qui m’ont appris la droiture et l’honneur et à qui mes absences ont dû faire de la peine et puis à celle que j’ai rencontrée dans les années 1950 et qui, en 1958 est devenue mon épouse et m’a suivi partout où elle a partagé ma vie, m’aidant souvent, en particulier dans des postes isolés que j’ai occupés, me servant d’intermédiaire, parfois d’interprète, tenant porte ouverte pendant mes absences. Et puis aussi à nos deux garçons C. et J-C. nés en Polynésie dont je suis satisfait de la réussite et d’avoir pu les amener à un niveau supérieur au mien.
Sans oublier non plus cette jeune fille d’à peine vingt ans, originaire d’Europe de l’est, où nos chemins se sont croisés près de Berlin en avril 1945 et qui, seule dans la tourmente, sans nouvelles et loin des siens, a été une victime innocente des troupes soviétiques à l’assaut de l’Allemagne nazie. Elle a subi les pires violences, souillures et humiliations. Et je n’ai jamais oublié cet instant où voulant l’aider pour éviter le pire, alors qu’un soldat russe pointait son arme dans mon dos, elle s’est écriée : « Ils vont te tuer aussi, te fais pas tuer pour moi ». Nos vies n’ont tenu qu’à un fil. Et comme le destin nous avait fait nous rencontrer en avril 1945, il nous a séparés début juin 1945 et ce n’est qu’une cinquantaine d’années plus tard que, grâce à quelques indices restés en mémoire, par téléphone, nous avons pu nous retrouver et finalement nous rencontrer avec beaucoup d’émotion. Le courage qu’il lui a fallu pour surmonter les souffrances physiques qu’elle avait subies et sa détresse morale m’avaient tellement impressionné qu’elle était restée dans mon subconscient une image vivante, un modèle vers qui je me réfugiais dans les moments difficiles qu’il m’est arrivé de vivre dans les rizières indochinoises ou au fond de la forêt guyanaise.
N’ayant que peu de précisions sur ce qu’elle était devenue après son retour dans sa famille en Silésie car les courriers que nous avions tenté d’échanger étaient censurés par un gouvernement d’obédience communiste et mettaient des semaines, voire des mois, à nous parvenir et certains ne sont jamais arrivés. Et c’est vers elle que mes pensées allaient et que je puisais les forces dont j’avais besoin. Il est des cicatrices intérieures invisibles mais indélébiles, comme gravées dans le roc. Et mon réconfort est de l’avoir retrouvée chez elle en Allemagne où elle m’avait invité avec mon épouse en septembre 94 et de savoir qu’elle vivait maintenant en paix et en sécurité au sein d’une famille admirable qu’elle avait su créer. J’en ai été très heureux.
Je n’oublie pas non plus ces Vietnamiens, Annamites et Cambodgiens au milieu et au côté desquels j’ai participé à un combat contre la terreur et la violence imposées à ces populations par une révolution aveugle, sanglante et destructrice. Si je conserve un mauvais souvenir de la vie dure que j’ai menée à leurs côtés pendant plus de deux longues années, par contre, je conserve un excellent souveni

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