Derrière les portes closes : René Lévesque et l’exercice du pouvoir (1976-1985)
514 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Derrière les portes closes : René Lévesque et l’exercice du pouvoir (1976-1985) , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
514 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

René Lévesque a été et demeure une figure particulièrement marquante de la politique québécoise. Père du référendum de 1980, on l’a souvent décrit, à la fin de sa carrière, comme étant un homme sombre et dévasté. Mais qui était-il véritablement, derrière l’image publique? Pour le savoir, il faut avoir vécu dans le bunker…
Collaboratrice de longue date du premier ministre Lévesque, Martine Tremblay lève ici le voile sur cet homme charismatique qui savait parler au peuple. Fruit d’une recherche impeccable, ce livre unique offre le point de vue d’une observatrice qui a vécu les événements de l’intérieur. Très proche des positions personnelles et de la vérité de René Lévesque, l’auteure s’attarde sur les personnages-clés de l’entourage du premier ministre, fait le point sur l’évolution des relations qu’il entretenait avec ces derniers,
en plus d’expliquer le fonctionnement du cabinet et de présenter la vie quotidienne de René Lévesque. Tout cela de manière impartiale, sources à l’appui.
La victoire électorale inattendue de René Lévesque et du PQ, le 15 novembre 1976, propulse au pouvoir une nouvelle équipe dirigeante dont l’engagement politique repose sur un programme résolument progressiste et la volonté de faire du Québec un État souverain.
Quel genre de premier ministre sera René Lévesque? Qui sont ceux et celles qui auront le plus d’importance auprès de lui? Comment arrivera-t-il à combiner son rôle de chef d’un gouvernement qui doit répondre à d’énormes attentes et celui de leader d’un projet souverainiste qui est encore loin de rallier une majorité de la population?
Écrit par une collaboratrice de longue date de René Lévesque, ce livre décrit d’abord le mode de fonctionnement de ce dernier, présente les principaux acteurs qui composent son entourage et analyse leurs interrelations avec le chef. Puis il raconte les neuf années du gouvernement péquiste, ses victoires et ses échecs, ses tensions avec le parti et le déclin progressif de la popularité
du premier ministre, jusqu’à son départ en octobre 1985.
Le portrait de René Lévesque qui se dégage du récit est celui d’un politicien atypique et exigeant que l’exercice du pouvoir n’a en rien transformé. Fuyant les étiquettes et farouchement indépendant sur le plan des idées, il a jusqu’à la fin placé au-dessus de tout la volonté du peuple, quitte à prendre ses distances avec son parti et à sacrifier des alliances et des amitiés.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 février 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764420539
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Tremblay, Martine
Derrière les portes closes : René Lévesque et l’exercice du pouvoir (1976-1985)
(Dossiers et documents)
Comprend des réf. bibliogr. et un index.
ISBN 978-2-7644-0453-9 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-1640-2 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2053-9 (EPUB)
1. Lévesque, René, 1922-1987. 2. Québec (Province) - Politique et gouvernement - 1976-1985. 3. Québec (Province) - Histoire - 1980 (Référendum constitutionnel) 4. Premiers ministres - Québec (Province) - Biographies. I. Titre II. Collection : Dossiers et documents (Éditions Québec Amérique).
FC2925.1.L5T73 971.4’04’092 C2005-942112-6

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres Gestion SODEC.
Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada. Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.
Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Dépôt légal : 2 e trimestre 2006
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Photo en couverture : René Lévesque en mission officielle à Paris, en novembre 1977 (ANQQ, MCQ, 77-855, photo : Jules Rochon/AMH).
Conversion au format ePub : Studio C1C4
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
©2006 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
Martine Tremblay
À John
« La liberté n’est pas une chose dont on vous fait cadeau… On peut vivre en pays de dictature et être libre : il suffit de lutter contre la dictature. L’homme qui pense avec sa tête à lui est un homme libre. L’homme qui combat pour ce qu’il croit juste est un homme libre… »
Ignazio Silone, Le pain et le vin
« Donc, sa liberté, il faut la prendre. Mais c’est exigeant à maintenir, ce geste qui doit devenir une habitude. »
René Lévesque (commentaire ajouté à la citation) 1
Avant-propos
J’avais vingt-trois ans quand j’ai fait la connaissance de René Lévesque. C’était à la fin de l’année 1971 et je venais d’être engagée à la permanence nationale du Parti québécois pour occuper mon premier emploi à temps plein.
Tour à tour attachée à l’organisation des colloques et congrès et à la diffusion du programme, coordonnatrice générale des opérations et responsable des tournées du chef, j’ai eu la chance, entre 1972 et 1976, de parcourir le Québec de long en large, le plus souvent en compagnie de René Lévesque. Au cours de ces interminables journées de visite dans toutes les régions, j’ai pu observer à souhait l’homme politique dans ses contacts avec des gens de tous les milieux, de même que les longs déplacements en avion et en voiture m’ont permis d’échanger avec lui sur à peu près tous les sujets.
D’abord fortement impressionnée par ce personnage connu de tous et adulé par un bon nombre, qui, au surplus, avait le double de mon âge, j’ai appris à travailler à ses côtés, à comprendre à demi-mot ce qu’il voulait, à respecter les moments où il se renfermait dans sa bulle pour écrire, bref à me conformer à son rythme et à ses humeurs. Une sorte de complicité s’est installée entre nous à cette époque, qui ne s’est jamais démentie par la suite.
Mais je n’ai pas suivi immédiatement René Lévesque après l’élection de novembre 1976, des raisons familiales m’obligeant à m’éloigner pour un temps. J’ai plutôt travaillé avec le ministre d’État au développement social, Pierre Marois, avant de me joindre au cabinet du premier ministre, au début de l’automne 1978, où je fus plus particulièrement chargée de la préparation des périodes de questions et de l’ensemble des interventions faites à l’Assemblée nationale. En avril 1981, au début du deuxième mandat, j’ai été nommée directrice de cabinet adjointe, responsable de l’analyse des politiques gouvernementales, avant de devenir directrice de cabinet, en juin 1984, après le départ de Jean-Roch Boivin.
Je devais de nouveau collaborer de façon régulière avec l’ex-premier ministre en 1987, l’assistant dans la recherche et la scénarisation de ses projets d’émissions télévisées.
Ce sont donc quinze années professionnelles que j’aurai vécues au contact de René Lévesque. L’occasion m’a ainsi été fournie de faire équipe avec plusieurs autres personnes qui ont accompagné pour un temps ce politicien atypique, imprévisible, exigeant et fascinant.
Le livre qui suit n’est pas une biographie de René Lévesque, dont la vie a déjà fait l’objet d’un certain nombre d’essais et articles.
Il s’agit plutôt d’un récit des neuf années de pouvoir de René Lévesque, assorti d’une analyse des rapports que ce dernier a alors entretenus avec ceux et celles qui ont vraiment compté pour lui. La situation de proximité dans laquelle j’ai été placée, avec quelques autres personnes, me permet d’apporter un éclairage additionnel qui aidera, je l’espère, à mieux comprendre l’histoire de cette période.
Pour y arriver, il fallait le recul du temps. Deux décennies plus tard, il est plus facile de mettre les événements et les comportements en perspective et de relativiser de manière plus juste les contributions des uns et des autres. Il y a en effet une utilité certaine à s’éloigner sensiblement de son objet pour retrouver la juste mémoire des gens et des choses, interpréter les « silences » et donner enfin la parole à quelques oubliés. Bref, à prendre du temps pour que le temps reprenne tout son sens.
Beaucoup de choses ont déjà été dites et écrites sur le gouvernement Lévesque, comme sur le personnage lui-même. Du meilleur et du pire, du sérieux et du fantaisiste. Certains ont trop mythifié l’ancien premier ministre, d’autres ont cherché à déboulonner sa statue. Alors qu’on écrit encore aujourd’hui des biographies de Napoléon, on n’a pas fini de disserter, au Québec, sur René Lévesque.
Quant à mon livre, on y verra, bien sûr, le récit d’un témoin direct. Mais c’est aussi comme historienne de formation que je l’ai conçu et construit. Ce qui m’amène à faire un certain nombre d’observations.
À propos de la mémoire rétrospective
Parmi les sources qui permettent de faire revivre une époque ou de relater un événement, la mémoire des différents acteurs occupe habituellement beaucoup de place. Bien qu’incontournables, ces sources doivent être utilisées avec une infinie précaution. La mémoire des témoins d’une époque est à la fois défaillante et sélective, nourrie de l’histoire personnelle de chacun et tributaire de la dynamique souvent cruelle des rapports de pouvoir.
Certains témoignages font même quelquefois penser à ce passage succulent du roman Le Tarbouche de Robert Solé : « Chez-nous les faits avaient peu d’importance. Ce qui comptait, c’était la manière de les raconter et de les commenter. Une chose dite valait une chose vraie, pourvu qu’elle le fût avec éclat 1 . »
Qu’on se situe tout près ou de nombreuses années après les événements rapportés n’y change pas grand-chose. Les commentaires de l’ex-premier ministre Jacques Parizeau à propos du troisième tome de la biographie qui lui est consacrée, sous la plume du journaliste Pierre Duchesne 2 , font ressortir la difficulté d’interpréter correctement la version des uns et des autres. « Parmi les commentaires qu’il va recueillir, écrit l’ancien premier ministre, parmi ceux qu’il a retenus, il y a un peu de tout : du beau, du laid, du vrai, du faux… Certains cherchent à enjoliver leur rôle, d’autres en profitent pour régler leurs comptes ; d’autres encore ont d’étonnants blancs de mémoire, d’autres veulent se donner des postures avantageuses devant l

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents