La balade d'un pèlerin agnostique sur le chemin de Compostelle , livre ebook

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2017

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Les 29 jours de balade sur la partie française du chemin mythique de Compostelle, m’ont permis de découvrir des lieux insolites, d’observer la nature. J’ai écouté les gens, les pèlerins et les autochtones. J’ai relaté des faits dont j’ai accentué parfois certains traits et scènes. Mais tout est authentique !! Enfin, j’ai essayé d’apporter une pointe d’humour dans mes récits, humour au premier degré parfois et je m’en excuse. Mais mon ami Rabelais vous pose une question « Le rire est-il un crime de lèse- majesté sur le Camino ? »
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Publié par

Date de parution

08 février 2017

Nombre de lectures

7

EAN13

9782312050232

Langue

Français

La balade d’un pèlerin agnostique sur le chemin de Compostelle
Jacques Cesard
La balade d’un pèlerin agnostique sur le chemin de Compostelle
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2017
ISBN : 978-2-312-05023-2
A mes cinq petites filles, mon équipe de basket favorite, Clara-Louna, Norah, Emilie, Emma et Coleen
« Rien ne sert de courir, il faut partir à point »
Préface
Ce livre s’adresse à tous ceux qui ont appris à sourire dès leur plus tendre enfance. Mais pour les autres, comme il n’y a pas de contre-indication, il deviendra un puissant remède anti-stress J’ai essayé de mettre un peu de bonne humeur dans ces pages, avec la complicité de mon grand ami RABELAIS qui vous rappelle que,
« Mieux est de ris que de larmes écrire, pour ce que rire est le propre de l’homme ».
Je rappelle au pèlerin cossard que rire fait travailler 17 muscles et faire la gueule, 85.
Ce gain d’énergie te permettra peut-être d’avancer sur le Chemin.
Et comme à chaque arrivée des étapes
« TRINQ »
« Bonjour ! Ami pèlerin, toi qui souris,
je te souhaite un bon chemin
Jacques… vers Compostelle.
Ola ! buenos dias, Amigo peregrino tu quien sonries, te deseo un buen camino
Santiago… hacia Compostella. »
Saison I
Prologue
Il n’y a pas si longtemps, l’homme de Cro-Magnon marchait pour chasser, pour chercher son repas, courrait pour éviter aussi bien les griffes du lion, du Tyrannosaurus Rex et celles de sa mégère, lorsqu’il restait tard dans la soirée pour boire un pot à la rivière avec ses potes de chasse.
Puis un jour, en marchant, il se mit à réfléchir ; à l’aménagement et au chauffage de sa grotte, à l’avenir de ses enfants, et, une idée lumineuse surgit. Pourquoi ne pas utiliser le fer. Dès cet instant le bipède transformera sa façon de se déplacer. Il ferrera les chevaux, leur attèlera charrette ou Tilbury.
Enfin on ne marchera plus et les nouveaux moyens de locomotion feront leur apparition. On « voiturera » pour chercher son pain à 50 m de chez soi.
Alors, qu’est-ce qui pousse l’humain à partir sur des sentiers escarpés, des routes bitumées sous un soleil radieux alors qu’il pourrait se prélasser dans son fauteuil à regarder la finale de Roland Garros ou le début du Mondial de foot avec une bonne bière et une pizza 4 saisons ?
La passion, la folie, le défi, le besoin de se surpasser, d’exister, la quête de quelque chose ou le plaisir. Je pense que c’est ce tout qui envoie tous les ans, sur les chemins du GR 65, ces 16 000 à 20 000 passionnés, de religion, de spiritualité, de nature et du goût de l’effort.
En ce qui me concerne je marche depuis toujours : quand je dis marcher c’est sur ses deux pieds et effectuer un pas à la suite d’un autre. Mes parents disaient qu’à neuf mois je tentais de faire ma première randonnée. Ensuite le service national m’a bien préparé pour arpenter les pires pistes.
Qu’est ce qui m’a poussé à cheminer sur le St Jacques ? Une envie mûrement calculée, mesurée. En effet, Il m’a fallu dix ans pour dire « OK je me lance ».
Le déclic vint, je pense, de la lecture du livre de Jean Christophe RUFFIN {1} . Je me suis dit : « Si un académicien l’a fait, alors moi aussi je peux y arriver !!! »
Drôle de coïncidence, le Gr 65 et moi avons le même âge !
Quelques conseils que vous ne suivrez pas…
La préparation physique :
Deux simples conseils : marcher au niveau Zéro et faire un temps n’a aucune valeur lorsque vous partez pour un périple de plusieurs jours et de plus sur un sentier de moyenne montagne.
Le second, faire plusieurs jours d’entraînement avec des étapes de 30 km à quinze jours du départ sera aussi néfaste.
Il vaut mieux prévoir une préparation sur un an en faisant des marches de 12 à 18 km espacées d’un à deux jours. Votre endurance sera meilleure. Mais aucun programme n’est proposé car chacun va à son rythme.
Le sac :
Faites-vous plaisir, chargez le au maximum car un sac de quarante ou quatre-vingt litres, ce n’est pas la même chose à transporter. Ensuite, en plus des vêtements que tous les livres de préparation de randonnées conseillent, je vous propose d’ajouter : un fer à repasser, un fer à frisettes, radio réveil, tout l’accessoire du parfait randonneur (casseroles, camping gaz, poêles) et bien entendu téléphone, tablette, GPS avec leurs accessoires.
Les chaussures :
Des super pompes extra-larges, une pointure au-dessus avec ou sans talon renforcé, imperméables, avec des premières sur coussin d’air ou gélifiées.
Quoiqu’il en soit, à un moment donné, vos orteils, votre talon ou votre voûte plantaire demanderont grâce.
Parce que l’homme de Cro - Magnon a aussi inventé le bitume. Mac Adam , Compeed et Elastoplast ont des intérêts communs sur le GR . Sinon comment les officines pharmaceutiques survivraient ?
Pour les accros de chaussures basses, c’est un choix qui vous donnera un plaisir passager : vous gagnerez en surcharge pondérale mais aussi un abonnement aux entorses des chevilles. Nous avons croisé de gens, en talons hauts ou tongs, perdus, en leur faisant remarquer qu’ils avaient quitté depuis bien longtemps la promenade des Anglais ou les Champs Elysée . Sur le Camino , le ridicule ne tue pas !
Les étapes :
Un conseil, suivez votre instinct, jusqu’à un certain point. Le gîte est un havre de paix lorsqu’il n’est pas complet. Les distances des étapes proposées par les différents guides sont à la portée de tous.
Demi - Pension ( DP ) ou Gite communal . Les deux sont à découvrir mais le prix varie du simple au triple. A chacun son confort ! Pour ma part, j’ai programmé tous mes gîtes d’étape en D.P.
Le transport des bagages par la malle postale :
Intéressant pour ceux qui ont suivi le conseil sur la surcharge du sac. On ne signale aucune perte ni mauvaise destination de bagages comme pour les transports aériens. Le soir, à l’étape, votre fer à repasser et à bigoudis vous accueilleront les bras ouverts.
Les soins :
Avoir des actions dans les produits énumérés plus haut ou bien négocier des réductions en présentant votre passeport spécial pèlerin. Ceux qui ne considèrent pas l’homéopathie comme un placébo auront dans leur trousse de secours des granules Arnica Montana et de Rux Tox 9 CH (ça marche super) ainsi que du gel d’Arnica pour les massages. Pour les autres, les anti-inflammatoires soigneront le mal et vous apporteront des gastrites nocturnes que, même le meilleur aligot, ne pourra vous plâtrer.
Enfin vous êtes prêt à affronter les X kilomètres que vous vous êtes fixés mais il faut déjà atteindre le Puy !! Le trou du fondement du monde. Train, bus (les lignes ferroviaires peu rentables ont été remplacées par les sentiers), autoroutes en surpopulation, et les omnibus charrient tous les jours des pèlerins qui ont déjà fait 16 heures de voyage.
Vous êtes déjà éreinté !! Mais demain sera un autre jour.
DIALOGUE et (ou) MONOLOGUE
Nous parlons en marchant : on extériorise ses sentiments ou ses idées avec les autres et un dialogue s’instaure. J’ai rencontré des marcheurs qui ne parlent pas du départ à l’arrivée ; étaient-ils dans une méditation transcendantale, étrangers ou bien muets ?
Peut-être faisaient-ils partie d’un mouvement qui prône le mutisme. Mais de là à ne pas dire bonjour !! Enfin passons notre chemin.
Le monologue peut prendre deux formes : l’une intérieure et on parle de méditation, pour l’autre on soliloque, on s’invective à haute et intelligible voix en se traitant de tous les noms d’oiseaux. Cette façon de se remettre en question, nous la pratiquons sans témoin de peur de passer pour un demeuré.
On dit que le pèlerin radote. J’ai un aveu à vous faire, j’ai souvent radoté.
Le dialogue comme le monologue se poursuit du matin au soir et même la nuit. Dialogue intestinal car trop de bières bues, trop de lentilles saucisses avalées ou d’aligot ingurgité.
Et sur le chemin Dame flatule devise parfois.
Enfin, tout défilé militaire est précédé ou suivi par une fanfare jouant des airs entraînants. J’ai associé chaque étape avec un chanteur qui faisait éloge d’un accessoire en relation avec la marche.
La musique adoucit les mœurs et la douleur des ampoules.
Jour 1
« Je marche seul » J.J. GOLDMAN
Pour débuter le St Jacques , il faut se plier à deux rituels. La veille, il faut déguster un plat de saucisses lentilles ( AOC du PUY ) et assister à la messe et à la bénédiction des pèlerins à 8 heures le lendemain. J’avoue, je n’ai fait que le premier.
De ce fait je me lance de bonne heure, ça y est j’attaque, et le plus dur, ce sont les quatre premiers kilom

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