LA Chaise rouge devant le fleuve
151 pages
Français

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LA Chaise rouge devant le fleuve , livre ebook

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Description

Quand on gagne son pain à tenir la main des autres lorsqu’ils traversent des instants d’une rare intensité, comment fait-on pour composer avec les grands défis humains que la vie pose sur son propre chemin? «Danser avec la vie», facile à dire, pas si facile à faire… Rémi Tremblay a subi un fracassant face à face avec sa souffrance au cours de la dernière année: le premier de ses trois garçons, aux prises avec un grave problème de dépendance, a encore rechuté. Frappé de plein fouet, l’homme amorce, assis devant le fleuve Saint-Laurent, une réflexion inédite qui se révélera déterminante pour toute personne secouée par un épisode difficile. Un ouvrage apaisant et libérateur qui fait la preuve par mille que souffrance et bonheur peuvent cohabiter.

Informations

Publié par
Date de parution 10 avril 2015
Nombre de lectures 2
EAN13 9782894559116
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean Éditeur
3440, boul. Industriel
Laval (Québec) Canada H7L 4R9
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
www.saint-jeanediteur.com

................................

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
et Bibliothèque et Archives Canada
Tremblay, Rémi, 1966-
La chaise rouge devant le fleuve : apprivoiser sa souffrance : apprendre à danser avec la vie
ISBN 978-2-89455-910-9
1. Tremblay, Rémi, 1966- . 2. Souffrance. 3. Bonheur. 4. Chefs d’entreprise - Québec (Province) - Biographies. I. Bérard, Diane, 1962- . II. Titre.
HC112.5.T73A3 2015  338.092  C2015-940377-4

................................

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition.




Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC

© Guy Saint-Jean Éditeur inc., 2015
Révision : Lyne Roy
Correction : Émilie Leclerc
Conception graphique et mise en pages : Rodéo Photo de la page couverture : © Dollar Photo Club Illustration Mot de Sam : © Dollar Photo Club

Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2015
ISBN : 978-2-89455-910-9
ePub : 978-2-89455-911-6
PDF : 978-2-89455-912-3

Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

Guy Saint-Jean Éditeur est membre de l’Association
nationale des éditeurs de livres (ANEL).
À papa.
Diane

À mes gars.
Rémi
PRÉFACE
Dans La chaise rouge devant le fleuve, RémiTremblay et Diane Bérard nous offrent un témoignage bouleversant et une profonde leçon de vie. Comment faire face à la souffrance de l’autre, tout particulièrement d’un être cher ?
D’une certaine façon, il est plus aisé de gérer nos propres souffrances, de trouver en nous les ressources intérieures qui nous permettent de faire face à l’adversité, que de nous heurter aux souffrances d’autrui, devant lesquelles nous nous trouvons impuissants. On ne peut souffrir à sa place pour le délivrer de ses maux, et il s’avère souvent difficile de proposer des solutions qui exigent des décisions qu’on ne peut prendre, même si on le souhaite intensément. Que reste-t-il ? La détresse empathique ? Souffrir constamment de la souffrance de l’autre n’est bon ni pour lui ni pour soi-même.
Touché au cœur même de son être par la souffrance de son fils Samuel, Rémi Tremblay a exploré les diverses manières d’être et d’agir susceptibles d’apporter quelque réconfort à Samuel et à ceux qui l’entourent. Sa réponse est essentielle : « Changez de posture. Ressentez plutôt l’amour ou la compassion. Et observez comment évolue la rencontre. Vous n’aurez plus les mêmes réflexes. […] Être aimant transforme mes relations. »
Le courage n’est pas seulement de faire face avec fortitude à une situation éprouvante, mais aussi d’adopter une attitude aimante à l’égard des souffrances qui affectent autrui. En ne nous identifiant pas à la souffrance, nous pouvons ouvrir et préserver un espace de liberté pour vivre, créer et aimer. Cet espace nous permet de choisir comment vivre, dans l’amour de l’autre, des souffrances devant lesquelles nous nous sentons par ailleurs impuissants.
La souffrance ne possède pas un caractère absolu, et le malheur n’a pas de causes immuables. Nous n’avons qu’un contrôle limité, temporaire et souvent illusoire sur le monde extérieur et sur notre corps, mais notre esprit, lui, est par nature beaucoup plus flexible. Un changement, même minime, dans la manière de percevoir et d’interpréter le monde transforme considérablement la qualité de chaque instant de notre existence.
Devant les souffrances d’autrui, nous devrons libérer intérieurement des flots d’amour et de compassion : chaque atome de souffrance doit être remplacé par un atome d’amour. La compassion et l’amour altruiste ont un aspect chaleureux, aimant et positif que n’a pas la simple empathie à l’égard de la souffrance de l’autre. L’amour de l’autre nourrit notre courage au lieu de le miner et renforce notre détermination à aider autrui au lieu d’accroître notre désarroi.
L’amour altruiste crée en nous un espace positif qui sert d’antidote à la détresse empathique et empêche que la résonance affective ne s’amplifie au point de devenir paralsante et d’engendrer l’épuisement émotionnel caractéristique du burnout . Christophe André, dont la lecture a inspiré Rémi, le dit bien : « Nous avons besoin de la douceur et de la force de la compassion. Plus on est lucide sur ce monde, plus on accepte de le voir tel qu’il est, et plus on se rend à cette évidence : nous ne pouvons rencontrer toutes les souffrances que l’on rencontre dans une vie d’humain, sans cette force et sans cette douceur 1 . »
Un altruiste véritable est prêt à aller sans hésitation et sans crainte vers les autres. Le sentiment d’insécurité et la peur sont des obstacles majeurs à l’altruisme. Le sentiment d’insécurité nous incite à nous renfermer sur nous-mêmes et à garder nos distances à l’égard d’autrui. Pour devenir plus altruistes, il nous faut développer une force d’âme qui confère le sentiment de disposer des ressources intérieures nous permettant de faire face aux circonstances sans cesse changeantes de l’existence. Forts de cette confiance, nous sommes alors prêts à nous ouvrir aux autres et à manifester de l’altruisme. C’est ce que le bouddhisme nomme la compassion courageuse . Gandhi disait aussi : « L’amour ne craint rien ni personne. Il tranche la peur à sa racine même. »
Nul doute qu’avec La chaise rouge devant le fleuve, RémiTremblay et Diane Bérard aideront leurs lecteurs à trouver en eux-mêmes les forces pour faire de l’adversité une source sans cesse renouvelée d’amour d’autrui.


Matthieu Ricard


1  Christophe André, Les États d’âme , Paris, Odile Jacob, 2009, p. 352.
INTRODUCTION
Bienvenue au bord de mon fleuve
J’ai toujours été téflon. Le malheur glissait sur moi. C’est pratique de pouvoir tenir la douleur à distance. De la balayer sous le tapis.
La mère de mes fils a souvent dit que j’étais fait en caoutchouc. Il était hors de question que je rencontre ma souffrance. Petite ou grande. J’ai vu ma mère rencontrer la sienne lorsque ma sœur Line s’est noyée alors que j’avais neuf ans. Elle a failli en mourir. J’étais convaincu que la souffrance pouvait tuer. Je me suis trompé.
J’ai rencontré la mienne à l’été 2013 et je suis toujours vivant. En fait, plus qu’avant. Cela s’est passé sans crier gare, dans le lieu le plus paisible que je connaisse. Ma maison, face au fleuve, à l’île d’Orléans.


C’est le début des vacances d’été. Des semaines à jardiner. À me baigner, à lire, à recevoir des amis et la famille. Et à méditer face à mon fleuve.
J’ai plutôt saigné de l’intérieur pendant trois jours, avant de comprendre – et d’accepter – qu’on peut vivre une très grande souffrance sans en mourir. Et que la joie et la souffrance peuvent cohabiter. Alors que je traversais une grande épreuve, je me suis surpris à me réjouir du lever du soleil, de la douceur de l’eau sur ma peau et de la présence de ceux que j’aime dans ma vie.
Ce livre, je le portais sans le savoir depuis des années. Probablement depuis la mort de ma sœur, il y a presque 40 ans, mais il a fallu un long détour pour apprendre à danser avec la vie. C’est là l’objet de ce livre : apprendre à accueillir la vie telle qu’elle est. Explorer nos résistances devant la réalité, nous apaiser pour agir ensuite avec discernement.
Nous nions nos douleurs, mais de combien de bonheurs nous privons-nous aussi ? <

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