La nervure des mots

Collectif Vefa

Description

Nervure, fragile squelette végétal, prêt à s'effriter sous nos doigts, si ténu. Nervure qui semble unir le plein et le vide. Nervure sans laquelle la feuille ne saurait tenir. Nervure de mots recueillis à la lisière de la vaste forêt du vocabulaire, des histoires, de l'écriture. Des mots humbles, modestes, écrits au cours d'animations d'écriture à Orléans, par des jeunes et des moins jeunes peu habitués à fréquenter cette forêt-là, mots tout gonflés du plaisir d'exister et d'être partagés. Leurs auteurs nous tendent la main - et c'est une autre nervure à saisir. Rejoignons-les dans le plaisir de la lecture.

Sujets

• Témoignage
• Récit
• Autobiographie
• Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 mai 2011
• Nombre de lectures: 34
• EAN13: 9782296804746
• Langue: Français

Extrait

LA NERVURE DES MOTS
Collectif VEFA


LA NERVURE DES MOTS


L’Harmattan
© L’H ARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
[e-mail]
[e-mail]

ISBN : 978-2-296-54520-5
EAN : 9782296545205

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Préface
À LA LISIÈRE DES MOTS, les histoires fourmillent dans des odeurs de fougères. Dans les odeurs de fougères, les textes se partagent sans peur. Sans peur et sans jugement, l’envie d’écrire s’ouvre sur des clairières de confiance. Confiance en soi, confiance en l’autre. Cet autre qui modifie les frontières et brise les barrières de l’impossible pour que le possible fleurisse. Fleurissent les mots au fil des saisons, vivre pour l’écrire, le lire et le dire.
Pour l’écrire, le lire et le dire, les jeunes du collège Jean Rostand, du Centre de formation d’apprentis spécialisé, les adultes de Pause Santé Argonne, du foyer des Tisons et du foyer logement Alice Lemesle ont déroulé leurs pas pour choisir leurs sentiers de traverse.


Aline etlzabelle, animatrices de groupes d’écriture
ET SI
Avec les ailes d’Icare
Si j’avais des ailes, je m’envolerais à Nice pour voir ma famille.
Je pourrais aller n’importe où avec ma famille. Je ne construirais pas mes ailes en bois car si ça casse, je pourrais tomber. Mon père me conseillerait de ne pas voler trop bas avec mes ailes.

Je rencontrerais des copines, mon père me dirait d’enlever mes ailes car c’est dangereux je pourrais m’écraser.
Vers Paris je me suis envolée très vite car un avion a failli casser mes ailes en bois.
J’ai été très vite pour rentrer chez moi et juste après, j’ai cassé mes ailes en bois.
Maintenant je ne veux plus entendre parler de mes ailes, je prendrai le train !
Carolane


Je fais le tour du monde avec ma famille et je vole.
Mais mes ailes commencent à s’enlever.
Je rencontre un oiseau et je lui dis : « Mes ailes commencent à se décrocher ! Peux-tu m’aider ? »
L’oiseau répond : « Oui, je peux voir ! »
Il commence à regarder les ailes et me dit « Je vais réparer tes ailes. »
L’oiseau remboîte mes ailes avec des boulons et je le remercie.
Je repars alors à l’aventure. L’oiseau me suit et devient mon ami. J’arrive en Italie. J’atterris à Rome et je vais manger dans un restaurant.
Puis je repars à l’aventure et je rencontre d’autres oiseaux.
Jérémy


Avec mes ailes blanches d’Icare, je peux faire le tour du monde.
Je survole la prairie bleue avec les arbres jaunes.
Dans cette prairie il y a plein de dinosaures féroces. L’un d’eux m’a même poursuivie.
Dans cette prairie, j’ai une maison et de nombreux amis. C’est eux qui m’ont aidée à me débarrasser du dinosaure.

Cette prairie est vraiment spéciale : il y a beaucoup d’arbres et de maisons et, parfois, tout se met à bouger.

Mais je me rends rapidement compte que voler porte malheur. J’ai découvert que lorsque je mettais pied à terre, tout redevenait normal.

Alors mes amis et moi décidons de ne plus nous servir de nos ailes et nous faisons un grand festin chez moi, tous ensemble.
Stacy
S i j’étais un oiseau
Si j’ ÉTA i S un oiseau, je volerais au-dessus des toits de Paris. Je serais un piaf et engloutirais les miettes laissées par les passants. Je ferais mon nid au jardin du Palais-Royal. Je regarderais à travers les fenêtres des théâtres, plus besoin de payer pour voir un spectacle ! Les gouttières me serviraient de douche. Dans le ciel, j’aurais une vue panoramique sur tous les monuments de Paris. Je squatterais les terrasses des cafés pour boire dans les verres des badauds un peu de grenadine à l’eau ! Je monterais en haut de l’Arc de triomphe et dominerais la plus belle avenue du monde !
Christelle


Si j’ ÉTA i S un oiseau, je serais la colombe, j’apporterais la paix dans le monde. Il n’y aurait plus de haine ni de guerre. Je survolerais tous les continents pour apporter la joie dans le cœur des hommes. Mon rameau d’olivier me servirait de guide dans mes étapes car j’aurais beaucoup de chemin à parcourir, mais c’est mon devoir de la faire ! Quand j’arriverai, je sais que tout le monde sera là. Certains espéreront que je leur apporte l’espoir d’une vie meilleure, surtout les esclaves qui rêvent de liberté. Je pense aussi aux soldats qui n’en peuvent plus de ces guerres qu’ils n’ont pas choisies. Ils voudraient tellement ne plus avoir à faire de mal, cela ils l’espèrent depuis longtemps. Il n’y aurait plus de misère dans ce monde, tout le monde se tiendrait par la main et danserait ensemble. Mais je sais que cela est impossible, que rien n’arrêtera la violence et la haine. Quel dommage ! La vie pourrait être belle sans tout cela ! Ce n’est pas moi, bien que je sois l’oiseau de paix, qui y remédiera ! Quel dommage ! On a le choix de rêver mais ce rêve n’est pas prêt de se réaliser. S’il se réalise un jour, le verrai-je ? Personne ne le sait car dans mille ans je ne serai plus là pour le voir. Mais j’ai le droit de rêver, cela ne changera rien, c’est la vie qui est comme ça, rien n’y changera… Dommage !
Elizabeth


Si j’ ÉTA i S un oiseau, je serais une hirondelle. Je voyagerais dans tous les pays : l’hiver dans les pays chauds et l’été où je suis née. Avec mes parents, je reviendrais voir si on ne m’a pas pris ma place, enfin… mon nid d’hirondelle que mes parents ont fait pour ma naissance l’année d’avant. Ils donneront vie à d’autres frères et sœurs hirondelles comme moi l’année suivante !
Micheline


Si j’ ÉTA i S un oiseau, je m’envolerais vers un pays plus grand. Je me baignerais dans les mers des tropiques. Je voyagerais d’un pays à l’autre pour parcourir le monde !
Sylvie
S i j’étais un animal
J’aimerais être un d AU pHi N .
Un dauphin nage dans la mer de sel fin.
Un dauphin nage avec son ennemi le requin.
J’aimerais être un dauphin et redevenir enfantin
C’est très enfantin de jouer avec un dauphin !
Le dauphin est beau et il fait beau dans son pays.
Il se fait parfois manger par un requin,
Mais moi je l’aime à un point certain,
Certaine que je l’aide à être un animal fantastique !

J’aimerais aussi être un li ON .
Le lion est très fier avec sa crinière,
Très savant en fonction du prédateur attaquant.
Très joli on lui dit, et sa crinière est très chic !
Très chic son pelage de roi mage !
Il est beau, il le sait.
Il est magnifique et fantastique !
Bérénice


Je serais un l A b RA d OR , je serais belle et élégante. Je serais un chien pour suivre mon maître, il m’éduquerait et je l’écouterais ! Je voudrais le défendre et le protéger car il m’aimerait et me soignerait avec douceur. Il me promènerait et la vie aurait un autre sens. À la maison, avec mon maître, je regarderais la télévision. Je surveillerais mon petit chat dont j’aurais la garde et il m’écouterait ! Aller en vacances avec eux et voir d’autres copains serait une grande joie !
Micheline


Je suis un ÉCURE il , mon pelage est roux et ma queue en panache ! Je suis à la recherche de noisettes et de glands que j’amasse dans une cachette pour subsister tout l’hiver.
Sylvie


Je suis un d AU p H i N , je vis dans l’océan où j’aime nager et me mettre debout quand les enfants me donnent de la nourriture et viennent me caresser le museau. Mais je ne suis pas le gentil dauphin triste de la chanson, je suis plutôt joyeux. Je sais faire des cascades mais je ne suis pas aussi célèbre que Flipper, je ne fais pas de télé mais je n’ai pas besoin de cela pour conquérir le cœur des êtres humains car ils ne changent jamais de caractère. Moi, dans la mer, je suis libre d’aller où bon me semble. On ne me chassera pas car je suis gentil mais attention, on ne peut pas me prendre dans vos filets, je ne suis pas une baleine, ni un requin ! Si vous me prenez par hasard, rejetez-moi à la mer car c’est là qu’est ma vie. Sur la terre je mourrais, alors pitié laissez-moi dans l’eau !
Elizabeth


Je suis un tigre ca