Le Petit Tricheur : Robert Bourassa derrière le masque
255 pages
Français

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Le Petit Tricheur : Robert Bourassa derrière le masque , livre ebook

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Description

En 2012, le Québec « paie, encore, pour le refus de Robert Bourassa de se battre visière levée pour ses convictions et ses opinions. Pour son choix parfaitement assumé de tromper, de louvoyer, d’éteindre. De tricher. Que dire d’autre d’un homme qui, pendant six mois cruciaux, a refusé de répondre à la simple question : “Êtes-vous fédéraliste ?” »
Avec Le Petit Tricheur, une version abrégée et remaniée de ses titres Le Tricheur et Le Naufrageur parus en 1994, Jean-François Lisée offre au lecteur une plongée dans le parcours humain et politique de Robert Bourassa.
Fondé sur plus de 200 heures d’entrevues et de plusieurs centaines de documents confidentiels, ce récit nous fait entrer dans les coulisses du pouvoir et nous présente, sans fard, ses acteurs à une époque charnière de l’histoire du Québec.
Au moment où se déploie une patiente opération de réhabilitation de Robert Bourassa, Jean-François Lisée retire le masque d’un premier ministre qui, sous des apparences affables, fut responsable en octobre 1970, de la plus grande atteinte aux libertés dans l’Occident d’après-guerre, puis, après 1990, fut un des obstacles les plus retors au progrès du Québec. Le Petit Tricheur invite le lecteur à juger par lui-même « si on était en présence, là, d’un homme honnête. Et s’il faut nous souhaiter en avoir d’autres, de cette trempe, aux commandes. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 février 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764421987
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection dirigée par Martine Podesto
Du même auteur
Comment mettre la droite K.-O. en 15 arguments , Stanké, 2012.
Troisième millénaire : Bilan final Chroniques impertinentes de Jean-François Lisée , Stanké, 2011.
Pour une gauche efficace , Boréal, 2008.
Nous , Boréal, 2007.
Sortie de secours Comment échapper au déclin du Québec , Boréal, 2000.
Le Tricheur Robert Bourassa et les Québécois, 1990 1991 , Boréal, 1994.
Le Naufrageur Robert Bourassa et les Québécois, 1991 1992 , Boréal, 1994.
Les prétendants : Qui sera le prochain premier ministre du Québec , Boréal, 1993.
Dans l’œil de l’aigle : Washington face au Québec , Boréal, 1990.
Carrefours Amérique , coll. Papiers collés, Boréal, 1990.
COLLECTIF
Imaginer l’après-crise : Pistes pour un monde plus juste, équitable, durable , Boréal, 2009.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada Lisée, Jean-François Le petit tricheur : Robert Bourassa derrière le masque (Dossiers et documents) ISBN 978-2-7644-2170-3 (Version imprimée) ISBN 978-2-7644-2197-0 (PDF) ISBN 978-2-7644-2198-7 (EPUB) 1. Bourassa, Robert, 1933-1996. 2. Québec (Province) - Politique et gouvernement - 1960- . 3. Canada - Politique et gouvernement - 1984-1993. 4. Québec (Province) - Histoire - Autonomie et mouvements indépendantistes. 5. Premiers ministres - Québec (Province) - Biographies. I. Titre. II. Collection : Dossiers et documents (Éditions Québec Amérique). FC2925.1.B68L572 2012 971.4'04092 C2012-940180-3

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres Gestion SODEC.
Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada. Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.
Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Dépôt légal : 1 er trimestre 2012
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Projet dirigé par Martine Podesto en collaboration avec Myriam Caron Belzile
Révision linguistique : Chantale Landry
Mise en pages : Karine Raymond
Conception graphique : Nathalie Caron
En couverture : Photomontage réalisé à partir d’une photographie de Ron Kocsis / © Publiphoto
Pour toute question technique au sujet de ce ePub : Studio C1C4
Cet ouvrage est une version abrégée des volumes Le Tricheur et Le Naufrageur , écrits par Jean-François Lisée et publiés par Les Éditions Boréal en 1994.
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© 2012 Éditions Québec Amérique inc. et Jean-François Lisée
www.quebec-amerique.com
JEAN-FRANÇOIS LISÉE
CE QU’ILS AVAIENT DIT DU TRICHEUR
« [Lisée] est le détective politique du Québec. Il est intelligent, éveillé, implacable et rigoureux. Il construit ses démonstrations méticuleusement, interroge suspects et témoins et examine les documents. […] Le verdict sur Le Tricheur est donc : une autre superbe intrigue politico-policière de l’inspecteur Lisée. »
D ON M ACPHERSON, T HE G AZETTE
« Je ne pouvais m’arracher à cette lecture. Au fait, l’expérience m’a rappelé l’adolescence, lorsqu’en quelques jours, j’ai dévoré tout Arsène Lupin. »
P IERRE D E B ELLEFEUILLE, L’A CTION N ATIONALE
« Meilleur que du Le Carré. Je l’ai lu en deux jours. Jean-François Lisée est non seulement un des journalistes les plus importants au Québec, mais aussi un de nos meilleurs écrivains. »
F EU S YLVAIN L ELIÈVRE, A UTEUR- C OMPOSITEUR
« Ça deviendra un classique. Je n’ai jamais lu un livre politique au Canada qui nous montre aussi bien ce qui se passe en coulisses, pas à pas. »
W ILLIAM J OHNSON, T HE G AZETTE
« À l’écrit comme au micro, Jean-François Lisée frappe et frappe fort. Il assume. Il a le courage de ses opinions et des faits qu’il rapporte. Il donne des noms, des dates, des lieux. Juste pour ça, juste pour cette plume en quête de vérité, je lui lève mon chapeau. »
F RANCO N UOVO, J OURNAL D E M ONTRÉAL
« Ce livre constitue […] un plaidoyer tragique pour le retour d’une certaine moralité en politique. Ce n’est pas vrai qu’on doit mentir effrontément et s’en vanter. »
D ANIEL L ATOUCHE, L E D EVOIR
À ma lectrice favorite, Marie Claude
Introduction
En flânant sur l’Avenue Robert-Bourassa
Dix ans après le décès de Robert Bourassa, le maire de Montréal a voulu rebaptiser une avenue en son honneur. Pourquoi pas ? Bourassa fut élu quatre fois par les Québécois entre 1970 et 1993. Il a laissé sa marque dans notre histoire. Il pourrait aussi la laisser sur la carte.
Les journalistes qui m’appelaient pour recueillir mon opinion, pendant ce débat en 2006, étaient un peu interloqués. Ils croyaient qu’ayant publié deux livres très sévères sur le personnage, Le Tricheur et Le Naufrageur , j’allais m’opposer à cet hommage avec la dernière énergie. Je me déclarais au contraire d’accord avec le maire. J’ajoutais cependant une condition. S’il fallait qu’il y ait, à Montréal, une Avenue Robert-Bourassa, j’insistais pour qu’on aménage sur cette artère une Place des poètes emprisonnés.
Robert Bourassa a beaucoup géré la province en gardant fermement un pied sur le frein. Mais ses partisans comme ses détracteurs braquent, c’est normal, le projecteur sur ce qu’il a fait d’étonnant. On retient d’un homme politique ses paroles et ses décisions originales, hors norme.
Or pour le démocrate que je suis, la décision du premier ministre Robert Bourassa de faire emprisonner, une nuit d’octobre 1970, plusieurs centaines de personnes pour simple délit d’opinion et spécifiquement cinq poètes (dont Gérald Godin et Gaston Miron) fait sortir l’homme du rang. Du rang de tous les chefs d’État de démocraties occidentales depuis la Seconde Guerre qui, jamais, n’ont suspendu les libertés civiles et, au grand jamais, n’ont mis de poètes en prison.
Du rang aussi des premiers ministres québécois. Seul Maurice Duplessis le talonne. Il a, comme Bourassa, emprisonné des syndicalistes. Il a aussi emprisonné des Témoins de Jéhovah. Mais, jamais, de poètes.
Réfléchissant avec le recul à ce que devrait être l’aménagement d’une artère portant le nom de l’ex-premier ministre, j’admets qu’il faudrait y prévoir un « carrefour de l’énergie ». Car sa décision, très risquée à l’époque, de lancer le titanesque projet de la Baie James fut, pour le développement du Québec, proprement formidable.
Mais il faudrait aussi planter à une intersection un de ces panneaux qu’on voit beaucoup sur les routes de France et où on lit : « Toutes directions ». Sur l’avenue Robert-Bourassa, le panneau pointerait vers une rue assez large qui, graduellement, se resserrerait pour, au final, aboutir sur un cul-de-sac.
Car si l’emprisonnement de poètes et le lancement des travaux de la Baie James sont les symboles forts des deux premiers mandats de Robert Bourassa (1970-1976), l’acharnement avec lequel le premier ministre a conduit le Québec tout entier dans un cul-de-sac politique lors de son retour (1985-1994) mérite de s’inscrire dans la toponymie.
Pourquoi revenir, en 2012, sur cette personnalité du siècle dernier ? Parce que nous soulignerons, en octobre, le 20 e anniversaire du référendum qui marqua l’échec de l’immense volonté de changement alors exprimé au Québec et la plus grande défaite politique personnelle de Bourassa ?
Oui, en partie. En octobre 1992, les Québécois furent 57 % à rejeter l’accord dit de Charlottetown, qui prétendait offrir une version améliorée de la constitution imposée au Québec 10 ans plus tôt. Cette consultation populaire s’efface aujourd’hui dans l’histoire, plus généreuse avec celles de 1980 et 1995 sur la souveraineté. Octobre 1992 incarne surtout la mort du grand rêve de toute une famille politique du Québec, de la famille de Robert Bourassa : celui d’un pays, appelé Canada, qui accepterait enfin de s’adapter au fait national québécois.
Plus on s’éloigne des faits, plus on prend conscience que la fenêtre ouverte entre 1990 et 1992 pour donner au Québec un statut à sa mesure à l’intérieur ou à l’extérieur du Canada était historiquement précieuse. On sait maintenant que l’histoire n’a pas repassé les plats. Qu’elle n’a pas bégayé. Rie

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