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Le Sourire , livre ebook

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2012

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Un conte ordinaire, si près de la réalité cachée. A l’image de l’hydre aux multiples têtes. Des ancêtres, des parents sont ici présentés avec un zeste d’humour (d’amour). Ou est la réalité ?
Derrière cette distance apparente, il nous reste que le sourire d’Agnès. Que l’extraordinaire.
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Date de parution

10 août 2012

EAN13

9782312004389

Langue

Français

Le sourire
Agnès Hétroy Le Sourire
Les éditions du net 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
ÀMarion, Perrine et Pascal Du même auteur Objectif changement, édition le souffle d'or, collection Kinésiologie, Co écrit par: Annie Chignard et Agnès Hétroy. © Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00438-9
Introduction
Que la vie nous donne un père et une mère est une évidence et notre nombril est là pour nous le rappeler… Il n’y a là rien d’étonnant. Par contre, que la société vous donne deux parents de plus, et les choses se compliquent ! Quatre parents pour moi toute seule…curieux cadeau de naissance, non ? Cela n’est pas écrit sur mon front et je ne dispose fort heureusement pas de carte justi ant ce handicap. Aucun dosage sanguin n’aurait pu détecter lors de la grossesse de ma mère que je serai quelques mois plus tard, et pour toujours, porteuse de son abandon en attendant que d’autres parents ne reprennent le flambeau. Disons que j’ai changé alors de sponsors… Que je sois lle de ceux-ci ou de ceux-là ne m’a pa s évité d’avoir à traverser des moments heureux et d’autres un peu moins réjouissants pour devenir une femme ordinaire. Parfois, pourtant, au hasard d’une ré exion plus ou moins gaie, devant un horizon brumeux ou face à l’in ni de la mer du Nord, mes pensées me ramènent vers ce début d’existence un peu moins ordinaire. Cela a toutefois l’avantage de m’avoir dotée d’une vie « k aléidoscope » et j’ai décidé, une fois pour toutes, de la regarder par le bon bout de la lorgnette : le sourire.
Beaujon… Tout le monde descend !
Je suis née un jour de la n de l’hiver 54 aux portes de Paris. Étant un bébé tout à fait comme les autres, du moins en suis-je convaincue, et supportant mal les sévices de nettoyage allant de pair avec mes premières bouffées d’air pur, j’ai beaucoup pleuré. Vous douterez peut-être de la véracité de ce qui suit mais qui, mieux que moi, pourrait vo us en parler puisque j’étais aux premières loges…Dans les minutes qui suivent l’accouchement, les adultes se réjouissent de ce qu’ils ne supporteront plus chez nous ensuite. Mes pleurs eur ent donc le mérite de rassurer les premières mains qui s’occupèrent de moi, et Dieu sait si elles allaient être nombreuses ! C’était la première fois que ma mère me quittait. Disons plutôt que, cette fois-là, c’est moi qui la quittais. Est-ce pour se venger de cette première trahison, en tout cas dix jours plus tard, elle me laissait à son tour. J’ai beau les avoir vécus à ses côtés, j’ai grand peine à imaginer quels sentiments l’animaient lorsqu’elle tenait mon corps mou dans ses bras ; elle savait déjà que je ne grandirai pas près d’elle. Si elle m’en avait prévenue j’aurais pu m’appliquer à bien pro ter d’elle, de son odeur, de sa voix, de sa chaleur. Elle m’aurait raconté qu el était cet homme, mon père, qui lui manquait tant depuis qu’elle était arrivée à Paris. Elle m’aurait parlé aussi de cet autre dont nous portions tous trois le nom, mon demi-frère, elle et moi. Dix jours de vie commune entre une mère et sa lle auraient mérité que l’on inventât une puce électron ique pour que le nourrisson que j’étais se rappelle toute sa vie de la voix et du visage de sa mère. Je suis née trop tôt et je ne me souviens de rien. Alors, quand cela me manque trop, j’imagine ou je rêve.
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