Louis XIII et Richelieu – suivi d annexes
339 pages
Français

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Louis XIII et Richelieu – suivi d'annexes , livre ebook

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Description

Nouvelle édition 2019 sans DRM de Louis XIII et Richelieu de Alexandre Dumas augmentée d'annexes (Dumas, sa vie, son temps, son œuvre par de Bury).

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9791027302895
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ARVENSA ÉDITIONS La référence des éditions numériques des oeuvres classiques en langue française
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©Tous droits réservés Arvensa Éditions ISBN : 9791027302895
NOTE DE L’ÉDITEUR
L’objectif des Éditions Arvensa est de vous faire connaître les œuvres des plus grands auteurs de la littérature classique en langue française à un prix abordable, tout en vous fournissant la meilleure expérience de lecture sur votre liseuse. Nos titres sont ainsi relus, corrigés et mis en forme spécifiquement. Cependant, si malgré tout le soin que nous avons apporté à cette édition, vous notiez quelques erreurs, nous vous serions très reconnaissants de n ous les signaler en écrivant à notre Service Qualité : servicequalite@arvensa.com Pour toutes autres demandes, contactez : editions@arvensa.com Nos publications sont régulièrement enrichies et mises à jour. Si vous souhaitez être informé de nos actualités et des mises à jour de cette édition, nous vous invitons à vous inscrire sur le site : www.arvensa.com Nous remercions aussi tous nos lecteurs qui manifes tent leur enthousiasme en l’exprimant à travers leurs commentaires. Nous vous souhaitons une bonne lecture. Arvensa Éditions
LISTE DES TITRES
LOUIS XIII ET RICHELIEU
ALEXANDRE DUMAS – SA VIE, SON TEMPS, SON ŒUVRE
Alexandre Dumas : Œuvres complètes Retour à la liste des œuvres
LOUIS XIII ET RICHELIEU
Les grands hommes en robe de chambre Pour toutes remarques ou suggestions : editions@arvensa.com Ou rendez-vous sur : www.arvensa.com
Edition de référence : Michel Lévy frères 1866
I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII XIII XIV XV XVI
LOUIS XIII ET RICHELIEU Liste des titres Table des matières du titre
Table des matières
LOUIS XIII ET RICHELIEU Liste des titres Table des matières du titre
I
Nous avons dit, dans notre étude sur Henri IV, comment le dauphin Louis, qui fut depuis le roi Louis XIII, naquit à Fontainebleau, neuf mois et dix-huit jours après le mariage de Marie de Médicis, le jeudi 27 septembre 1601, et comment, étant né so us le signe de la Balance, il fut nommé Louis le Juste. Le roi Henri l’élevait assez sévèrement : un jour, il lui fit donner le fouet. — Oh ! dit Marie de Médicis, qui, toujours jalouse et acariâtre, ne manquait pas une occasion de récriminer contre son mari, vous ne traiteriez pas ainsi un bâtard ! — Pour mes bâtards, répondit le roi, mon fils légit ime les pourra fouetter s’ils font les sots ; mais, si je ne le fouette pas, lui, il n’aura personne qui le fouette. Henri IV ne se contenta pas de faire fouetter son f ils par ses professeurs : deux fois, de son auguste main, il le fouetta lui-même. La première fois, ce fut parce que le jeune prince avait témoigné tant d’aversion à gentilhomme, que, pour le contenter, il avait fallu tirer à ce gentilhomme un coup de pistolet sans balle, et faire croire qu’il avait été tué sur le coup. L’exécution avait été faite devant lui ; on avait emporté le gentilhomme comme trépassé, et le jeune Louis, au l ieu d’éprouver quelque remords, avait, au contraire, en dansant et en chantant, témoigné toute sa satisfaction d’être débarrassé duvieux reître. La seconde fois, ce fut parce qu’il avait écrasé la tête à un moineau d’un coup de maillet. La reine, comme à son habitude, le voulut défendre, moins pour l’amour qu’elle portait à l’enfant que pour le plaisir de faire enrager son mari. — Madame, lui dit le roi, priez Dieu que je vive lo ngtemps ; car, du jour où je serai parti, vous qui le défendez, il vous maltraitera. En même temps, Henri IV écrivait à madame de Montglat, gouvernante des enfants de France : « Je me plains de ce que vous ne m’avez pas mandé que vous aviez fouetté mon fils ; car je veux et vous recommande de le fouetter toutes les fois qu’il ferai l’opiniâtre ou quelque chose de mal, sachant bien qu’il n’y a rien au monde qui lui fasse plus de profit que cela : ce que je reconnais par expérience m’avoir fort profité ; car, étant de son âge, j’ai été fort fouetté. » Cependant, la reine, qui se révoltait contre le roi quand c’était le roi qui faisait fouetter son fils, était bien forcée elle-même de lui appliquer la même punition. Témoin ce fragment d’une lettre de Malherbe : « Vendredi dernier, M. le dauphin jouant aux échecs avec La Luzerne, qui est un de ses enfants d’honneur, La Luzerne lui donna échec et mat. M. le dauphin en fut si fort piqué, qu’il lui jeta les échecs à la tête. La reine le sut, qui le fit fouetter par M. de Souvray, et lui recommanda de le nourrir à être plus gracieux. » Comme on le voit par les échantillons que nous veno ns de donner de son humeur, le jeune prince n’était pointgracieux. Il avait neuf ans lors de la mort du roi son père, et, ayant vu le corps tout sanglant de Henri IV, il fut si effrayé de ce spectacle, que, la nuit, il fit les songes les plus effrayants, et que, rêvant qu ’on voulait l’assassiner lui-même, il fallut le transporter dans le lit de la reine. Louis XIII tenait de Henri IV sur ce point : il n’était pas naturellement brave ; seulement, chez Henri IV, vigoureuse et royale nature, la volonté corrigeait le défaut, tandis qu’il n’en était point de même chez son fils. Au reste, pour revenir au fouet, à la cruauté et au peu de vaillance du jeune roi, nous allons, par un détour, dire tout de suite deux mots de son frèr e, M. Gaston-Jean-Baptiste de France, duc d’Orléans, né le 24 avril 1608, et ayant, par conséquent, sept ans de moins que lui. C’était un charmant enfant, comme visage du moins, et, quarante ans plus tard qu’à l’époque où nous sommes – nous sommes en 1613 ou 1614 –, il dis ait, en voyant M. d’Anjou, frère de Louis XIV, le plus joli enfant qui se pût voir :
— Ne vous étonnez de rien, j’étais aussi beau que cela. À l’instar de son frère, qui avait voulu que l’on tuât un gentilhomme qui lui déplaisait, il en fit jeter, dans le canal de Fontainebleau, un qui ne lui portait point assez de respect. Quoique le roi Henri, le sévère justicier de ses enfants, fût déjà mort, la chose fit grand bruit, et la reine mère exigea que le prince demandât pardon ; ce à quoi l’enfant royal se refusa obstinément, quoiqu’on lui citât l’exemple de Charles IX, qui, emporté par l’ardeur de la chasse et ayant donné un jour un coup de houssine à un gentilhomme qui se trouvait sur son passage, dit, sur les observations qu’on lui fit : « Au fait, je ne suis qu’un gentilhomme moi-même », et lui présenta ses excuses ; ce qui n’empêcha point que le gentilhomme frappé ne vo ulut jamais reparaître à la cour. Or, le duc d’Orléans y mettait encore plus d’entêtement que Charles IX, ne voulant point se résoudre à faire satisfaction à celui qu’il avait voulu noyer, quand la reine ordonna de le fouetter rudement : cet ordre le décida, et le gentilhomme eut satisfaction. M. d’Orléans se plaignait fort, dans sa jeunesse, de ses deux gouverneurs, qui étaient, disait-il, le premier un Turc, le second un Corse. Ces deux gouve rnements s’appelaient : l’un M. de Brives, l’autre M. d’Ornano. En effet, M. de Brives était demeuré si longtemps à Constantinople, qu’il en était à peu près devenu mahométan ; et le maréchal d’Ornano, d’origine corse, était petit-fils du célèbre San-Pietro d’Ornano, lequel tua à Marseille sa femme Vanina. Ce maréchal, qui mourut empoisonné à Vincennes, en 1626, avait une singulière manie : on ne lui eût pas fait, pour tout au monde, toucher une femme qui s’appelait Marie, tant il avait de respect pour le nom de la Vierge. Des différentes sciences que Gaston d’Orléans étudia, celle à laquelle il donna la préférence fut la botanique ; il savait par cœur tous les noms des plantes. C’était Albert Brunyer, son médecin, qui lui servait de professeur. Un jour, au milieu de la leçon, le royal élève l’interrompit pour lui raconter on ne sait quelle bévue qu’il avait faite. — Monseigneur, dit le professeur, les alisiers font les alises, et les sottisiers font les sottises. Jeune, monsieur Gaston d’Orléans était fort coureur de rues, grand casseur de carreaux, et plus d’une fois, en brûlant de sa main quelque baraque de savetier, il fut cause que tout un quartier de Paris fut réveillé par le cri « Au feu ! » Il était fort capricieux dans sa miséricorde comme dans sa cruauté. Nous avons dit qu’il avait fait jeter à l’eau un gentilhomme qui, prétendait-il, ne lui avait point porté assez de respect. – Voilà pour la cruauté. Un jour, à son lever, il s’aperçut qu’on lui avait volé une montre d’or à répétition qu’il aimait fort ; il s’en plaignit. Un gentilhomme lui dit : — Faites fermer les portes, monseigneur, et que tout le monde se fouille. — Au contraire, monsieur, répondit Gaston, que tout le monde sorte ; car il doit être bien près de neuf heures, et, si la montre venait à sonner, elle dénoncerait son voleur, que je serais obligé de faire punir ; or, je ne veux pas qu’un gentilhomme subisse la peine d’un manant. Et, sur l’ordre de Gaston, tout le monde sortit ; de sorte que le nom du voleur resta inconnu. – Voilà pour la miséricorde. Revenons au roi Louis XIII. M. d’Orléans, pendant le cours de la vie de son auguste frère, nous donnera plus d’une fois l’occasion de nous occuper de lui. Il fut question de marier Louis XIII presque enfant. Le jeune roi, au contraire de Henri IV, à qui les femmes firent faire toutes ses folies, puis peut-être aussi quelques-unes de ses belles actions ; le jeune roi, lui, ne pouvait pas les sentir ; mais, dès son enfance, il eut des favoris. Plus tard, un historien le dit : « Le favoritisme, sous Louis XIII, devint une charge de l’État. Sa première affection fut pour son cocher Saint-Amour ; ensuite, il eut une fort bonne volonté pour Haran, son valet de chiens. » Lorsqu’il fut sérieusement question de son mariage avec Anne d’Autriche, il envoya en Espagne le père de son cocher, qui était un maquignon très renommé, pour savoir comment la princesse était faite. Celui-ci lui rendit compte de tout ce qu’il avait pu voir, comme, en revenant du marché aux chevaux, il lui eût rendu compte de l’inspection d’une jument. La reine mère éloigna de lui successivement le grand prieur de Vendôme, le commandeur de Souvré et Montpouillan La Force ; mais, par malheur pour elle, elle y laissa de Luynes.
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