Norodom Sihanouk

Toan Thach

Description

Pendant trois quarts de siècle, de 1941 à 2012, Norodom Sihanouk a totalement dominé la scène politique cambodgienne. Il fut en effet successivement roi, puis chef de parti politique, chef de gouvernement, chef d'État, chef des Khmers Rouges depuis Pékin, puis président de la République des Khmers Rouges et de nouveau Roi du Cambodge... Comment en était-il arrivé là ? L'auteur nous fait suivre pas à pas et année après année le parcours de ce Monarque, nous permettant de comprendre les tragédies vécues par le peuple khmer.

Sujets

• Histoire

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juillet 2014
• Nombre de lectures: 15
• EAN13: 9782336351971
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 6 Mo

Extrait

Thach Toan

NORODOM SIHANOUK La Tragédie du Peuple Khmer

La Tragédie du Peuple Khmer

Norodom Sihanouk 1922-2012

Recherches Asiatiques Collection dirigée par Philippe Delalande Dernières parutions Nguyên Ba Thiên,La Cochinchine. Histoire d’une colonie française en Asie extrême, 2014. Claude HELPER,La politique des USA en Corée du Nord : un fiasco, 2014. Olivier LOUIS,Histoire du Pakistan jusqu’à nos jours, 2014. Jacques MAÎTRE,Việt Nam central : renaissance de la vallée d’A Lưới après les bombes américaines et l’agent orange (1961- 2011), 2013. Jean-José SÉGÉRIC,Le Japon militaire, 2013. Barbara VAILLANT,Boat people vietnamiens, Entre mémoire et diaspora, 2013. Jean-Claude PIVIN,Les semailles des Kurus. Extraits choisis du Mahābhārata, 2012. LI Hong,La renaissance des campagnes en Corée du Sud 1960-2012, 2012. Marion FROMENTIN-LIBOUTHET,L’image du Laos au temps de la colonisation française (1861-1914),2012. Philippe GENDREAU,Pierre-Marie Gendreau, un missionnaire vendéen au Tonkin, 2012. Gérard Gilles EPAIN,Indo-Chine, Découverte, évangelisation, colonisation ; Une histoire coloniale oubliée,Tome I, 2012. Gérard Gilles EPAIN,Indo-Chine, La guerre ; Une histoire coloniale oubliée,Tome II, 2012. Thach TOAN,Les Khmers à l’ère de l’hindouisme (20-1336 apr. J.-C.), 2012. Linda AÏNOUCHE,Le don chez les Jaïns en Inde, 2012. Quang DANG VU,Histoire de la Chine antique, tomes 1 et 2, 2011. TAKEHARA YAMADA Yumiko,Japon et Russie : histoire d’un conflit de frontière aux îles Kouriles, 2011.

Thach Toan

N ORODOM S IHANOUK 1922-2012

La Tragédie duPeuple Khmer

Du même auteur 1.cambodgiendu peuple Histoire des Khmers. L’Odyssée . Editions L’Harmattan, Collection « Recherches Asiatiques », Paris 2009, 158 pages. 2.Pravoatsastr Pracheacheat Khmer. History of the Khmer People.Editions Angkor, Phnom-Penh, Cambodge 2010, 247 pages. 3.Les Khmers à l’ère de l’hindouisme.Les Secrets d’Angkor. Editions L’Harmattan, Collection « Recherches Asiatiques », Paris 2012, 220 pages. Illustration de couverture : Sihanouk en 1955. © collection particulière © L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-343-03787-5 EAN : 9782343037875

Et tous les miens

Nyphana, Nypha, Nyphany Monivan, Sovann Noam Satya, Eden Jaya

A mon épouseSoth Sophany

Mes petites filles

Cecilia Devi  Joy Sorya

AVERTISSEMENT

Les Cambodgiens se désignent sous le nom de Khmers. Leur pays s’appelle Srok khmer qui veut dire le Pays khmer ou le Pays des Khmers. Le mot Cambodge a été donné par les Français. Dans ce livre nous utilisons aussi bien les termes de Khmer ou Cambodgien ce qui évidemment est la même chose, tout comme le Pays khmer ou le Cambodge. Les Viêtnamiens, à leur origine, s’appelaient les «Yué » qui se prononcent Vié ou Vi-é. Les Français ont écrit « Vi-et » d’où vient le mot Viet. En viêtnamien, la prononciation est la suivante : ê = é et e = è. Le mot exact pour désigner ce peuple est « Viêtnamien » ou « Viêt » et non pas « Viet ». Les Viêts se désignent d’ailleurs eux-mêmes par Viêt et leur pays est le Viêtnam. Dans ce livre nous utilisons le mot Viêt pour désigner les Viêtnamiens, ce qui en fait est tout à fait juste.

PHOTOS

Toutes les photos marquées BH sont de la collection particulière de M. Bernard Hamel. Nous saluons ici la mémoire de notre ami maintenant disparu et qui nous a remis gracieusement une série de ses photos inestimables, témoins indélébiles des événements passés de notre pays, le Cambodge.

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AVANT-PROPOS

Depuis la deuxième guerre mondiale, jamais un peuple n’a rencontré autant de tragédies que le peuple khmer. Dès 1945, les mouvements divers pour l’indépendance entraînaient dans le pays des troubles et de l’insécurité. Les guerres du Viêtnam, d’abord entre les Viêts et les Français puis entre les Viêts et les Américains débordèrent sur le Cambodge et amenèrent encore de l’insécurité et des morts. Puis vinrent le tour des Khmers contre les Khmers eux- mêmes. En un peu moins de quatre ans, d’avril 1975 à janvier 1979, deux millions et demi de citoyens, soit presque la moitié de la population moururent suite à des déportations massives, des travaux forcés, à la faim, à l’épuisement physique et moral et surtout à un massacre systématique de la manière la plus barbare. Les auteurs sont connus et ce sont les Khmers Rouges, ignorants et utopistes, communistes extrémistes et sanguinaires ayant la prétention de transformer leur pays en une puissance avec une population réduite à seulement un million d’habitants. Ils furent soutenus et entretenus depuis leur apparition en 1960 par la Chine Populaire. La paix revint un moment, en 1991, grâce aux Accords de Paris, avec la Conférence internationale placée sous l’égide des Nations Unies. A peine deux ans après, au départ des forces de l’ONU du Cambodge en 1993, le peuple khmer retomba à nouveau dans les affres des querelles internes, dans l’oppression, dans la dictature et la misère. Le parti dominant depuis cette date était le PPC ou Parti du Peuple Cambodgien, communiste à son origine et créé cette fois par le Viêtnam. Et la tragédie du peuple khmer continua. Elle continue encore aujourd’hui.

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