Souvenirs d un monde disparu
350 pages
Français

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Souvenirs d'un monde disparu , livre ebook

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350 pages
Français

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Description

Un jeune Hongrois observe les rites et coutumes de la société hiérarchisée dans laquelle il grandit et connaît les premiers frissons de l'amour avec une petite tzigane, deux écolières romantiques et une jeune juive trop lucide. La seconde guerre mondiale se profile à l'horizon. Les jeunes soldats partent au front et ne reviennent pas, l'antisémitisme prolifère. Malgré tout, l'humanité endure. Une petite veine de tendresse, d'espoir et d'humour traverse même les récits les plus noirs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 68
EAN13 9782296803046
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Souvenirs d’un monde disparu
Lettres Danubiennes
Collection dirigée par Maguy Albet
Déjà parus Margit KAFFKA,Couleurs et années, 2010. Cornelia PETRESCU,Semper Stare,2006.
Miklós Dallos
Souvenirs d’un monde disparu
Une vie hongroise avant et pendant la seconde guerre mondiale
© L’Harmattan, 2011 5-7, rué dé l’Ecolé-Polytéchniqué, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54361-4 EAN : 9782296543614
Miklós à 18 ans. 1940
Préface
La Hongrie de 1920 à 1947
PARTIE I : LA JEUNESSE
1. L’Enfance 2. Histoire d’Ila 3. La sorcière 4. Marienka 5. La mort d’Agnès 6. Szolnok
PARTIE II : LAGUERRE
SOMMAIRE
1. Service militaire 2.Le peloton d’exécution 3.Mobilisation 4. Sur le front russe 5.L’histoire du soldat 6.Le peloton d’exécution retrouvé 7.La première halte 8.La deuxième halte
PARTIE III:LACAPTIVITE
1. Prisonnier de guerre 2.Convalescence 3.Ex aspectu nascitur amor 4.L’usurpateur 5.La reddition de la ville d’Eger 6. Souvenirs de fleurs
MiklósDallos : curriculum vitae
p.
9
p. 13
p. 15
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15 27 37 49 65 89
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p. 109 p. 113 p. 135 p. 151 p. 167 p. 179 p. 191 p. 203
p. 217
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217 245 259 309 321 333
p. 347
PREFACE
Ce livre est l’autobiographie romancée de mon mari, Miklós Dallos, un sculpteur né en Hongrie en 1922 et mort enFrance en 2008. Elle couvre la période allant de sa naissance à la fin de la deuxième guerre mondiale. Elevé dans laHongrie bourgeoise, presque féodale d’entre les deux guerres mondiales - pays traumatisé par la perte des deux-tiers de son territoire suite au traité de paix de Versailles - il termine ses études secondaires, fait son service militaire, est promu officier puis, mobilisé dans l’armée royale hongroise, est envoyé combattre sur le front desCarpates contre l’armée russe soviétique.Il est capturé et interné dans un camp de prisonniers de guerre russe enMoldavie. Au début de l’hiver 1944, ce camp contient 2 000 soldats hongrois.Ils y connaissent la faim, le froid, le typhus .Àla fin de l’hiver, il ne reste que 80 survivants. Relâché après 3 ans, il rentre enHongrie, devenue un pays communiste, sa-tellite de l’URSS.Considéré comme « bourgeois-fasciste»à cause de ses ori-gines, il étudie illégalement auCollège desArts etMétiers deBudapest puis, recherché par la police secrète en raison de ses critiques ouvertes du régime, il est obligé de fuir son pays.Il réussit, après maintes aventures, à gagner la zone britannique de l’Autriche puis Paris, le 14 juillet 1949.Accueilli par une ville en fête, il s’y installe. Il obtient une bourse d’études pour lesBeaux-arts, amé-nage un grenier et un atelier au bord de laMarne qui deviennent un lieu de rassemblement et de baignade pour tous les réfugiés hongrois de Paris.En 1953, il se marie.Il construit sa maison et son atelier de ses propres mains.Il adopte deux enfants, reprend la sculpture, surtout sur marbre, et expose en France, en Hollande, auxEtats Unis et ailleurs.Il étudie la minéralogie, voyage beaucoup et meurt en 2008. Quand il ne peut plus sculpter, il se met à l’écriture. Ses mémoires ont été écrites directement en français, puis corrigées par moi-même.Elles se présen-tent sous la forme de petites histoires écrites à la troisième personne.Le per-sonnage principal - l’alter ego de mon mari - porte le nom de Niki, qui n’est pas un nom hongrois, mais je pense que mon mari l’a choisi parce que c’est le diminutif anglais de Nicolas, son propre nom (Miklós en hongrois) et aussi peut-être en souvenir d’un ami:Lord NikiKaldor, le grand économiste anglo-hongrois. Ses récits se divisent en 3 parties.La première contient de petites histoires pittoresques, touchantes, rappelant son enfance et sa jeunesse.Elles reflètent bien la société et la mentalité de l’époque.Les officiers, gants blancs, sabre sur le flanc, tiennent le haut du pavé.Les bourgeois jouent aux cartes et fréquen-tent le club desgentlemenau casino.Les dames s’épient et s’invitent mutuel-lement à leurjour.
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Les veuves essayent de vivre de façon digne de leur maigre pitance. Les garçons et les filles, encadrés et surveillés, se cherchent, se trouvent, connais-sent les premiers frissons de l’amour, se séparent à regret. Les histoires sont centrées sur les jeunes filles que rencontre le héros tout au long de sa scolarité, les petites écolières. Eva et Ila, la jeune tzigane Marienka, les adolescentes Magdi et Agnès et finalement la jeune juive Judith. En arrière-plan, il y a tou-jours le traumatisme de la mutilation du pays par le traité de Versailles et les préparatifs de la guerre. Les jeunes soldats, souvent mal équipés et mal prépa-rés, partent au front et ne reviennent pas. L’antisémitisme devient de plus en plus pesant. La deuxième partie rassemble les histoires de guerre, dramatiques, terribles, mais aussi quelquefois cocasses.Le héros fait son service militaire dans la Bácska (Voïvodine en serbe).Ce territoire faisait partie de laHongrie avant la première guerre mondiale.Il fut donné à la Yougoslavie après cette guerre, repris par lesHongrois grâce au soutien desAllemands en 1941, et redonné à la Yougoslavie (maintenant la Serbie) après la deuxième guerre mondiale.Là, il se fiance avec une jeune fille serbe.Il y découvre les compétences très spécia-les des soldats tziganes et est impliqué dans un épisode lamentable de l’histoire hongroise - les massacres de Újvidék (NoviCad en serbe). -voir note à la fin de cette histoire. Le dernier récit : ‘Le peloton d’exécution’ présente, sous une forme extrême, le drame du soldat sommé d’exécuter un ordre criminel.En-suite, il est envoyé accomplir une mission mystérieuse.Il est démobilisé pen-dant vingt-quatre heures, puis remobilisé et envoyé sur le front desCarpates.Il participe aux péripéties de la guerre en première ligne avec une unité spectacu-lairement mal adaptée au combat en montagne.Il est fait prisonnier une pre-mière fois, s’échappe et erre dans la campagne dévastée à la recherche de son unité.Les trois dernières histoires de cette partie racontent le calvaire de la population de cettezone de combats, les fermes pillées, les femmes violées, les villages brûlés, les paysans obligés de se terrer dans les grottes de la forêt. La troisième partie couvre la période de l’internement dans un camp russe de prisonniers de guerre en Moldavie, la famine, le froid et le typhus. Là encore, il y a des récits terribles, racontés sans rancune, avec toujours un souffle d’humanité, même de tendresse, une petite veine d’ironie et d’humour. C’est un sombre univers d’hommes, éclairé par quelques présences féminines : la jeune infirmière qui n’a rien pour soigner les malades du typhus mais essaye de compenser le manque de médicaments par l’imagination et la gentillesse ; les deux jeunes filles rencontrées dans la rue, rencontres fugaces mais boule-versantes ; la petite paysanne rêveuse côtoyée dans une ferme isolée ; les fem-mes condamnées aux travaux forcés, observées du haut d’un camion, et finale-ment l’amoureuse femme-officier de la police secrète, le NKVD.En toile de fond, se dessine une société d’une immense misère, sauf pour quelques privilé-giés débrouillards. Tout manque, sauf la propagande.
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