Thérésa Tallien, l égérie de la Révolution
105 pages
Français

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Thérésa Tallien, l'égérie de la Révolution , livre ebook

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Description

Thérésa de Cabarrus est restée, pour l’Histoire, l’égérie de la Révolution Française.


Après avoir eu plusieurs amants, elle épouse le marquis de Fontenay avant d’être entraînée dans la tourmente. Mais, tandis que son époux préfère fuir les révolutionnaires, elle reste à Paris. Hélas, les sanglants remous l’obligent à s’éloigner elle aussi. Elle s’installe à Bordeaux et y rencontre Jean-Lambert Tallien, l’un des révolutionnaires les plus acharnés qui fait régner la terreur.


Emprisonnée et condamnée à être exécutée, Tallien la fait sortir de prison et, grâce à ses charmes qu’elle monnaye, elle sauve des centaines de têtes jusqu’à endosser le nom de Notre Dame de Bon Secours.


Plus tard, elle est mêlée à la chute de Robespierre en poussant Tallien à se dresser contre ce tyran sanguinaire. Incarnant dès lors, aux yeux des Parisiens, la fin de la Terreur, Thérésa, cette fois, est baptisée : Notre Dame du Thermidor. Adulée par la foule pour avoir mis fin à l’effusion de sang sous la Terreur, elle épouse Tallien.


Elle connaît ensuite les fastes du Directoire dont elle est la reine incontestée. Elle divorce de Tallien qui la délaisse et devient l’amie de Joséphine de Beauharnais, mais elle subira la disgrâce de Napoléon qui ne supporte pas ses extravagances et ses dévergondages.


Car toujours ardente et passionnée, elle poursuit sa vie amoureuse en cumulant les amants, laissant à l’Histoire l’image d’une des plus grandes courtisanes de son époque.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 6
EAN13 9782374535692
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Thérésa de Cabarrus est restée, pour l’Histoire, l’égérie de la Révolution Française.
Après avoir eu plusieurs amants, elle épouse le marquis de Fontenay avant d’être entraînée dans la tourmente. Mais, tandis que son époux préfère fuir les révolutionnaires, elle reste à Paris. Hélas, les sanglants remous l’obligent à s’éloigner elle aussi. Elle s’installe à Bordeaux et y rencontre Jean-Lambert Tallien, l’un des révolutionnaires les plus acharnés qui fait régner la terreur.
Emprisonnée et condamnée à être exécutée, Tallien la fait sortir de prison et, grâce à ses charmes qu’elle monnaye, elle sauve des centaines de têtes jusqu’à endosser le nom de Notre Dame de Bon Secours .
Plus tard, elle est mêlée à la chute de Robespierre en poussant Tallien à se dresser contre ce tyran sanguinaire. Incarnant dès lors, aux yeux des Parisiens, la fin de la Terreur, Thérésa, cette fois, est baptisée Notre Dame du Thermidor . Adulée par la foule pour avoir mis fin à l’effusion de sang sous la Terreur, elle épouse Tallien.
Elle connaît ensuite les fastes du Directoire dont elle est la reine incontestée. Elle divorce de Tallien qui la délaisse et devient l’amie de Joséphine de Beauharnais, mais elle subira la disgrâce de Napoléon qui ne supporte pas ses extravagances et ses dévergondages.
Car toujours ardente et passionnée, elle poursuit sa vie amoureuse en cumulant les amants, laissant à l’Histoire l’image d’une des plus grandes courtisanes de son époque.


***




Née dans la Sarthe, Jocelyne Godard a longtemps vécu à Paris. Depuis quelques années, elle vit dans le Val de Loire. Les sagas et biographies romancées qu’elle a publiées au fil du temps ont toujours donné la priorité à l’Histoire et aux femmes célèbres des siècles passés. Ces femmes qui ont marqué leur temps, souvent oubliées ou méconnues, et qui, par leurs écrits, leurs œuvres, leurs engagements, leurs talents, leurs amours, ont signé l’Histoire de leur présence qu’elle n’a cessé de remettre en lumière. L’Égypte ancienne et le Japon médiéval l’ont fortement influencée. Puis elle s’est tournée vers l’époque carolingienne, le Moyen-Âge et la Renaissance. Et, plus récemment, elle a mis en scène, avec l’éclairage qui leur revient, une longue saga sur l’investissement des femmes durant la Grande Guerre. Lorsque ses héroïnes sont fictives, elles ont toujours un lien étroit avec les femmes qui ont fait la Grande Histoire. Dans ses plus jeunes années, elle s’est laissé guider par la poésie et elle a publié quelques recueils. Puis elle s’est tournée vers le journalisme d’entreprise auquel elle a consacré sa carrière tout en écrivant ses romans. Depuis son jeune âge, l’écriture a toujours tenu une grande place dans son quotidien. Un choix qui se poursuit.
Jocelyne Godard
Les Amours des femmes célèbres
Thérésa Tallien L'égérie de la Révolution
Les Éditions du 38
1
Les Cabarrus

Domingo Cabarrus, engagé dans les Armées du Nord, en Flandres, eut une pensée furtive pour sa jeune sœur Thérésa qui, depuis la fin de son adolescence, vivait à Paris avec sa mère. Se reposant un instant à l’ombre du combat, il poussa plus loin dans ses souvenirs, puis finit par s’y plonger complètement.
Le jour du départ s’était passé dans une grande agitation qui avait secoué toute la maison. Domingo s’en souvenait encore. Femmes de chambre et laquais avaient entassé les nombreux bagages dans les voitures prévues pour le voyage. Les cochers avaient muni les berlines de crampons, d’écrous, d’essieux et de fourches ferrées pour les maintenir sans trop de chaos dans le difficile passage des Pyrénées. Et, sous les claquements des fouets, le départ avait eu lieu et les lourds véhicules s’étaient ébranlés.
Domingo revoyait encore le visage catastrophé de son cadet devant ce départ qui allait le priver de sa jeune sœur Thérésa avec laquelle il se plaisait tant. Toujours la main dans la main et les yeux dans les yeux ces deux-là ! Ce qui agaçait prodigieusement l’aîné des Cabarrus. Mais Paco n’en avait cure, il aimait sa sœur plus que de raison. Et il vivait mal cette séparation qui le dépossédait de l’une de ses plus grandes joies.
Domingo, continuait de penser à sa jeune sœur, et se demandait en réalité ce qu’elle faisait à Paris. Elle qui avait toujours besoin d’une présence à ses côtés, d’une main à tenir, d’un regard à croiser ou d’un sourire à donner, comment avait-elle réagi lorsqu’elle s’était retrouvée seule à Paris avec sa mère, qui ne s’y plaisait pas ? Car Mme Cabarrus, même si elle menait un train de vie fastueux, comparable à celui qu’elle avait quitté, ne pensait qu’à revenir en Espagne. Comment Thérésa occupait-elle son temps ? Domingo Cabarrus respira un moment l’air chargé de pluie, de brume et de fumée. Son bataillon s’était battu plusieurs jours de suite et, pour le moment, se trouvait au repos. Il avait encore quelques heures de détente pour reprendre le fil de ses souvenirs.
Les trois jeunes Cabarrus, issus d’une famille de Bayonne, dont le père était attaché à la Cour d’Espagne, suivaient à présent chacun leur destin.
Le château de Carabanchel, antique bâtisse à tourelles d’angle, était campé au milieu d’un grand parc proche du Manzanares, qui le bornait au levant. Leur père, François Cabarrus, était le banquier du roi Charles III. Autant dire que, jusque-là, la vie de la famille s’était déroulée heureuse, paisible et hors de tout souci d’argent.
Paco, le plus jeune des deux frères Cabarrus, avait un caractère plus taciturne que Domingo. Le cadet ressemblait au père, peu loquace et assez autoritaire. Paco ne souriait vraiment que lorsqu’il était en compagnie de Thérésa et, plus encore, quand il se trouvait seul avec elle.
Contrairement à son frère, il avait adopté la carrière des armes plus tardivement. Son père souhaitant le voir tourné vers la profession de la banque fut déçu quand il le vit s’engager dans la même voie que son aîné.
Quant à leur jeune sœur Thérésa, elle ne manquait pas d’imagination ni de vivacité pour entretenir cette éternelle envie de rire, de s’amuser, de respirer et de vivre. Dans leurs divertissements, elle inventait, même pour ses deux frères, les jeux auxquels ils s’adonnaient de bonne grâce et qu’elle dirigeait selon ses fantaisies.
Tout au long de leur jeunesse, il arrivait souvent que Domingo – plus que Paco qui n’avait pas encore à l’idée de s’engager dans l’armée – s’amusât avec Thérésa en lui apprenant des coups savants avec une épée de bois, dans le but de se tirer honorablement d’affaire lors de ces combats imaginaires que tous les garçons adorent. Et, quand une marmaille déguenillée les entourait en criant pour encourager celui ou celle de leur choix, Thérésa était ravie et se sentait fière.
Les enfants Cabarrus disposaient d’une grande liberté. Leur père était souvent absent et leur mère toujours un peu alanguie laissait volontiers à son aîné le soin de surveiller les deux plus jeunes.
Les Jésuites ayant été bannis du royaume d’Espagne, M. Cabarrus, doté d’un esprit libertaire, ne les avait pas trop poussés à suivre strictement une éducation religieuse. D’ailleurs, François Cabarrus, lorsqu’il sentait qu’il pouvait le faire, ne se gênait pas pour invectiver ceux qui restaient toujours attachés à l’Église d’Espagne encore imprégnée des théories et des pratiques de l’Inquisition.
Les enfants Cabarrus n’avaient donc pas eu à se plier aux contraintes d’une éducation religieuse. Ils préféraient de beaucoup passer leur temps à se promener à cheval dans la campagne qui entourait Madrid, le long du Manzanares tout proche. Parfois, ils chevauchaient, tous les trois soudés dans leur course, botte à botte, en s’enivrant des senteurs tièdes et délicieuses de la nature. Et dans ces moments-là Thérésa était aussi heureuse avec Domingo qu’avec Paco.
À treize ans, Thérésa savait tirer parti d’une maturité précoce. Elle avait déjà entraîné plus d’un garçon dans les prairies et les champs qui entouraient le château de Carabanchel. Frenelle, la servante, toujours à sa suite pour réparer ou freiner ses passions de fillette, tentait par des conseils, quelquefois des reproches, d’assagir sa nature trop emballée.
Domingo avait lui aussi essayé de calmer les ardeurs excessives et parfois choquantes de sa jeune sœur, mais celle-ci avait trop d’énergie en elle pour écouter ses remontrances.
Un peu plus âgée, sa fougue sentimentale s’était largement décuplée. Domingo dut en référer à son père et François Cabarrus, en accord avec son épouse, décida d’envoyer Thérésa à Paris, dans un pensionnat pour jeunes filles bien nées : le couvent de la Présentation.
Mais les choses s’étant un peu gâtées, le départ pour Paris fut retardé. La cause en fut l’arrivée inattendue de Maximilien Galabert, le frère de Mme Cabarrus, versé lui aussi dans la finance et assez porté sur les femmes. L’expression admirative qu’il avait eue devant Thérésa avait suffi à montrer que l’adolescente aux allures de jeune fille, était capable de séduire un homme.
Nullement dérangé par les liens familiaux, l’oncle de Thérésa entreprit une cour assidue auprès de sa nièce. L’adolescente, qui n’était pas prête à lâcher le regard de ce nouvel admirateur, avait poussé très loin ses talents de jeune séductrice.
Déjà, quand il l’avait prise la première fois dans ses bras, pour des embrassades purement parentales, Domingo et surtout Paco, avaient fort bien remarqué qu’il l’avait serrée trop longuement, de manière à sentir frémir sa jeune poitrine contre lui.
Quelques jours plus tard, ils avaient remarqué qu’ils échangeaient tous les deux des baisers à distance sans trop se gêner, ni s’inquiéter de savoir qui les regardait. C’est alors que Domingo avait décidé de les surveiller de près. Quant au frère cadet, poussé par la jalousie, il ne les quittait plus d’une semelle.
Et, peu de temps après, Paco les surprit dans une allée du parc, étroitement serrés l’un contre l’autre, leurs bouches intimement mêlées et ayant des gestes assez éloquents pour signifier ce qu’ils s’

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