Un héros : Pierre Godart
93 pages
Français

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Un héros : Pierre Godart , livre ebook

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Description

L'auteur ne tarit pas d'éloges sur l'épopée que constituent les états de service de Pierre Godart, son engagement pour les missions spéciales, ses déplacements en Hollande et en Angleterre, ses réussites, ses échecs et les innombrables efforts qu'il a fournis pour atteindre ses objectifs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2014
Nombre de lectures 17
EAN13 9782336693590
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Mémoires des Douanes
L’AHAD (Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes) a pour but, entre autres, de rédiger l’histoire de cette institution et de publier des ouvrages consacrés à son passé.
Dans cet esprit, et pour commémorer le prochain centenaire de la guerre 1914-1918, l’AHAD a formé le projet éditorial de réimprimer trois ouvrages de Jacques Mortane, consacrés par cet auteur aux douaniers qui se sont distingués en corps constitués (les bataillons douaniers) ou à titre individuel (missionaires spéciaux déposés derrière les lignes allemandes) durant ce conflit.
Ces trois volumes, Au poteau, Un héros : Pierre Godart et Douaniers en mission évoquent par le menu les actions d’éclat et le comportement héroïque de ces agents des douanes qui pour certains, ont sacrifié leur vie à la patrie.
Leur mémoire nous est chère et mérite amplement d’être ainsi rappelée aux jeunes et moins jeunes générations !
Cette réédition s’inscrira dans cette collection, « Mémoires des Douanes », destinée à retracer, sous toutes ses formes, le passé de cette institution.
DU MEME AUTEUR
AUX ÉDITIONS BAUDINIÈRE
Biaise Putois, boxeur, roman (10 e mille).
La chevauchée des mers (de Blériot à Lindbergh) (50 e mille).
Sous les tilleuls : la Nouvelle Allemagne (20 e mille).

LA GUERRE DES AILES

Evasions d’aviateurs (45 e mille).
Missions spéciales (50 e mille).
Traqués par l’ennemi (25 e mille).
Leur dernier vol (25 e mille).
A travers les filets de l’ennemi (30 e mille).
Navarre, sentinelle de Verdun (25 e mille).
(Ouvrages couronnés par la Société des Gens de Lettres ; prix Lubomirsky.)

LA GUERRE SECRETE

Douaniers en mission (40 e mille).
Au poteau 1 (50 e mille).

CHEZ D’AUTRES EDITEURS :

Flèche d’Amour. — Les Ailes de la mort. — Les Héros de l’Air. — La vie des hommes illustres de l’aviation (Grande médaille de vermeil de l’Aéro Club de France). — Vie et mort de Foch. — Histoire de la Guerre aérienne (2 volumes). — Les as peints par eux-mêmes. — Les vols émouvants de la guerre. — Guynemer, the ace of aces. — Special missions of the air. — Das neue Deutschland. — Etc., etc.

EN PREPARATION

Carré d’as : Guynemer, Nungesser, Madon, Dorme.
L’héroïsme des observateurs en saucisse.
La guerre des dirigeables.
La guerre aérienne allemande racontée par ses héros.
Le courage des civils ardennais.
Titre
Avertissement au lecteur
Les ouvrages de Jacques Mortane ne mentionnent aucune source archivistique. Les événements évoqués relevant de la guerre secrète, cette absence de référence peut se comprendre.
L’AHAD a toutefois cherché - dans un souci d’authentification — à étayer les faits présentés. Les recherches conduites ont ainsi permis de (re)découvrir :

— des cotes archivistiques du SHAT (SHD) du Fonds de Moscou évoquant les missionnaires spéciaux (candidature, recrutement, formation, création d’un centre de renseignement allié à Folkestone...) cités dans la thèse de M. Olivier Lahaie : Renseignement et services de renseignements en France pendant la guerre de 1914-1918 (2 e et 5 e bur EMA et 2 e bur GQG).
— l’existence d’une école de missionnaires spéciaux à Hermonville (51) ;
— l’usage d’un terrain d’aviation (parmi d’autres) à Merval (02) puis Baslieux-lès-Fismes (51) pour certaines missions ;
— les notices ou mentions de décorations de certains missionnaires dans les dossiers des ordres correspondants ou dans le LIVRE D’OR des DOUANES de la guerre 14/18 ;

Il convient enfin de mentionner les relations faites dans les souvenirs de Jules Védrines, le court chapitre rédigé à ce sujet par Roland Dorgelès dans Bleu Horizon, et l’ouvrage de Pascal Krop, Secrets de l’espionnage français de 1870 à nos jours.
Copyright
© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub :978-2-336-69359-0
PREMIERE PARTIE L’EVASION DU FORT DE CHARLEMONT
I LE COUP DE FEU CONTRE L’AGRESSEUR
Fin juillet 1914 : les journaux accumulent les nouvelles pessimistes. La foule s’énerve. Les bruits de guerre circulent. L’Allemagne veut nous attaquer.
Nous essayerons de prendre notre revanche. Depuis 1871, tous les enfants ont été élevés dans cette espérance. Partout, l’enthousiasme. On croit que la guerre élèvera les âmes, qu’elle rendra l’homme meilleur, que l’honnêteté, la loyauté règneront : quelles illusions !
De tous côtés, on se prépare. Au premier appel, tous se précipiteront. Nul ne pense qu’il pourra y avoir des embusqués, des sursitaires, des tourneurs d’obus en rupture de front.
Puis, c’est l’affiche, arrêt de mort de millions d’hommes :
MOBILISATION GÉNÉRALE
Ces deux mots signifient que les douaniers n’ont plus qu’à tout abandonner et à se mettre à la disposition immédiate de l’armée. Gardiens vigilants de la frontière contre les contrebandiers, ils sont également chargés d’opposer leur poitrine à l’avance de l’ennemi. Ils savent que le commandement, pour éviter la violation de la ligne séparant la France de l’Allemagne, a ordonné aux troupes de se tenir à dix kilomètres en arrière.
Ce sont donc les douaniers seuls qui doivent assurer l’intégrité du territoire. Sans doute pour cette raison, on refuse la carte de combattant aux premiers qui combattirent.
Le 2 août, dans les Ardennes, la mobilisation s’effectue avec entrain. Ceux qui sont trop vieux versent des larmes, non pas à cause du carnage qui va commencer, mais parce qu’ils regrettent de ne pas partir. Pouvaient-ils savoir ce que devaient être la guerre et son cortège peu reluisant ?
Le geste redouté est enfin accompli. La signature a été donnée qui met le feu à l’univers. Par la volonté d’hommes d’Etat, qui se tiendront loin de la bagarre, de braves pères de famille, de vaillants jeunes gens sont envoyés à la boucherie.
« Nous allons pouvoir, enfin, nous délivrer de la terrible oppression qui, depuis 1870, nous a tant de fois fait plier, pour éviter l’effusion du sang qui, cette fois, hélas ! est devenue inévitable. »
Qui parle ainsi ?
Pierre Godart, préposé des douanes, à Fromelennes, patriote admirable, héros d’aventures invraisemblables qui, du début à la fin de la campagne, prouva son amour de la patrie par des exploits répétés, dont il ne fut pas récompensé comme il aurait dû l’être, et malgré des promesses formelles.
La fougue qu’il manifestait, le 4 août 1914, en écrivant ces lignes, il la conserva pendant toute la durée des hostilités, malgré les souffrances endurées, malgré la lâcheté et la trahison. Il a encore la même foi, alors qu’il pourrait conserver un ressentiment légitime vis-à-vis de ceux qui surent se servir de lui, mais oublièrent de lui décerner la croix de la Légion d’honneur, si magnifiquement gagnée.
Souhaitons qu’un acte de justice répare cet incroyable oubli et que d’autres douaniers, dont nous avons rappelé les actions d’éclat, dans nos précédents ouvrages, bénéficient enfin, avec quelque retard, non de la bienveillance — il n’en est pas question — mais de l’équité du gouvernement.
Le 25 août 1924, le ministre de la Guerre faisait envoyer à M. Lucien Hubert, sénateur, président de la Commission des Affaires étrangères, la fameuse lettre passe-partout, grâce à laquelle on se débarrasse des importuns :
« J’ai l’honneur de vous accuser réception de votre communication, concernant les titres à la croix de chevalier de la Légion d’Honneur de M. Pierre Godart, préposé des douanes à Anor (Nord).
» Vous pouvez être assuré que cette candidature fera l’objet de l’examen le plus attentif, à l’occasion de l’établissement du prochain tableau de concours. »
Et, après cette belle réponse, il ne fut plus question de Godart. M. Lucien Hubert transmit la lettre à l’intéressé, jugeant avoir fait tout ce qu’il devait. Le ministre n’examina jamais les titres du candidat, sans quoi il aurait immédiatement décerné la croix. Voilà comm

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