Glaces polaires et évolution de l’atmosphère
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Glaces polaires et évolution de l’atmosphère , livre ebook

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Description

Les calottes glaciaires des régions polaires sont un témoin de la composition atmosphérique du passé. Elles s’étendent sur plus de 800 000 ans, âge des glaces les plus anciennes. Tenant compte des acquis les plus récents, ce livre s’intéresse essentiellement aux archives glaciaires récentes allant de la fin de la dernière période glaciaire à l’époque actuelle et à la compréhension des modifications de la composition atmosphérique liées aux activités humaines.

Roland Souchez est Membre de l’Académie royale de Belgique. Il a été professeur ordinaire et Doyen de la Faculté des Sciences de l’Université libre de Bruxelles. Il s’est spécialisé en glaciologie isotopique. Il a reçu la Chaire Francqui à l’Université Catholique de Louvain où il a par ailleurs enseigné pendant deux années.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782803105359
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

GLACES POLAIRES ET ÉVOLUTION DE L'ATMOSPHÈRE
Roland Souchez
Glaces polaires et évolution de l’atmosphère
Académie royale de Belgique
rue Ducale, 1 - 1000 Bruxelles, Belgique
www.academieroyale.be
Informations concernant la version numérique
ISBN : 978-2-8031-0535-9

© 2016, Académie royale de Belgique
Collection L’Académie en poche
Sous la responsabilité académique de Véronique Dehant
Volume 75
Diffusion
Académie royale de Belgique
www.academie-editions.be
Crédits
Conception et réalisation : Laurent Hansen, Académie royale de Belgique
Illustration de couverture : © Nychytalyuk, Shutterstock
Publié en collaboration avec
Bebooks - Editions numériques
Quai Bonaparte, 1 (boîte 11) - 4020 Liège (Belgique)
info@bebooks.be
www.bebooks.be

Informations concernant la version numérique
ISBN 978-2-87569-213-9

A propos
Bebooks est une maison d’édition contemporaine, intégrant l’ensemble des supports et canaux dans ses projets éditoriaux. Exclusivement numérique, elle propose des ouvrages pour la plupart des liseuses, ainsi que des versions imprimées à la demande.
avertissement
Les références qui devraient figurer dans ce livre sont essentiellement des articles spécialisés en langue anglaise. Il ne me semble pas judicieux de les citer ici. Le lecteur intéressé trouvera une foule de renseignements sur internet en utilisant les noms des principaux programmes de forages profonds dans les calottes glaciaires des régions polaires : GRIP, GISP2, NGRIP et NEEM pour le Groenland ainsi que EPICA (Dome C), EPICA (EDML), WAIS Ice Divide Ice Core, Law Dome pour l’Antarctique.
Introduction
Les calottes glaciaires des régions polaires sont un témoin de la composition atmosphérique du passé. Selon les composés étudiés, cette archive s’avère globale ou régionale. Elle s’étend sur plus de 800 000 ans, âge des glaces les plus anciennes atteintes par un forage profond en Antarctique. Les perspectives ne s’arrêtent pas là : des glaces d’un million d’années ont probablement été décelées ! Nous nous intéresserons essentiellement, ici, aux archives glaciaires récentes allant de la fin de la dernière période glaciaire à l’époque actuelle et nous nous attacherons plus particulièrement à la compréhension des modifications de la composition atmosphérique liées aux activités humaines.
Les glaces contenues dans les sols gelés des régions polaires — permafrost — sont affectées par l’accroissement de température constatée depuis l’avènement des satellites. Leur fusion partielle entraîne un changement de la composition atmosphérique qui influence l’évolution du climat. À ce titre, elles nous intéresseront dans ce livre.
Les glaces de mer des régions polaires ont subi dans les dernières décades une diminution drastique de leur extension, principalement en Arctique. Cette modification de l’environnement a des conséquences multiples. Leur extension récente, antérieure à la cartographie satellitaire, peut-elle être reconstituée grâce à l’analyse des glaces ?
Ce livre constitue un développement de certains chapitres d’un ouvrage publié il y a quelques années par l’Académie ; il tient compte des acquis les plus récents (jusqu’en 2015) et s’attache à montrer la très grande performance de l’approche isotopique des problèmes traités.
Dans de nombreux cas, des estimations quantitatives insérées dans des modèles sophistiqués valident les explications données dans ce livre de poche. Cet aspect important n’est pas présent dans l’ouvrage car nous ne voulons pas lasser le lecteur, considérant qu’il s’agit là d’une affaire de spécialistes.
Les fondements
Gaz à effet de serre
Les glaces polaires ont piégé des parcelles d’atmosphère lors de leur formation par suite d’une transformation des couches de neige. Dans celles-ci se trouvent des gaz à effet de serre très souvent évoqués dans les médias. De quoi s’agit-il ?
Le rayonnement solaire constitué principalement de lumière visible et ultra-violette atteint le sol où il est partiellement absorbé, ce qui provoque un réchauffement de sa surface et de la basse atmosphère. La terre, étant à une température supérieure au zéro absolu, rayonne également mais, vu sa température, ce rayonnement se produit dans la partie infrarouge du spectre et est ainsi parfois appelé rayonnement de grande longueur d’onde par opposition à celui du soleil. Certains gaz, dits à effet de serre, absorbent une partie du rayonnement infrarouge en provenance de la surface terrestre ; ils réduisent ainsi la perte de rayonnement de grande longueur d’onde vers l’espace interplanétaire et provoquent donc un réchauffement de l’atmosphère. Lorsque des photons infrarouges sont absorbés, l’excès d’énergie qui en résulte est en effet transféré à l’atmosphère sous forme d’énergie cinétique et donc en chaleur par collisions moléculaires.
L’azote et l’oxygène, principaux constituants de l’atmosphère, ne sont pas concernés par ce processus ; ces molécules sont transparentes au rayonnement infrarouge.
Par contre la vapeur d’eau, H 2 O, absorbe des photons infrarouges. Ce gaz est le principal gaz à effet de serre mais il existe une fenêtre atmosphérique dans laquelle il n’absorbe pas ce rayonnement. C’est dans cette fenêtre atmosphérique que le dioxyde de carbone (CO 2 ), le méthane (CH 4 ) et l’hémioxyde d’azote (N 2 O) absorbent principalement le rayonnement infrarouge en provenance du sol. Ce sont les principaux gaz à effet de serre dont nous allons parler dans cet ouvrage.
Le CH 4 est 25 fois plus puissant que le CO ...

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