Guide du Paris médiéval
240 pages
Français

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Guide du Paris médiéval , livre ebook

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Description

"Que reste-t-il du Paris médiéval ? Des vestiges religieux d'abord, églises surtout, les couvents et les cloîtres ayant presque tous disparu (...), peu de traces d'architecture civile. Mais le plus important reste l'infrastructure générale de la métropole, ses grands axes qui suivent l'orientation et le tracé primitif des siècles médiévaux. La trame du Paris moderne est tissée au Moyen Age. Ce guide est destiné à faire connaître les infrastructures de la ville ancienne, l'origine de ses voies, de ses monuments mais aussi la vie au quotidien au sein d'un monde qui a conditionné le nôtre."

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2006
Nombre de lectures 287
EAN13 9782336279336
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296008090
EAN : 9782296008090
Guide du Paris médiéval

Bernard Vespierre
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Histoire de Paris - Collection dirigée par Thierry Halay PREAMBULE LE DOMAINE RELIGIEUX
LES EGLISES ET LES CHAPELLES COUVENTS ET ABBAYES HOSPICES ET HOPITAUX MAISONS PARISIENNES DES COMMUNAUTES RELIGIEUSES OU DES EVECHES PRINCIPAUX COLLEGES MEDIEVAUX LES NECROPOLES LE DOMAINE EPISCOPAL
LE DOMAINE CIVIL
LES RESIDENCES ROYALES LES DEMEURES SEIGNEURIALES LES BATIMENTS PUBLICS
LE DOMAINE CARCERAL
LES PRISONS LIEUX PATIBULAIRES
VOIES REPERTORIEES PAR QUARTIER COMPRISES DANS L’ENCEINTE DE PHILIPPE AUGUSTE
GENERALITES RIVE NORD RIVE SUD
PRINCIPAUX EDIFICES ET VOIES COMPRISES ENTRE LES ENCEINTES DES XIIIEME ET XIVEME SIECLES
RIVE NORD RIVE SUD
PLANS PAR QUARTIERS ROIS DE FRANCE - 1000 - 1050 ICONOGRAPHIE BIBLIOGRAPHIE Histoire à l’Harmattan
Histoire de Paris
Collection dirigée par Thierry Halay
L’Histoire de Paris et de l’Ile-de-France est un vaste champ d’étude, quasiment illimité dans ses multiples aspects.
Cette collection a pour but de présenter différentes facettes de cette riche histoire, que ce soit à travers les lieux, les personnages ou les évènements qui ont marqué les siècles.
Elle s’efforcera également de montrer la vie quotidienne, les métiers et les loisirs des Parisiens et des habitants de la région à des époques variées, qu’il s’agisse d’individus célèbres ou inconnus, de classes sociales privilégiées ou défavorisées.
Les études publiées dans le cadre de cette collection, tout en étant sélectionnées sur la base de leur sérieux et d’un travail de fond, s’adressent à un large public, qui y trouvera un ensemble documentaire passionnant et de qualité.
A côté de l’intérêt intellectuel qu’elle présente, l’histoire locale est fondamentalement utile car elle nous aide, à travers les gens, les évènements et le patrimoine de différentes périodes, à mieux comprendre Paris et l’Ile-de-France.
Déjà parus
Jacques MARVILLET, Vingt ans d’urbanisme amoureux à Paris, 2005.
Pierre ESPERBE, Des histoires de Paris, 2005.
Christian LEBRUMENT, La guerre de 1870 et la Commune , 2005.
Hubert DEMORY, Auteuil et Passy. De la révolution à l’annexion. 2005.
Jacqueline VIRUEGA, La bijouterie parisienne : Du Second Empire à la Première Guerre mondiale, 2004.
Jacques LANFRANCHI, Les statues des grands hommes à Paris, 2004.
Jean-Pierre THOMAS, Le guide des effigies de Paris, 2002.
Juliette FAURE, L’Arsenal de Paris , 2002
Jean-Paul MARTNEAUD, Les ordres religieux dans les hôpitaux de Paris, 2002.
Robert VIAL, Histoire des hôpitaux de Paris en 400 dates, 1999.
Robert VIAL, Histoire de l’enseignement des hôpitaux de Paris , 1999.
Victor DEBUCHY, La vie à Paris pendant le siège 1870-1871, 1999.
Thierry HALAY, Paris et ses quartiers, 1998.
PREAMBULE
Si vous vous promenez dans Paris en rêvant de la ville médiévale de jadis, ne l’idéalisez pas ; mais pensez aussi au grand nombre de lieux pittoresques et de vestiges disparus.
Parmi les aspects négatifs de la capitale de jadis, vous auriez pu relever l’important manque d’hygiène. D’abord, en raison des immondices et des boues (spécialement en période pluvieuse). Ensuite, à cause de la poussière, lors de la saison chaude. Enfin, des déjections animales, de l’eau et de l’air pollués toute l’année, par les abats, et les déchets de toute sorte...
Quant aux voies du Paris de l’époque, elles ne ressemblent pas du tout à celles que nous connaissons aujourd’hui : nous sommes en présence d’une cité étriquée, dont les rues ne constituent pas des axes de communication, à de très rares exceptions près : elles sont très exiguës, tronquées, donc peu favorables à la circulation (caractère qui s’accentue dans l’île de la Cité, cœur de la ville).
Mais, vous auriez aussi remarqué le très mauvais éclairage des rues : dans la journée les étages en encorbellement ne laissent passer qu’un mince rai de lumière. La nuit, notamment en l’absence de lune, obscurité profonde (seuls deux ou trois fanaux éclairent parcimonieusement certains endroits névralgiques).
Vous auriez remarqué aussi que l’habitat, dans son ensemble, reste compact : les espaces entre les habitations n’existent pratiquement pas. Cependant, des jardins intérieurs isolent les maisons.
Pas non plus de “places” semblables à celles de notre époque, mis à part quelques élargissements de la chaussée appelés ainsi pompeusement : la “Place” Maubert (toujours présente, mais considérablement agrandie) des “Trois-Maries” (au débouché de l’Ecole, au chevet de l’église Saint-Germain-l’ Auxerrois).
Vous auriez également eu beaucoup de difficulté à trouver votre destination, en raison de la pauvreté de l’onomastique. Plusieurs voies portent des toponymes identiques et qui varient souvent, comme les lieux-dits ruraux.
En contrepartie, vous auriez vu s’élever de multiples bâtiments civils et religieux : Paris fait figure de cité sacrée, de capitale administrative, économique, de métropole royale et de centre universitaire.
Dès le XIIIème siècle, on crée un conseil municipal, dont le siège se situe au nord de la place du Châtelet actuelle ; on construit un grenier à sel (au sud de la place du Châtelet), un hôtel de la Monnaie (rue de la Vieille Monnaie, boulevard Sébastopol, non loin de l’église Saint-Jacques-de-la-Boucherie). On édifie également un hôtel du Chevalier-au-Guet (dirigeant d’une sorte de police municipale), non loin du Châtelet.
En longeant le fleuve, vous auriez pu également remarquer des “espaces” précis, baptisés “ports”, où l’on débarque et l’on embarque des marchandises, aussi variées que le blé ou le bois.
Vous auriez vu s’édifier ou s’agrandir des résidences royales : le palais de la Cité et celui du Louvre se développent. On crée de toute pièce l’Hôtel Royal de Saint-Paul (ou Saint-Pol) qui s’étend entre les rues actuelles de Saint-Paul, du Petit-Musc, Saint-Antoine et la Seine et celui des Tournelles (qui s’étendait entre les rues des Tournelles, Saint-Gilles, de Turenne et Saint-Antoine).
Sans parler des demeures princières éphémères, comme le séjour de Nesle (plus tard d’Orléans) où résida Blanche de Castille (à l’emplacement de la Bourse du Commerce actuelle) et celui de Charles V (rue du Jour, à l’ouest de l’église Saint Eustache).
Toutes ces demeures princières se situent, vous l’auriez noté, sur la rive droite du fleuve, baptisée “Ville”, au Moyen-Age.
Quant aux hôtels seigneuriaux (des familles de Navarre, de Bourbon, de Bourgogne, de Bretagne...), ils se multiplient un peu partout dans la métropole.
Comme eux, églises, chapelles, couvents, abbayes, et hôpitaux s’agrandissent ou s’édifient, aussi bien à l’extérieur qu’intra-muros. Saint-Eustache, Saint-Merri, Saint-Jean-en-Grève ou Saint-Séverin... deviennent des édifices importants, vastes et richement ornés. Lentement Notre-Dame s’élabore.
Les communautés religieuses se multiplient. Chacune occupe un domaine plus ou moins étendu : on voit naître ainsi les bâtiments conventuels appartenant aux Génovéfains, aux Carmes, aux Grands-Augustins, aux Jacobins, aux Mathurins, aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Latran, aux Cordeliers...
Fait nouveau : Paris devient un centre intellectuel et universitaire : on dénombre une cinquantaine de collèges (mais dont le nombre d’élèves reste limité dans des locaux assez modestes). Pour la plupart, ils s’installent sur la rive gauche du fleuve qui va devenir le quartier universitaire ou “Quartier Latin”, nom qu’il continue à porter aujourd’hui encore.
La capitale est aussi un lieu d’échange : les Halles, créées au XIIème siècle, sont incorporées dans la Ville.
La justice royale se concrétise par la création de lieux patibulaires tels la place de Grève (future place de l’Hôtel de Ville), le gibet de Montfaucon (au niveau du n°5 de la rue de la Grange-Aux-Belles), la place de la Croix-au-Trahoir, au 3 de la rue Saint-Honoré actuelle...
Le promeneur d’aujourd’hui aurait aussi pu parcourir les nombreuses nécropoles, généralement tassées autour des églises, ou bien légèrement excentrées. La principale étant celle des Saints-Innocents, rue Saint-Denis.
Paris assume désormais pleinement son rôle de capitale royale. Les rois Mérovingiens avaient établi leur résidence principale à Orléans ou à Soissons. Les Carolingiens s’étaient fixés à Trèves, ou à Aix la Chapelle.

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