Histoire de Bordeaux (Tome Ier) , livre ebook

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Plus de 100 ans après la première édition de 1895, l’ouvrage de Camille Jullian reste bien la référence indispensable en matière d’histoire de la capitale de l’Aquitaine. Que ce soit pour le soin mis par l’historien à rendre au plus juste la vérité historique, en particulier dans la période communément dite “anglaise”, et que Camille Jullian appelle à juste titre “gasconne”, ou que ce soit pour l’iconographie particulièrement riche, « L’ » Histoire de Bordeaux est et restera encore longtemps la Bible de tout Bordelais, Aquitain ou Gascon voulant avoir une bonne, solide et incontestable connaissance de la vie et de l’histoire prestigieuse de sa ville ou de sa capitale régionale.


La présente édition entièrement recomposée et présentée en deux tomes permettra à tous de pouvoir accéder enfin à un ouvrage qui, jusqu’alors, n’avait connu d’autre édition que de luxe.


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Nombre de lectures

1

EAN13

9782824050294

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

14 Mo

CAMILLE JULLIAN
histoire 
de
UX
-:HSMIOG=V]UX^^:
tome i des origines au xvi  siècleMême auteur, même éditeur :
Histoire de Bordeaux , tome II.Camille JULLIAN
HISTOIRE
BORDEAUX
tome i
ARTIE
PÉRIODE GALLO-ROMAINE
APITRE PREMIER
ORIGINES PHYSIQUES ET POLITIQUES
av. J.‑C.)
I. LES ROUTES ET LE SOL. — II. LES AQUITAINS. — III. LES BITURIGES VIVISQUES. LA CONQUÊTE
ROMAINE
es auteurs anciens ne nous ont rien appris sur les origines de
Bordeaux. Son histoire ne commence qu’aux abords de l’ère
: c’est sous l’empereur Tibère que son nom a été
pour la première fois prononcé par un écrivain ; de l’empereur Auguste
i témoignent de son passé. Ses débuts et forme la lisière des grands
plateaux boisés. Pour être moins indiquée que la ligne de la Garonne,
elle est à peine moins facile. C’est un des chemins historiques qui ont
masses d’hommes.
À tout croisement de grandes routes, il faut de grandes cités : ce
sont des stations permanentes, qui servent de repos aux hommes,
d’entrepôts aux choses, et par où se font le transit et l’échange des
et des dieux. — Bordeaux a joué ce rôle dans
; il a été l’intermédiaire entre le Nord et
première fois qu’on parle de
, qui signifie « lieu de foire »
cela surtout que Bordeaux est
de son histoire : elle s’explique
ville est assise.Qu’on se rappelle les grands traits de son histoire : elle s’explique
par ces deux voies sur lesquelles la ville est assise.
La voie de terre lui a amené surtout des conquérants et des maîtres.
Aux époques lointaines, les Aquitains sont venus du Sud, les Gaulois
; après l’ère chrétienne, la route
du Midi nous a envoyé les Sarrasins, celle du Nord les Angevins et
les Français. Toute notre histoire politique se passe sur cette voie qui
va de Dax à Poitiers, de Bordeaux à Blaye.
En revanche la route du fleuve et de la mer décide et règle la vie
matérielle de Bordeaux. Elle a été l’artère de son commerce, la voie
de ses richesses. La Garonne conduisait à la Méditerranée, berceau
: c’est par le fleuve que Bordeaux reçu
les premiers négociants et les premières marchandises de l’ancienne
civilisation. La Gironde entraîne vers l’Océan, le principal centre
com: c’est par l’Océan que se fit la fortune de
Bordeaux aux deux époques où il a le plus brillé dans le monde, sous trouvaient un sol résistant, une demeure durable. Elles tou chaient au
ruisseau et s’approchaient du grand fleuve. Au Sud, c’est le promontoire
qui court entre la Devèse et le Peugue, partant de Saint -André pour
s’arrêter assez brusquement à la place du Palais ; au Nord se dressait, à
une hauteur plus grande, la colline du puy Paulin, qui commandait les
approches de l’estey et semblait bien la citadelle naturelle d’une ville
naissante. — Voilà où Bordeaux allait tout d’abord se poser. Nulle part,
sur cette rive gauche, il n’eût trouvé de situation plus séduisante. Les
collines du puy Paulin et de Saint-André sont, en effet, les dernières
hauteurs qui avoisinent le fleuve, en aval de sa course. À partir de
la place de la Comédie, la ligne des mamelons élevés recule de plus
en plus vers le Nord-Ouest, s’éloignant de la rivière, en abandonnant
les rives aux marécages. La dernière assise de rochers que baigne la
Garonne est précisément celle où Bordeaux s’est bâti.
Dans l’intérieur des terres, d’autres élévations venaient s’adosser
à ces collines. Au Sud, au-delà du Peugue, c’étaient les hauteurs
des Salinières, de Saint-Michel, de Sainte-Eulalie ; au Nord-Ouest lointaine de son histoire, les Aquitains et les Gaulois : tels étaient du
moins les noms que les Romains leur ont donnés. Les Gaulois vinrent
du Nord-Est à une date relativement récente. Les Aquitains sont
ar; ils y pénétrèrent, croit-on, par les
Pyrénées, au nord desquelles on les trouve cantonnés dans les temps
historiques. Les Gaulois ont été l’élément principal de notre patrie. Les
Aquitains, de plus en plus refoulés vers le Sud-Ouest, ont laissé dans
le pays basque les derniers vestiges de leur race et de leur langue.
De ces deux nations, il est vraisemblable que les Aquitains ont eu
le mérite, sinon de fonder Bordeaux, en tout cas de lui donner son
: car c’est à eux, je pense, qu’il doit son nom,
c’est-à-dire son état civil. — Le nom primitif de Bordeaux ne nous
est arrivé, il est vrai, que sous la forme romaine de Burdigala ou
: de ce mot latin sont venues les différentes formes qu’on a
Bordeu en gascon, Bourdeaux
dans notre langue. Mais l’aspect du
autant qu’on peut en juger à travers la déformation À quelle date se place l’établissement des Gaulois sur les rives de la
? À cette question encore, nulle réponse précise ne saurait être
faite. Toutefois, il ne faudrait pas reculer cette date trop en arrière de
: car on se souvenait encore, au temps d’Auguste, que
les Gaulois de nos pays étaient des immigrés, et que ceux de Bordeaux
habitaient sur un sol qui n’était point leur domaine héréditaire.
Ce fut une troupe de Bituriges qui s’établit à Bordeaux. Les Bitu riges
; ils avaient Bourges comme capitale.
C’était le plus puissant parmi les peuples gaulois : le reste de la nation
reconnaissait leur suprématie. L’importance de Bordeaux était facile à
: la ville devait être le butin réservé du principal des États
de la Gaule. — Les Bituriges qui colonisèrent Bordeaux prirent le nom
Le mot a l’apparence latine, mais il est gaulois d’origine ;
peut-être signifiait-il « les transportés », « les transplantés ». Les
Vivisques laissèrent d’ailleurs à Bordeaux son ancien nom.
Autour d’eux, d’autres peuplades gauloises s’établirent sur les deux
Langon, Alingo, leur durent sans fleuve, de Coutras au Nord, de
la Leyre au Sud. Sans doute, les
Belendi de Belin et les Medulli du
Médoc dépendaient d’eux, comme
vassaux ou clients. Déjà le territoire
des Bituriges Vivisques annonçait,
par sa structure générale, « le pays
Bordelais » du moyen âge et notre département de la Gironde.
Nous ignorons comment les Bituriges se gouvernaient. — Nous
connaissons mieux leurs croyances et leurs dieux. Les sources étaient
: ne devinrent-elles pas le patrimoine religieux
irréductible de tous les peuples qui occupèrent Bordeaux tour à tour ?
, déesses qu’on rencontre dans le panthéon
sont des fées ou des nymphes de fontaines.
Audessus d’elles, les Bituriges adoraient quelques grands dieux communs
; l’un d’entre eux surtout, dont le nom national
nous est inconnu, et que les Romains appelleront plus tard Mercure, leur influence que le grand dieu du puy Paulin s’est peu à peu modelé
suivant le type de l’Hermès grec ou de sa doublure le Mercure latin.
Malgré l’extrême vivacité de l’esprit gaulois, le changement se faisait
avec une grande lenteur. Pour que la nation fût pénétrée plus vite et
plus profondément par la civilisation gréco-romaine, il fallait qu’elle
obéît à ceux-là mêmes qui la lui faisaient connaître, et qu’elle reçût
des mêmes souverains les lois et la culture.
Les Romains avaient fait un seul État des deux mondes latin et grec :
ils avaient, par l’unité politique, complété et sanctionné la solidarité
commerciale, l’accord religieux et l’union intellectuelle des cités
méditerranéennes. La Gaule, de gré ou de force, entra à son tour dans cette
vaste fédération de peuples qu’on
appelait l’Empire Romain.
Ce fut l’an 56 avant notre ère
que les Romains, après avoir
rapidement soumis la Gaule du
Nord, pénétrèrent dans la région CHAPITRE II
L’ŒUVRE DE LA PAIX ROMAINE
(56 av. J.-C. — 235 ap. J.-C.)
I. L’EMPIRE ET LA CITÉ. — II. LES DIEUX. — III. TRANSFORMATION ÉCONOMIQUE. — IV. LA
(1)VILLE ET SES MONUMENTS. — V. LA ROMANISATION .
ordeaux ne perdit qu’un seul bien à la conquête romaine,
l’indépendance

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