Ils ont volé la décentralisation !
142 pages
Français

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Ils ont volé la décentralisation ! , livre ebook

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Description

L'ouvrage dénonce les dérives et les contradictions d'une décentralisation monopolisée par les élus et les techniciens au détriment des maires des petites communes et des citoyens perdus dans la complexité de l'administration territoriale. L'auteur propose des pistes pour achever ce chantier de trente ans en en simplifiant les niveaux, et surtout en y réintroduisant le citoyen et une pratique plus participative de la démocratie locale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2013
Nombre de lectures 28
EAN13 9782336330044
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright


















© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 9782336680149
Titre
Questions contemporaines


Questions contemporaines
Collection dirigée par B. Péquignot, D. Rolland
et Jean-Paul Chagnollaud

Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.

Dernières parutions

Jacques Adrien PERRET et Samuel Mayol, Pour un système éducatif réaliste et sans élitisme , 2013.
Louise FINES, Négociations et crimes en col blanc, Immunités réciproques , 2013.
Rana BARAKAT ISSA, Antoine MATTA, Femme-Pub , 2013.
Djilali BENAMRANE, Le marché bancaire hors contrôle. Urgence d’un pôle financier public et associatif sous contrôle citoyen , 2013.
Pierre GROU (coord.), L’obscurantisme de l’argent, fléau du XXI e siècle. Jalons pour un nouvel esprit des Lumières , 2013.
Mary MAY, Sortir de la crise ensemble en moins d’un an , 2013.
Béatrice GRANDORDY, La Femme Fatale. Ses origines et sa parentèle dans la modernité , 2013.
Fred DERVIN, La meilleure éducation au monde ? Contre-enquête sur la Finlande , 2013.
Claude-Louis MOREAU, Réinvestir le politique , 2013.
Hélène BAUMERT, Plaidoyer pour l’enseignement des pratiques alimentaires , 2013.
Tony FERRI et Dragan Brkić, La condition pénitentiaire. Essai sur le traitement corporel de la délinquance , 2013.
Collectif NOUS AUTRES, Quelle action publique face au racisme ? Une recherche-action dans le Nord-Pas-de-Calais , 2013.
Mostafa BENFARES, Altérité, responsabilité et questions identitaires. Le cas du Québec, 2013.
Remerciements


Remerciements

Mes remerciements vont à tous ceux : maires, élus locaux, professionnels du développement territorial et responsables associatifs qui se lèvent tous les matins pour se battre pour leur bout de territoire. Dans la plus petite commune, dans le canton le plus enclavé, dans le quartier urbain le plus sensible, ce sont ces saints laïcs dont je parle dans cet ouvrage. Au long d’un parcours professionnel conduit tout autour de la France, ils m’ont donné optimisme et foi dans l’avenir de notre pays et de ses territoires.
J’y ajoute une pensée particulière pour toutes mes équipes, du CAUE de la Drôme aux directions des territoires des régions Nord-Pas de Calais et Auvergne en passant par celles des préfectures et sous-préfectures et leur dire qu’elles me manquent.
SOMMAIRE
SOMMAIRE Couverture 4e de couverture Copyright Titre Questions contemporaines Remerciements Sommaire AVERTISSEMENT PRÉFACE I) IL FAUT SAVOIR FINIR UNE REFORME II) DONNER ENFIN LE LEADERSCHIP DE LA DECENTRALISATION AUX REGIONS III) QUEL AVENIR POUR LES DEPARTEMENTS ? IV) L’ABRACADABRANTESQUE CONFUSION DES COMPETENCES : L’EXEMPLE DU TOURISME V) ACHEVER ET DEMOCRATISER L’INTERCOMMUNALITE VI) REVEILLER LA PHILOSOPHIE DES PAYS : DU MONDE RURAL AUX TERRITOIRES SPACIEUX VII) REGIONS ET METROPÔLES : LA BOITE À GIFLES EST OUVERTE VIII) EN FINIR AVEC LE CUMUL DES MANDATS IX) LE GRAND MALAISE DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE X) LE TRIOMPHE AVORTÉ DES ALSACIENS XI) CONCLURE LA DÉCENTRALISATION PAR UNE CONSULTATION CITOYENNE XII) VERS LE TSUNAMI TERRITORIAL POLITIQUE AUX ÉDITIONS L'HARMATTAN Adresse
AVERTISSEMENT
Attention ouvrage notablement irritant. Irritant pour les notables territoriaux qui se sont accaparé la décentralisation et en ont exclu le citoyen, irritant pour leurs gens de cour qui guettent les faiblesses de ces indéboulonnables cumulards pour prendre leurs places avant que la grande alternance ne les écarte du pouvoir, irritant pour mes collègues serviteurs du service public territorial qui n’en pensent pas moins mais n’ont pas osé le dire. Ce petit pamphlet est autant une ode à la décentralisation qu’un avertissement sur ses dérives et celles des élus qui entendent la façonner pour leurs seuls intérêts. Il est aussi un appel pour que le peuple et les citoyens de notre pays participent, sous des formes à définir, à l’achèvement de cette immense réforme qui pourrait être révolution si le peuple s’en emparait. Les élus ne peuvent avoir seuls le dernier mot pour une réforme dont ils sont les principaux bénéficiaires. Confierait-on la réforme de l’assurance maladie à un conglomérat de l’ordre des médecins, des pharmaciens et de l’industrie pharmaceutique ? A écouter toutes les associations d’élus aux objectifs contradictoires, c’est un peu ce qui se trame. Soyons un peu courageux . Finissons cette réforme majeure qu’est la décentralisation et rendons-la au citoyen.
PRÉFACE
Le premier novembre 1977, je rentrais au conseil général de la Drôme comme secrétaire général adjoint. Le titre était pompeux pour ce qui était en réalité un simple poste de chargé de mission créé sous la pression de quelques jeunes élus ambitieux pour préparer une décentralisation que l’on attendait après la remise du rapport « Guichard » : Vivre ensemble.
Le secrétariat général du conseil général, son secrétaire général et se deux secrétaires vivaient écrasés dans un couloir sinistre sous les 10 étages d’une préfecture moderniste conçue par un disciple de « le Corbusier ». Béton brut et larges baies assuraient la puissance de l’Etat tutélaire sur une assemblée départementale soumise aux instructions du préfet quand ce n’était pas à ses caprices.
Deux imprimantes IBM à boules prenaient la poussière sur une étagère. Trop modernes pour Lulu, la vieille fille, secrétaire en chef qui, telle une mère poule, cajolait ses conseillers généraux. Pas pratique pour les stencils.
Ses conseillers généraux, pour la plupart vieux radicaux issus de la libération, passaient le plus clair de leur temps entre mariages, inaugurations et enterrements du fin fond de leurs cantons. Ils marchaient ferme au pastis l’été et au vin chaud l’hiver.
Ils ne demandaient ni pouvoir ni avantages ni statuts, juste à être réélus pour continuer comme avant et râlaient à peine sur le faible montant de leurs indemnités. Seuls quelques jeunes issus du dernier renouvellement avaient secoué le cocotier du conseil général sous lequel siégeait Maurice Pic, ancien ministre et obtenu de lui qu’il recrute un jeune pour faire bouger la maison et préparer une décentralisation qui se profilait. C’était moi !!! Ils avaient pour nom Georges Fillioud, Etienne Lapassat et Rodolphe Pesce. Puis, au printemps 77, avec le raz de marée socialiste aux élections municipales, ils avaient gagné les mairies de Valence et Romans et n’en avaient plus grand-chose à faire du conseil général et de son jeune secrétaire général adjoint.
Ils m’avaient vendu une mission exaltante et je me retrouvais pour commencer ma carrière… dans un placard !!! Fallait s’occuper. L’hiver est long, même dans la Drôme.
C’était un temps ou le président du conseil général était interdit de siéger à l’exécutif de la commission départementale où les budgets des départements servaient à rénover les sous-préfectures et offrir une plus belle voiture au préfet. Un temps où il eût été aussi incongru pour un fonctionnaire départemental de demander un terminal informatique pour contrôler l’exécution du budget par le « grand serviteur de l’Etat ».
Les temps ont vite changé. Quelques années plus tard, présidents et préfets s’étripaient pour le partage des salons et des maisons et voitures de fonction. La décentralisation était en marche avec sa formidable dynamique pour rénover les politiques publiques mais aussi avec ses excès et ses dérives.
Pendant 35 ans, j’en ai été un modeste acteur mais surtout un observateur critique au sein du système, naviguant à tous les niveaux jusque dans le corps préfectoral, saluant les avancées pour la gestion des politique publiques comme les politiques contractuelles ou la politique de la ville, mais m’opposant parfois avec constance aux gestions de copinage ou aux phénomènes de cour.
J’ai connu le mieux et de grands constructeurs comme Pierre Mauroy à Lille ou Michel Delebarre comme ministre de la Ville, René Vandierendong revitalisant les quartiers de Roubaix, Jean-Pierre Chevènement dynamitant l’immeuble de la locomotive à Belfort

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