Livre d or du cinquantenaire d Oyo
312 pages
Français

Livre d'or du cinquantenaire d'Oyo , livre ebook

312 pages
Français

Description

Cette étude se veut un outil qui permettrait de mieux connaître la ville d'Oyo: le pays, les hommes à travers son histoire (ancienne et contemporaine) et sa civilisation, puis ses atouts. Elle pourrait ouvrir de grandes perspectives pour les responsables de la ville et pour sa population.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2014
Nombre de lectures 15
EAN13 9782336363172
Langue Français
Poids de l'ouvrage 30 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Abraham Constant Ndinga Mbo et Maurice Nguesso
LIVRE D’ORDU CINQUANTENAIRE D’OYO 1963-2013
Géographie - Histoire Civilisation - Atouts
Livre d’or du cinquantenaire d’Oyo
Abraham Constant Ndinga Mbo et Maurice Nguesso Livre d’or du cinquantenaire d’Oyo
1963-2013
Géographie
Histoire
Civilisation
atouts
© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-05107-9 EAN : 9782343051079
PREFACE
Le projet, magnifique, de la Commission d’Organisation du Cinquantenaire d’Oyo était de produire un ouvrage de synthèse sur l’histoire d’Oyo.aLe Professeur Abraham Constant Ndinga Mbo répondu favorablement à notre sollicitation et confectionné la Carte de visite d’Oyo (géographie - histoire - civilisation - atouts).
Il nous plaît, en notre qualité de Président de la Commission d’Organisation du Cinquantenaire d’Oyo (1963-2013), de féliciter l’historien pour sa compétence. D'Oyo, nous avons, de lui, parfaitement dessiné la carte géographique d’Oyo et district, admirablement présentés les atouts, et, avec finesse, exhumées e l’histoire et les civilisations sur la longue durée, depuis le XIX siècle, avant l’irruption dans la cuvette congolaise de l’explorateur français, d’origine italienne, Pierre Savorgnan de Brazza.
Cette Carte de visite est une œuvre où l’érudition le dispute à la rigueur scientifique, comme cela sied au métier d’historien.
Remarquables sont les pages sur les temporalitésmbosi. Les pages sur l’okani et l’otwere, deux traits fondamentaux de la civilisation desMbosi,sont riches et instructives.
La colonisation française échoua à faire disparaître l’okani, qui est en fait l’expression du pouvoir politique traditionnel, coutumier, la chefferie traditionnelle.
Hier comme aujourd’hui, les kanicouronnés) continuent à (chefs dire le droit, à appliquer la coutume et les sentences en cas de palabres dans les villages. Ils sont, en paysmbosi, les maîtres de l’institution juridique diteotwere.Otweredésigne la judicature, mieux la profonde philosophie du pays fondée sur la justice sociale, carotwere est en réalité l’union de la sagesse et de la vertu dans un individu.
Lestweresont organisés en paysmbosien de véritables conseils de sages, sorte de caste dirigeante, qui animent tout le système politique. Sans lesibela (obela,au singulier), initiés majeurs à l’otwere, ne
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seraient possibles en paysmbosidu reste chez leurs cousins (comme de langue, lesKoyo, Akwa, Mboko, Ngare, Likuba, Likwala,Moye…) ni les mariages, ni les accords, ni les jugements.
Il se pose, à la lecture de ces belles pages de cette production scientifique de l’Historien / Académicien Abraham Constant Ndinga Mbo, un problème devenu d’actualité : l’opportunité de la présence du pouvoir traditionnel dans l’administration territoriale de la République e du Congo au XXI siècle. Nos législateurs devraient s’en préoccuper dans la future Constitution, attendue, de la République du Congo.
À Oyo, le 6 juillet 2013, la Commission d’Organisation du Cinquantenaire a attribué des distinctions honorifiques à toutes les filles et tous les fils qui ont marqué l’histoire de la cité, dont les plus illustres sont Son Excellence Monsieur le Président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso et son épouse, Madame Antoinette Sassou N’Guesso. Ce Tableau d’honneur boucle notre Livre d’or.
Toutes nos félicitations aux heureux récipiendaires !
Le Président de la Commission d’Organisation du Cinquantenaire d’Oyo,
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1- CARTEDEVISITED’OYO
par le Professeur Abraham Constant Ndinga Mbo, Historien. Académicien.
Avec la collaboration scientifique de :
la Professeur Yolande Berton-Ofouémé, géographe
et
Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Jérôme Ollandet,
historien.
IN T R O D U C T I O N G E N E R A L ELa célébration du Cinquantenaire d’Oyo offre à l’historien l’opportunité d’aller à la recherche de l’histoire des hommes qui sont les « maîtres » de ce territoire : d’abord, de toute nécessité, esquisser les limites du territoire, puis, naturellement, identifier les hommes et reconstituer, à grands traits, les fondements essentiels de leur civilisation. Et d’Oyo, c’est l’occasion privilégiée d’en présenter la biographie et les atouts.
Cette entreprise nous a contraints de chercher à comprendre ce que donnent à entendre de leur propre passé, souvent sous forme volontiers elliptique et allusive, les traditionnistes, «ibela» obela», au singulier) du pays. Ici, ces véritables maîtres de la parole que sont lesibela sont rompus à l’art de dire ce qu’il faut, quand et comme il faut et de la manière qu’il faut. Ces orateurs de marque, qui ont été nos informateurs privilégiés, excellent comme griots, conteurs, aèdes, avocats… Ils excellent aussi comme généalogistes, véritables historiens oraux. Ces trad’historiens nous ont parlé. Nous les avons entendus et tentons, ici, de partager les précieuses informations recueillies.
Ils nous ont conté l’histoire profonde d’Oyo, depuis ses origines. Une histoire qui remonte à Mwene Ndinga, l’ancêtre éponyme dont se réclament tous les peuples de la cuvette congolaise, habitants de sa « zone des terres fermes », à savoir : lesMbosi, lesKoyo, lesAkwa, lesMbokoet lesNgare.
Ils nous ont conté une histoire marquée par l’irruption, à la fin du e XIX siècle, des Français qui s’installèrent en « maîtres » et entreprirent de mettre en valeur le territoire conquis sous un statut localement inédit, le concessionnat. C’est la Compagnie Française du Haut et Bas Congo (CHHBC) qui reçut comme concession à exploiter 1 à partir de 1899, toute la cuvette congolaise , le « pays des rivières », selon la belle expression du géographe français Pierre Vennetier.
1 Nous écrivons « Cuvette congolaise » (avec C majuscule) pour désigner la circonscription administrative et « cuvette congolaise » (avec c minuscule) pour désigner la région géographique.
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