Où en est la géographie historique ?
347 pages
Français

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Où en est la géographie historique ? , livre ebook

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Description

Bien qu'elle soit présente dès les débuts de l'Ecole française de géographie comme partie intégrante de cette discipline, la géographie historique a longtemps souffert en France d'un certain déficit d'image. Depuis quelques années toutefois, l'évolution des sciences humaines semble donner une nouvelle vigueur à la géographie historique au sein de la recherche française. Cet ouvrage se propose donc de faire le point sur l'épistémologie , les problématiques et les méthodes de la géographie historique en France aujourd'hui.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2005
Nombre de lectures 138
EAN13 9782336267364
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Photo de couverture  : La danse (2003)
© Laurent Vermeersch (collection privée)
© L’ Harmattan, 2005
9782747581448
EAN 9782747581448
Où en est la géographie historique ?

Philippe Boulanger
COLLECTION
“Géographie et Cultures” publication du Laboratoire “Espace et Culture”

Fondateur : Paul CLAVAL Comité de lecture et d’édition : Jean-Louis CHALEARD, Colette FONTANEL, Thierry SANJUAN, Jean-François STASZAK, Jean-René TROCHET
Série “Fondements de la géographie culturelle”
Cynthia Ghorra-Gobin (dir.), Penser la ville de demain , 1994, 266 p. Paul Claval, Singaravélou (dir.), Ethnogéographies , 1995, 370 p. Marc Brosseau, Des Romans - géographes . Essai , 1996, 246 p. Françoise Péron, Jean Rieueau, La Maritimité aujourd’hui , 1996, 236 p. Robert Dulau, Jean-Robert Pitte, (dir.), Géographie des odeurs , 1998, 231 p. Fabien Chaumard, Le commerce du livre en France. Entre économie et culture , 1998, 221 p. Joël Bonnemaison, Luc Cambrézy, Laurence Quinty-Bourgeois (dir.), Les terriroires de l’identité (Le territoire, lien ou frontière, t. 1), 1999, 317 p.; La nation et le territoire , (Le territoire, lien ou frontière, t. 2), 1999, 266 p.
Série “Histoire et épistémologie de la géographie”
Paul Claval, André-Louis Sanguin (dir.), La Géographie française à l’époque classique (1918-1968), 1996, 345 p.
Jean-François Staszak (dir.), Les Discours du géographe, 1997, 284 p. Jean-Pierre Augustin, Vincent Berdoulay, Modernité et tradition au Canada, 1997, 220 p. Vincent Berdoulay, Paul Claval, Aux débuts de l ’ urbanisme français , 2001, 256 p. Philippe Boulanger, Jean-René Trochet, Où en est la géographie historique ?, 2004 , 346 p .
Série “Culture et politique”
André-Louis Sanguin (dir.), Les Minorités ethniques en Europe , 1993, 369 p. Henri Goetschy, André-Louis Sanguin (dir.), Langues régionales et relations transfrontalières en Europe , 1995, 318 p. Georges Prévelakis (dir.), La Géographie des diasporas , 1996, 444 p. Emmanuel Saadia, Systèmes électoraux et territorialité en Israël, 1997, 114 p. Anne Gaugue, Les Etats africains et leurs musées . La Mise en scène de la nation , 1997, 230 p. Paul Claval, André-Louis Sanguin (dir.), Métropolisation et politique , 1997, 316 p. André-Louis Sanguin (dir.), Vivre dans une île. Une géopolitique des insularités , 1997, 390 p. Thomas Lothar Weiss, Migrants nigérians. La diaspora dans le Sud-Ouest du Cameroun , 1998, 271 p. Jérôme Monnet (dir.), Ville et pouvoir en Amérique: les formes de l’autorité , 1999, 190 p. André-Louis Sanguin (dir.), Mare Nostrum, dynamiques et mutations géopolitiques de la Méditerranée , 2000, 320 p. Yann Richard, André-Louis Sanguin (dir.), L’Europe de l’Est quinze ans après la chute du mur. Des Etats baltes à l’ex-Yougoslavie, 2004, 330 p.
Série “Etudes culturelles et régionales”
Jean-Christophe Huet, Les Villages perchés des Dogon du Mali , 1994, 191 p. Béatrice Collignon, Les Inuit. Ce qu’ils savent du territoire , 1996, 254 p. Thierry Sanjuan, A l’Ombre de Hong Kong. Le delta de la Rivière des Perles , 1997, 313 p. Laurent Vermeersch, La ville américaine et ses paysages portuaires. Entre fonction et symbole , 1998, 206 p. Robert Dulau, Habiter en pays tamoul , 1999, 300 p. Myriam Houssay-Holzschuch, Ville blanche, vies noires  : Le Cap, ville Sud-Africaine, 1999, 276 p. Federico Fernández Christlieb, Mexico, ville néoclassique. Les espaces et les idées de l’aménagement urbain (1783-1911), 2002, 249 p.. Yann Richard, La Biélorussie . Une géographie historique , 2002, 310 p. Jacques-Guy Petit, André-Louis Sanguin, Les fleuves de la France atlantique. Identités, espaces, représentations, mémoires , 2003, 221 p.
Hors série
Jean-Robert Pitte, André-Louis Sanguin (dir.), Géographie et liberté. Mélanges en hommage à Paul Claval , 1999, 758 p.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre COLLECTION INTRODUCTION Première partie - RÉEXPLORER LES LIE+UX ET LES TEMPS ?
Chapitre 1 - REPENSER LES RELATIONS ESPACE-TEMPS Chapitre 2 - TRADITIONS, TRANSMISSIONS, TRANSITIONS chapitre 3 - NOUVEAUX POINTS DE VUE, NOUVELLES MÉTHODES
Deuxième partie - UNE DISCIPLINE OU UNE DÉMARCHE DANS LEUR TEMPS : POST-INDUSTRIE, PATRIMOINE, CITOYENNETÉ
Chapitre 4 - DE L’INDUSTRIE AU PATRIMOINE Chapitre 5 - LA GÉOGRAPHIE HISTORIQUE, DISCIPLINE OU DÉMARCHE CITOYENNE
Troisième partie - SI LE GRAIN NE MEURT : ANCIENS CHAMPS, NOUVEAUX SILLONS
Chapitre 6 - DE PRÈS ET DE LOIN : REGARDS SUR LE PAYSAGE Chapitre 7 - LA FORET : UN ESPACE DANS LE TEMPS LONG Chapitre 8 - LE TEMPS DANS TOUS SES ESPACES : SOCIÉTÉS ET CIVILISATIONS
INTRODUCTION
Jean-René TROCHET Université Paris IV-Sorbonne, Laboratoire Espace et Culture (UMR 8064 CNRS)
Philippe BOULANGER Université Paris IV-Sorbanne, Laborataire Espace et Culture (UMR 8064 CNRS)

La géographie historique : discipline, démarche ou pratique
Cet ouvrage est issu d’un colloque qui s’est tenu en Sorbonne du 12 au 14 septembre 2002. L’intitulé “Où en est la géographie historique ?” répondait à la volonté de faire le point sur une orientation de la géographie qui nous semblait se situer à un tournant : un déficit d’image d’un côté, mais un regain d’intérêt depuis quelques années chez certains géographes de l’autre. La question s’adressait essentiellement à la situation de la géographie historique en France, mais les inévitables questions d’épistémologie générale dépassaient évidemment les frontières de l’hexagone, ce qui explique la signature de plusieurs collègues étrangers qui acceptèrent de répondre à notre invitation.

Dans la première partie, Réexplorer les lieux et des temps , certains articles (ceux d’Alan Baker, de Christian Grataloup, de Paul Claval et de Yann Richard) s’attaquent aux fondements de la géographie historique ( Repenser les relations espace - temps ). Pour A. Baker, celle-ci fait intégralement partie de la géographie et chaque branche de celle-ci doit normalement produire les recherches historiques qui lui sont propres. De plus, l’auteur plaide pour un rapprochement entre l’histoire et la géographie. Le point de vue de C. Grataloup n’est pas opposé à celui de A. Baker, mais il accorde plus d’autonomie à la géographie historique. Il la définit comme “une approche strictement géographique, synchronique, d’une société”, et “la seule chose qui la distingue d’une autre forme de géographie, c’est qu’elle s’attaque à des espaces révolus, situés dans le passé”. Il sépare nettement la géographie historique de la géohistoire, qui “prend simultanément, mieux en interaction, les logiques spatiales et temporelles des sociétés”. P. Claval aborde les définitions de la géographie historique au travers d’une histoire de celle-ci. Il montre que le temps des géographes n’est pas ou n’est plus celui des historiens. Ainsi, certains penseurs radicaux, dont l’œuvre arrive à maturité dans les années 1970-1980, délimitent une conception proprement géographique du temps à partir d’une critique de la pensée marxiste. Le géographe brésilien Milton Santos substitue le concept de formation sociale à celui de mode de production. Il écrit :

“Toute formation sociale se compose d’une structure économique, d’une structure juridico-politique et d’une structure idéologique, comme le mode de production, mais elle s’en différencie par son caractère plus complexe : son développement est rarement synchronisé.”
Cette conception assigne donc, notamment, à la géographie historique l’étude des décalages entre les trois structures au sein de chaque société, et l’on notera qu’elle se rapproche de la définition que C. Grataloup donne de la géohistoire. S’agit-il simplement d’une réélaboration de la pensée marxiste à partir d’une mise en avant de l’espace, négligé par celle-là, lui donnant le rôle d’un deus ex machina qui permettrait sans trop de frais de faire du neuf avec de l’ancien ? Pour Milton Santos, la translation du mode de production à la formation sociale pivote en quelque sorte sur le problème des techniques et de leur diffusion dans l’espace : “c’est à l’échelle totale que se dessinent les possibilités que les nouvelles techniques font apparaître : elles ne deviennent réalité qu’en s’incarnant dans un lieu”. Si réélaboration il y a, elle s’appuie en tout cas sur un axe lieux-techniques qui n’a guère été exploité par les chercheurs marxistes, sauf quelques cas de figure isolés comme Charles Parain, alors que les techniques, faut-il le rappeler, représentent l’un des éléments essentiels des infrastructures au sens marxiste du terme, conditionnant en premier lieu l’évolution des rapports sociaux de production. Plus généralement, la co

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