Participation citoyenne au projet urbain
298 pages
Français

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Participation citoyenne au projet urbain , livre ebook

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Description

La participation des citoyens à un projet urbain, définie comme l'élaboration conjointe d'un site par les parties concernées, repose sur des modalités décrites dans cet essai. Armé de ce livre, l'organisateur d'une participation aura les meilleurs atouts pour la réussir. Il connaîtra les écueils à éviter et les méthodes propices au succès de son entreprise. Il saura comment circonscrire les réticences, pourquoi des gens sont contre son idée de projet et avec qui fabriquer un consensus, clé de la démocratie et de la réussite d'un projet.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2010
Nombre de lectures 355
EAN13 9782336272504
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Questions Contemporaines Page de titre Page de Copyright Dedicace Préface de Lucien Kroll Participation citoyenne au projet urbain - Une analyse des mécanismes de décision partagée Le socle de la décision partagée II. Les écueils III. Méthodes participatives IV L’enrichissement du processus vient de ceux qui le veulent Bibliographie complémentaire
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud,
B. Péquignot et D. Rolland

Chômage, exclusion, globalisation... Jamais les «questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions Contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.
Derniers ouvrages parus
Albin WAGENER, Identité(s). Essai à propos d’un fantôme, 2010.
Jennifer FUKS, L’anti-américanisme au sein de la gauche socialiste française, 2010.
Florence SAMSON, La femme : objet de la gent masculine et des diktats sociétaux, 2010.
Christian SIMEON (avec la collaboration de Pierre BETBEDER), L’exclusion, une étape vers d’autres mondes, 2010.
Maurice BERNARD, Ombres et lumière. Les élites françaises. Tome III, 2010.
Maurice BERNARD, La marche vers le pouvoir. Les élites françaises. Tome II, 2010.
Maurice BERNARD, La méritocratie française. Les élites françaises. Tome I , 2010.
Daniel LAGOT (dir.), Droit international humanitaire : Etats puissants et mouvements de résistance , 2010.
Pierre COMBARNOUS, Architecture et Altermondialisation, 2010.
Bertrand MARICOT, Le RPR et la construction européenne : se convertir ou disparaître ? (1976-2002), 2010.
François HULBERT, Le Pouvoir aux régions, la reconstruction géopolitique du territoire français , 2010.
Thierry FOUCART, Démocratie et libéralisme ou les motivations d’un candidat du parti alternative libérale aux élections européennes de 2009, 2010.
Participation citoyenne au projet urbain

Christian Marion
Ouvrage du même auteur :
Piazza pulita, épistémologie imaginaire de la place Officina Edizione. Rome. 1983.
© L’Harmattan, 2010 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296118362
EAN : 9782296118362
À Claire de Montmirail, mon épouse, à Benjamin de Saint-Aignan, Eric du Havre, Andrée et Steve de Rouen, à mes parents
Sommaire
Questions Contemporaines Page de titre Page de Copyright Dedicace Préface de Lucien Kroll Participation citoyenne au projet urbain - Une analyse des mécanismes de décision partagée Le socle de la décision partagée II. Les écueils III. Méthodes participatives IV L’enrichissement du processus vient de ceux qui le veulent Bibliographie complémentaire
Préface de Lucien Kroll
Bel ouvrage, intense expérience, pensée actuelle, documentation fouillée et vaste expérience personnelle : un livre nécessaire.
Et courageux, car la participation des habitants, on la tait ou on n’en parle qu’à voix basse : au mieux, elle est exclue et nulle part enseignée, même comme une langue morte...
Amusant de voir les tâtonnements administratifs destinés à replâtrer les querelles de ménage habitant/urbaniste, car si les deux se fuient, ils sont dans la même action, dans la même famille, avec des intérêts diamétralement opposés et une raison sociale identique : « tu construis/j’habite » est, à l’évidence, encore un oxymore.

Participation : une histoire morte...
Je ne puis m’empêcher de rapporter ici la réunion « anthropologie/architecture » à laquelle j’avais été invité imprudemment en 2004 à Paris ; très amicale, agréable et instructive... L’introduction (brillante) avait été dite par un architecte/anthropologue : une chance. Il a parlé de tous les principes, des écoles, des tendances, mais s’était réfugié éperdument dans la théorie : la réalité lui paraissait vulgaire. Lors de la discussion, je l’ai félicité et remercié : c’était réellement passionnant, mais ce qui m’intéressait c’était surtout ce qu’il n’avait pas dit !

Advocacy planning
Je lui ai rappelé que lorsque je conférenciais aux États-Unis (je ne le fais plus : ils ont changé de « nature »...). Je demandais d’abord à mes étudiants en architecture si « l’advocacy planning » leur disait quelque chose : silence de carpe... Puis Paul Davidoff, l’inventeur de la participation vivante américaine : « Ah oui ! L’homme des cigares ». Pas plus.
Davidoff, architecte et avocat, dès 1965, avait protégé les habitants pauvres de Harlem contre la municipalité de New York qui voulait les jeter dehors pour y construire des logements luxueux... Davidoff avait réussi à bloquer le mouvement. Puis il est mort, trop tôt... Ses professeurs associés et ses étudiants ont voulu poursuivre le travail, mais n’ont réussi qu’à provoquer une guerre entre les Portoricains et les Afro-Américains : ils ont bloqué l’« highway » voisine... La Municipalité a vite compris et a tout arrêté ! On n’en parle plus...

André Lurçat, ce miracle
Bien sûr, les Étatsuniens se croyaient les premiers, puisqu’ils ne parlent que l’américain. Ils ignoraient (comme bien d’autres...) que le vrai premier participationniste était l’architecte André Lurçat en 1945 : il m’a raconté que Paris l’avait envoyé à Maubeuge, ville entièrement détruite intra-muros, pour dresser les plans de reconstruction. Il avait été reçu, un soir d’hiver, sur les quais de la gare par le maire et ses adjoints qui, aimablement, lui avaient proposé une tasse de café au buffet en attendant le prochain train pour Paris... Il était le troisième ou le quatrième architecte-urbaniste envoyé par Paris et il n’allait certainement pas faire mieux que les autres... Lurçat a répliqué qu’il préférait rester, car il était payé pour cela et qu’il allait travailler à sa manière, mais il se donnait six mois pour organiser une réunion générale et qu’après cela, il rentrerait aussitôt à Paris. Sauf si le maire le suppliait de rester. Bon...
Avec quelques-uns de ses étudiants, il a entrepris une enquête « rationnelle » pour bien comprendre le contexte, tous les contextes... Mais surtout, il a rencontré TOUS les habitants accessibles, et plusieurs fois. Il les a groupés en équipes de la façon moyenâgeuse des confréries : les commerçants, les médecins, les enseignants de divers endroits, les fidèles de la cathédrale (démolie), les divers ouvriers, etc. Et à chaque groupe, il a demandé de travailler librement au regroupement de parcelles, au dessin de nouvelles voiries, aux densités et aux formes que pourraient prendre leurs habitations et leurs commerces établis sur des terrains en lanières étroites et profondes. Des schémas ont été tracés, mais c’était surtout l’évaluation de la qualité des nouvelles parcelles qui était en discussion.
Ses six mois de travail étaient écoulés et lors de la réunion générale, il a promis que si la nouvelle valeur (en francs hypothétiques) n’était pas le double de l’ancienne, il rentrerait aussitôt à Paris. Les résultats ont montré que son plan dépassait largement le traditionnel. Il est resté, mais le vrai miracle a été que ce plan commun a été réalisé et lorsqu’on se promène au centre de Maubeuge, une atmosphère indéfinissable se ressent : celle d’André Lurçat.
Curieusement, tout ceci est tombé dans l’indifférence... Et même Jean Louis Cohen, dans sa biographie très élaborée sur Lurçat, a décrit cette brillante aventure comme un fait quelconque : il n’a pas mieux compris Lurçat que ses contemporains. Ceci n’a pas empêché le lent naufrage de la participation urbaine comme pratique et même comme enseignement. J’ai découvert qu’elle est encore enseignée dans des universités new-yorkaises, mais comme une langue morte. Il en est pourtant resté des îlots çà et là, en « cellules dormantes »...

Mon attitude plus personnelle
La participation est une politique profondément différente de l’urbanisme de papa qui règne actuellement dans toutes les décisions urbaines... Elle m’apparaît encore comme la seule organisation qui permettra une politique écologique de création et de réparation de la ville. Que se passe-t-il actuel

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