Petite Histoire de Pau , livre ebook

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Paru dans l’immédiat après-guerre, La ville de Pau aux trois phases de son histoire est et reste l’ouvrage destiné au grand public qui parle le mieux de l’histoire de Pau, « dernière née des cités du Béarn ».


En effet, l’histoire de la ville peut se scinder en trois périodes bien distinctes : la cité seigneuriale et royale avec son château primitif, l’ombre tutélaire du grand Gaston Fébus puis de ces princes de Béarn devenus rois de Navarre ; la cité parlementaire avec Louis XIII qui annexe le Béarn à la Couronne de France mais qui, en créant le Parlement de Navarre, en fait une ville de noblesse de robe qui l’entraînera dans la Révolution et le renoncement à ses Fors ; la ville cosmopolite du XIXe siècle qui, à la suite des armées de Wellington, voit arriver la foule des « Etrangers de distinction » qui viennent profiter du climat favorable du Béarn et des Pyrénées et vont lui donner sa physionomie moderne.


De quasi “ville nouvelle” au Moyen-Âge à celui de deuxième ville d’Aquitaine, voilà le destin de la ville de Pau, racontée avec finesse et érudition par le Docteur Saupiquet, héritier de ce XIXe siècle qui déjà, à travers ses élites, essayaient de retrouver son passé pour faire face aux défis de l’avenir.


L’avant-propos de Michel Fabre permettra également de mieux connaître l’auteur et son attachement à cette terre du Béarn dont il n’était pourtant pas originaire.

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Date de parution

10 février 2014

Nombre de lectures

4

EAN13

9782824050478

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

7 Mo

9HSMIME*aacdcd+
R D A. SAUPIQUET
PETITE
HISTOIRE de Pdu XAXesièclUe) (des origines au début
É É LÉŝ Pàŝ dÉ à VÉ àû XVïï É àû XVïïï ŝcÉŝ îgûà ôŝ ÉxÉ dàŝ cÉ ôûvàgÉ ô  àŝ àvÉc à côàôàô dÉ M. MàûcÉ EdÉ. LÉŝ pôôŝ dû vÉ ŝô ÉxàÉŝ dÉ ’ôûvàgÉ dÉ M. FàÉ (ÉxÉ) & E. Càpà (pôôŝ) : VIsItons Pau en béarn, Ed. PyMôdÉ, MôÉ, 2008.
Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. Conception, mise en page et maquette :©Eric Chaplain Pour la présente édition :©EDR/EDITIONS DES RÉGIONALISMES ™— 2011/2013 Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte–Grenier — 17160CRESSÉ ISBN 978.2.8240.0232.3 Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.
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r D Amédée SAUPIQUET
PETITE HISTOIRE DE PA U
LA VILLE DE PAU AUX TROIS PHASES DE SON HISTOIRE
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« FÉûŝ mÉ É »(Fûŝ m’à côŝû), à màqûÉ dÉ Gàŝô Fûŝ ŝû É cáÉàû dÉ Pàû.
AVANT-PROPOS
PHASES D’UNE HISTOIRE orsque, en 1949, fut publié cet ouvrage d’Amédée Saupiquet, La Ville de Pau aux trois phases de son histoire, que lesEditionsdansLleurs collections, aucun livre évoquant l’histoire de Pau n’était PyréMondE-Princi nEguEla bonne idée de reprendre, ont connu. LePanorama historique et descriptif par Dugenne date du e milieu du XlX siècle. LesNotices historiques, scientifiques et économi-ques(ouvrage collectif) datent de 1892. La première monographie par Raymond Ritter porte la mention 15 mars 1933. C’est laisser deviner combien, à l’époque de l’après-guerre où l’on commençait à s’interroger sur les mystères du passé, le livre de ce praticien fut accueilli avec satisfaction. Il comblait des lacunes. Clairement il explique, de manière précise comme on savait écrire, sans recourir au sabir obscur des historiens pédants, comment est née la petite ville à partir de son château dressé sur un promontoire «que pro-tège le cours terminal de deux cours d’eaul’Ousse.: le Hédas et  » L’ouvrage aux trois phases, couronné du prix Schlumberger — cité seigneuriale et royale, cité parlementaire, ville cosmopolite — par sa conception, par les détails qu’il apporte, donne à penser que cet otho-rino-laryngologiste (ORL) installé dès 1912 dans une demeure de l’ancienne cité Montpensier, à l’ombre de feuillages apaisants, fut, au sens premier du Grand Siècle, un « honnête homme », c’est-à-dire un esprit typiquement français se cultivant sans cesse en refusant d’imposer son savoir, un chercheur infatigable. On lui doit ce premier bel ouvrage racontant Pau. L’ idée, sans aucun doute, lui est venue après sa communication à lasociétédEssciEncEsLEttrEsEtArtsde Pau où, en mai 1912, il fut rs admis sur présentation des D Goudard et Marque. Le bulletin de 1939 contient cette communication rendue possible par lesarchives personnelles dont il disposait au sujet du « Panthéon » d’Oloron, « siège de la société populaire et montagnarde » qui devait être construit sur les pentes de la colline Sainte-Croix, en bordure de l’actuelle rue Louis-Barthou, « pour tenir les séances de ladite so-ciété à l’effet d’y propager les véritables principes républicains (il s’agissait, au milieu d’une terrasse de vingt-quatre toises sur vingt, d’un édifice de soixante-six pieds de long : vingt et un mètres qua-rante-cinq, la construction et le terrain furent vendus comme bien national en 1797). La ville d’Oloron, il la connaissait. Jeune médecin
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er né à Coutras, le 1 septembre 1880, après des études secondaires à Oloron (il y eut comme condisciple le chanoine Laborde) achevées chez les jésuites, à Toulouse, puis après avoir suivi les cours de l’Ecole de santé militaire de Lyon (il soutint sa thèse de médecine en 1905), il avait épousé, à Oloron, Françoise Marguerite Layous, le lundi 28 octobre 1907, fille d’un propriétaire rentier et de Ca-therine Crouseille ; les témoins, pour la mariée, étaient son oncle r et son cousin, D Foix, pour le marié, ses beaux-frères. Son père, Jean Saupiquet, à soixante-dix-huit ans, s’était éteint à Oloron, le 14 mars 1904, 20, rue Chanzy (Louis-Barthou). Bref, médecin, il fit un stage au Val de Grâce, il quitta l’armée avec le grade de capitaine ; il fit un stage de six mois d’ORL à Londres et s’établit à Pau tout en consultant, chaque vendredi, à Oloron, de 1 heure à 4. La guerre de 1914 lui valut la croix de guerre. En 1939, il fut encore mobilisé ; médecin lieutenant-colonel, il dirigea l’hôpital Bellevue, à Biarritz. Puis, jusqu’en juillet 1940, il fut appelé à Royan. Conseiller municipal, adjoint au maire de Pau, de 1936 à 1944, il était passionné de passé. A laSociété médicale de Pau(il fut nommé secrétaire général de l’ordre des médecins, dès la création de celui-ci, en 1940, puis il en devint le président, en 1943, succé-dant à Henri Meunier), il évoqua, le 8 février 1945, « La médecine e et les médecins de Pau au XVIII siècle ». Il montrait que « notre profession (...) est à un point crucial de notre histoire ». Que dirait-il aujourd’hui ? « Nous ignorons ce que sera demain son statut, mais nous sentons bien que c’est en grande partie de nous-même que dépend son avenir ». Pas seulement des médecins consciencieux et conscients de leurs devoirs, hélas ! Quelques semaines plus tard, le 17 mai, à ses mêmes collègues, il révéla « Le sceau de la communauté des chirurgiens de Pau », serpent enroulé au-tour de l’arbre ancestral, « vieux mythe cher à nos pères, l’arbre sacré qu’ils adoraient », serpent pour signifier « non seulement que la chair salutaire de ce reptile entre dans la composition des antidotes, mais que la santé est renouvelée par les chirurgiens comme le reptile renouvelle sa peau tous les étés ». Simultanément, il était entré au conseil d’administration deSciences Lettres et Artsen deviendra vice président le 25. Secrétaire adjoint, il janvier 1964 et président d’honneur, l’année suivante. Aussi, en 1945, comme à laSociété médicale de Pautraita de « L’enseignement, il e de la médecine à Pau au XVIII siècle ». D’autres communications suivront : « La physionomie phonétique de la langue gasconne » (1952), « Contribution à l’histoire du thermalisme pyrénéen. Un précurseur des Bordeu : Pierre Minvielle, maître ès-arts et docteur
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en médecine à Sainte-Marie d’Oloron (1627-1707) » (1957). Il avait pris sa retraite en 1954. Enfin, « La Nationale 134 dans la traversée d’Oloron », celle-ci ayant été projetée par l’intendant d’Etigny. Il n’oubliait pas Oloron. A Pau, son ouvrage édité en 1949 par Marrimpoey était utile. Un Oloronais d’adoption, Vahé Nafilyan, dans laRevue Régionaliste des PyrénéesIl lui reprocha de ne citer aucun vivant,(n°101) le taquina. seul moyen de ne pas mécontenter. Il lui signala des omissions : les plaques de Toulet et de Duboué, la campagne de l’Association Régio-naliste pour sauver le Parlement, etc. Vétilles que le temps efface, ne mettant en lumière que le fruit des recherches où puisent tous ceux — dont nous — qui tentent de parler de Pau. Dans son chalet palois, il travaillait sans cesse. En 1955, pour Louis Ducla, il évoqua le dernier bourreau de Pau, un philanthrope — mais oui ! —, guérisseur, rebouteux ; cela devait susciter en lui le sourire dubitatif du médecin officiel. Rien de ce qui était béarnais ne le laissait indifférent. Lentement, au fil des ans, dans son esprit fourmillant de consta-tations, de réflexions autour de l’histoire du Béarn, se dégageaient les traits essentiels de l’âme béarnaise. Le thème de son dernier livre (1957) était trouvé :A la recherche de l’âme béarnaise. Dans sa préface, Léon Bérard, de l’Académie française, depuis que Louis Barthou était mort, remarque : « Les Béarnais tels que vous nous les représentez sont un peuple né avec un puissant esprit d’indépen-dance et le goût vif de la liberté ». Saupiquet expose son dessein : « A travers les faits, nous voudrions essayer de voir les hommes, discerner les idées, les sentiments, les mobiles, les réactions de ceux qui ont eu quelque part dans leur déroulement ; dégager les éléments caractériels qu’ils décèlent et qui ont pu influencer leur évolution, faire ressortir quelques-uns des traits psychologiques qui ont pu contribuer à diriger leur cours... ». Un tel médecin-historien, historien comme savaient l’être cer-tains médecins dotés d’une belle âme, patiemment poursuivait ses recherches studieuses. Elles lénifiaientsa vieillesse. Grand — et grande allure — jusqu’à son décès, le 17 juin 1971, il reste le pa-rangon du lettré de bonne compagnie. Apparenté à la famille du me poète landais Loÿs Labèque, dont Antoine Michelland, fils de M Françoise Michelland, a raconté l’histoire (La Sixième demeure, éd. du Rocher), il mérite une place dans la mémoire des Palois. Ultime phase de son histoire.
 Michel FABRE de ’Académîe des Lettes pyénéennes
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PRÉFACE A LA PREMIÈRE ÉDITION evoyageur qui, aujourd’hui, parcourt la ville de Pau, peut avoir l’im-pression, s’il n’est qu’un observateur superficiel, que, bâtie auproloLnge vers le Nord sur un plateau sensiblement horizontal. bord de l’abrupte falaise dominant la vallée du Gave, elle se S’il néglige de remarquer les ponceaux qui, dans les rues Rivarès, Sa-monzet et Serviez, enjambent un léger dénivellement ; s’il ne se penche au-dessus du parapet de celui de la rue des Cordeliers pour apercevoir en contre-bas le faubourg de la Fontaine, ce n’est qu’au niveau de la rue Bordenave-d’Abère qu’il constate l’existence d’une forte dépression transversale isolant le Château, construit sur l’éperon terminal d’un promontoire aux bords escarpés. Ce dénivellement et cette dépression sont tout ce qui subsiste de la vallée du ruisseau « le Hédas » qui, après un parcours sensiblement parallèle à celui de « l’Ousse », venait se jeter au même point que ce dernier dans le Gave de Béarn. Au-dessus de la vallée du Gave et de l’Ousse (celle-ci aujourd’hui endiguée et transformée en bief), l’entablement a conservé son aspect de falaise ; mais vers le Nord, le Hédas, canalisé au siècle dernier à des fins utilitaires, a discrètement disparu dans les profondeurs du sol ; l’escarpement qui bordait sa vallée s’est par suite amenuisé et n’apparaît plus qu’à son extrémité occidentale. Cette vallée n’en a pas moins joué un rôle d’importance dans l’orien-tation du développeraient de la ville. Sur la position stratégique que constitue le promontoire protégé par le cours terminal des deux cours d’eau, un Château a été construit, gardien vigilant des voies de transhumance et des routes commerciales qui vont de la montagne aux plaines gasconnes, et de celles qui longent la chaîne pyrénéenne. A son côté, une bourgade s’est créée. Enserrée par le Château à l’ouest, par la vallée du Gave et de l’Ousse
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au sud, par celle du Hédas au nord, elle ne pourra longtemps se déve-lopper que sur l’étroit espace que celles-ci délimitent, au long des deux routes qui la relient, vers l’est, à Morlàas, l’ancienne capitale du Béarn, et à la plaine nayaise. La seule voie qui s’en éloignera vers le nord devra descendre jusqu’au Hédas, remonter péniblement son bord septentrional. Et ce ne sera que e e vers la fin du XVIII siècle et le début du XIX que, triomphant enfin de cet obstacle — et en même temps de celui qu’opposait à son déve-loppement la surface considérable des dépendances du Château — la ville pourra poursuivre au delà de lui son extension, et s’épanouir en toute liberté. Ainsi conditionnée dans sa naissance et l’orientation de son accrois-sement par la situation topographique, la ville doit, d’autre part, aux conjonctures historiques et aux qualités de son ciel les caractères de sa vie et l’ampleur de son développement. Dans les premiers siècles de son histoire, blottie aux portes de la résidence des vicomtes de Béarn, comtes de Foix, puis rois de Navarre, Cité Seigneuriale et Royale, elle participe de la vie du Château et des somptuosités de la Cour, jusqu’au jour où, son roi Henri devenu Roi de France, elle en voit disparaître le faste. Louis XIII ayant réuni à la France l’ancien Pays Souverain et agrégé la chancellerie de Navarre aux antiques juridictions du Béarn, Cité Parlementaire, son existence procédera de celle de la noblesse de robe, raffinée et luxueuse, qui y réside, de l’animation aussi qu’y attirent les assemblées des Etats de la Province. Puis, après la transformation révolutionnaire, c’est l’entrée dans un monde nouveau ; c’est la magnifique expansion de la Ville Cosmopolite, Climatique et Sportive, rendez-vous des étrangers venus de tous les horizons. Et, au cours de ces trois Phases, l’histoire de Pau est celle d’une cité heureuse. Il ne faut pas y chercher les grands événements militaires ou politiques. Les grandes aventures guerrières, comme les grands cataclys-mes, lui sont épargnés. Tard venue au rang des cités du Béarn, elle n’a pas eu à subir les désolations des invasions Normandes, qui ruinèrent Beneharnum et Oloron, comme leurs voisines Dax, Aire ou Eauze. Dans les sanglantes luttes imposées au pays par les ambitions des Plantagenets et les turbulences des Armagnacs, elle a pu, à l’abri de son Château, grâce à la puissance et à la diplomatie de ses Seigneurs, jouir de l’indépendance qu’ils ont farouchement revendiquée. Si les oppositions confessionnelles doivent avoir sur sa vie intime des
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