Petite Histoire du Vieil Orthez
106 pages
Français

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Petite Histoire du Vieil Orthez , livre ebook

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Description

Publié initialement en 1950, cet opuscule de Paul Lacoste est, en quelque sorte, un « laisser-passer » pour découvrir le riche passé de la ville d’Orthez. Un passé que l’on voit peu ou que l’on entrevoit à peine tant il se fait parfois discret...


Pour connaître donc un peu mieux ce que fut la grandeur de cette ancienne capitale du Béarn, avant qu’elle ne soit détrônée par Pau.


Du Pont-Vieux au donjon du château Moncade, en passant par l’Hôtel de la Lune ou la maison de Jeanne d’Albret, c’est tout un passé du Béarn qui défile... Jusqu’au dramatique combat de 1814 qui voit s’affronter troupes anglaises et françaises de Wellington et de Soult.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782824050768
Langue Français
Poids de l'ouvrage 38 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0034€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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ARR 244-B
P A U L L A C O S T E
P E T I T E H I S T O I R E D U V I E I L ORTHEZ
Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain Pour la présente édition : © EDR/EDITIONS DES RÉGIONALISMES ™ — 2013 EDR sarl : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 CRESSÉ
ISBN 978.2.8240.0081.7 Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique,outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.
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PAUl lACOsTE
PETiTE HisTOiRE DU ViEILiLUSlTRATIONSODRTHEZ E PAUL LAFOND
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er CHAPiTRE i : ORTHEZ FÉODAl
I. — LES FORTIFICATIONS n jour — il y a de cela fort longtemps — sur la rive droite du Gave, naquit romaiUelleslorsque les Légions y parvinrent, ne car, Orthez. C’était bien avant la conquête trouvèrent un bourg déjà suffisamment impor-tant pour qu’il méritât une ceinture decastra,de ces camps dont les Romains avaient l’habitude d’entourer les agglomérations ; ce nom s’est per-pétué jusqu’à nos jours, certaines maisons de la banlieue, ainsi que certaines familles s’appellent, en effet, « Castéra ». Cette bourgade eut une croissance assez rapide, se trouvant à l’intersection du chemin reliant le Languedoc au port de Bayonne, et de celui allant de la Gascogne à l’Espagne. Vers la moitié du e XIII siècle, c’était une ville assez conséquente pour qu’en 1243 un vicomte du Béarn y transportât sa résidence et sa capitale. Dès lors apparut la nécessité d’en faire une Cité fortifiée : la fréquence des luttes à mains armées entre les puissants féodaux, les guerres contre les Maures et les souverains de l’Aragon. le fait aussi que la Gascogne au Nord, et le Labourd à l’Ouest, étaient aux mains des Anglais, justifiaient cette
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précaution. Donc, Orthez fut entourée de hauts remparts : celui du Nord s’étendait de la Tourelle encore existante, sise au haut de la Poustelle, en ligne droite jusqu’aux approches du Gave, pour s’infléchir vers le Pont-Vieux ; la muraille de l’est courant de l’extrémité du Foirail jusqu’au Gave ; au Nord, un rempart réunissait les extrémités des deux précédents, le Sud étant suffisamment protégé par la rivière. D’importants tronçons de ces fortifications sub-sistent tout au long de la Poustelle et face à la pro-menade de la Moutète, le long de la rue Mimonce et du marché aux bestiaux où ils soutiennent les jardins de la maison Duthil et du Collège. Au pied de ces rempar ts de larges fossés, puisqu’une délibération des Jurats de 1731 mit en adjudication les herbages y exclus ; l’un d’eux avait le nom pittoresque de « Barat de Cante-Graouille » (fossé de Chante-Grenouille). Outre les poternes dont l’une, comme son nom le rappelle, se trouvait à la place de la Poustelle (petit poste), trois portes fortifiées donnaient accès à la cité : la porte « Saint-Gilles » sise entre les maisons actuelles Dufau-Gentieu et Brune ; la porte « Marchande » dont les défenses sont encore très reconnaissables en arrière de la Mai-son Lapeyre, sabotier ; la porte du « Gave » enfin, face au marché couvert et flanquée d’un poste
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Page suivante : Tour du collège de Moncade.
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souterrain, mis à jour lors de la reconstruction de la Maison Cuyeu. La ville se présentait ainsi sous la forme d’un ovale allongé reposant au Nord sur les fortifica-tions qui font face au château Moncade, au Sud sur le Gave et le Vieux Pont.
II — LE CHÂTEAU DE MONCADE Dominant la ville au Nord,le Château Noblefut édifié en 1243 par le vicomte Gaston VII sur le modèle d’un manoir de l’Aragon, auquel il emprunta son nom de Moncade ». Cette demeure féodale comportait outre le Donjon un ample corps de logis ; l’escalier de pierre qui subsiste, conduisait à la salle d’honneur au-dessus de laquelle étaient les appartements du Seigneur. Du premier étage, on accédait à la Tour ; le rez-de-chaussée de celle-ci était la prison ; on y descendait par une échelle mobile. Du côté Nord,
Sceau de Gaston VII.
Page précédente : Tour de défense, enceinte de la ville (quartier Moncade).
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en un bâtiment séparé, les cuisines : au milieu de celles-ci une cheminée dont les quatre côtés étaient libres et si vastes qu’elles permettaient d’y rôtir un bœuf entier flanqué de deux ours ; au Sud, le Pavillon Royal. Deux enceintes fortifiées isolaient le château dans les remparts de la cité. Une première enceinte enserrait étroitement le manoir : la partie regardant la ville, quoique découronnée, en est un important vestige. Au-delà les communs : logements des services et de la garnison, écuries pour les chevaux de guerre et de chasse, chenils suffisants pour abriter les 300 chiens des races les plus renommées d’Eu-rope, que Gaston entretenait pour ses chasses à l’ours, au sanglier, aux loups très abondants dans les forêts voisines. L’ensemble était entouré d’une seconde enceinte et en était séparé par un fossé profond, rempli d’eau. Il en subsiste des fondations. Peu d’ouvertures : à la croisée des rues actuelles Moncade et Mimonce, un pont-levis était flanqué de deux tours fortifiées ; une seconde porte encadrée de deux demi-lunes encore existantes, ouvrait sur la cour d’honneur. Du puits de la terrasse partaient deux souterrains : l’un se dirigeant vers le Gave et l’autre vers les coteaux du Nord. Le pressoir de la famille Dufau-
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Page suivante : donjon du château Moncade.
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