28 mai 1940. Le jour où le Brazza s est englouti
225 pages
Français

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28 mai 1940. Le jour où le Brazza s'est englouti , livre ebook

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Français

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Description

Le 28 mai 1940, à 8h25 du matin, le destin du Brazza de la compagnie des Chargeurs Réunis était scellé. Avec le torpillage du Brazza disparaissait le lieutenant Jean Raclot. Des interrogations demeurent : pourquoi se trouvait-il à bord du navire alors que son régiment d'infanterie se battait dans le nord de la France ? Officier spécialisé dans le renseignement, avait-il été chargé d'une mission secrète ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2010
Nombre de lectures 246
EAN13 9782296710016
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

28 mai 1940
Le jour où le Brazza s’est englouti
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13170-5
EAN : 9782296131705

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Michèle Raclot


28 mai 1940
Le jour où le Brazza s’est englouti


Préface du Commandant de marine Jacques Schirmann
Capitaine au long cours


L’Harmattan
Histoire de la défense
Collection dirigée par Sophie de Lastours

Cette collection se propose d’étudier les différents aspects qui composent l’histoire de la défense. La guerre, la technologie, la sécurité n’ont cessé de se transformer, de se construire et même de se détruire les unes par rapport aux autres. Elles sont en perpétuelle mutation. L’apparition de nouvelles menaces a toujours conduit les sociétés à tenter de s’adapter avec plus ou moins de succès et parfois à contre-courant des idées reçues.
Des questions seront soulevées et des réponses données, même si beaucoup d’interrogations demeurent. L’histoire, la géographie, le droit, la politique, la doctrine, la diplomatie, l’armement sont tous au cœur de la défense et interfèrent par de multiples combinaisons.
Ces sujets contribuent à poser les défis et les limites du domaine de la défense à travers le temps en replaçant les évènements dans leur contexte.
On dit par exemple que dans ce XXIe siècle naissant, les guerres entre Etats sont en train de devenir anachroniques au bénéfice de conflits tribaux ou religieux, mais seules des comparaisons, des études détaillées qui s’étendent sur le long parcours de l’histoire permettront de le vérifier.

Déjà parus

Christophe DARGERE, Si ça vient à durer tout l’été. Lettres de Cyrille Ducruy, soldat écochois dans la tourmente 14-18, 2010.
Xavier LAVIE, Une garde nationale pour la France, 2010.
Souvenirs croisés de la première guerre mondiale : correspondance des frères Toulouse (1914-1916) et souvenirs de René Tognard (1914-1918), 2008.
Général Maurice SCHMITT, La deuxième bataille d’Alger (2002-2008) : la bataille judiciaire, 2008.
Dominique CARRIER, « On prend nos cris de détresse pour des éclats de rire » André Tanquerel, Lettres d’un poilu (1914-1916), 2008.
P. PAPA-DRAME, L’Impérialisme colonial français en Afrique, 2007.
Marcelin DÉFOURNEAUX, L’Espagne de Franco pendant la Seconde Guerre mondiale, 2007.
Jean-Louis BEAUFILS, Journal d’un fantassin : campagnes de France et d’Orient (1914-1919), 2006.
Marcelin DÉFOURNEAUX, De l’esprit de Munich au syndrome de Bagdad, Prix de l’Académie des sciences morales et politiques, 2006.
Hartmut PETRI, Journal de marche d’un fantassin allemand, 1941-1945, 2006.
Préface



Il y a près de vingt ans, alors que j’approchais de la fin de mes activités professionnelles, je recevais un appel de M me Michèle Raclot qui m’interrogeait sur la fin tragique du Brazza , survenue le 28 mai 1940, afin de mieux connaître les circonstances de la mort de son père, disparu dans ce naufrage. J’avais entendu parler de cet événement, comme de tant d’autres qui avaient décimé la flotte des Chargeurs Réunis dans cette période de guerre. Malheureusement, dans les tribulations qu’avait pu connaître notre Compagnie et qu’elle connaissait encore, alors qu’elle était en train de passer en d’autres mains, les archives concernant ces années tragiques avaient été dispersées, stockées en des lieux divers, voire détruites.
Sur le moment, je ne pus à regret indiquer à M me Raclot que quelques pistes de recherche, sur les conseils d’un ancien inspecteur général à la retraite, Jacques Chalopin, qui avait vécu cette période, et que j’avais sollicité. J’étais d’autant plus sensible à la démarche de M me Michèle Raclot et je la comprenais d’autant mieux, que je m’étais livré de mon côté à des recherches sur mes deux grands-pères que je n’avais pas connus, l’un disparu au début de la Grande Guerre, faisant de ma mère une pupille de la nation, l’autre mort prématurément alors que je n’avais que 2 ans. Ce travail m’avait permis de découvrir et de magnifier le souvenir de mes deux ascendants, dont on ne parlait que peu dans la famille, sinon dans le respect et la dévotion à leur mémoire.
Il y a quelques semaines, M me Raclot, qui m’avait retrouvé par internet, m’écrivait pour me dire qu’Elle s’était enfin décidée à écrire un livre « en hommage à ce père disparu… et aussi en souvenir du Brazza , ce navire englouti qui a hanté toute sa vie ». Mais l’objet de sa lettre était avant tout de me demander de bien vouloir préfacer cet ouvrage. Comment ne pas accéder favorablement à cette demande, à laquelle je suis particulièrement sensible, bien que je n’aie aucune qualification pour parler de cette époque tragique, sinon celle d’avoir été marqué pendant près de trente ans par les « cinq étoiles Chargeurs » et d’être profondément attaché à l’histoire de cette compagnie qui fut grande, mais hélas aujourd’hui disparue.
Écrire la préface d’un livre, c’est d’abord présenter l’ouvrage au lecteur, l’introduire dans un travail qui n’est pas le sien, faire en sorte qu’il y trouve intérêt, mais c’est aussi faire part de sa réaction personnelle, de ses sentiments, de ce qu’il y a trouvé.
Dans son introduction, M me Raclot écrit tout ce qu’Elle sait de ce père, de sa vie professionnelle, de sa carrière de militaire, de sa vie d’époux, au prix des efforts de toute une vie de recherche, sa mère, veuve à 34 ans, restant fort peu diserte sur le sujet, s’attachant même à faire disparaître aux yeux de ses enfants tout ce qui pouvait rappeler ce père disparu. Elle se livre à ce qu’Elle appelle une véritable « quête du père », et beaucoup de ses interrogations, en particulier sur la mission confiée à ce père, restent sans réponses.
Le premier chapitre intitulé : « L’embarquement pour Dakar » est en fait l’histoire des Chargeurs Réunis depuis sa création et pendant cette période troublée de la guerre où cette Compagnie a vu sa flotte fut en partie anéantie ; il est complété par une description du Brazza sur lequel avait embarqué le lieutenant Jean Raclot.
Le deuxième chapitre intitulé : « La guerre en mai 1940 » décrit cette triste période et les événements qui l’ont précédée, et un long développement est consacré à la stratégie navale, et en particulier sous-marine, développée par l’Allemagne. Le hasard a voulu que le commandant du sous-marin meurtrier puisse être identifié.
Comme en convient M me Raclot, ces deux chapitres sembleront sans doute un peu « longs et fastidieux » aux yeux de certains, mais sont absolument nécessaires pour bien comprendre le contexte dans lequel s’est trouvé ce père disparu : ils apparaissent comme un devoir d’aller au fond des choses sans négliger aucun détail ; pour qui n’a pas connu ces sombres années, ces deux chapitres seront du plus grand intérêt historique.
Enfin, dans le troisième chapitre intitulé : « La mort d’un paquebot », l’auteur relate le drame qui s’est déroulé en quelques minutes, à partir des témoignages de survivants, dont le plus poignant n’a pu être exprimé que tardivement : on ne peut lire ces pages sans une certaine émotion et sans revivre l’horreur d’un désastre inutile.
En annexes, l’auteur a voulu présenter au lecteur toutes les pièces justificatives de ce livre, comme autant de preuves indélébiles de cette admirable recherche filiale.
Cependant, comme M me Raclot, le lecteur restera au terme de l’ouvrage avec les mêmes interrogations : pourquoi le lieutenant Jean Raclot s’est-il embarqué pour Dakar, de quelle mission était-il investi ? Il trouvera peut-être la réponse, comme M me Raclot sans doute, dans cette intime conviction que, pressentant la défaite et la capitulation, il ne pouvait l’admettre et se devait de continuer la guerre ailleurs, et cela au prix de devoir se séparer longuement des siens. Ce choix entre la patrie à défendre et les siens qu’il affectionnait

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