Annuaire stratégique et militaire 2004
256 pages
Français

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Annuaire stratégique et militaire 2004 , livre ebook

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Description

Alors que les États-Unis sont en pleine campagne présidentielle et législative, les conséquences de l’aventure américaine en Irak se font sentir à l’échelle planétaire. L’Annuaire stratégique et militaire 2004 fait le point, avec les meilleurs experts, sur cette recomposition du paysage stratégique et géopolitique. Il permet de mesurer et de mettre en perspective les enjeux liés au devenir de la première puissance mondiale et au risque de choc des civilisations que recèle la situation actuelle, ainsi que l’actualité des problèmes de défense en Europe et en France. Dirigé par François Heisbourg, établi par les experts et spécialistes de la Fondation pour la Recherche Stratégique, assuré du concours des meilleurs analystes, l’Annuaire stratégique et militaire permet de suivre, d’année en année, l’évolution de l’appareil français de défense et d’établir des comparaisons avec nos grands partenaires.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2004
Nombre de lectures 2
EAN13 9782738173768
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© O DILE J ACOB, OCTOBRE 2004 15, RUE S OUFFLOT, 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
ISBN 978-2-7381-7376-8
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Pour accéder aux textes de référence et aux données statistiques clés en matière de stratégie et de défense, se connecter à : www.annuairestrategique.info
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
S OMMAIRE
Couverture
Titre
Copyright
Préface
I - Les limites de la puissance américaine
L’Amérique et les limites de la puissance
Irak = Vietnam ?
Premières leçons militaires et stratégiques
Conséquences géostratégiques
L’appareil militaire américain : enseignements et perspectives après la guerre d’Irak
Une guerre atypique
L’après-guerre
Quelques enseignements
L’espace comme strategic enabler ? Les enseignements de l’opération Iraqi Freedom
L’image d’une défaite impossible
La manifestation d’un changement de posture stratégique
« Opération Iraqi Freedom » : au-delà des principes, une vision nouvelle de la guerre à travers l’utilisation de l’espace ?
Au-delà du « retour d’expérience », quel bilan pour l’utilisation de l’espace par les États-Unis après la guerre contre l’Irak ?
Des enseignements de plus long terme
L’explosion des dépenses militaires américaines
La prolifération après la guerre d’Irak
Mensonge, exagération ou auto-intoxication ?
L’évaluation du programme irakien en 2002 : entre auto-intoxication et zones d’ombre
La prolifération après la guerre : menace en hausse ou en baisse ?
Le « clan des proliférateurs » : une mafia fondée sur une communauté d’intérêts
Quelle prolifération aujourd’hui ?
Les orientations actuelles de la lutte contre la prolifération : le maillage par les initiatives multiples
Conclusion, le vrai danger : moins de prolifération étatique, plus de prolifération privée
II - Équilibres et déséquilibres stratégiques en Asie
Les risques de « grande guerre » en Asie
Le passé de l’Europe comme avenir de l’Asie ?
Les ressources, les hommes et les armes
L’Asie dans la nouvelle stratégie américaine
La réémergence de la Chine
Pékin et Washington, du partenariat à la rivalité
Guerre nucléaire pour Taiwan ?
Les deux guerres froides régionales de l’Asie
Les risques à plus long terme
Le face-à-face Chine-Taiwan : intégration économique et confrontation politico-militaire
L’arrière-plan historique du face-à-face Chine-Taiwan
L’intégration économique entre Taiwan et la Chine populaire et ses conséquences politiques et stratégiques
Un assouplissement relatif des projets politiques de Pékin et de Taipei
L’évolution de l’équilibre des forces militaires
Le rôle des États-Unis et l’internationalisation du différend
Asie centrale : Quels partenariats stratégiques pour les États-Unis ?
Après le 11 septembre : coopération et assistance
La crise irakienne : incertitudes et insécurité
Les perspectives : une présence à long terme ?
Relations civils-militaires et stabilité au Pakistan ?
L’armée dans la vie politique pakistanaise : du recours contre l’effondrement à la manipulation du chaos
La relation civil-militaire dans la vie politique pakistanaise
De la cooptation comme mode de gestion de la dissidence
Violence sectaire et stabilité
Conclusion : l’impossible synthèse entre démocratie et stabilité
L’Afghanistan trois ans après : heurs et malheurs d’une reconstruction
La persistance de l’islamisme
Le voisin pakistanais
Le « warlordisme » toujours présent
Le processus DDR
La formation de l’ANA et de la police afghane
Le rôle de l’ISAF et de l’OTAN
L’implication de la France
PRTs : Provincial Reconstruction Teams
Le rôle de l’Eurocorps
L’OEF, opération Enduring Freedom (« Liberté Pérenne »)
Présence de sociétés anglo-saxonnes liées au secteur de la défense
Le risque de « narco-Étatisation »
Conclusion
Le second mandat de Vladimir Poutine : quelles tendances pour la politique extérieure russe ?
Axes majeurs : partenariat avec la communauté euro-atlantique et réaffirmation des positions russes dans l’espace ex-soviétique
Contradictions et contraintes de la politique extérieure russe dans le premier mandat de Vladimir Poutine
Quelles perspectives pour le second mandat de Vladimir Poutine ?
III - L’Europe de la défense : entre autonomie et dépendance
Vers une stratégie européenne de sécurité ?
Les opérations militaires et de police de l’Union européenne
La MPUE
Concordia
Proxima
Artémis
Quel bilan ?
L’Europe et le terrorisme
Terrorisme et communication de crise : la thèse du « coupable habituel »
Les réseaux marocains djihadistes : l’émergence opérationnelle d’une nouvelle mouvance
Évolution des législations nationales : la sécurité d’abord
Union européenne et terrorisme : des efforts méritants
Conclusion
Quand le binôme Commission européenne/industries de défense et de l’aéronautique passe outre la frilosité étatique ?
L’Agence européenne de l’armement à l’épreuve de l’intergouvernemental
Ambition partagée et volontarisme affiché de la Commission européenne et des industriels de la défense et de l’aéronautique
Europe de l’armement Chronologie indicative 1948-2004
Le JSF/F-35 en Europe : le prix du pragmatisme
Le segment des avions de combat en Europe : entre dispersion et doublonnement
Le F-35 ou la création d’un marché captif en Europe
Conclusion : de nouveaux obstacles sur le chemin de la coopération européenne…
Annexe technique
Annexes
Données budgétaires
I. Le budget français de la défense pour l’année 2004
II. Comparaisons internationales
II. Budget américain de la défense
L’après-guerre : gestion et reconstruction de l’Irak
Préface

2004 aura sans doute constitué, du point de vue stratégique une année charnière.
L’affaire irakienne avait profondément ébranlé aussi bien les relations transatlantiques que l’Union européenne. Les graves déboires rencontrés par les forces de la coalition et la remise en cause des raisons qui avaient motivé l’invasion ont entraîné une crise de confiance aux États-Unis même et surtout en Europe, chez ceux qui avaient participé à la coalition, tout en permettant une amélioration, au moins relative, des rapports entre Washington, Paris et Berlin. Plusieurs faits saillants sont apparus dans ce contexte encore fluide.
Le « moment néo-conservateur » semble passé aux États-Unis, sinon pour ce qui est des personnalités au pouvoir, en tout cas quant à son influence prédominante dans la définition de la politique américaine. Avec le rêve d’un « grand Moyen-Orient » démocratique et pacifié, la doctrine de « l’attaque préemptive » risque d’être l’une des victimes de l’affaire irakienne. On peut douter d’ailleurs que la décision d’envahir l’Irak ait jamais relevé de ce concept : elle peut s’interpréter plutôt comme un « effet de traîne » de la première guerre du Golfe, unfinished business aux yeux de la fraction la plus dure de l’équipe dirigeante américaine. L’approche beaucoup plus précautionneuse adoptée à l’égard de la Corée du Nord le donne à penser, bien que les soupçons de double jeu iranien laissent encore planer l’hypothèse d’un recours à la force contre le régime de Téhéran. Mais le désir prioritaire de stabiliser la situation intérieure de l’Irak va fortement à l’encontre d’une nouvelle aventure militaire contre un pays de cette envergure. Au surplus, même si l’expérience irakienne, après bien des vicissitudes, a encore des chances d’aboutir à la reconstruction du pays, elle aura montré les limites d’une stratégie trop confiante dans les vertus de la force, sans parler des tensions excessives auxquelles la multiplication des engagements soumet l’appareil militaire américain. La question de la valeur des alliances permanentes, par rapport aux coalitions à la carte, revient ainsi au premier plan.
Le retrait du contingent espagnol, consécutif à la défaite de José-Maria Aznar, elle-même liée aux attentats de Madrid ou à la gestion politique de ce drame par le gouvernement sortant, aura rappelé en outre que la détermination des alliés à s’engager aux côtés des États-Unis ne peut être assurée dans la durée sans un soutien minimal de l’opinion. L’OTAN aura bien subi en 2004 un replâtrage, après les fortes tensions de l’année précédente, mais les divergences politiques subsistant à propos de l’Irak, tout comme les capacités limitées des Européens, déjà accaparées par plusieurs théâtres (Balkans, Irak, Côte-d’Ivoire) limitent les possibilités de renfort en Afghanistan, où le problème est compliqué par l’existence parallèle d’une force américaine opérant de manière indépendante.
Dans ce contexte, il convient de souligner l’importance de la volonté du Japon et de la Corée du Sud, en dépit des fortes réticences de l’opinion, de rester présents en Irak. Même si la mission de leurs forces est très soigneusement cadrée, leur déploiement n’en constitue pas moins un geste de portée politique et symbolique considérable. Plutôt que d’être la preuve d’un « alignement » inconditionnel sur Washington, elle s’insère dans une stratégie globale : la solidarité sur la question irakienne a notamment pour but de mettre Tokyo et Séoul en position d’influencer les États-Unis dans le sens de la modération face à Pyongyang, où se joue une partie beaucoup plus vitale pour eux. C’est une approche qui n’est pas sans intérêt pour les Européens, qu’ils

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