Colons, Créoles et Coolies
219 pages
Français

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Colons, Créoles et Coolies , livre ebook

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Description

Le réunionnais, langue créole de l'océan indien, aurait-il pu contribuer au développement du tayo, langue créole parlée par les Kanak de Saint-Louis ? Afin de répondre à cette question, Karin Speedy expose un épisode de l'histoire calédonienne encore méconnu, celui de l'arrivée et de l'implantation des réunionnais et de leurs engagés en Nouvelle-Calédonie au dix-neuvième siècle. Elle montre l'influence des réunionnais sur la vie économique, sociale, culturelle, administrative et économique de la Nouvelle-Calédonie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2007
Nombre de lectures 75
EAN13 9782336263748
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’HARMATTAN, 2007
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296035751
EAN : 9782296035751
Colons, Créoles et Coolies
L’immigration réunionnaise en Nouvelle-Calédonie (XIXe siècle) et le tayo de Saint-Louis

Karin Speedy
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Collection - Lettres du Pacifique Remerciements Dedicace Liste des abréviations Préface Introduction Chapitre 1 - Les Blancs sont venus Chapitre 2 - Les grandes concessions : les débuts de l’industrie sucrière Chapitre 3 - L’appel à l’immigration réunionnaise Chapitre 4 - L’essor et le déclin du sucre en Nouvelle-Calédonie Chapitre 5 - La deuxième vague d’immigrants réunionnais Chapitre 6 - Les Coolies Chapitre 7 - Le créole réunionnais en Nouvelle-Calédonie Chapitre 8 - Contacts entre les Réunionnais et les Kanak de Saint-Louis Conclusion Bibliographie - Sources d’archives
Collection
Lettres du Pacifique
Collection dirigée par Hélène Colom bani, Conservateur en chef principale des bibliothèques (AENSB), Chargée de Mission pour le Livre en Nouvelle-Calédonie.
Cette collection a pour objet de publier ou rééditer des textes littéraires (romans, nouvelles, essais, théâtre ou poésie), d’auteurs contemporains ou classiques du Pacifique francophone, ainsi que des études sur les littératures modernes ou les traditions orales océaniennes
(mythologies, contes et chants).
Ouvrages déjà parus dans la collection : Les Terres de la demi-lune, nouvelles par Hélène Savoie L’Ile monde, nouvelles par Dany Dalmayrac Mystérieuses civilisations du Pacifique , essai par Christian Navis, Du rocher à la voile, récits contes et nouvelles du Cercle des Auteurs du Pacifique Les Montagnes du Pacifique, roman marquisien, par Dominique Cadilhac Coup de soleil sur le Caillou, nouvelles, par Joël Paul.
Remerciements
Ce travail n’aurait pu être entrepris sans le financement de deux Fonds de Recherche de l’Université Macquarie, Sydney. Ces Fonds (MUNSG et MURDG) m’ont permis de voyager en Nouvelle-Calédonie et en France afin de faire les recherches d’archives nécessaires à la réalisation de ce projet.
Je tiens aussi à remercier les collègues et amis suivants qui m’ont, d’une façon ou d’une autre, encouragée et soutenue : Sabine Ehrhart, Chris Corne, Daphne Corne, Véronique Fillol, Gilles Pestaña, Raylene Ramsay, les familles Boukhelifa et Benbrahim à Paris, Jeanette et Gary Speedy à Auckland, Youcef Boukhelifa, Guy Neumann, Simone Drépierre et Joanne Penno , ainsi qu’Hélène Colombani, directrice de cette collection, qui m’a aidée et conseillée.
Je dédie ce livre à ma fille, Aliyah.
Liste des abréviations
Ø Marqueur zéro 1S Première personne du singulier 2S Deuxième personne du singulier 3S Troisième personne du singulier 3PL Troisième personne du pluriel Ad. Poss. Adjectif possessif Art. Déf. Article défini Art. Indéf. Article indéfini CAOM Centre d’Archives d’Outre-Mer, Aix-en-Provence Caus. Marqueur causatif Cop. Copule Dém. Démonstratif DPPC Dépôt des Papiers Publics des Colonies (Etat Civil) EC État Civil FM Fonds Ministériels Imparf. Temps imparfait Ind. Verb. Indice verbal L1 Langue première L2 Langue seconde NCL Nouvelle-Calédonie Nég. Adverbe de négation P. D. Pronom dépendant Poss. Marqueur possessif P.Perf. Temps passé perfectif Prép. Préposition Prés. Temps présent Présentateur Présentateur Rel. Pronom relatif SG Série G
Préface
En 1982, la Société d’Études Historiques de la Nouvelle-Calédonie a publié mon étude sur Les lieux historiques de la Conception, Saint-Louis, Yahoué .
C’était – et cela reste – un premier inventaire de lieux chargés d’histoire, d’une région très proche de la presqu’île de Nouméa, près de laquelle le piéton, le touriste ou le curieux passent couramment sans forcément savoir qu’il s’agit de lieux historiques. C’était donc un ouvrage de vulgarisation, mais aussi un appel à la protection des vestiges, dans une région qui a connu beaucoup de modifications et même des bouleversements.
Dans les dernières pages de cet opuscule, je n’ai pas manqué d’évoquer le « regroupement composite » du village dit mélanésien, d’aujourd’hui (pages 86-87) et j’ai même osé publier une carte schématique de la curieuse composition par groupes séparés mais juxtaposés, des humains de ce village original de Saint-Louis, décidé et construit par la Mission catholique à partir de 1860.
Il regroupe, mais distingue, accolés, des descendants d’autochtones de Touho (en fait : de la lointaine côte est) et aussi, à côté mais distincts, de Boulouparis, puis de Païta, sans oublier des descendants de vrais autochtones de la région, des métis divers... et même des importés de la Réunion... ou encore des libérés d’un bagne bien proche, qui cherchaient du travail et un asile peu curieux.
Car l’histoire de la création de Saint-Louis, exposée dans ce livre, est riche, variée et originale, mais aujourd’hui en partie oubliée.
Et je terminais le chapitre sur « l’agglomération mélanésienne » actuelle de Saint-Louis par ces mots qui, à l’époque, ont pu surprendre beaucoup de lecteurs :
« Le langage de Saint-Louis est un pidjin français, c’est-à-dire un parler dont la base est la langue française, qui a subi de fortes influences différentes et composites. On pourrait même dire que ce cas particulier de regroupement de l’agglomération de Saint-Louis est un exemple de créolisation calédonienne ».
En résumé, un langage créole !
Écrire cela en 1982, il y a 25 ans, était, de la part d’un historien, étonnant, et même osé !
Aujourd’hui, en 2007, cela surprendra encore ! Car les langages créoles passent pour être nés dans les « vieilles » colonies, celles qui ont connu l’esclavage, ce qui n’est pas le cas en Nouvelle-Calédonie.
Les sociologues et les linguistes ont cependant dû admettre que d’autres conditions particulières, elles aussi importantes, voire contraignantes, ont pu agir profondément sur des regroupements d’êtres humains, issus de régions très différentes, aux langages incompatibles, mais amenés à vivre en commun, à connaître des réactions identiques... et à correspondre avec les autres dans un nouveau langage, déjà fortement esquissé, et qu’ils créaient ensemble.
De là serait née la langue créole dite : le tayo de Saint-Louis.
Il est donc intéressant et constructif de publier l’étude d’un auteur qui a observé, étudié, analysé les particularités de ce parler encore actuel qui est la spécificité des habitants de Saint-Louis.
Un quart de siècle après « les lieux historiques », j’ai apprécié le texte objet de cette publication, qui forme un constat, même surprenant, qui analyse et cherche à expliquer sa singularité. Il faut dire que toute étude de ce genre sur un sujet aussi étroit est parfois à « contre-courant » des idées reçues, ne peut inciter les spécialistes à le choisir, et le mérite est grand, pour ceux qui ont opéré ce choix, et ont décidé d’étudier les origines et les spécificités de tels sujets de recherches.
La bibliographie montre que peu d’auteurs ont osé aborder un tel cas particulier : le tayo. Qu’ils en soient félicités et honorés, comme d’ailleurs l’Éditeur de cet opuscule courageux.
Pour moi, je reste confondu et extasié d’admirer les travaux exposés dans le texte, et j’apprécie les analyses, les examens, les exemples et les conclusions qui resteront désormais à la disposition des lecteurs futurs.
Ces recherches ont aussi l’avantage de montrer que l’histoire de la Nouvelle-Calédonie n’est pas un sujet épuisé, et que grand est le mérite de ceux qui publient actuellement sur des sujets aussi particuliers, citant et exposant les travaux de leurs aînés, montrant que les sujets d’études peuvent évoluer et n’ont pas révélé la totalité de leurs aspects : l’avenir est encore plein de richesses à découvrir.
Remercions ces trois universitaires natifs des îles du Pacifique : l’auteur, Karin Speedy, d’origine néo-zélandaise, qui a consacré son temps et sa volonté au

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