Comment devient-on universel ?
199 pages
Français

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Comment devient-on universel ? , livre ebook

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Description

L'humanité compte quelques grandes figures universelles. Combien sont-elles ? Elles vivent encore parmi nous, car nous revenons sans cesse à elles. Comment l'expliquer ? Anciens ou modernes, fondateurs ou réformateurs, ces "grands hommes" ont leur place aux sources de la civilisation quel que soit leur âge. C'est le cas de Confucius, Socrate, Gandhi, Avicenne, Galilée et Bach (tome 1) et également de Shakespeare, Mozart, Luther King, De Vinci, Descartes et Einstein (tome 2). D'où vient que nous les honorions encore, en dépit de tout ce qui devrait nous en éloigner ? Quels sont les ressorts de cette universalité ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2005
Nombre de lectures 55
EAN13 9782336257969
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Actes du colloque organisé par la Fondation Ostad Elahi — Éthique et solidarité humaine au Palais du Luxembourg le Il septembre 2004 sous le patronage du Sénat, du Conseil de l’Europe, du ministère de la Culture et de l’université de Paris - I Panthéon - Sorbonne
© L’Harmattan, 2005
9782747580120
EAN: 9782747580120
Comment devient-on universel ?
Tome 2 -Shakespeare, Mozart, Luther King, de Vinci, Descartes, Einstein

Françoise Balibar
Jean-Marie Beyssade
Serge Bramly
Brigitte François-Sappey
André Kaspi
François Laroque
Sommaire
Page de Copyright Page de titre MESSAGE - de Monsieur Jean Ballandras, Conseiller technique du Président de la République et chef de cabinet de Madame Bernadette Chirac INTRODUCTION - par Pierre-Henri Imbert, Directeur général des Droits de l’homme au Conseil de l’Europe TABLE RONDE : Shakespeare, Mozart, Luther King
Présentation « This wide and universal theatre : Shakespeare, le théâtre du monde » Mozart : « l’Âme du monde » ? Martin Luther King. - Un apôtre de la non-violence, plongé dans la tourmente des années soixante Discussion générale
TABLE RONDE : De Vinci, Descartes, Einstein
« Facil cosa è farsi universale » Descartes, une philosophie pour tous ou pour chacun ? Les limites de l’universalisme d’Einstein Discussion générale
Liste des auteurs
Cet ouvrage est extrait des actes de la journée d’étude organisée le 11 septembre 2004 au Palais du Luxembourg dans le cadre de la seconde édition de la Journée de la solidarité humaine par la Fondation Ostad Elahi — Éthique et solidarité humaine.

« Faire émerger en l’homme les caractères de l’humanité véritable ». Ce projet auquel Ostad Elahi (1895-1974) a consacré sa vie entière, la Fondation Ostad Elahi - Éthique et solidarité humaine, reconnue d’utilité publique, le poursuit afin de favoriser l’esprit de tolérance et de solidarité entre les hommes et de contribuer ainsi au rapprochement des cultures et des peuples. Elle est guidée dans sa tâche par une idée forte : aucun élan de solidarité ne produira d’effets réels et durables s’il ne s’accompagne d’un souci éthique capable d’engager les hommes à faire d’abord la paix avec eux-mêmes en cultivant activement les caractères qui constituent leur humanité véritable. L’éthique ainsi comprise dépasse le conflit des valeurs puisqu’elle puise ses principes dans le seul patrimoine qui nous soit réellement commun : l’esprit lui-même, ou la dimension spirituelle — à la fois universelle et objective — qui traverse toutes les sphères de l’activité humaine.

Une telle éthique procède à la fois d’une démarche d’apprentissage et d’une expérience personnelle quotidienne réfléchie. Si elle se relie aux formes les plus anciennes de la philosophie, la question de son adaptation à la vie contemporaine et des conditions de son efficacité reste cependant entière. La Fondation porte ainsi une attention particulière aux projets, notamment de recherche et d’enseignement, susceptibles d’en éclairer les modalités. Qu’ils soient à l’initiative de la Fondation ou bien d’organismes, de chercheurs ou d’enseignants sollicitant son soutien, ces projets participent de l’esprit d’ouverture et de tolérance propres à la laïcité et privilégient un examen rationnel, voire scientifique, des questions soulevées.

Considérant que les enjeux individuels et sociétaux de l’éthique sont indissociables, la Fondation s’investit sur ces deux versants de sa mise en œuvre. À travers ses programmes (colloques, séminaires, groupes d’étude, soutien à la recherche, publications, manifestations culturelles, etc.), elle vise à sensibiliser le grand public aux interactions de l’éthique avec les différents domaines de l’activité humaine, elle sollicite des experts et chercheurs de disciplines variées (médecine, éducation, philosophie, psychologie, sociologie, histoire, religions, etc.) et établit également des collaborations avec des institutions et organismes publics, nationaux ou internationaux (UNESCO, Sciences-Po, etc.).

Le Conseil de l’Europe et l’université de Paris-I Panthéon-Sorbonne, tout comme le ministère de l’Intérieur, sont les membres de droit du Conseil d’administration de la Fondation. Leur implication souligne l’originalité de la vocation de celle-ci : par la diffusion d’une éthique concrète, objective et universelle, contribuer à mettre l’homme, quelle que soit sa culture, en relation avec sa dimension essentielle, celle de l’esprit. Car ce lien, concrétisé et approfondi, renforce et enrichit la solidarité en développant le respect réel de la dignité et des libertés humaines : la liberté de réflexion et d’opinion, mais aussi la liberté du choix de sa croyance et du sens que chacun veut donner à sa vie.

Le concept d’une Journée de la solidarité humaine s’inscrit dans cette perspective : il a trouvé sa première réalisation en 2002 à l’occasion de la commémoration des événements du 11 septembre 2001. Il s’agissait alors de pérenniser la prise de conscience provoquée par ce choc en la prolongeant par une réflexion et un travail autour de l’idée d’un patrimoine éthique universel. En plus des institutions impliquées dans la Fondation, le Sénat et le ministère de la Culture se sont d’emblée associés à cette journée en lui conférant leur haut patronage.
MESSAGE
de Monsieur Jean Ballandras, Conseiller technique du Président de la République et chef de cabinet de Madame Bernadette Chirac

Mesdames, Messieurs, c’est pour moi un très grand honneur de me trouver parmi vous aujourd’hui pour représenter Madame Jacques Chirac à ce colloque organisé par la Fondation Ostad Elahi, dans le cadre de la journée de la solidarité humaine et intitulé : « Comment devient-on universel ? ».
Madame Chirac, qui a accepté avec grand plaisir la présidence d’honneur de la Fondation Ostad Elahi, pour l’esprit de tolérance et le rapprochement des cultures et des peuples dont elle a fait sa vocation, suit avec beaucoup d’attention ses différents travaux et réalisations. Aussi, si une contrainte de dernière minute à laquelle elle n’a pu déroger aujourd’hui ne l’en avait empêchée, Madame Chirac aurait vivement souhaité se trouver aujourd’hui aux côtés des éminents experts et chercheurs auxquels Monsieur le Président du Sénat a bien voulu accorder l’hospitalité de la haute institution. Madame Chirac m’a donc chargé de vous exprimer Mesdames et Messieurs, ses plus sincères regrets pour ce contretemps. Au-delà de l’hommage rendu aujourd’hui à des hommes d’exception, le thème de ce colloque - Comment devient-on universel ? — donnera lieu tout au long de la journée à des échanges extrêmement constructifs et fructueux. Soyez assurés que Madame Chirac prendra connaissance du compte rendu de ces débats avec la plus grande attention. Je les suivrai pour ma part avec le plus vif intérêt. Je vous remercie.
INTRODUCTION
par Pierre-Henri Imbert, Directeur général des Droits de l’homme au Conseil de l’Europe

Mesdames et Messieurs je voudrais aussi à mon tour vous dire combien je me suis senti honoré d’avoir été invité à m’adresser à vous au début de ce colloque, je le fais en tant que représentant du secrétaire général du Conseil de l’Europe, qui dès le début a fortement soutenu les activités de la Fondation Ostad Elahi et accordé son patronage à ces journées de la solidarité humaine. C’est pour moi un honneur mais aussi surtout un plaisir. En effet je suis responsable des activités intergouvernementales du Conseil de l’Europe dans le domaine des Droits de l’homme, c’est-à-dire que rien de ce qui concerne la dimension universelle des réalisations humaines ne peut me laisser indifférent.
La question de l’universalité se situe au cœur même de la problématique des droits de l’homme. Ces derniers s’adressent à l’être humain, au-delà de toute distinction : géographique, politique, religieuse, raciale, sociale, culturelle... et, bien sûr, sexuelle. C’est-à-dire que se demander s’il y a/s’il peut y avoir des Droits de l’homme universels revient à se demander s’il y a/s’il peut y avoir des droits de l’homme.
Bien sûr, cela ne signifie pas qu’aujourd’hui, au moment où je vous parle, les droits de l’homme soient universels. Mais ils n’ont de sens que s’ils tendent sans cesse à se rapprocher toujours davantage de cet objectif de l’universalité.
Les droits de l’homme essaient d’exprimer, de mettre en mots les valeurs qui constituent le propre de l’homme. Ils sont le langage de l’humanisation de l’homme. Et, nous le savons, cette humanisation est le résultat d’un long et lent cheminement.
Je tiens tout de suite à vo

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