Constantinople
320 pages
Français

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Constantinople , livre ebook

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320 pages
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Description

Ce livre est le fruit de recherches et de documentation sur les Mille Ans d'une société attachante, tumultueuse et passionnée. Il s'agit d'un livre d'Histoire inconnu du plus grand nombre qui remet en pleine lumière l'existence d'une grande métropole européenne édifiée jadis sur les rives du Bosphore, fille de Rome et petite-fille de la Grèce, un Empire dont Constantinople fut à la fois la volonté, le coeur et l'âme.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 février 2006
Nombre de lectures 181
EAN13 9782336260419
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

www.librairieharmattan.com diffusionl.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296001749
EAN : 9782296001749
Sommaire
Page de Copyright Page de titre PREFACE CONSTANTINOPLE - “LA PERLE DU BOSPHORE” LA PERSONNALITE DE CONSTANTINOPLE LE CADRE DE VIE A CONSTANTINOPLE LES MONUMENTS URBAINS LA VIE A CONSTANTINOPLE LE POUVOIR CIVIL A CONSTANTINOPLE LE GOUVERNEMENT DE L’EMPIRE ET L’ADMINISTRATION DE CONSTANTINOPLE LA JUSTICE LES FINANCES LA DIPLOMATIE POUVOIR ET ORGANISATION MILITAIRES LE POUVOIR RELIGIEUX CONCLUSION BIBLIOGRAPHIES ET NOTES
Constantinople
La perle du Bosphore

Jean Castrillo
A MES AMIS
JOCELYNE LEBEAU JEAN-FRANCOIS SIMON
A MES MAITRES
AUGUSTE BAILLY LOUIS BREHIER GILBERT DAGRON CHARLES DIEHL ALAIN DUCELLIER
A MON INSPIRATEUR ET INITIATEUR
MICHEL ROSTOVSEF
PREFACE
J’ai toujours été un dévoreur de livres et la magie des mots me possédera jusqu’à ma fin. J’aurai pu devenir poète, romancier, dramaturge si j’en avais eu la volonté. Elle m’a toujours manquée par incapacité personnelle et par paresse. J’ai beaucoup écrit dans tous les sens et cela fut toujours inutile. Seule, mon insatiable curiosité de connaître, de savoir, m’aura servi de moteur tout au long de mon existence et c’est elle qui m’a certainement aidé à vivre au milieu d’un monde dont j’ai subi le matérialisme sans m’y fondre jamais. J’ai d’ailleurs toujours vivement apprécié ce qui paraissait aux yeux de beaucoup parfaitement inutile, étant moi-même un être bien souvent incapable de servir à quelque chose qui soit considéré comme un progrès ou un profit. Autant dire que je suis la parfaite antithèse du modernisme, du négatif de sa photographie. J’ai donc décidé, à soixante-seize ans, de composer une œuvre parfaitement inutile qui ne servirait à rien sinon à être publiée par un éditeur possédant un mental semblable au mien. En somme, lui et moi, deux électrons libres, invisibles aux yeux des mortels. Une sorte de bouteille jetée à la mer avec un message enfoncé à l’intérieur qui ne serait adressé qu’au hasard. Voilà ce que représente le manuscrit que je viens d’achever.
Pour bien faire comprendre ma démarche, je me référerai à Stéphane Mallarmé qui, toute sa vie durant, courut après un Grand Œuvre qui ne vit jamais le jour. Celui-là reste un de mes maîtres à penser, peut-être le plus cher, car je garde de lui l’image touchante et digne d’affection d’un alchimiste authentique, acharné à produire la pierre philosophale et ne gardant, dans son creuset, qu’une impalpable poussière uniquement estimée de quelques préparateurs initiés qui ne la délivrent qu’aux patients avertis. Voilà pourquoi j’ai toujours porté une attention particulière, qui ne s’est jamais démentie tout au long de ma vie et dès mon plus jeune âge, aux sociétés disparues, aux civilisations anciennes. Coureur acharné du 10 000 mètres de mon association sportive, ailier droit véloce de l’équipe de foot du lycée, je sacrifiais juvénilement sur l’autel des apparences sociales mais j’étais surtout l’adepte secret des salles antiques du musée du Louvre vers lesquelles je me précipitais les jeudis “où il n’y avait pas sport”.
Avec les Grecs, les Romains et, en remontant plus haut dans le temps, les Perses, les Assyriens, les Sumériens, les Egyptiens, j’étais chez moi, je me sentais à mon aise. Leur histoire était la mienne. Il y avait aussi, dans le Dictionnaire Larousse de ma grand-mère, toutes ces pages historiques dans lesquelles je piochais inlassablement de A jusqu’à Z, planqué dans un coin de la cuisine, le jour de grande lessive, lorsque ronronnait sur le feu, pour monter dans le champignon et retomber sur le linge, l’eau bouillante au parfum javellisé. Parmi toutes ces aventures d’un autre âge, j’avais repéré celle de l’Empire romain d’Orient, cursivement indiquée d’ailleurs et dont émergeait, tel un mystérieux palimpseste, une longue liste de souverains qui commençait par Constantin, fondateur de Constantinople et se terminait, mille ans plus tard, par un autre Constantin, XI ème du nom, disparu au combat mené contre les assiégeants ottomans sous les murs de la capitale impériale, bientôt saccagée par l’Islam après avoir été pillée auparavant par les chrétiens occidentaux.
De cette kyrielle de noms, portés par des personnages totalement obscurs pour un gamin de l’école primaire, émergeaient quelques potentats affublés de qualificatifs énigmatiques issus du grec : les Constantin Pogonat, Copronyme ou Porphyrogénète, Justinien Rhinotmetos, Nicéphore le Logothète, Léon le Khazar etc., etc. Je me souviens aussi d’un rapide échouage dans le monde mystérieux de Byzance avec la connaissance d’un couple de légende. Cela se passait lorsque j’avais douze ans dans une villa des bords de Marne chez des amis de mes parents qui possédaient une bibliothèque étonnante à mes yeux alors que les adultes discouraient dans le jardin après un repas dominical copieusement arrosé. Je plongeais dans les rangées de livres sagement alignés sur les étagères avec d’innombrables reliures romantiques enveloppant dans leurs ciselures raffinées l’essentiel des œuvres du XIX ème siècle ; leurs propriétaires en étant des amateurs avisés. On y trouvait également toutes sortes de littératures baroques aussi échevelées et imaginatives les unes que les autres n’ayant pu séduire que des esthètes décadents comme il s’en trouvait souvent chez les rentiers oisifs de la Belle Epoque. Ce fut dans un exemplaire richement enluminé de couleurs comparables à celles que l’on voit s’étaler sur les mosaïques de certains sanctuaires romans, miraculeusement préservés, que je fis connaissance avec l’empereur Justinien et son épouse Théodora dont un romancier vaguement historien relatait la vie somptueusement tumultueuse. Plus tard, je les ai retrouvés, campés magistralement, tous deux, dans leur magnificence hiératique et protocolaire, entourés de leurs suites souveraines dans un sanctuaire de la ville de Ravenne.
Cet homme et cette femme, surgis de la nuit des temps, ont laissé dans mon cœur une empreinte indélébile. Ils furent toujours pour moi étonnamment présents, plus vivants que mes vivants de l’heure. Le dernier fait que je dois souligner, car il est essentiel pour éclairer ma démarche, fut ma rencontre avec le “Byzance” d’Auguste Bailly (Editions Arthème Fayard). C’était dans les derniers jours de juin 40. Paris, récemment occupé par les troupes allemandes, était vidé de la plupart de ses habitants et mes parents s’étaient enfuis comme tant d’autres ; j’étais rentré le premier d’une étonnante pérégrination qui m’avait conduit jusqu’à Cholet et ce fut dans une note parue dans la revue Comoedia que j’avais lu la publicité faite à ce livre. Je courus chez Arthème Fayard qui se trouvait en contrebas de la ligne du chemin de fer de Sceaux. Le magasin de vente fonctionnait et je repartis chez moi avec ce précieux livre broché qui m’enseigna, en un tour de main remarquable, les mille années d’une Histoire passionnante pourtant ignorée du plus grand nombre : depuis qu’en 1453 les Turcs osmanlis y mirent un point final en ensevelissant la mémoire de Constantinople sous les édifices d’Istanbul. Durant la période cruciale de l’Occupation, le Byzance d’Auguste Bailly m’aida à subsister et, comme par hasard, j’acquis également la Vie de Stéphane Mallarmé par Henri Niondor, le célèbre chirurgien.
L’alchimie byzantine et la magie du verbe mallarméen furent mes deux anges gardiens dans les vicissitudes de la guerre : combats, captivité, prisons et, plus tard, les meilleurs antidotes contre les poisons de la banalité routinière de ma vie professionnelle. Et maintenant que je suis entré dans le crépuscule de mon temps, c’est dans une civilisation étouffée depuis cinq siècles que je me retrouve à mon aise. N’étant pas historien, il ne s’agit donc pas pour moi de faire de l’Histoire. Ce n’est pas ma vocation. Il importe, pour l’amateur éclairé que je suis, de témoigner d’une société qui, à bien des égards, est la mienne en pensée comme en actes. Me serais-je trompé de siècle ? Ai-je été parachuté dans le XX ème uniquement pour en arriver au début du XXI ème à achever ma démarche ? Mais pour qui ? Il s’est trouvé, un jour, qu&#

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