Douaniers en mission
102 pages
Français

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Douaniers en mission , livre ebook

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Description

L'auteur évoque dans le détail les missionnaires spéciaux douaniers déposés par avion derrière les lignes allemandes pour y remplir - au péril de leur vie - des missions de renseignement ou de sabotage. Leurs histoires vécues, véritables épopées pour certains d'entre eux, méritent d'être rappelées pour honorer leur mémoire et s'associer à l'estime de leurs pilotes devenus célèbres, comme Védrines et Guynemer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2014
Nombre de lectures 23
EAN13 9782336693163
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Mémoires des Douanes
L’AHAD (Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes) a pour but, entre autres, de rédiger l’histoire de cette institution et de publier des ouvrages consacrés à son passé.
Dans cet esprit, et pour commémorer le prochain centenaire de la guerre 1914-1918, l’AHAD a formé le projet éditorial de réimprimer trois ouvrages de Jacques Mortane, consacrés par cet auteur aux douaniers qui se sont distingués en corps constitués (les bataillons douaniers) ou à titre individuel (missionaires spéciaux déposés derrière les lignes allemandes) durant ce conflit.
Ces trois volumes, Au poteau, Un héros : Pierre Godart et Douaniers en mission évoquent par le menu les actions d’éclat et le comportement héroïque de ces agents des douanes qui pour certains, ont sacrifié leur vie à la patrie.
Leur mémoire nous est chère et mérite amplement d’être ainsi rappelée aux jeunes et moins jeunes générations !
Cette réédition s’inscrira dans cette collection, « Mémoires des Douanes », destinée à retracer, sous toutes ses formes, le passé de cette institution.
DU MEME AUTEUR
Aux Editions Baudinière :

Biaise Putois, boxeur, roman (10 mille).
La Chevauchée des Mers (de Blériot à Lindbergh) (50 e mille).
Sous les Tilleuls : la Nouvelle Allemagne (20 e mille),

LA GUERRE DES AILES

Evasions d’Aviateurs (35 e mille).
Missions spéciales (50 e mille).
Traqués par l’ennemi (25 e mille).
Leur dernier vol (20 e mille).
A travers les filets de l’ennemi (30 e mille).
Navarre, sentinelle de Verdun.
(Ouvrages couronnés par la Socité des Gens de Lettres : Prix Lubomirski.)

Chez d’autres éditeurs :

La Vie des Hommes illustres de l’aviation (Grande médaille de vermeil de l’Aéro-Club de France) (Editions Roche d’Estrées).
Les Héros de l’Air (Delagrave).
Vie et mort de Foch (Editions des Portiques).
Histoire de la Guerre Aérienne (2 vol.) (Edition Française Illustrée).
Les As peints par eux-mêmes (Lemerre).
Les Vols émouvants de la Guerre (Pierre Lafitte).
Guynemer, the ace of aces (Moffat Yard, New-York).
Special missions of the Air (The Aeroplane, Londres).
Das Neue Deutschland (Orell Fussli, Zurich). Etc..., etc..
Titre
Avertissement au lecteur
Les ouvrages de Jacques Mortane ne mentionnent aucune source archivistique. Les événements évoqués relevant de la guerre secrète, cette absence de référence peut se comprendre.

L’AHAD a toutefois cherché - dans un souci d’authentification – à étayer les faits présentés. Les recherches conduites ont ainsi permis de (re)découvrir :

– des cotes archivistiques du SHAT (SHD) du Fonds de Moscou évoquant les missionnaires spéciaux (candidature, recrutement, formation, création d’un centre de renseignement allié à Folkestone...) cités dans la thèse de M. Olivier Lahaie : Renseignement et services de renseignements en France pendant la guerre de 1914-1918 (2 e et 5 e bur EMA et 2 e bur GQG).
– l’existence d’une école de missionnaires spéciaux à Hermonville (51) ;
– l’usage d’un terrain d’aviation (parmi d’autres) à Merval (02) puis Baslieux-lès-Fismes (51) pour certaines missions ;
– les notices ou mentions de décorations de certains missionnaires dans les dossiers des ordres correspondants ou dans le LIVRE D’OR des DOUANES de la guerre 14/18 ;

Il convient enfin de mentionner les relations faites dans les souvenirs de Jules Védrines, le court chapitre rédigé à ce sujet par Roland Dorgelès dans Bleu Horizon, et l’ouvrage de Pascal Krop, Secrets de l’espionnage français de 1870 à nos jours.
Copyright
© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-69316-3
AVANT-PROPOS
Les missionnaires spéciaux furent parmi lesplus grands héros de la guerre. Leur travail né, fut jamais mis en évidence. Certes, il valait mieux, pendant les hostilités, ne pas insister sur leur tâche. Mais depuis !
J’ai, dans « Missions spéciales », essayé de, décrire les exploits accomplis par ces purs patriotes, d’une incroyable bravoure autant du côté des passagers descendus dans les lignes que du pilote qui les y conduisait.
Dans ce nouvel ouvrage, j’ai décrit la plus grande mission spèciale collective, organisée durant la campagne, en septembre 1915. On verra comment les douaniers s’y distinguèrent. Car, le plus souvent, les missionnaires étaient des volontaires appartenant à l’administration des Douanes.
Le lecteur appréciera la beauté des tâches sollicitées et réussies par ces anonymes de la gloire, mais il saisira mal la parcimonie adoptée pour l’attribution des récompenses.
Il est même des douaniers missionnaires et évadés, auxquels des commandants de recrutement qui n’ont sans doute pas soupçonné ce qu’était la guerre, refusent la carte de combattant. Pour eux, être douanier, c’est se borner à demander à la porte des gares si vous n’avez rien à déclarer.
A l’usage de ces officiers qui ont sur la réalité des principes si rudimentaires, je dédie ces pages d’héroïsme. Peut-être, avec quelque retard, comprendront-ils !
Mais il y a plus encore que la carte du combattant.
Pourquoi ne pas avoir décerné des médailles militaires et des Légions d’Honneur à ces missionnaires qui les avaient si bien gagnées ? Il en est un, Henri Champeaux, fusillé par les Allemands, le 24 août 1915, qui n’a même pas eu de citation ! Pourquoi ne pas avoir attribué des décorations posthumes ? Pourquoi avoir oublié les vivants ? Est-ce parce qu’il s’agit de modestes fonctionnaires ?
Je me suis efforcé, dans cet ouvrage et dans le prochain, d’attirer l’attention sur ces vaillants. On trouvera dans ces livres des actes d’un incroyable courage. Si les pouvoirs publics les connaissaient, ils tiendraient sans aucun doute à réparer maintes injustices.
Sait-on que sur 11.936 douaniers appelés sous les drapeaux, pendant la guerre, 142 furent tués, dont 5 fusillés par l’ennemi, 381 moururent de leurs blessures ou de maladie contractée en service, et 198 disparurent ? Quant à ceux qui furent décorés, 176 reçurent la Légion d’Honneur, 670 la médaille militaire. Est-ce le bilan d’embusqués ? Est-ce larme à laquelle on peut, sans honte, refuser la carte de combattant, alors qu’on l’accorde à celui qui, durant toute la campagne, resta au dépôt d’un régiment du côté de Perpignan ou de Narbonne ?
Nous verrons que ce corps d’élite, composé de patriotes, esclaves du devoir, a fourni des héros dans les autres armes, mais tous admirent particulièrement ceux des leurs qui se consacrèrent aux missions spéciales en territoire ennemi où ils vivaient dans une perpétuelle angoisse.
Et ce sont ceux-ci qui furent les délaissés, traités avec une rare ingratitude. On le constatera dans presque tous les chapitres de cette étude.
En terminant, rappelons que le précurseur, des missions spéciales fut également un douanier : le préposé Louis Pattée, du piquet d’escorte de Châlons-sur-Marne, qui, les 27, 28 et 29 août 1870, n’hésita pas à traverser les lignes prussiennes, porteur d’une dépêche que lui avait confiée à Montmédy, le commandant de Montauban, aide de camp du commandant en chef de l’Armée de Metz. Il la remit, à Beaumont, au général Martin des Pallières, de l’Armée de Sedan.
L’accomplissement de cette mission provoqua la déposition de Louis Pattée dans les débats du procès du Maréchal Bazaine.
Les douaniers n’ont jamais reculé devant le danger : ils ont toujours réclamé l’honneur de partir, même sachant qu’ils n’avaient aucune chance d’échapper à la mort.
Si on l’oublie, qu’est-ce donc que la justice ?
LES DOUZE MISSIONS SPECIALES AERIENNES DE SEPTEMBRE 1915
CHAPITRE PREMIER LA MORT DE GOULARD, MISSIONNAIRE DE GUYNEMER
Les Français allaient attaquer. Il s’agissait de la première grande offensive depuis la bataille de la Marne. Nous espérions percer le front ennemi et reprendre la guerre de mouvement. Tous vibraient d’espoir, tous escomptaient la fin de la tuerie. L’enthousiasme régnait. Nul ne doutait du succès. Chacun avait la conviction qu’il ne passerait pas un second hiver dans la boue des tranchées.
La veille de l’offensive de Champagne, le 25 septembre 1915, de plusieurs terrains d’escadrille, devaient s’élever douze pilotes emmenant chacun un missionnaire spécial.
L’escadrille des Cigognes était représentée par Georges Guynemer, alors à ses débuts, le sous-lieutenant Richard et l’as des as de la spécialité Jules Védrines, qui ne partit que le

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