Histoire de la Province du Maine (Tome 2)
444 pages
Français

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Histoire de la Province du Maine (Tome 2) , livre ebook

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Description

Publiée en 1861 en deux tomes volumineux, ce vaste essai historique nous plonge dans l’histoire d’une parmi les plus petites provinces de l’ancienne France : le Maine. Aux frontières de l’Anjou, de la Normandie et de la Bretagne, le Maine est, à l’origine le territoire de la tribu gauloise des Cénomans. Devenu comté au IXe siècle, il est très vite pris dans les conflits entre Anjou et Normandie, puis annexé à l’empire Plantagenêt avant de rejoindre le royaume de France, en 1204. Le comté devient un apanage de la famille royale jusqu’en 1670 où il devient duché pour le fils de Louis XIV et de Mme de Montespan. La création des départements le partage presque exclusivement entre la Sarthe et la Mayenne.


Réédité en deux tomes, voici un ouvrage qui ravira tous ceux qui s’intéressent à leur histoire régionale.


Almire-René-Jacques Lepelletier, né au Mans (1790-1880), médecin, chirurgien et historien. On lui doit de nombreux ouvrages médicaux ainsi qu’une Histoire générale des bagnes étudiés à la Chiourme de Brest et cette monumentale Histoire de la province du Maine.


Le tome II court du XVIIe siècle jusqu’au Second Empire.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782824054674
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Même auteur, même éditeur





ISBN

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © edr/ EDITION S des régionalismes ™ — 2016/2020
Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.8240.0568.3 (papier)
ISBN 978.2.8240.5467.4 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.


AUTEUR

A. LEPELLETIER DE LA SARTHE






TITRE

HISTOIRE DE LA PROVINCE DU MAINE TOME I I




TROISIÈME PARTIE : TEMPS MODERNES
D ans la deuxième phase de notre histoire de la province du Maine, dans le moyen-age, nous avons vu les Gaulois en général, et les Cénomans en particulier, déjà très-civilisés, en même temps affranchis de la domination romaine, et replongés dans la barbarie par l'invasion des Francs. Nous avons vu, par la fusion de ces derniers avec les Gallo-Romains, un peuple nouveau recommencer la civilisation; mais, cette fois, avec le concours puissant du christianisme, avec cette impulsion heureuse, qui devait, au milieu des tribulations, des misères, des calamités, de l'ignorance, de la grossièreté, de la superstition et du fanatisme, le conduire, par degrés insensibles, aux progrès des lettres, des sciences, des arts et des industries. Enfin, nous avons vu, par un enchaînement presque nécessaire de causes et d'effets, s'établir, avec ses avantages primitifs et ses graves inconvénients ultérieurs, ce régime féodal, assez généralement apprécié plutôt avec passion qu'avec sagesse et discernement ; qui, par ses abus, morcela, pour ainsi dire, la puissance, en créant autant de petits foyers d'absolutisme et d'intolérance qu'il existait de justices particulières : ecclésiastiques, seigneuriales, etc.
Dans cette troisième et dernière partie, nous allons voir les lettres, les sciences, les arts, les industries atteindre aux degrés les plus merveilleux de leur développement ; le pouvoir suprême absorber tous les autres par la domination exclusive d'un ministre ambitieux, d'un roi dont les plus nobles qualités seront faussées par les dangereuses insinuations des flatteurs et des courtisans, au milieu même des splendeurs illusoires de cette époque, nommée peut-être, avec un peu de prévention, le « grand siècle » : puisque, de son despotisme et de ses abus, sont nés les abus et l'anarchie d'une autre époque, dont le souvenir seul fait horreur !.. Nous allons voir une puissance nouvelle et redoutable se placer, avec la dénomination de tiers Etat , entre la noblesse et le clergé ; faire une guerre incessante et funeste aux privilèges de l'une et de l'autre. Nous allons voir, enfin, cette nouvelle aristocratie, justement nommée I'aristocratie de la richesse, tomber dans tous les excès qu'elle reprochait aux deux autres, marcher, avec elles, dans les voies fatales de la corruption, sous les inspirations destructives de l'égoïsme et de l'amour de l'or.
Comme les individus, les siècles ont, en effet, leur physionomie particulière : constituée par les influences principales et réciproques des mœurs, de la religion, des hommes de génie, de la civilisation, etc. Au milieu de ces influences, la littérature est l'expression de la société : c'est elle qui, par son élévation et sa noblesse, formera le trait saillant du siècle de Louis XIV, sous les inspirations combinées du grand souverain et des illustres écrivains de cette époque. La Régence, le règne de Louis XV, avec des causes différentes, produisirent des effets opposés : d'où résultèrent la licence de la littérature et de la révolution débraillée de 1793 : tristes conséquences dont la populace fit prévoir le développement, en insultant aux convenances le jour même de l'enterrement de Louis XIV. « La monarchie, dit Lacretelle, avait déjà reçu quelque atteinte le jour où le deuil d'un tel monarque fut profané ». Sans vouloir dire, avec le cardinal Mauri, que « le petit carême de Massillon, malgré son admirable perfection, marque le premier degré de décadence d'un genre qui s'était élevé si haut sous Louis XIV », nous admettrons que celle de la littérature provoquée par Châteaubriand, mise en oeuvre par Victor Hugo, son imitateur un peu travesti, se consomma chez des auteurs, qu'à ce titre, nous éviterons de nommer ; ne voulant ici ni faire de la personnalité, ni soulever une discussion purement scientifique, et, par conséquent, étrangère à notre objet.
Pour donner toute la précision, toute la clarté nécessaires à l'exposition d'aussi graves sujets, nous les rattacherons, pour tout ce qu'ils ont de relatif à l'histoire de la province du Maine, à huit chapitres :
I° RègnES DE LOUIS XIV, LOUIS XV ET LOUIS XVI.
II° RévOLUTION DE 1793 : PREMIÈRE RÉPUBLIQUE.
III° RéACTIONS POLITIQUES ET RELIGIEUSES : GUERRES : 1° DE LA VENDéE 2° DES PROVINCES DE L'OUEST.
IV° PREMIER EMPIRE.
V° RESTAURATION.
VI° RéVOLUTION DE 1830: RèGNE DE LOUIS-PHILIPPE.
VII° RévoLUTION DE 1848 : DEUXIèME RÉPUBLIQUE.
VIII° DEUXIèME EMPIRE.
Notre ouvrage n'étant point une œuvre politique, nous suivrons dans l'exposition de ces graves matières l’ordre naturel et logique des faits; la plus impartiale vérité sera notre guide, et nous éviterons, avec le plus grand soin, tout ce qui pourrait conduire à des inductions passionnées, que nous serions le premier à désavouer. Nous aurons assurément le courage de notre opinion, mais sans vouloir jamais en faire un instrument de désordre. Enfin, nous resterons constamment dans le domaine particulier de l’histoire du Maine, tant que la nécessité du sujet ne nous forcera pas d'en sortir.



CHAPITRE I er : RÈGNES DE LOUIS XIV, LOUIS XV ET LOUIS XVI
S ous Louis XIII, Richelieu, comme nous l’avons déjà vu, s’était montré le plus redoutable destructeur de la féodalité, par la démolition des châteaux fortifiés, par la réduction excessive de l’autorité du clergé, de la noblesse; des privilèges ecclésiastiques, seigneuriaux; par la concentration, dans sa main, de toute la puissance gouvernementale et même administrative.
D’un autre côté, ce grand ministre, qu’avec moins d’ambition, d’égoïsme, et surtout plus de coeur, nous placerions au premier rang des hommes supérieurs, favorisa beaucoup les progrès de la littérature, des arts, par les encouragements soutenus qu’il donnait aux savants, par la création de l’Académie française, en 1635 ; laquelle ouvrit positivement la voie de ces grandes sociétés scientifiques, dont nous verrons ultérieurement la réunion former l’Institut ; comme ce ministre lui-même prépara, sous ce rapport, l’illustration du grand siècle, dans lequel nous allons actuellement entrer.
La France avait tremblé sous Richelieu ; les méfaits, le despotisme d’un tel maître avaient excité des mécontentements nombreux, la haine de ce pouvoir souvent injuste, constamment arbitraire ; quelques rumeurs sourdes, mais toujours dissimulées, comme celles de la faiblesse contre la force. A la mort de cet ambitieux oppresseur, le 4 décembre 1642, l’Europe entière semble respirer plus à l’aise, et comme soulagée d’un lourd fardeau. A la mort de Louis XIII, le 14 mai 1643, aucun regret sincère ne vint altérer, en France, la joie qu’avait occasionnée la fin du ministre ; mais à combien de tribulations le royaume n’allait-il pas être soumis avec un roi de cinq ans, une régente espagnole, un ministre italien, l’une et l’autre offrant les qualités et les défauts de leur nation ?
Louis XIV . — En effet, né le 5 septembre 1638, n’avait pas encore cinq ans lorsque son père mourut. Doué de belles qualités physiques et morales, il va recevoir une éducation, dont le but calculé à l’avance, par l’habile ministre chargé de la diriger, sera l’éloignement des affaires par la distraction des plaisirs ; l’enivrement d’un encens dangereux pour tous les hommes, pernicieux pour les souverains, en dé

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