Introduction à l histoire et aux civilisations des peuples de la Lékoumou (Congo)
210 pages
Français

Introduction à l'histoire et aux civilisations des peuples de la Lékoumou (Congo) , livre ebook

210 pages
Français

Description

Située au sud-ouest du Congo Brazzaville et adossé au massif du Chaillu, la Lékoumou est un département peuplé de quelques milliers d'autochtones (Babongo) et de communautés ethniques appartenant aux aires culturelles teke et kongo. Ce premier travail introductif sur la Lékoumou s'emploie à présenter au public les éléments de l'histoire et des civilisations de cette partie du Congo.

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Publié par
Date de parution 15 juin 2017
Nombre de lectures 18
EAN13 9782140040450
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Etudes  africaines
Raymond Timothée M
Série Histoire
Sous la direction de Joachim Emmanuel G-T Marcel I Raymond Timothée M
Introduction à l’histoire et aux civilisations des peuples de la Lékoumou (Congo)
Préface de Jean François Owaye
Introduction à l’histoire et aux civilisations des peuples de la Lékoumou (Congo)
Collection « Études africaines » dirigée par Denis Pryen et son équipe Forte de plus de mille titres publiés à ce jour, la collection « Études africaines » fait peau neuve. Elle présentera toujours les essais généraux qui ont fait son succès, mais se déclinera désormais également par séries thématiques : droit, économie, politique, sociologie, etc. Dernières parutions Alhousseini MOULOUL,L’intégration économique et juridique en Afrique, 2017. Martial JEUGUE DOUNGUE,La garantie des droits fondamentaux au Cameroun, 2017. Mamadou Billo BARRY,Gouvernance et coopération internationale en éducation, Le cas de la Guinée, 2017. Christine THÉODORE,Objets d’initiation.Rencontre avec un chasseur dozo. Échanges d’objets d’initiation et modifications des interactions, 2017. Pierre GIGUÈRE,L’accès à l’habitat dans l’Afrique des villes. Un toit pour l’Afrique, 2017. Daniel MULENDA LOMENA EMAMBA,La gestion de l’intégration des entreprises par la préservation des écosystèmes naturels, 2017. Christelle BELPORO,responsabilité des entreprises multina-tionales La pour les violations des droits de l’homme en Afrique, 2017. Jean-François NGANDU KAMUNGA,Les baluba d’hier et d’aujourd’hui, permanences, ruptures, transformations et extinctions des traditions africaines, 2017. Firmin AHOUA, Benjamin OHI ELUGBE,Typologie et documentation des langues en Afrique de l’Ouest, 2017. Alphonse MAKENGO NKUTU,Les partis politiques de la République démocratique du Congo. Analyse faite à partir de différents textes légaux portant organisation et fonctionnement des partis politiques (1990 à nos jours), 2017. Pierre-Flambeau NGAYAP,Le droit parlementaire au Cameroun, 2017. Hygin Ignace AMBOULOU,Code des investissements et des activités économiques. Première édition, 2017. Hygin Ignace AMBOULOU,Traité de fiscalité des entreprises. Première édition, 2017. Hygin Ignace AMBOULOU,La problématique du conflit de normes et de compétences dans la situation de coexistence des juridictions communautaires, 2017.
Sous la direction de Joachim Emmanuel Goma-Thethet Marcel Ipari Raymond Timothée Mackitha Introduction à l’histoire et aux civilisations des peuples de la Lékoumou (Congo)
Préface de Jean François Owaye
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr ISBN : 978-2-343-09441-0 EAN : 9782343094410
PRÉFACE
Jean François OwayeDe quelque côté que l’on se tourne, une évidence s’impose : « l’histoire » et les « civilisations » africaines sont devenues deux topiques de la recherche sur le continent, grâce au précieux travail des scientifiques de toutes obédiences qui se sont efforcés, ainsi que le témoigne Amadou-Matar M’Bow, «de dégager les données historiques qui permettent de mieux suivre l’évolution des différents 1 peuples africains dans leur spécificité socioculturelle» . Que l’on ne se méprenne guère, l’œuvre n’est point achevée. Et, c’est l’occasion de nous féliciter du grand retour de la monographie historique à l’Université Marien Ngouabi, avec la publication, ces dernières années, de plusieurs ouvrages sur l’histoire locale et la micro-histoire. Dans cette historiographie, la Lékoumou, objet de cette recherche, a rarement retenu l’attention. Les thèses développées par les auteurs, la crédibilité des hypothèses et la diversité des sources consultées montrent à suffisance la pertinence du champ qu’ils ont choisi d’investiguer. Ces chercheurs, qui se réclament de l’école historique de Brazzaville, poursuivent l’œuvre des premiers penseurs du continent, descripteurs des sociétés africaines anciennes. À travers cet ouvrage,ils apportent, à leur tour, une contribution essentielle à la production des connaissances fondamentales sur les civilisations de l’Afrique centrale. La première partie du texte éclaire l’histoire des origines des peuples de la Lékoumou à travers soit l’étude clanonymique (Lucien Niangui Goma), soit l’histoire du peuplement (Marcel Ipari) ; une large place est faite à la construction de l’espace social (Éric Malanda Mouyoyi, Roval Goma-Thethet Bosso), à l’histoire des échanges et du commerce de traite (Jean-Félix Yékoka, Joseph Gamandzori), à l’histoire de la production et de l’économie agricole (Martin Pariss Vounou). La seconde partie aborde l’histoire sociale, culturelle, des arts et des mentalités. Aussi, nous propose-t-elle des études sur quelques groupes claniques et leurs croyances et imaginaires pluriels (Éric Professeur titulaire CAMES, Université Omar Bongo du Gabon. 1e Histoire générale de l’Afrique, 2010, Tome IV,siècle jusqueL’Afrique au XIX vers les années 1880, Paris, Unesco, p. 10.
Introduction à l’histoire et aux civilisations… Malanda Mouyoyi Ntébélé), leurs langues, contes, devinettes, leur dynamique, leur évolution et leurs adaptations spatio-temporelles (Raymond Timothée Mackitha). Les arts cérémoniels (musiques et danses) sont analysés dans leur rapport au peuple (Joachim E. Goma-Thethet). Dans la littérature orale, le conte est porteur des expressions esthétiques et cognitives des peuples de la Lékoumou (Alain Moudiongui-Cambeau). Nonobstant la clarté du propos et la solidité de l’argumentaire, des questions d’ordre épistémologique persistent. En décidant de descendre dans l’arènede l’histoire des civilisations locales (La Lékoumou), afin «d’y apporter un supplément d’intelligibilité, un surcroît de luciditéune problématique où] [dans dominent trop souvent la clameur des passions, la versatilité des opinions et le 2 confort des idéologies» , les auteurs de cet ouvrage ne rament-ils pas à contre-courant de l’histoire nationale à travers un hymne à la région et aux identités primaires ? Ils s’en défendent fort bien ! Ajoutons tout simplement que la réponse scientifique à cette question a été auparavant donnée par Claude Lévi-Strauss qui soutenait l’idée selon laquelle,la civilisation «implique la coexistence de cultures offrant entre elles le maximum de diversité, et consiste même en cette 3 coexistenceOn pourrait, au besoin, se référer à la thèse du» . relativisme ethnologique des auteurs comme Lucien Febvre, Marcel Mauss et Max Weber qui pensent que «tout groupe humain a sa 4 propre civilisation» . Les peuples de la Lékoumou ne dérogent pas à cette règle. D’ailleurs, l’Unesco a admis que chaque peuple formait une «configuration singulière de traits intellectuels et matériels hérités des générations précédentes, enracinée dans une langue, inscrite dans un territoire et responsable des comportements typiques 5 des membres du collectif» . À suivre Emmanuel Kant, «pour comprendre la réalité vivante, la causalité mécaniste utilisée pour l’analyse de la réalité inanimée ne
2 Pierre Rosanvallon,2002,« Leçon inaugurale », prononcée le jeudi 28 mars 2002 au Collège de France, p. 38. 3  Cité dansAtlas des civilisations,Atlas des civilisations, 2009-2010, Paris, La Vie/Le Monde, p. 19. 4 L. Febvre, M. Mauss, M. Weber, 1930,Civilisation : le mot, l’idée,Paris, cité par L. Francart – J.-J. Patry (dir.), 1999,Maîtriser la violence. Une option stratégique, Paris, Economica, p. 56. 5 L. Febvre, M. Mauss, M. Weber, 1930,op. cit.8
Jean-François Owaye : Préface 6 suffit pas» . Ce philosophe recommande à cet effet, «‘’le jugement téléologique’’ qui perçoit les parties d’un organisme à travers le 7 fonctionnement de cet être vivant en tant que totalité» . On ne comprend que mieux l’approche éclectique (témoignages oraux, archives, une fréquentation savante des corpus des sciences sociales et des connaissances positives) que se sont imposés les auteurs. Ils introduisent, à travers la spatialité et son occupation (la géographie et les hommes), l’histoire immobile chère à Fernand Braudel, l’histoire des structures (clans, dynamiques sociales), l’histoire économique et sociale (échanges interethniques, économie agricole, commerce), l’histoire culturelle et des mentalités (musiques, danses, soirées « au village »). Tout cela est appréciable car les canons de la recherche à propos des civilisations sont assez complexes. Selon Alain Rey, «Comme pour la plupart des grands concepts abstraits sur lesquels s’appuie la pensée contemporaine, l’idée – et donc, la définition – de ce qu’on nomme en français et dans certaines langues ‘’civilisation’’, etc., est 8 ambiguëOn pourrait envisager la question en invoquant Loup» . Francart citant Fernand Braudel. Pour cet auteur, une «civilisation est un espace, une région culturelle, une collection de traits et de phénomènes culturels. Mais chaque civilisation s’exprime aussi à travers des cultures différentes, liées à d’autres phénomènes comme la 9 position géographique, la race, la langue, etc.» . Il avance une idée controversée. Il semble, à l’en croire, que «la civilisation est plutôt à l’échelle continentale et que les cultures se situent à l’échelle 10 régionale» . C’est sur cette base que tiennent les thèses 11 huntingtonniennesd’une civilisation africaine « unique ». Dans cette occurrence, parler des civilisations de la Lékoumou serait donc une aberration. Nous ne partageons pas cet avis car, nous dit Maurice
6  C. Zobel, 1996,:Maurice Delafosse, Entre orientalisme et ethnographie l’itinéraire d’un africaniste (1870-1926),Paris, Maisonneuve et Larose, p. 139. 7 Ibid.8 Cité dansAtlas des civilisations, 2009-2010,op. cit.,p. 21. 9 L. Francart – J.-J. Patry (dir.), 1999,Maîtriser la violence. Une option stratégique, Paris, Economica, p. 53. 10 Ibid.11 S. Huntington, 2007,Le Choc des civilisations, Paris, Odile Jacob. 9
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