L histoire cachée du peuple africain
194 pages
Français

L'histoire cachée du peuple africain , livre ebook

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194 pages
Français

Description

A la croisée du dialogue des civilisations, cet ouvrage révèle des aspects insoupçonnés de la traite des Africains et de leur histoire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2012
Nombre de lectures 35
EAN13 9782296497986
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’histoire cachéedu peuple africain
Théologie et vie politique de la terre Collection dirigée par Dominique KOUNKOU Dans les années soixante, la vie de la terre rassemblait les théologiens, les politologues, les acteurs politiques, les sociologues des religions, les philosophes. Tout, tout était tenté pour réconcilier l’homme d’avec son Dieu, l’homme d’avec l’homme, l’homme d’avec l’Homme, l’homme d’avec sa responsabilité de continuer à faire vivre en harmonie la création. Tant et si bien qu’on est arrivé à projeter la construction de la civilisation de l’universel Puis il y a eu cette sorte d’émancipation de la politique vite supplantée par le commerce dans un monde en globalisation. Et l’homme ?... Et son Dieu ? ... Et sa pensée ? ... Tout ce qui est essentiel paraît de plus en plus dérisoire face à la toute-puissance du commerce. Comment réintroduire l’homme au cœur de cette avancée évolutionnaire du monde afin que sa théologie et sa volonté politique influent sur la vie de la terre ? Tel est le questionnement que poursuit, de livre en livre, cette collection. Déjà parusMOKOKO GAMPIOT Aurélien,Les Kimbanguistes en France. Expression messianique d’une Église afro chrétienne en contexte migratoire, 2010. MUTOMBO-MUKENDI Félix,Le Fils de l’homme apocalyptique. Sa trajectoire dans l’attente juive et chrétienne, 2009. KOUNKOU Dominique,L’Emergence d’initiatives africaines, 2009. Le BERRE Patrick,Objectif bien-être®, 2009. MARTIN-LAGARDETTE Jean-Luc,Les Droits de l’âme. Pour une reconnaissance politique de la transcendance, 2008.
Gilles Gilbert Dominique Kounkou L’histoire cachée du peuple africain
© L'Harmattan, 20125-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-99258-0 EAN : 9782296992580
Aux enfants de la terre, aux enfants de demain.
AVANT-PROPOS
1 Il faut êtreKamitressentir le fardeau de l'homme noir. pour Mais pas seulement, puisque cette tragédie s'est jouée et a été vécue en plein cœur de l'histoire humaine. Alors l'humanité est concernée et, par-delà les mers et la couleur de sa peau, tout homme est interpellé.
Il faut donc être simplement un homme ou une femme dont l'intelligence cherche à connaître ce qui s'est vraiment passé pour comprendre le génocide que la députée française de 2 Guyane, Christiane Taubira , traduira en une loi, que le Parlement français votera en 2001.
En son article premier, la loi Taubira reconnaît la traite et l’esclavage comme des crimes contre l’humanité. En son article second, elle demande l’insertion de ces faits historiques dans les programmes scolaires.
La version initiale de la loi dut être modifiée avant d’être votée. En effet, dans sa première version, elle comportait des aspects portant examen des conditions de réparation dues au titre de ce crime et la condamnation de ceux qui, par voie de presse, contesteraient que la traite négrière et l’esclavage furent des crimes contre l’humanité.
3 Lors d’une interview publiée dansAfriscope, Christiane Taubira explique cette modification par l'absence d’une pression suffisante sur l'Élysée, Matignon et le Parlement de la part des descendants de ceux qui souffrirent de ces traites et de ces esclavages.
1  Kamit : DeCham, nom de l’un des trois fils de Noé qui, selon la Bible, serait l'ancêtre desHamites, les peuples noirs d'Afrique. 2  Christiane Taubira, femme politique française née le 2 février 1952 à Cayenne (Guyane). 3 AfriscopeN° 21 : mai, juin et juillet 2011.
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La mobilisation qu'elle était en voie d'espérer ne s'est pas réalisée durant ces deux années et demie de navette parlementaire. Ne dira-t-elle pas notamment à la page 16 d’Afriscope:J'ai proposé d'envoyer même de simples cartes postales à l'Élysée et à Matignon, d'envoyer des mails. Personne aujourd’hui n'est en mesure de prouver qu'il a organisé la moindre démarche. J'ai proposé des invitations pour assister aux débats. Personne...
Cette loi fut critiquée par certains historiens au nom du principe selon lequel les lois ne doivent pas écrire l'histoire. Ces mêmes historiens s'expriment dans le manifesteLiberté pour l'Histoiredepuis 2005, et en 2008 dansL’appel de Blois.
Il faudrait au contraire voir dans l'adoption de cette loi par le Parlement français, une volonté politique de réconcilier la nation française avec elle-même. Par ailleurs, elle donne de la signification aux valeurs de la République qui a eu le courage de reconnaître que la traite négrière et l'esclavage constituent un crime contre l'humanité.
Pour Christiane Taubira, c'est celafaire société ensemble.Cette belle parole vaut certes pour la réconciliation de la société française, mais également pour celle de la société désormais mondialisée.
Cette société s’est engagée dans un défi laborieux consistant à faire société ensembleavec ce qui continue à faire souffrir ceux qui, dans notre monde et dans notre histoire, ont été blessés et continuent à l'être.
Un crime commis dans l'histoire, s'il est reconnu, n'en occulte pas un autre, ni ne lui fait ombre. Au contraire, cette répétition des crimes dont l'homme est capable contre son semblable invite à une vigilance constante. Aucune époque n'est à l'abri de la commission d'un crime que l'histoire a déjà reconnu et déploré. C'est donc dans les aspects tortueux du cœur de l’homme que doit fleurir l'amour de la liberté par la connaissance.
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Cette liberté est le plus grand honneur qui soit fait à l'homme de tous les temps. Ainsi, s'il est d'une grande importance de lire l'histoire du côté de la tragédie, il est d'un intérêt extrême d'admirer et finalement de s'inspirer des moyens de lutte et de défense mis en œuvre pour renverser le statut des victimes sans pour autant prendre la hache du bourreau. Je porte au rang de génie splendide et porteur d’un pouvoir de renversement de toutes les puissances maléfiques : la négritude.
Dans mon bureau, nous avions bien conscience de mettre le doigt sur un peu de l'universel quand, celui qui est devenu mon ami depuis, Gilles GILBERT et moi sommes tombés d'accord pour explorer la négritude afin d'en expliquer les situations historiques, la philosophie et la spiritualité qui la sous-tendent, la communauté qu'elle éveille et qui constitue ses modes de production, de partage et son universalité.
Nous percevions assez clairement que même pour renverser son fardeau, l'homme noir devait renverser sa souffrance et faire jaillir la lumière qu'elle a toujours cachée au fil de l'histoire.
De tout temps, les autres peuples ont su voir les richesses du peuple noir que lui-même n'a pas vues – ses terres, sa civilisation, son intelligence – que celui-ci, trop préoccupé par la souffrance infligée par les pirates de ces richesses, n’a pu renverser pour découvrir l'éblouissante lumière qu'elle cache.
Dire les choses ainsi n'est pas verser dans le dolorisme politique, c'est au contraire rendre utile le vieux proverbe africain selon lequel on ne jette des pierres que sur un arbre qui a de bons fruits. C'est ainsi qu'un peuple mûrit, apprend à défendre ses richesses, à faire le choix de partenaires sûrs dans le monde, à faire respecter ses intérêts et respecter ceux des autres. Que l'Africain Dominique KOUNKOU et l'Européen Gilles GILBERT découvrent un bonheur rare à rouler ensemble la pierre que l'histoire a mise sur la négritude, est le signe que l'ère du relativisme des conflits et tragédies humaines est dépassée. Notre histoire aussi bien passée qu'immédiate est devenue un patrimoine commun de l'humanité. Nul ne peut
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rester indifférent à la souffrance de l'autre partie du globe. Nul ne peut encore demeurer l'étranger de l'autre.
Mais bien au-delà, ce travail dessine une mise ensemble des cœurs de chacun dans la misère – miséricorde de notre histoire. Il sollicite le salut pour les peuples de la terre qui marchent encore dans l'ombre de la mort en méditant des projets qui ne produisent que de la vanité, rien que de la vanité et la poursuite du vent de la haine.
Les leçons de l'histoire réussiront-elles à faire naître en nous la crainte, peut-être la crainte de Dieu que l’on a toujours pris pour une marchandise à travers les siècles ? Si nous sommes arrivés à ne susciter que cette crainte, c'est déjà le commencement de la sagesse politique dans le monde.
Maître Dominique KOUNKOU, Docteur en Droit International Public Avocat au Barreau de Paris
Gilles GILBERT, auteur d’ouvrages didactiques et d’utilité publique
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